5 413635 008689 0 4 1 DÉCÈS Stéphane Steeman, c’était l’humour 100 % belge P. 4
5 413635 008689 0 4 1 DÉCÈS Stéphane Steeman, c’était l’humour 100 % belge P. 44 & 45 Samedi 24 janvier 2015 | #350 | Le magazine lifestyle du Soir VAN HAMME THOMAS lesoir.be Suivez dimanche dès 14h30 le direct commenté du clasico Standard – Anderlecht et tout le week-end les scores des matchs de Jupiler League. S elon toute vraisemblance, le parti de la gauche « radicale » Syriza va remporter le scrutin législatif, ce dimanche en Grèce. Et son leader, Alexis Tsipras, 40 ans, deviendra Premier ministre – à la tête d’une coalition encore à trouver. C’était facile d’être le chef de file de l’opposition dans un pays appauvri et meurtri, à l’économie étouffée par l’austérité, et de surcroît placé sous tutelle étran- gère. Celui qui avait des slogans plein la bouche va devoir à pré- sent montrer ce qu’il a vraiment dans le ventre. C’est l’affaire des Grecs. L’Europe, c’est-à-dire chacun de nous, est cependant directement concer- née par les options « radicales » de Syriza. On ne rejouera pas pour autant les psychodrames des années 2009-2012. Nous avons tous mûri – Alexis Tsipras aussi – et l’Europe elle-même a changé, ayant appris de ses errements. La Banque centrale européenne a même décidé cette semaine de racheter des dettes souveraines, c’est dire ! Un tabou est tombé. Un monstre à deux têtes était tombé auparavant : « Merkozy ». D’autres têtes sont apparues : François Hollande, Matteo Renzi, Jean-Claude Juncker (à la Com- mission), etc. Et voilà maintenant que Podemos, un Syriza à la sauce andalouse, caracole en tête des sondages en Espagne ! Le vent a donc tourné, emportant page par page les recettes les plus dures de l’austérité. Et il va falloir, d’une façon ou d’une autre, faire une croix sur une partie de la dette grecque. Le geste aura un coût. Il n’est toutefois pas insensé, car, quelles qu’aient été les fautes de la Grèce elle-même – et elles sont indéniables –, ses créanciers avaient fermé les yeux avec com- plaisance et avec intérêt… Au demeurant, la brutalité sied mal à l’Europe. Tournons la page, dès lors, et cultivons l’image d’une Union efficace, solidaire, qui aide et protège en ces temps inquiétants. Le désamour de l’Europe n’a pas profité qu’à Syriza. En Grèce, les néonazis d’Aube Dorée lorgnent la troisième marche du podium électoral. En France, le tradition- nel « C’est la faute à Bruxelles », éructé sur fond de Marseillaise, gonfle principalement les voiles du Front National… Les « accommodements raison- nables » ne sont pas toujours souhaitables. Mais pour l’heure, dans le domaine des finances publiques, ils le sont. L'ÉDITO Maroun Labaki LA GRÈCE CHANGE (ET L’EUROPE AUSSI HEUREUSEMENT) L e 6 janvier, Koen Geens (CD&V) annonçait la renonciation de dernière minute des médecins qui avaient accordé le droit d’être eu- thanasié à Frank Van Den Bleeken (ce délinquant sexuel interné et déclaré in- curable). Une déclaration pas tout à fait conforme à la réalité. La veille, une né- gociation avait eu lieu entre des membres de son cabinet, l’avocat, la sœur et l’un des médecins de Frank Van Den Bleeken. La décision d’envoyer le détenu dans un établissement de soins psychiatriques aux Pays-Bas résulte donc de cette négociation, plutôt que d’une décision médicale. Koen Geens s’est même rendu per- sonnellement dans la cellule du détenu à Turnhout pour s’entretenir avec lui durant deux heures. Une entrevue que le ministre CD&V confirme au Soir. « J’ai aussi rencontré juste après la fa- se situer aux environs de 350 euros par jour, soit plus de 10.000 euros par mois, jusqu’à la fin de sa vie. Cette négociation d’un cas particulier risque, en plus, d’of- frir à la partie néerlandaise un poids supplémentaire dans la négociation que la Belgique devrait mener pour la re- conduction de la location de la prison de Tilburg. ■ P. 8 NOS INFORMATIONS mille de la jeune femme qu’il avait tuée », nous précise-t-il. C’est la pre- mière fois dans l’histoire du départe- ment de la Justice qu’un ministre en exercice rencontre personnellement en prison et négocie un accord avec un dé- tenu placé sous l’autorité de ses services. Le transfert de Frank Van Den Blee- ken aux Pays-Bas représente un coût certain pour la Belgique. Selon des sources néerlandaises, l’addition devrait Euthanasie en prison : l’abus du ministre Geens Le ministre de la Justice a rencontré Frank Van Den Bleeken pendant deux heures en prison. Il a négocié avec le prisonnier, désireux de se faire euthanasier, pour conclure son transfert aux Pays-Bas. L e ministre (N-VA) de l’Intérieur et de la Sécurité se trouve sous les feux de l’actualité avec les mesures sécuritaires prises par le gou- vernement fédéral après l’attaque contre Charlie Hebdo et l’intervention antiterroriste à Verviers. Pourtant, Jan Jambon explique au Soir qu’il ne se veut pas alarmiste. « Je n’ai pas envie d’une société inquiète. On doit bien sûr être attentifs. Mais il n’y a aucune raison de paniquer. » Il revient ensuite sur l’annulation de l’ex- position Charlie Hebdo au Musée Her- gé : « C’est de l’autocensure. Je ne vais pas intervenir, c’est leur liberté, mais intellectuellement, je trouve ça dom- mage. » ■ P. 4 & 5 NOTRE ENTRETIEN Jan Jambon au « Soir » : « Je n’ai pas envie d’une société qui panique » OSEZ LE TALENT SAMEDI ET DIMANCHE 24 et 25 janvier 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 20 / 2,00 € / 02 225 55 55 DU SAL ON DE L ’AU TO DU SAL ON DE L ’AU TO E I NC ON TO UR NA BL E E I NC ON TO UR NA BL E DU DU L’ OF FR E I L’ OF FR E I D U 1 A U 3 1 J A N V IE R opel.be DÉCOUVREZ NOS CONDITIONS SALON EN P. 5 © Maasmechelen Village 2015 01/15 MaasmechelenVillage.com sur le prix outlet 7 Jusqu’ à DERNIERS JOURS DE RÉDUCTIONS Jusqu’au dimanche 1er février 2015 NÉCROLOGIE 16 MÉTÉO 17 MOTS CROISÉS 17 RÉGION 18 LES LIVRES 39 À 42 TÉLÉVISION 47 & 48 PETITE GAZETTE 50 Mons, centre de l’Europe et de la culture CAHIER SPÉCIAL P.51 À 64 Mons 2015, c’est parti ! Pendant un an, la cité du Doudou vivra au rythme des événements liés à son statut de capitale européenne de la culture. © PIERRE-YVES THIENPONT ments issus de la gauche radicale et notamment du Synaspismos, un parti proche du communisme créé en 1989. Alexis Tsipras, qui en était membre depuis son adoles- cence, a réussi, depuis qu’il a pris la tête de Syriza en 2008, à conte- nir les différents courants in- ternes, et le parti a gagné en au- dience tout au long de la crise, jus- qu’à devenir la première force po- litique du pays lors des élections européennes du 25 mai dernier, avec 26,46 % des voix. Toute une jeunesse très politisée s’est rappro- chée du parti avec l’arrivée de Tsi- pras à la présidence. « C’est un vi- sage “propre” qui ne vient pas du sérail et qui partage nos convic- tions sur les droits de l’homme, af- firme Nikos Speyis, un pilote de 35 ans, ancien anarchiste devenu membre de Syriza en 2011. J’ai longtemps été en faveur de l’abs- tention, mais Syriza m’a permis de me sentir représenté. » Il y a aussi de vieux militants de la gauche ra- dicale qui voient dans l’arrivée de Syriza au pouvoir se réaliser le « Grand Soir » dont ils rêvent de- puis si longtemps. Mais au-delà de cette cible REPORTAGE ATHÈNES DE NOTRE CORRESPONDANTE U ne marée de drapeaux, une musique rock et des slogans – « L’heure du changement est arri- vée ! », « L’espoir est là ! » – criés à pleins poumons par des dizaines de milliers de Grecs… Le meeting de fin de campagne d’Alexis Tsipras, le président du parti de la gauche ra- dicale Syriza, s’est déroulé dans une ambiance de concert ce jeudi soir sur la place Omonia d’Athènes. Sur scène, Alexis Tsipras a déroulé pendant une heure l’ensemble du programme du parti, promettant un « changement historique », la « fin de l’austérité » ou une « rené- gociation de la dette publique », et demandant aux électeurs « un mandat clair comme du cris- tal, indiscutable, la majo- rité absolue » lors du scrutin de di- manche. Dans le public se trouvaient des représentants de toute la gauche européenne. « J’ai vu des col- lègues suédois, le Die Linke alle- mand, des Ita- liens, des Espa- gnols, s’enthou- siasme Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), présent lui aussi jeudi soir. On a senti un élan très fort, une envie de victoire du peuple grec. Syriza, c’est une expérience que nous regardons tous avec intérêt et qui prouve que le chemin du rassemblement des forces de gauche est la seule voie pour changer les choses en Eu- rope », ajoute-t-il. Un autre uploads/Politique/ le-soir-24.pdf
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- Publié le Oct 26, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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