5 413635 081644 0 1 1 SAMEDI ET DIMANCHE 6 et 7 janvier 2018 / Edition Bruxelle

5 413635 081644 0 1 1 SAMEDI ET DIMANCHE 6 et 7 janvier 2018 / Edition Bruxelles / Brabant wallon / Quotidien / No 5 / 2,70 € / 02 225 55 55 Le plaisir de conduire ADMETTEZ-LE, VOUS LES ATTENDIEZ. DÉCOUVREZ DANS CE JOURNAL LES NOUVEAUTÉS ET LES CONDITIONS SALON.  1er JOURNAL À BRUXELLES lesoir.be week-end + LES LIVRES La rentrée d’hiver avec Pierre Lemaitre P. 33 à 36 DANIEL COHN-BENDIT « Mai 68 est un fantasme » P. 27 à 29 REPORTAGE Deux mois à cheval dans l’Himalaya P. 30 & 31 MARCHÉS 20 TÉLÉVISION 40-41 PETITE GAZETTE 42 NÉCROLOGIE 47-48 MOTS CROISÉS 49 SUDOKU 49 MÉTÉO & LOTERIE 49 BON À DÉCOUPER 49 RÉGIONS 50 À 52 C ’est arrivé comme ce dé- cembre maussade. Un ciel noir que l’on croit fugace, mais qui n’en finit pas d’envoyer ses bourrasques, parfois quelques éclairs. Oh ce n’est pas le déluge, non. Mais la coalition fédérale donne un peu cette image : dé- trempée. C’est la N-VA qui tor- pille le pacte énergétique au nez et à la barbe de ses partenaires gouvernementaux. C’est Theo Francken qui qualifie d’absurdes les propos du Premier ministre. C’est le président du CD&V qui demande à demi-mot la démis- sion du même Theo Francken. C’est aussi cette tendance mon- tante à moins débattre sur le fond et à davantage discréditer la critique, au moyen des vocables détournés, tels que « fake news », pour s’en prendre à ceux qui disent la météo plutôt que d’agir pour que le climat politique s’améliore. Cette ambiance dégradée permet l’éclosion de rumeurs et autres approximations. En Flandre, on parle beaucoup d’élections antici- pées, qui profiteraient en gros à la seule N-VA, dopée par la popula- rité de ses ministres, et l’actualité de ses thèmes de prédilection : identité, sécurité. La critique d’un Premier ministre exclusivement aux ordres de la N-VA refait aussi surface, avec quelques argu- ments, comme l’échec du pacte énergétique, mais aussi une part d’exagération : c’est par exemple à Charles Michel qu’on doit le compromis majeur autour de la baisse de l’impôt des sociétés. L’envie est évidemment grande d’attribuer ce laisser-aller à la proximité des échéances électo- rales et de se résigner à ces éclats de voix, attributs du folklore électoral. Mais ce serait omettre que, s’agissant du fédéral, la législature a commencé en oc- tobre 2014 et doit se terminer au début de l’été 2019. Il reste donc un tiers du parcours, conformé- ment aux engagements pris et répétés par les partis de la coali- tion d’aller jusqu’au bout. Les deux premiers tiers de la législature ont été marqués par de grandes réformes, qu’on les aime ou non : le handicap salarial est résorbé, la fiscalité réformée et les emplois reviennent, et pas seulement en raison de la crois- sance. On évitera l’angélisme en évoquant notamment le malaise autour de la question des réfugiés soudanais, dont il s’agit de sortir vite et bien, si c’est encore pos- sible, avec les droits de l’homme en ligne rouge infranchissable. Mais cette coalition a aussi prou- vé qu’elle pouvait avancer, malgré son improbable attelage. Si les réformes de l’accord de gouvernement sont aussi essen- tielles pour le pays que le pré- tendent ses membres, qu’ils se remettent à la tâche. Où en sont les investissements promis, la sortie du nucléaire, le finance- ment des pensions ? Si le fédéral veut, comme il le prétend, effec- tuer tout son parcours, qu’il agisse, plutôt que de risquer de laisser le souvenir d’une coalition qui aura passé un tiers de son temps dans le cynisme et les calculs électoraux. L’ÉDITO Bernard Demonty RAPPEL AU FÉDÉRAL : LES ÉLECTIONS, C’EST DANS UN AN ET DEMI L a cour d’appel de Bruxelles a confirmé jeudi la décision de la chambre du conseil qui ordon- nait la remise en liberté d’un réfugié soudanais. Ce dernier avait été placé dans le centre fermé de Vottem en vue de son expulsion vers le Soudan. L’arrêt stipule que « le secrétaire d’État [Theo Francken] ne pouvait envisager un éloignement de X sans être assuré qu’il ne serait pas renvoyé vers un pays où il encourrait un risque réel d’être soumis à des traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », article qui condamne la torture et les traitements inhumains. La cour rajoute qu’« il ne ressort d’au- cun des éléments du dossier administra- tif qu’il aurait procédé à une vérifica- tion préalable à la prise de l’acte atta- qué, ni même que X aurait disposé d’une possibilité effective de faire valoir son point de vue ». Le cabinet de Theo Francken signa- lait vendredi soir que celui-ci se ralliait au recours en Cassation annoncé par l’Office des étrangers à la suite de cette décision. Selon le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, « le raisonne- ment suivi par la cour d’appel de Bruxelles s’écarte des motivations de dé- cisions antérieures dans des affaires de même nature. Il n’y a donc pas de juris- prudence uniforme en la matière. » ■ P. 6 NOS INFORMATIONS Soudanais rapatrié : la justice pointe l’absence de vérification La cour d’appel de Bruxelles a confirmé la libération d’un Soudanais détenu en centre fermé. L’arrêt souligne l’absence de vérification préalable à la décision de renvoi. L’Office des étrangers, soutenu par Theo Francken, ira en Cassation. Cette coalition a aussi prouvé qu’elle pouvait avancer Notre correspondante Vanessa Dougnac est partie seule à cheval dans l’Himalaya sur les traces de Nyilza, princesse aventurière du XVIIIe siècle. Retrouvez le grand for- mat multimédia de son reportage, avec toutes les photos et vidéos de son expédition. « L’ancienne politique d’asile risque de déstabiliser la société » Le chef de groupe N-VA à la Chambre, Peter De Roover, a livré au Soir le point de vue de son parti en matière d’asile. L’argumentation du nationaliste est limpide ; il n’est pas question de rejet de l’autre dans la politique de Theo Francken, mais bien de préservation de notre modèle social. Il explique : « D’un côté, tout le monde souhaite que chacun sur cette Terre ait un toit, qui ne soit pas menacé par la guerre (…) Mais il y a d’un autre côté une autre valeur morale : il faut veiller à ce que notre société, qui a un niveau élevé de protection sociale, puisse conserver cette pro- tection. Et ces deux types de valeurs morales s’entrechoquent. » De Roover affirme que la logique de son parti, et du gouvernement « c’est que, dans les limites tracées par le droit international, nous prenons notre part, concernant les demandes d’asile, et nous le faisons avec sérieux ». Une vision différente de celle prônée par « les précé- dents gouvernements » dont l’approche « a conduit ou, en tout cas, risque de conduire à une déstabilisation de la société ». Pour de Roover, la N-VA œuvre à « un bon équilibre dans, par exemple, le maintien de la sécurité ou le fait de maintenir le sentiment, oui, d’être chez soi, à l’intérieur de nos frontières ». P. 4 © PIERRE-YVES THIENPONT J’Y VOIS CLAIR DOMINIQUE BERNS Faut-il craindre Spectre (si on ne s’appelle pas James Bond) ? Quel danger se cache derrière Spectre et Meltdown, deux failles menaçant la plupart des machines connectées et dont l’existence a été révélée cette semaine ? Que faire pour se protéger ? L’acteur Do- nald Pleasence dans le rôle d’Ernst Stavro Blofeld, le numéro un du Spectre, dans « On ne vit que deux fois ». © D.R. Vous ne pouvez ignorer ce qu’est le Spectre – surtout si vous êtes un homme de 7 à 77 ans. Mais vous ne craignez pas cette organisation criminelle internationale, car vous avez confiance dans l’agent 007. Spectre et son cousin Meltdown, dont on vient de révéler l’existence, sont bien plus dangereux, car ils menacent la plupart des ordinateurs, tablettes, téléphones et téléviseurs connectés. Pas des logiciels malveillants. Spectre et Meldown ne sont pas des « malwares », des logiciels malveillants. Ceux-ci s’attaquent aux ordinateurs, terminaux mobiles et objets connectés, par exemple pour dérober des données personnelles. Ou encore pour chif- frer les données et bloquer l’appareil jusqu’au paiement d’une rançon – on parle alors de « rançongiciel », tel Wannacry utilisé dans le cadre d’une cyberattaque d’envergure mon- diale l’an passé. Ces logiciels malveillants peuvent s’introduire dans votre ordinateur lorsque vous ouvrez un fichier attaché à un mail, par exemple. C’est pourquoi CERT.be, l’équipe fédérale d’intervention d’urgence en sécurité informatique, conseille de se méfier de courriels provenant de destinataires incon- nus surtout lorsqu’ils contiennent une pièce jointe au contenu douteux – et de faire suivre ces messages suspects à l’adresse suspect@safeonweb.be avant de les suppri- mer. Au cœur de vos machines. Au contraire, Spectre et Meldown sont déjà là, au cœur de (la plupart de) vos machines. Ce sont des failles de sécurité présentes dans les processeurs de vos ordi- nateurs et smartphones, ces puces qui servent à traiter les données et à exécuter uploads/Politique/ journal-le-soir-bruxelles-wallonie-du-samedi-6-dimanche-7-janvier-2018.pdf

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