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Revue thomiste. 1927/07. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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Ursprung und Tràger des Staatsgewa.lt nach der Lekre des ht. Thomas und seiner Schule, Miinchen-Gladbach, Volksvereinsverlag, 1928; in-8, a64 pp- ID. — Die Staatslehre Leos XIII. Ibid., 1925; in-8, xvi-538 pp. ID. —Der Staat. {Staatsburger-Bibliothek, i53). Ibid., 1926; in-ia, 46 pp. : o rak. 60. ID. — Der Grundcharakter der thomistischen Staatslehre. Dans Katho- lischèr Almanach 1927. Mûnchen, Kôsel, 1927; gr. in-8, pp. 35- 5o. O. SCHILLING, Professor an der Universitat Tûbingen. Die Staats und Soziallehre des hl. Thomas v. Aquin. Paderborn, Schôning, 1923; in-8, 1-285 pp.; 16 mk. ID. — Die Staats und Soziallehre des Papstes Léo XIII, Kôln, Bachem, 1925 ; in-8, 188 pp. ; 6 mk. 4o. L. TRIEBELS.De Staatsidee volgens Léo XIII, Groningen, Wolters, iga5 ; in-8, i44 pp- Sur le sujet, très débattu et jamais vieilli, de l'État, MM. TISCHLE- DERet SCHILLING nous apportent, coup sur coup, leurs études d'excel- lente tenue et de réelle valeur. Avouons-le : une théorie de l'État nous manque encore ; — nous voulons dire, une construction doctrinale qui résolve lès problèmes fondamentaux du Droit Public, — celui de la Puissance Publique, de la Personnalité de l'État, de la souveraineté interne et externe, des rapports de la Nation et du gouvernement, de la nature du Droitposi- tif, des droits individuels, — à la lumière d'une notion exhaustive du corps politique et de sa nature. Bien des questions essentielles [IO6] BULLETIN THOMISTE restent posées, bien des solutions particulières déjà acquises sont encore à rattacher au principe qui les commande et les organise entre elles. A l'élaboration d'une philosophie de l'État qui donne au Droit Public ses principes fondamentaux, les ouvrages de MM. T. et S. apportent une contribution partielle, mais positive et déjà étendue. Aussi, plutôt que d'en analyser le contenu — il est suffisamment indiqué par les titres, — ou d'en relever dans le détail les mérites, — ou les inévitables imperfections, — croyons-nous utile de tenter de « faire le point », de marquer ce qui constitue à nos yeux le véri- table intérêt de ces publications, en dégageant l'apport réel et en par- tie nouveau que leur doit la doctrine « thomiste » de l'État, — et par là, la doctrine — tout court — de l'État. Nous pensons en effet que c'est en expliquant le fait de l'État et la nature de ses attributs à la lumière dès principes de la philosophie « thomiste », que l'on dotera le droit public des fondements ration- nels dont il a besoin. Nous savons que pour beaucoup, surtout parmi les publicistes, une telle façon de parler est irritante. Nous le compre- nons d'autant mieux qu'elle ne nous satisfait pas nous-même. Elle dit trop ou trop peu, et nous ne l'employons qu'à regret, faute d'une formule qui prête moins à confusion. En pratiquant le « retour » si vanté aux principes thomistes, nous ne songeons nullement à faire revenir le Droit Public vers une doctrine historique de l'État, mêlée, on le sait, d'éléments médiévaux périmés depuis que sont disparues les circonstances historiques qui l'inspirèrent ; nous ne pensons pas non plus à moderniser le « système » politico-social d'un homme ou d'une École. Le « thomisme » auquel nous pensons — et M. T. s'en explique en termes excellents (i) — n'est point un système parmi d'autres : c'est bien plutôt la philosophie naturelle de l'esprit humain ; débarrassée, en soi, de ce qui est la marque d'un temps et d'un homme, propre à répondre aux besoins et aux nécessités intellec- tuelles de chaque temps et de chaque homme. Nous en appelons seu- lement, pour fonder la théorie de l'État, à cette « nature des hommes et des choses », à ce «.droit naturel » qu'on essaie d'expulser du Droit public, — non point conçu à la façon de Grotius, de Hobbes ou de Rousseau, mais interprété par la « métaphysique naturelle de l'esprit humain » dont la philosophie de Thomas d'Aquin est l'expression la plus sûre, la plus profonde et la plus pénétrante. Ce qui fait la force de la doctrine thomiste de l'État, c'est qu'elle est appuyée, — adossée, si j'ose dire — à une sociologie — et que celle- ci à son tour découle directement d'une conception de la nature humaine. Ces assises en profondeur ne donnent pas seulement soli- dité et ampleur à la théorie de l'État, elles fournissent aux publicistes qui doivent philosopher un point de départ et une méthode. C'est ce qu'a parfaitement vu M. T. Avant toute étude de droit (i) Der Grundcharaktir.,., p. 35. COMPTES-RENDUS [107] public, tout examen philosophique des attributs de l'État, toute cons- truction juridique, il faut reconnaître un fait : l'État est une forma- tion naturelle organique. Ils sont peu nombreux aujourd'hui, ceux qui n'admettent pas que l'État soit « quelque chose », une réalité sociale sui generis, irréductible aux manifestations d'activité pure- ment individuelles, et qui ne voient en l'État et en sa personnalité qu'une fiction ou une expression commode pour embrasser sous une dénomination unique une pluralité d'individus ou de droits. L'accep- tation de ce « réalisme », de la réalité du corps social aménagé en État, point de départ légitime et nécessaire du publiciste, est essen- tielle à la conception thomiste de l'État, — et c'est, fort heureusement, la première affirmation posée par M. T. Qu'on ne s'inquiète pas du sens fort donné à ce a réalisme » ni de l'insistance avec laquelle M. Tischleder (et avec lui M. Schillinget ceux qui adopteront leur point de vue) répétera le mot d'organisme. Que ce terme, surtout, n'évoque pas le souvenir du malencontreux « orga- nicisme » qui a si vainement encombré jadis le terrain du droit public. Le corps politique est une formation naturelle, en ce sens qu'il jaillit du fait même de la vie humaine. Il est constitué par l'homme, mais sous l'impulsion d'une détermination naturelle et nécessaire de sa volonté. Non pas d'un instinct social, — mouvement irrationnel qui soumettrait l'évolution politique et historique au déterminisme; mais d'un vouloir naturel et nécessaire déterminé par le bien social, iden- tique à ce bien naturel que l'homme ne peut pas ne pas vouloir. Dès lors le corps politique est bien un organisme « naturel », il porte bien dans son origine première un caractère d'irrésistible nécessité, et les effets extérieurs du vouloir humain-dont il procède sont assimi- lables à ceux d'un instinct spontané, mais cette formation naturelle est une formation morale. Cet organisme est un « organisme moral » dans son but, et dans les relations de ses uploads/Politique/ revue-thomiste-1927.pdf

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