L orsque Donald Tusk, le président du Conseil eu- ropéen, a déclaré mercre- di
L orsque Donald Tusk, le président du Conseil eu- ropéen, a déclaré mercre- di en début d’après-midi lors de la conférence de presse de clô- ture du sommet euro-latino- américain (EU-Celac), que « le gouvernement grec doit devenir un peu plus réaliste », et que « le temps du jeu de poker est épui- sé », on avait pu croire un instant que le Polonais était à contre- temps. Car depuis la brève rencontre qu’avaient tenue la veille, en marge de ce même sommet, Jean-Claude Juncker, le pré- sident de la Commission euro- péenne, et Alexis Tsipras, le Pre- mier ministre grec, puis après une rencontre de ce dernier avec la chancelière Merkel et le pré- sident français Hollande, l’am- biance semblait être redevenue positive entre la Grèce et ses créanciers européens. Juncker et Tsipras avaient « restauré leur relation person- nelle », venait de déclarer le porte-parole de la Commission, lorsque Donald Tusk avait lâché, l’œil sombre, les propos les plus durs jamais adressés par un haut dirigeant européen aux autorités grecques. « Nous avons besoin de décisions et non plus de négocia- tions », avait conclu le président du Conseil européen. ■ LIRE LA SUITE EN PAGE 2 Fin de partie Tsipras est mis sous pression maximale par ses créanciers. Le message : le temps est à la décision, plus à la négociation. © EPA. MARCHÉS 16 SCIENCES & SANTÉ 26 RÉGION 28 TÉLÉVISION 32 & 33 NÉCROLOGIE 38 PETITES ANNONCES 38 JEUX & BD 39 MÉTÉO 39 PETITE GAZETTE 40 Négociations sur la dette grecque : Tsipras dans les cordes ? On en parle avec Maroun Labaki. Pays de Galles- Belgique : posez vos questions à notre spécialiste Frédéric Larsimont à 11 h 30 puis suivez le match en direct commenté dès 20 h 45. lesoir.be A lexis Tsipras est de retour à la case « choix ». Quelques jours seulement après la victoire de son parti aux élections, le jeune chef de gouvernement était entré en négociation avec ses créanciers. Il avait été d’emblée placé devant le choix de négocier en partant d’une base qu’il ju- geait imbuvable, ou de provoquer la sortie de son pays de l’euro. Quelques mois plus tard, le voilà devant le même dilemme. Après des jours de dramatisation, de fâcheries avec le président de la Commission européenne, de caucus avec Angela Merkel et François Hollande, le point de rupture était à nouveau atteint hier. La même nécessité d’un choix lourd se pose donc au Premier ministre grec, même si ce n’est plus dans les mêmes termes. Durant les mois écoulés, les créanciers ont fait des conces- sions. Ces derniers jours encore, ils ont accepté la révision à la baisse de l’objectif d’excédent budgétaire, ce qui revient, dans les faits, à acter qu’il n’y aura pas de remboursement de la dette grecque. La concession est-elle insuffisante ? Les conditions émises « en échange » (coupes dans le budget « pensions », hausse de TVA) sont-elles exces- sives et donc inacceptables ? C’est ce que doit mesurer Alexis Tsipras, qui n’aurait apparem- ment plus de marge de négocia- tion, et ne jouit plus du soutien des débuts. Nombre de ceux qui ont salué l’arrivée au pouvoir d’un parti symbole de la néces- saire exigence d’une moins grande austérité et d’une plus grande équité dans l’action euro- péenne, sont aujourd’hui souvent agacés par l’attitude des nou- veaux dirigeants grecs. D’autres s’interrogent : où sont les ré- formes, où sont les taxes qui allaient faire contribuer enfin les armateurs ? A la décharge de Tsipras et des siens, on se doit de rappeler qu’ils sont des néo- phytes, obligés de s’attaquer en un temps record à un Everest financier, politique et écono- mique. Et que par ailleurs, si le gouvernement grec a changé, le système économique lui, est resté le même. Difficile de lutter seul contre un paradigme mon- dial. Tsipras doit choisir. Entre des créanciers qui estiment avoir dit leur dernier mot et une opinion publique grecque qui se dit majo- ritairement pour un maintien dans l’euro ? Proposer le Grexit – avec des conséquences finan- cières et budgétaires lourdes inévitables aussi dans ce cas – est un risque politique pour lui, son parti et son gouvernement. Cornélien. L’ÉDITO Béatrice Delvaux ÉDITORIALISTE EN CHEF LE CHOIX DE TSIPRAS (BIS) DIABLES Denayer dans les pas de Kompany P. 30 & 31 CINÉMA Dracula est mort P. 36 VOYAGES 10 jours de vacances dans un bagage à main P. 22 & 23 EXPOSITION Rancillac : « Ceci n’est pas mon tableau ! » P. 33 LE GR20, ROUTE MYTHIQUE MAIS MORTELLE P. 8 STUDEO Comment soutenir votre enfant ? MAGAZINE GRATUIT Où sont les réformes ? Où sont les taxes qui allaient faire contribuer enfin les armateurs ? L a décision – inattendue – a ravi les défenseurs de la vie privée. Jeudi, la Cour constitutionnelle belge a annulé la loi sur la conservation des don- nées internet, appliquée depuis l’automne 2014. Elle imposait aux fournisseurs d’ac- cès de stocker durant un an toutes les ses- sions de connexion, les adresses d’origine et de destination des courriers électro- niques, les adresses des sites visités ainsi que les dates de ces visites. Ce qu’on appelle les « métadonnées ». Déjà, la Cour de justice de l’Union euro- péenne avait invalidé la directive à l’ori- gine de la loi parce qu’elle constituait « une ingérence d’une vaste ampleur et d’une gravité particulière dans les droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données person- nelles, sans que cette ingérence soit limitée au strict nécessaire ». Des dangers très théoriques ? Le texte posait notamment problème aux avocats, puisque étaient surveillés de facto tous les échanges de courriers avec leurs clients, pourtant couverts par le secret profes- sionnel. « On n’a pas arrêté de nous répé- ter que ce ne sont que les métadonnées et non le contenu des messages que l’on conserve. Mais ces métadonnées sont très parlantes », explique Jean-François Hen- rotte qui représentait les Barreaux fran- cophones et germanophone. Les fournisseurs d’accès devraient eux aussi se réjouir : ils ne seront plus contraints de stocker des masses très im- portantes de données durant douze mois. La bonne affaire. ■ P. 18 NOS INFORMATIONS Vie privée : les données seront mieux protégées C ’est acté. Après la Flandre, la Wallonie a fixé les conditions d’ap- plication de la taxe kilomé- trique pour les poids lourds. La redevance, qui variera de 7,4 à 20 centimes par kilo- mètre, selon que le véhicule soit plus ou moins polluant, devrait toucher de 700.000 à 800.000 véhicules de plus de 3,5 tonnes. Elle entrera en vi- gueur le 1er avril 2016. Le gou- vernement wallon espère de 200 à 220 millions d’euros de recette par an. Une somme qui sera intégralement affectée à l’entretien du réseau routier, assurent les autorités. Sans surprise, les profes- sionnels se montrent au mieux sceptiques, sinon outrés. La redevance devrait représenter un budget de plus ou moins 7.000 euros par camion. Un chiffre « impayable » pour Henry Bessemans, patron de l’entreprise Wertz : « Nous al- lons répercuter ce surcoût sur nos clients. Mais notre pro- blème, c’est que notre coût ho- raire est trop élevé. On passe déjà notre temps dans les embouteillages sur l’auto- route… » La plupart parlent d’utiliser les nationales en substitut. « Les voitures seront sur les autoroutes, et les camions sur les nationales désormais », af- firme le patron de Wertz. « Jusqu’à ce que les nationales deviennent payantes », re- grette un autre transporteur wallon. ■ P. 8 NOTRE DOSSIER « Tous les camions seront sur les nationales » © EPA. 5 413635 008504 2 4 1 VENDREDI 12 juin 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 135 / 1,50 € / 02 225 55 55 2 Le Soir Vendredi 12 juin 2015 2 L’ACTU 3 Le Soir Vendredi 12 juin 2015 L’ACTU 3 ©Inter IKEA Systems B.V. 2015 1. Buvez une bouteille de lait. Essuyez votre moustache. 2. Rangez la bouteille vide dans un bac de tri IKEA. 3. Imaginez sa prochaine vie: Un bidon? Des tuyaux? Un bac de tri? IKEA vous offre plein de solutions vertes pour la maison. Et ce n’est pas un hasard. Car si vous mélangez notre bleu et notre jaune, qu’est-ce que vous obtenez ? 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- Publié le Mar 28, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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