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Voici mon contrat présidentiel. Voici le contrat que je veux passer avec vous pour le prochain quinquennat. Pourquoi ce contrat de 1 000 pages ? Parce que les Français en ont assez de ces politiques qui développent leurs grandes idées pour la France la main sur le cœur et ne font rien une fois au pouvoir. Il vient de quatre ans de déplacements, de milliers de rencontres avec les Françaises et les Français, de milliers de discussions dans des entreprises, des écoles, des hôpitaux, des exploitations agricoles, des associations, il vient de visites dans les outre-mer, dans les ports, dans les villes, dans les petites communes rurales ou en périphérie des grandes agglomérations. Ce contrat vient de vos observations, de vos colères contre les injustices de notre société, de votre lassitude devant la complexité croissante des procédures et la lourdeur des impôts, du sentiment que le travail ne paie plus et que le mérite a disparu au profit des titres, des avantages acquis et des privilèges. Il vient de vos craintes devant une société de plus marquée par le risque du terrorisme et par une insécurité grandissante au quotidien. Il vient de votre inquiétude pour vos enfants, qui ne trouvent pas de travail, ou pour vos parents, qui vont sans soutien vers la dépendance. Il vient de votre espoir que quelque chose encore est possible. Il a été rédigé par une équipe de près de 400 bénévoles qui, depuis bientôt trois ans, écoute vos suggestions, analyse vos courriers, rédige des propositions, scrute les meilleurs exemples internationaux pour nous en inspirer. Ils sont agriculteurs, professeurs, artisans, militaires, médecins, fonctionnaires, artistes, salariés, étudiants, avocats, élus. Beaucoup n’avaient pas d’expérience politique au moment où ils m’ont rejoint. Depuis des mois, je n’ai cessé de confronter leur expertise à votre parole pour trouver les réponses justes à vos préoccupations. Ce contrat vient de vous et il est pour vous. Il m'engage, il engage tous ceux qui m'ont rejoint et qui me soutiennent dans cette campagne. Je le respecterai. Nous le respecterons. * Ce contrat est crédible et précis : il évite les approximations qui trompent les électeurs et qui servent de paravent aux échecs des majorités successives depuis trente ans. Vous ne supportez plus les belles paroles ? Nous ne biaisons pas, nous prenons des engagements clairs. Vous refusez les slogans et les caricatures faciles ? Nous veillons à ce que nos propositions soient justes pour ne pas créer des fractures inutiles dans notre société et pour lever les blocages qui se dressent devant le changement. Ce contrat est audacieux : parce que vous êtes audacieux, parce que la génération qui vient est audacieuse et créative, parce que vous avez tous conscience que des décennies de renoncement politique nous ont mis désormais au pied du mur. Des rustines ne suffiront pas à remettre la France en état de marche. Continuer comme avant ? Certainement pas ! Maintenir en survie artificielle un modèle qui échoue et qui crée des injustices de plus en plus criantes ? Jamais ! Arrêtons de tirer prétexte de la prétendue fragilité de notre société pour ne rien faire, prenons appui sur la rage de se battre, de vaincre, de réussir, de créer qui irrigue tous nos territoires. Ce contrat est large : il ne laisse de côté aucun des sujets qui vous concernent dans votre vie quotidienne : éducation, sécurité, logement, santé, travail, transports, pouvoir d’achat, fiscalité. Quelle nation voulons-nous laisser à nos enfants ? Le véritable enjeu de la primaire est là. Nous refusons une élection par défaut, où le vainqueur gagne par rejet des autres candidats et non pour son projet et son enthousiasme sa détermination à le porter. Nous voulons une élection positive, qui redonne un élan à la France ! * Proposer ne suffit pas. Il faut convaincre. Il faut vous convaincre que cette fois nous tiendrons nos engagements. La clarté du contrat présidentiel est une première preuve. La détermination à changer la classe politique et à ouvrir tout grand les portes et les fenêtres des lieux de pouvoir en France en est une deuxième. Le rétablissement du lien entre les électeurs et leurs élus nationaux est le préalable indispensable à tout nouveau chantier. Nous ne pouvons plus demander aucun changement aux Français tant que nous, politiques, ne changeons pas. Nous organiserons donc un référendum au second tour des élections législatives, le 18 juin 2017, sur le renouvellement de la classe politique : confirmation de la fin du cumul des mandats, limitation du nombre de mandats nationaux dans le temps, réduction du nombre de députés et de sénateurs, obligation de démission de la fonction publique pour les hauts fonctionnaires élus, obligation de transparence sur son casier judiciaire pour tout candidat à une élection locale ou nationale, voilà ce que vous aurez à trancher. Ce référendum sera le point de départ de la restauration de la crédibilité politique dans notre démocratie. Troisième preuve de notre volonté de tenir nos engagements : le calendrier de mise en œuvre de nos décisions. Nous voulons distinguer les décisions qui peuvent donner des résultats immédiats et celles qui se mettront en place progressivement. Pour les premières, une impulsion décisive sera donnée dès les premiers mois du quinquennat. Des ordonnances seront adoptées entre juillet et septembre 2017, afin de redonner toute leur autorité aux pouvoirs publics, relancer la machine économique et rétablir une solidarité réelle . Des mesures exceptionnelles seront également prises à destination des ménages et des petits entrepreneurs, pour créer des emplois : la suppression de toute charge patronale pendant un an pour toute embauche réalisée par une entreprise de moins de 10 salariés durant l’automne 2017 en est un exemple. Enfin la baisse des impôts pour tous sera engagée dès janvier 2018, avec une baisse générale de la CSG. En revanche nous assumons que les chantiers de long terme, ouverts dès 2017, prendront davantage de temps à se mettre en place, pour garantir la solidité des résultats : la transformation du système scolaire, la fin progressive du statut de la fonction publique territoriale, la mise en place du plafonnement des aides sociales ou la négociation du nouveau traité européen ne se feront pas en un jour. Dire le contraire serait vous mentir. Nous refusons la facilité du mensonge et nous lui préférons la transparence de notre calendrier. Quatrième preuve : nous vous rendrons des comptes régulièrement sur la mise en œuvre du contrat présidentiel. Les ministres le feront tous les six mois devant les commissions compétentes des assemblées parlementaires. Les directeurs des administrations recevront chacun une lettre de mission avec des objectifs individuels, chiffrés et précis en termes de réduction de la dépense publique et des emplois publics : ceux qui ne les atteindront pas seront remerciés et remplacés. Une équipe de suivi du contrat présidentiel sera installée auprès du Président de la République. Le succès du quinquennat tient à la clarté des engagements et à la nouveauté de la méthode. Il repose aussi sur une vision de notre société et du fonctionnement démocratique. Il ne suffit pas de taper du poing sur la table et de décréter le changement pour que quoi que ce soit change en France. Les inerties sont trop lourdes, les habitudes trop tenaces, les résistances trop puissantes. Autorité et conviction doivent aller de pair. Chacun doit se sentir associé à ce nouvel élan que nous voulons donner à notre nation, chacun doit pouvoir jouer son rôle à sa place. Ce ne sont pas les politiques qui créeront des emplois, ce sont les entrepreneurs à qui nous aurons donné la possibilité de le faire, par une fiscalité plus légère, par des règles plus simples. Ce ne sont pas les administrations de la rue de Grenelle qui transformeront en profondeur notre modèle éducatif, ce sont les enseignants, ce sont les principaux de collège à qui nous aurons donné une autonomie plus grande. La responsabilité de chacun est le gage du succès de tous. * Quelle société voulons-nous ? Mon contrat présidentiel apporte une réponse claire : nous voulons une société juste, nous voulons une société où chacun retrouve sa fierté. Une société juste, parce que rien de solide ne se construira sur ces injustices qui minent la France. Depuis des décennies, une accumulation de petits calculs électoraux, de clientélisme, de corporatismes et de cadeaux sociaux ou fiscaux a ruiné tout intérêt général. Chacun finit par regarder son voisin avec jalousie ou suspicion. Personne ne trouve son compte. La loi ? Elle est faible avec les puissants, puissante avec les faibles. Les aides sociales ? Elles ne vont pas toutes à ceux qui en ont le plus besoin. Les impôts ? Ils accablent ceux qui travaillent. Les territoires ruraux ? Ils sont abandonnés, dépourvus de travail et de médecins. Nous ne pouvons pas continuer comme cela. Nous voulons une société où celui qui travaille peut vivre dignement de son activité sans se voir confisquer la plus grande partie du revenu de ses efforts. Nous voulons que la loi soit appliquée pour tous et partout. Nous voulons que uploads/Politique/ projet-presidentiel-de-bruno-le-maire 1 .pdf

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