Suffrage universel Le suffrage universel consiste en la reconnaissance du droit

Suffrage universel Le suffrage universel consiste en la reconnaissance du droit de vote à l'ensemble des citoyennes et citoyens. Il est défini par opposition au suffrage restreint qui réserve le droit de vote à certains citoyens1, en particulier au suffrage censitaire ou au suffrage capacitaire. Il est l'expression de la souveraineté populaire et de la volonté générale dans un régime démocratique. Dans sa version moderne, il est individualisé, c'est-à-dire qu'il s'effectue selon le principe « une personne, une voix », contrairement au vote plural ou au vote familial. L'expression « suffrage universel » est attestée au XVIIIe siècle2 : sa plus ancienne occurrence connue se trouve chez Denis Diderot dans une de ses Lettres à Sophie Volland, datée de 1765, avec le sens de « vote à l'unanimité »2,3 ; François Guizot est le premier à l'employer dans le sens de « droit de vote attribué à tous les électeurs (masculins) » dans la 13e leçon de son cours d'histoire moderne, en 18282,3. Sommaire  1Histoire o 1.1Extensions du droit de vote vers le suffrage universel  1.1.1Les limitations à l'exercice du suffrage universel en France o 1.2Suffrage universel direct et indirect  2Les premières assemblées modernes élues au suffrage universel o 2.1États-Unis o 2.2France  2.2.1Chronologie o 2.3Royaume-Uni o 2.4Belgique o 2.5Italie  3Notes et références  4Voir aussi o 4.1Liens externes Histoire[modifier | modifier le code] Article détaillé : Droit de vote. Le droit de vote permet aux citoyens d'un État d'exprimer leur volonté, à l'occasion d'un scrutin, afin d'élire leurs représentants et leurs gouvernants, de répondre à la question posée par un plébiscite ou un référendum, ou encore de voter directement leurs lois. Pour les démocraties modernes il s'agit du principal droit civique, considéré comme fondamental. Illustration de 1902 « SUFFRAGE UNIVERSEL (Justin-Sincère), un des droits les plus sacrés de l'homme, né en France le 24 février 1848. Il est le fils du DROIT et de la LIBERTÉ ; et [...] il eut un frère bâtard nommé Jean-Jean- Panurge PLÉBISCITE, une sorte de propre à rien interlope et louche, né d'un viol de la LIBERTÉ à la suite d'une odieuse brutalité du CÉSARISME pris d'eau-de-vie [...] »4 Le suffrage universel représenté par une urne gardée par un lion dans le Monument à la République inauguré à Paris en 1883. Bronze de Léopold Morice. Le suffrage universel est le mode de scrutin adopté par les démocraties modernes, d'abord en tant que suffrage universel masculin puis en tant que véritable suffrage universel, étendu au droit de vote des femmes. Institué en France pendant la Révolution française, avec le décret du 11 août 1792, il fut supprimé par le Directoire avant d'être rétabli, presque par surprise, lors de la Révolution de 1848 5. En vigueur lors du Second Empire, bien que fortement limité en raison des conditions pesant sur la procédure, avec notamment la nomination des candidats par l'État — ce qui l'apparentait à ce qui se passe dans les régimes du XXe siècle à parti unique mais instituant le suffrage universel —, il fut ré-institué lors de la Troisième République et depuis accepté en tant que fondement de la démocratie. Bien qu'admis dès 1848, le principe du vote secret n'est réellement mis en place qu'avec l'institution de l'isoloir en 1913, tandis qu'il faut attendre 1944 pour que les femmes obtiennent le droit de vote (première application en 1945). Dans de nombreux autres pays, à l'exception de la Suisse, l'écart entre le suffrage universel masculin, souvent adopté plus tardivement qu'en France (1870 pour l'Allemagne) et le suffrage universel proprement dit (incluant donc, les femmes), est bien moindre. L'histoire du suffrage universel ne concerne pas uniquement l'élection des représentants politiques, puisqu'elle croise aussi celle de l'institution des jurys populaires, ou l'élection des magistrats et autres responsables politiques (c'était le cas dans la France révolutionnaire, et ça l'est toujours aux États-Unis). Par ailleurs, outre la proclamation du principe lui-même du suffrage universel, les conditions de son application concrète et l'extension du droit de vote à certaines catégories de la population qui pouvaient en être exclues (les femmes, mais aussi les personnes condamnées pour certaines peines, les « malades mentaux » ou encore les enfants, mais aussi les domestiques ou les vagabonds) font partie de son histoire. On pouvait en effet affirmer le principe du suffrage universel, tout en restreignant par certaines lois électorales sa portée. Des conditions de domicile ou d'alphabétisation (notamment lorsqu'il fallait soi-même écrire le nom des candidats sur les bulletins) ont ainsi été imposées. En France, il faut attendre par exemple la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées pour que des personnes mises sous tutelle puissent voter, après autorisation d'un juge, la loi du 5 mars 2007 sur la réforme de la protection des majeurs faisant du droit de vote des majeurs sous tutelle la norme. Extensions du droit de vote vers le suffrage universel[modifier | modifier le code] Article détaillé : Droit de vote. Le suffrage universel se définit par opposition à d'autres types de suffrages restreints qui limitent le droit de vote à une partie de la population en raison de la fortune, de l'éducation, du sexe, de l'âge, de la religion, de la race, de la nationalité, des condamnations pénales, basé sur l'égalité devant la loi. Les limitations à l'exercice du suffrage universel en France[modifier | modifier le code] Article détaillé : droit de vote en France. Expression de la volonté populaire d'une nation, le suffrage universel est réputé n'avoir de sens que s'il est réservé aux citoyens de cette nation. La loi fixe les conditions censées garantir la représentativité du suffrage : L'inscription sur les listes électorales toute personne présente le jour du vote ne peut voter, l'inscription aux listes électorales rendue obligatoire par la loi du 10 novembre 1997 (inscription d'office des personnes de nationalité française lorsqu'elles atteignent l'âge de 18 ans) est la condition de l'exercice de ce droit. La souveraineté populaire est la possibilité de décision du peuple en dernier ressort. Il est universel car il se déroule sans avoir recours à ses représentants élus (souveraineté nationale) ni aux partis politiques. Le citoyen vote individuellement et à bulletin secret. Un électeur ne peut être inscrit que sur une seule liste électorale, dans la commune où se trouve son domicile réel. La nationalité expression fondatrice de la citoyenneté et de la souveraineté populaire, le suffrage est réservé aux citoyens. Chaque citoyen est réputé posséder une fraction de la souveraineté nationale ; les étrangers ne peuvent pas voter (bien que ce point soit sujet à débat actuellement pour certains groupes politiques, concernant les étrangers résidant en France depuis longtemps et concernant les élections dites « locales »). Il existe également certains cas particuliers ; en pratique, un Français déchu de sa nationalité entre le jour d'émission de la carte électorale, et le jour du vote peut voter, alors qu'il n'est plus français. L'âge il faut avoir atteint la majorité électorale (civile et politique). L'âge requis a été abaissé à 18 ans en 1974. Avant cette date, il fallait avoir 21 ans. L'aptitude morale certains condamnés n'ont pas le droit de vote. Ne pas jouir de ses droits civiques, civils et de famille signifie être « indigne de la qualité d'électeur » ; certains condamnés sont ainsi jugés « moralement indignes ». Majeurs en tutelle du fait qu'ils ne jouissent pas de toutes de leurs facultés mentales, ces citoyens sont « incapables de discernement politique » (excepté s'il y a l'autorisation du chef de tutelle). Le secret du vote jusqu'à la loi du 22 juillet 1913, le secret du vote n'était pas protégé. À partir de cette loi, des enveloppes ont été rendues obligatoires dans la totalité des bureaux de vote, afin de protéger « l'indépendance du vote »6. Suffrage universel direct et indirect[modifier | modifier le code] Le suffrage universel peut s'exprimer de deux manières :  suffrage direct lorsque le corps électoral désigne directement son ou ses représentants (par exemple le président de la République française ou l'Assemblée nationale française),  suffrage indirect lorsque le corps électoral élit un collège restreint de « grands électeurs », qui à son tour désigne le ou les représentants du peuple. Par exemple, le président des États- Unis ou les membres du Sénat français sont désignés par un mode de scrutin indirect. Les premières assemblées modernes élues au suffrage universel[modifier | modifier le code] États-Unis[modifier | modifier le code] Article détaillé : Droit de vote aux États-Unis. Chaque État fédéré des États-Unis dispose de sa propre constitution et de sa propre législation en matière de droit de vote. Toutefois, un certain nombre de règles ont été imposées aux États par le Congrès fédéral. À l'indépendance, le suffrage était limité aux hommes blancs propriétaires, et souvent aux protestants. Le premier État à abolir la condition de propriété fut le New Hampshire en 1792, le dernier fut la Caroline du Nord en 1856. Les dernières restrictions discriminant l'accès au droit de vote des Afro-Américains et des autres minorités n'ont uploads/Politique/ le-suffrage-universel-consiste.pdf

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