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L’accessibilité du vote aux personnes à handicap Par Laurent Rossini, fondateur

L’accessibilité du vote aux personnes à handicap Par Laurent Rossini, fondateur de PLEBISCIT agence conseil en communication politique. Mardi 26 janvier 2021, s’est tenu le conseil municipal de Bordeaux. Pour la première fois, les débats ont été traduits en langue des signes. La traduction était accessible en simultané sur le site bordeaux.fr. La municipalité souhaite développer une communication qui rende l’action municipale et ses services davantage accessibles à toutes et à tous. C’est un mouvement qui s’opère désormais à l’échelle du pays, non ? Oui, on le voit systématiquement désormais dès lors que le Premier Ministre, le Président ou le porte-parole du gouvernement interviennent… Certaines entreprises spécialisées proposent d’ailleurs de mettre en place ce service sur des sites internet. Imaginez, un sourd-muet prend contact avec sa banque et ne comprend pas les opérations financières sur son compte en ligne. D’un simple clic, il va pouvoir être recontacté immédiatement en visio à partir de son ordinateur avec une personne qui traduira en langue des signes ce que le conseiller clientèle lui dira. L’échange s’établit alors en temps réel… à trois ! L’accessibilité des personnes souffrant de handicap s’améliore donc ? C’est vrai, mais il y a encore pas mal de progrès à faire pour permettre à ces personnes de participer en toute autonomie aux scrutins pour lesquels ils sont appelés à voter. Bien sûr les pouvoirs publics travaillent cette thématique. Cela figurait déjà dans la loi de 2005 et fut renforcé avec la loi du 23 mars 2019, pour les majeurs sous tutelle. Ce qui a poussé tous les acteurs à s’intéresser à l’effectivité du vote et à mettre en place des choses ! Vous avez des exemples ? La ville de Paris pour les dernières présidentielles, avait équipé ses 900 bureaux de vote de cartes en braille avec le nom des candidats devant les bulletins. Cette année, pour les Municipales, la ville avait décidé de sensibiliser les agents municipaux sur le sujet, d’augmenter les tailles de caractères des listes affichées et surtout de mettre en place des règles spécifiques pour signer les listes d’émargement. Mimizan, dans les Landes, a équipé ses huit bureaux de machines à voter électroniques. Sur l’écran de vote figuraient des boutons en braille pour les personnes aveugles. Elles pouvaient aussi écouter le nom de la liste sur un lecteur MP3. Nous sommes donc parés pour les prochaines échéances électorales… Si l’on a pu constater suite à ces différentes expérimentations, que l’accompagnement au bureau de vote n’était plus systématique démontrant qu’une autonomie plus grande était possible pour les citoyens, force est de constater qu’en 2021, toutes ces bonnes pratiques ne sont pas appliquées aux 35 000 communes et à leur bureaux de vote et qu’il faut toujours recourir à un tiers pour les démarches qui précèdent l’acte de voter : vérification de la validité de sa carte d’identité, inscription sur les listes électorales, localisation du bureau de vote… La liste est encore longue malheureusement ! uploads/Politique/ l-x27-accessibilite-du-vote-aux-personnes-a-handicap.pdf