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Pareto, Vilfredo (1848-1923). Manuel d'économie politique. 1909. 1/ Les contenu

Pareto, Vilfredo (1848-1923). Manuel d'économie politique. 1909. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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V GI>RD è E.; BRIÈ11É -;".', \ LiBnAlUBS-KDlïEyilS '.;.. l6,yRlÏK SOUFFLOT KTi2, KUK Tt)ULUER, S^"-":-'.'"-" '-'-- ."'9^..''.'".;- ":; V..'":-; :'•/•' $/ANUEL D'ÉCONOMIE POLITIQUE BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE D'ÉCONOMIE POLITIQUE Publiée sousla direction de AlfredBonnet MANUEL D'ECOJÔttlE POLITIQUE [ê'; / > n '%] \*[ n.h it) VILFREDO PARETO TRADUIT SURL'ÉDITIOX ITALIENNE PAR Alfred BONNET (REVUE PAR L'AUTEUR) PA11IS (be) V. GIAUD & Ë. BRIÈ11E LIBKA1RBS-ÉDITBURS 16, RUE SOUIKLOT Kl'12, RU» TOULLIKR 1909 MANUEL D'ÉCONOMIE POLITIQUE CHAPITRE I PRINCIPES GENERAUX 1. Parmi les buts que peut se proposer l'élude de l'économie politique et de la sociologie, on peut indiquer les trois suivants : 1° Celle étude peut consister à recueillir des receltes utiles aux particuliers et aux auto- rités publiques pour leur activité économique et sociale. L'auteur a simplement en vue alors cette utilité, tout comme l'auteur d'un traité sur l'élevage des lapins .a simplement pour but d'être utile à ceux qui élèvent ces , petits animaux. 2° L'auteur peut se croire en possession d'une doctrine à son avis excellente, qui doit procurer toutes sortes de biens à une nation, ou même au genre humàin7ot se proposer de la divulguer, comme le ferait un apôtre, afin de les rendre heureux, ou simplement, comme le dit une formule consacrée, « pour faire un peu de bien ». Le but, c'est encore ici l'utilité, mais une utilité beaucoup plus générale et moins terre à terre. Entre ces deux genres d*éludc il y a, d'une façon générale, la différence qu'il peut y avoir enlre un recueil Pareto.' i 2 . CIIAP. 1. — PRINCIPES GÉNÉRAUX de préceptes et un traité de morale. lien est exactement de même, mais sous une forme plus voilée, quand l'au- , teur sous-entend la doctrine qu'il tient pour meilleure, et déclare simplement qu'il étudie les phénomènes afin de réaliser le bien de l'humanité (1), De la même ma- , nière, la botanique étudierait les végétaux en vue de connaître ceux qui sont utiles à l'homme, la géométrie étudierait les bornes et les surfaces en vue de la mesure o > des terres, etc. C'est ainsi, il est vrai, que les sciences ont commencé ; elles ont été d'abord des arts, mais peu à peu elles se sont mises à étudier les phénomènes in- dépendamment de tout autre but. 3° L'auteur peut se proposer uniquement de rechercher les uniformités que (1)En1904,M.G. de Greefdonnoencore coitedéfinition(Socio- logieéconomique, p. 101): « L'économiqueest cette partie fonda- mentale de la sciencesociale qui a pour objet l'étude et la con- naissancedu fonctionnementetdela structure du systèmenutritif des sociétés,en vue de leur conservation.et aussi de leur perfec- tionnementpar la réduction progressivede l'efforthumain et du poids mort,et par l'accroissementde l'effetutile, dans l'intérêt et pour le bonheur commun de l'individuet de l'espèceorganisésen société». 1°Il est d'abord étrange que l'auteur nous donne pour défini* tion une métaphore(système nutritif). 2° Vèconomique s'occupe- t-elle de la production des poisons, de la constructiondes che- mins de fer, des tunnels de chemins de fer, des cuirassés, etc.? Si non,.quelle sciences'en occupe? Si oui, est-ce que tout cela est mangépar la société(système nutritif)! Quelappétit13°Getlo étude est faite dans un but pratico-humanitàire (eu.vue)', c'est donc la définitiond'un art et non pas celle d'une science.4°Les définitions,on le sait, ne se discutent pas; aussi ne doivent-elles contenir aucunthéorème.Notreauteur en a, lui, inséré un certain" nombre. Il nous parle du perfectionnementqu'on obtient par la réduction du poids mort (les capitalistes doiventen faire partie; ainsi les voilàcondamnéspar définition)«îtaussi du bonheurcom- t niunde l'individuet de l'espèce,et il se débarrasse ainsi, par défi- : nition, du problèmedifficilede savoir quand existe ce bonheur commun, et quand, au contraire,le bonheur dcl'individus'oppose nu bonheur de l'espèce, ou inversement.On pourrait faire encore bon nombre d'observationssur cette définilionrmais nous nous en tiendrons lu. . CIIAP.I. — PRINCIPES GENERAUX 3 présentent îes phénomènes, c'est-à-dire leurs lois (§ 4), sans avoir en vue aucune utilité pratique directe, sans se préoccuper en aucune manière de donner des recettes •ou des préceptes, sans rechercher même le bonheur, l'utilité ou le bien-ôtre de l'humanité ou d'une de ses parties. Le but est dans ce cas exclusivement scien" tifique ; on veut connaître, savoir, sans plus. Je dois avertir le lecteur que je me propose dans ce Manuel, exclusivement ce troisième objet. Ce n'est pas •que je déprécia les deux autres ; j'entends simplement distinguer, séparer des méthodes, et indiquer celle qui sera adoptée dans ce livre. ,1e l'averti* également que je m'efforce, autant que cela m'est possible, — et sachant combien cela est diffi- cile, je crains de ne pas pouvoir toujours atteindre mon but — d'employer uniquement des mots qui corres- pondent clairement à des choses réelles bien définies, et do ne me servir jamais de mots pouvant influencer l'esprit du lecteur. Ce n'est point, je le répète, que je veuille ravaler ou déprécier celte façon de procéder, que je tiens, au contraire, comme la seule capable d'amener la persuasion chez un grand nombre d'individus, et à laquelle il faut s'astreindre nécessairement si on vise à ce résultat. Mais dans cet ouvrage je ne cherche à con- vaincre personne; je recherche simplement les unifor- mités des phénomènes. Ceux qui ont un autre objet, trou» veront sans peine une infinité d'ouvrages qui leur donne- TonU-QUie satisfaction ; ils n'ont pas besoin de lire celui-ci. 2, Dans presque toutes les branches des connaissances humaines les phénomènes ont été étudiés aux points de vue que nous venons d'indiquer ; e.l d'ordinaire l'ordre chronologique de ces points de vue correspond à notre onumération ; cependant le premier est souvent mélangé* avec le second, et, pour certaines matières très prati- ques, le second n'est guère employé. 4 CHAP. I. — PRINCIPES GÉNÉRAUX . L'ouvrage de Caton, De re rusilca, appartient au premier genre ; dans la préface, cependant, il se place parfois-au second point devuerLes ouvrages publiés en Angleterre vers la fin du xviu 0 siècle en faveur des nouvelles méthodes de culture appartiennent en partie au second genre, .en_ partie au premier. Les traités de . chimie agricole et d'autres sciences semblables appar- tiennent en grande partie au troisième genre. VHistoire naturelle de Pline donne des recettes de physique et de chimie; ce sont également des recettes qu'on trouve dans les livres d'alchimie ; les, travaux..... modernes sur la chimie appartiennent au contraire au troisième cjonrc. 3. Dans la plupart des ouvrages consacrés à l'économie politique on fait encore emploi des trois méthodes, et Ja science n'est pas encore séparée de l'art. Non seulement" on ne se place pas nettement et franchement à ce troi- sième point de vue dans les traités d'économie politique, maislaplupartdesauteursdésapprouvent l'emploi exclusif de cette méthode. Adam Smith déclare nettement que ' «l'économie politique, considérée comme uploads/Politique/ pareto-course-d-x27-economy-politiqe.pdf