30/03/2021 Personnalisme — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalism

30/03/2021 Personnalisme — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme#:~:text=Le personnalisme%2C ou personnalisme communautaire,capitalisme libéral et les fascismes. 1/3 Personnalisme Le personnalisme, ou personnalisme communautaire, est un courant d'idées spiritualiste. En France, Emmanuel Mounier fonde autour de la revue Esprit un mouvement recherchant une troisième voie humaniste entre le capitalisme libéral et les fascismes. Le personnalisme « post-Mounier » est une philosophie éthique dont la valeur fondamentale est le respect de la personne. Le principe moral fondamental du personnalisme peut se formuler ainsi : « Une action est bonne dans la mesure où elle respecte la personne humaine et contribue à son épanouissement ; dans le cas contraire, elle est mauvaise . » Le personnalisme post-mounier perd sa dimension spirituelle et privilégie la dimension éthique. Il a eu une influence importante sur les milieux intellectuels et politiques français des années 1930 aux années 1950. Il a influencé, entre autres, les milieux de l'éducation populaire et plus tard de l'éducation spécialisée , et les libéraux-chrétiens notamment conservateurs dont Chantal Delsol. Naissance du personnalisme avant 1930 Le Personnalisme au cours des années 1930 Nébuleuse de groupements Les grandes idées du personnalisme Le personnalisme face au fascisme Le personnalisme après 1945 Références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes Le terme personnalisme a été inventé par un pasteur de l'Église réformée de France, Albin Mazel, dans le cadre d'une étude intitulée « Solidarisme, individualisme et socialisme ». Le terme a été repris ensuite par Charles Renouvier dans une optique kantienne en 1903 . Kant pourrait donc passer pour le vrai fondateur du personnalisme. En effet, Kant, en mettant le sujet au centre de l'expérience en général, et de l'expérience morale en particulier, met en pleine lumière la personne capable d'être à elle-même sa propre fin. La philosophie personnaliste doit aussi beaucoup à Nicolas Berdiaev, philosophe orthodoxe russe arrivé à Paris en 1924 avec lequel Mounier collabore dès les premiers numéro d'Esprit. Mounier lui emprunte le concept de personnalisme communautaire et son insistance sur la liberté et la créativité comme fondement de la personne, comme fondement de la spiritualité. Le philosophie Günther Anders estime quant à lui que le personnalisme est un néologisme forgé par son père William Stern en 1903 ou 1904 . Il confirme qu'il s'agissait d'une référence explicite à Kant. Günther Anders sut directement de Max Scheler que ce dernier s'appropria la notion avant que Mounier la lui récupère ; "c'est Mounier lui-même qui me l'a raconté sur le Boul'Mich, début 1933, peu après que j'ai réussi à fuir l'Allemagne ." À partir des années 1930, le personnalisme est devenu un mouvement intellectuel de réaction à la crise économique profonde de cette décennie, que la jeunesse intellectuelle française percevait comme une crise de civilisation plutôt que comme une crise essentiellement économique. Cette crise, ces jeunes la caractérisent en opposant l'« individu » et la « personne », opposition empruntée d'ailleurs à Charles Péguy, pour manifester leur refus de l'ordre établi exacerbé par la crise économique mondiale qui sévit. Daniel-Rops écrira à ce propos : « Est-il besoin de répéter […] que la personne n'a rien de commun avec l'être schématique mû par des passions élémentaires et sordides, qu'est l'individu. Un personnalisme conscient s'oppose même à l'individualisme dont s'est grisé le XIXe siècle. La personne, c'est l'être tout entier, chair et âme, l'une de l'autre responsable, et tendant au total accomplissement » . L'individu, c'est ce qui, en bout de piste, apparaît comme le rejeton des tendances aliénantes du monde moderne. C'est celui qui a sacrifié sa dimension spirituelle et son potentiel d'énergies créatrices et de liberté, au profit d'un idéal petit-bourgeois qui ne vise qu'au bien-être. Pour Emmanuel Mounier : « l'individu, c'est la dissolution de la personne dans la matière. […] Dispersion, avarice, voilà les deux marques de l'individualité. » Aussi, la personne ne peut croître « qu'en se purifiant de l'individu qui est en elle » . Autant la notion d'individu veut exprimer la faillite de la société occidentale que met en relief la crise économique des années 1930, autant celle de personne renferme « comme une absence, un besoin, une tâche et une tension continuellement créatrice » . Contre le gigantisme des mécanismes sociaux, politiques et économiques qui président aux destinées des hommes ; contre l'idéalisme et le rationalisme abstraits qui ont détaché l'homme de la nature et de ses communautés immédiates, tous les mouvements de la jeunesse française se rejoignent en une même aspiration : celle de renouer avec ce qu'ils appellent l'homme « concret » pour en faire un être responsable, c'est-à-dire capable « de réponse » . Cette opposition entre individu et personne, assez répandue au début des années 1930, est donc à la fois un jugement sur la situation et un projet pour la modifier. Ce projet pourrait se formuler de la manière suivante. Le bourgeois, cet être incapable d'élévation spirituelle a, par ses visées égoïstes, inversé l'ordre des valeurs mettant ainsi en péril les possibilités d'épanouissement de la personne et de la civilisation occidentale. Pour mettre un terme à la crise de notre civilisation, la transformation des structures sociales et économiques doit inévitablement s'accompagner d'une révolution spirituelle. Dès 1927, Jacques Maritain soutenait cette Primauté du spirituel. À sa suite, des revues comme la Jeune Droite, l'Ordre Nouveau et Esprit reprendront cette exigence. Ainsi, en mars 1931, l'un des premiers manifestes de l'Ordre Nouveau lançait ce slogan promis à un succès durable: «Spirituel d'abord, économique, ensuite, politique à leur service». Emmanuel Mounier écrira quelque temps plus tard : « Le spirituel commande le politique et l'économique. L'esprit doit garder l'initiative et la maîtrise de ses buts, qui vont à l'homme par-dessus l'homme, et non au bien-être . » Selon ces jeunes intellectuels français, redonner la « primauté à la personne », c'est retrouver la voie de la vraie hiérarchie des valeurs ; c'est réunir ce que le monde moderne a eu tendance à séparer. Cette volonté est surtout le souci de la revue Esprit et, dans une moindre mesure, celui de l'Ordre nouveau, revues qui possèdent quelques collaborateurs communs. Toutefois, puisqu'il n'est personne pour croire que cette nouvelle civilisation s'édifiera seulement à coup d'idéal, on a aussi pensé à organiser ce qui relève du matériel sur une base concrète qui puisse permettre d'atteindre la réalisation de cet objectif. Il faut savoir que pour cette génération, Proudhon sera, en ce qui a trait à l'organisation de la dimension matérielle, ce que Charles Péguy représenta pour la 1 2 Sommaire Naissance du personnalisme avant 1930 3 4 4 Le Personnalisme au cours des années 1930 5 6 7 8 9 30/03/2021 Personnalisme — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme#:~:text=Le personnalisme%2C ou personnalisme communautaire,capitalisme libéral et les fascismes. 2/3 faut savoir que pour cette génération, Proudhon sera, en ce qui a trait à l organisation de la dimension matérielle, ce que Charles Péguy représenta pour la dimension spirituelle. Esprit, qui est avant tout Emmanuel Mounier, approfondira surtout la réalité de la personne alors que l'Ordre Nouveau s'attachera plutôt, en s'inspirant plus directement de Proudhon, à définir le cadre organisationnel qui va permettre à l'humanité nouvelle d'émerger. Le personnalisme se constitue en France dans les années 1930-1934 avec l'apparition d'une nébuleuse de groupes et de revues que l'historiographie du XXe siècle rassemble sous le terme de non-conformistes des années 30, en se référant à l'ouvrage éponyme de Jean-Louis Loubet del Bayle. Au sein de cette mouvance, animée par de jeunes intellectuels qui avaient la volonté de situer leur « engagement » en marge des mouvements d'idées établis, on pouvait distinguer trois courants : Tout d'abord celui de la revue Esprit qui se crée à partir de 1932 autour d'Emmanuel Mounier (avec Georges Izard et Denis de Rougemont), et auquel on tend parfois aujourd'hui à réduire le personnalisme des années 1930. Le second courant est celui de L'Ordre nouveau, qui s'organise sous l'impulsion d'Alexandre Marc à partir d'une base théorique fondée particulièrement sur la réflexion de Robert Aron, de Denis de Rougemont et d'Arnaud Dandieu, l'œuvre de ce dernier étant brutalement interrompue par sa mort en 1933. Le « personnalisme gascon », à l'initiative de Bernard Charbonneau et Jacques Ellul, identifié comme courant fondateur de l'écologie politique . Enfin, ce que Mounier appellera la Jeune Droite rassemblait de jeunes intellectuels plus ou moins dissidents de l'Action française (parmi eux Jean de Fabrègues, Jean-Pierre Maxence et Thierry Maulnier) autour de revues comme Les Cahiers, Réaction, La Revue française, La Revue du siècle. Face à ce qu'ils percevaient comme une « crise de civilisation », ces jeunes intellectuels présentaient, malgré certaines divergences, un « front commun » : Le refus du libéralisme : les personnalistes se posaient en rupture avec le « désordre établi », c'est-à-dire la subversion des valeurs humanistes héritées de la raison grecque, du judaïsme et du christianisme, que leur semblaient, particulièrement durant la crise des années 1930, représenter les institutions capitalistes et parlementaires d'une société libérale et individualiste, dont les fondements institutionnels leur paraissaient aussi fragiles et « inhumains » que les fondements culturels en proie à un « matérialisme » et un « nihilisme » uploads/Politique/ personnalisme-wikipedia 1 .pdf

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