Doit-on enseigner la politique à l’école pour mieux voter ? Oui ou non à l’ense

Doit-on enseigner la politique à l’école pour mieux voter ? Oui ou non à l’enseignement de la politique au lycée. Argument de débat Débat de la classe de 104 SSI Lycée Polyvalent Jules Garnier Argument de débat par : Maccarinelli Léa Jules-Garnier PREMIER DEBAT EN EMC 1ère SSI Pour mieux cerner le sujet, il faut s’intéresser certes au sens du mot « politique » (mot polysémique) en lui-même mais aussi au « Pourquoi ? » de cette politique. Ce ne sera qu’après s’être posé sur ce « Pourquoi ? » que nous pourrons dans un premier temps, éclairer le sens, pour le moment un peu flou, du mot « politique » mentionné au cœur de cette problématique à laquelle nous essaye- rons de répondre, dans un second temps. Le Pourquoi ? … Ici, il s’agit d’enseigner la politique, au secon- daire, pour permettre aux lycéens, aux futurs citoyens, de voter en toutes connaissances de causes et en toute sérénité. L’enseignement serait donc fait dans un but citoyen, informa- tionnel et pour ainsi dire dans un but préventif, et non dans la volonté de transmettre certaines compétences à des lycéens désireux de pour- suivre des études en relation avec cette fa- meuse « politique ». La petite parenthèse On peut citer comme enseignement type, la science politique. Comme nombre d’enseigne- ments universitaires, elle est divisée en sous- enseignement. L’Association Internationale de Science Politique (IPSA) en dénombre 42, ce qui montre à quel point la discipline « SP » n’est pas un simple enseignement et qu’elle peut être considérée comme une science en elle-même. Les objets d’études sont variés ; l’Etat, la guerre, le nationalisme, le développe- ment, les régimes politiques, les institutions dans les démocraties modernes… Les sous- enseignements de base sont : les études élec- torales, la politique suisse, les politiques pu- bliques, les relations internationales, la philoso- phie politique, la politique comparée, l’adminis- tration publique, la sociologie politique, l’his- toire politique… La science politique est une discipline proposée aux élèves de Sciences Po. Des exemples de cours universitaires sont dis- ponibles gratuitement sur internet. Les sciences sociales telles que la sociolo- gie, le droit ou la psychologie sont très courtisées dans l’enseignement de la « SP ». Cette dernière use de concepts, de variables et méthodes pour expliquer ce qui se passe dans le monde. Ces variables servent souvent de justifications au dis- cours politique. … En quelques phrases. Mais il ne faut pas s’éloigner de notre ob- jectif : définir le mot « politique » de notre problématique. Rappelons tout de même que la visée de son enseignement serait préventive pour les futurs citoyens que nous sommes (les élèves bien sûr). Il per- mettrait aux élèves d’avoir une opinion structurée sur les choix de vote qu’ils envi- sageraient. Selon Philip Converse, seule- ment 10 % des citoyens ont un système de conviction politique. (La Nature des systèmes de croyance dans le grand pu- blic). Il ne serait pas déplacé d’affirmer que beaucoup d’électeurs sont ignorants ou peu intéressés à la politique, à la poli- tique « sociétale », adjectif qui semblerait le mieux correspondre à notre type de politique à enseigner. Voyez que nous venons de répondre à notre première par- tie puisque nous venons d’éclairer le sens du mot « politique » en l’accompagnant d’un adjectif concret qui pourrait tout au- tant faire débat. (Pour les intéressés, allez voir le mouvement en cours d’apparition « ou de disparition »; le sociétalisme ou l’écosociétalisme). Doit-on enseigner la politique au lycée pour mieux voter ? PREMIER DEBAT EN EMC 1ère SSI La petite histoire sur l’Histoire Un homme important est certainement à citer quand on veut parler politique ; Nicollo Ma- chiavelli (on aurait pu choisir Confucius ou Mencius mais aurais-je oublié de préciser le contexte territorial de notre étude qui se réduit à celui de l’Europe et plus particulièrement à celui de la Nouvelle-Calédonie). Même si son nom a donné l’adjectif « machiavélique », il n’est certainement pas un tyran et se rapproche surement du républicain. Il conseilla aux princes de se conduire de ma- nière vertueuse et non tyrannique. Il peut être considéré d’amoraliste et c’est jus- tement cette amoralité qui le fit connaître comme le fondateur de la science politique moderne à laquelle il accorda un jugement et une analyse scientifique. « Pour fonder l'Etat […] il faudra faire agir les passions mauvaises contre elles-mêmes pour faire naître la société politique. C'est un homme, le prince, qui va tenter de faire de l'agrégat d'hommes violents et ignorants un Etat. Il emploiera pour cela des moyens empi- riques. Il sera technicien car la politique n'est pas un savoir mais un art (au sens ancien du terme). Elle suppose de savoir décider et agir au bon moment. » (http:// sos.philosophie.free.fr/machiave.php) La petite histoire sur l'enseignement C’est par abus de langage qu’on parle de « scolarité obligatoire » : il s’agit en fait d’une obligation d’instruction, en l’état de 6 à 16 ans, et qui se déploie selon le principe de liberté d’enseignement garanti par la Constitution. Cette instruction peut ainsi se réaliser à domicile, ou dans l’enseignement privé sous ou hors contrat, mais l’Etat garantit et vérifie l’application de ce droit à l’instruc- tion et à l’éducation pour tous, conformé- ment à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Les articles L 131-1-1 et L122-1-1 du Code de l’éducation précisent le contenu de ce droit à l’instruction : il comprend la garantie pour chaque enfant de développer son esprit critique et sa capacité « à s’insérer dans la vie sociale et professionnelle, de partager les valeurs de la République et d’exercer sa citoyenneté ». L'enseignement de la politique au lycée "Exercer sa citoyenneté" ; voter ne serait-il pas un acte citoyen ? L'éducation des ci- toyens n'est-elle pas un devoir de la Répu- blique ? L'EMC contribue certes à cet enseignement mais n'est pas concentré uniquement sur le fonctionnement du système politique. En comprenant le fonctionnement de « quelque chose » on est en général plus compréhensif et plus concerné sur ce « quelque chose ». A la question « Doit-on enseigner la poli- tique à l’école pour mieux voter ? », je répondrais, non, nous ne devons pas l’en- seigner ; nous pouvons l’enseigner (la scolarité n’est pas un devoir). L’enseignement pourrait être fait de ma- nière ludique comme le suggère « VOUSNOUSILS l’e-mag de l’éducation » avec ses jeux interactifs, ses films et ses vidéos (http://www.vousnousils.fr/fiche- Avis personnel : Je n’ai pas de certitudes mais j’ai des con- victions. Et je suis convaincue que l’ensei- gnement de la politique au lycée ne peut être qu’un plus pour la jeunesse, un plus pour les futurs citoyens que nous sommes, un plus pour la jeunesse égarées, un plus pour le système politique qui tend à nous égarer, un plus pour le politicien qui est si souvent raillé, dans les médias de la télé et les journaux de la matinée, un plus pour les jeunes apathiques qui tendent de plus en plus à se manifester. Je dis oui au vote sûr et au vote en toute connaissance de causes. Pour aller plus loin : Pour ne pas surcharger les emplois du temps des lycéens, proposer aux élèves un enseignement politique facultatif et éven- tuellement donneur de point bonus pour le BAC (comme la DNL et le TPE). Il est aussi possible de consacrer des heures de « politique sociétale » en cours d’EMC. Les élèves peuvent aussi s’intéresser à la poli- tique et plus précisément au système poli- tique par leurs propres moyens et surtout par leur propre volonté. uploads/Politique/ debat-emc.pdf

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