LA GENDARMERIE MET FIN AUX ACTIVITÉS D’UN RÉSEAU DE NARCOTRAFIQUANTS Importante
LA GENDARMERIE MET FIN AUX ACTIVITÉS D’UN RÉSEAU DE NARCOTRAFIQUANTS Importante saisie de cocaïne et d’héroïne près de Ghardaïa P .6 LOUISA HANOUNE DRESSE UN BILAN NÉGATIF DES MANDATS DU PRÉSIDENT “Hormis la réconciliation, Bouteflika a échoué” P .3 QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6472 JEUDI 28 NOVEMBRE 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER APRÈS 1 000 JOURS DE RÉCESSION Le Portugal tente de sortir de sa léthargie P .4 Nedjma Ooredoo révèle des offres alléchantes P .7 LES FUTURS ABONNÉS 3G++ NE PAYERONT PAS LES FRAIS D’ACCÈS “La jeune création au service de la lutte contre le sida” P .13 UN SPOT, DEUX CLIPS, UNE COMPILATION ET UN CONCERT DES MANIFESTANTS ONT PRIS D’ASSAUT LE SIÈGE DU GOUVERNORAT DE GAFSA La grogne sociale monte en Tunisie P .10 Louiza/Liberté D. R. MOHAMED BENMERADI, MINISTRE DU TRAVAIL, AU FORUM DE “LIBERTE” “Il faut assouplir l’acte de recruter” P .2 IL CONFIRME QUE L’EN JOUERA 3 MATCHES AMICAUX AVANT LE MONDIAL Raouraoua : “Halilhodzic a pour objectif de passer au second tour” P .27 Yahia/Liberté Jeudi 28 novembre 2013 2 LIBERTE L’actualité en question MOHAMED BENMERADI, MINISTRE DU TRAVAIL, AU FORUM DE “LIBERTE” “Il faut assouplir l’acte de recruter” Le ministre reconnaît que la protection sociale est un “sujet tabou” qu’il va falloir, un jour ou l’autre, aborder courageusement. A yant toujours constitué un sujet de controverse, les chiffres du chômage en Algérie ne reflètent toujours pas, semble-t-il, sa dure réalité. Bien évidemment, pour le ministre, “la courbe du chômage a baissé”. Ainsi, le taux avancé par l’ONS pour l’année 2011, soit 9,9 %, aurait été, selon lui, cor- roboré par le Fonds monétaire interna- tional (FMI), vali- dateur suprême. Mais au-delà de la fiabilité des chiffres des uns et des autres, la si- tuation actuelle est, convenons-en, toujours aussi préoccupante. Cela dit, il ne s’agit pas, dans le cas d’espèce, de casser le thermomètre mais bien de trouver un remède à cette fièvre du chô- mage qui prend, de jour en jour, des proportions alarmantes. Pour se faire une idée “empirique” de cette réalité, il suffit, en effet, de faire le tour de n’importe quel quartier populaire… D’un autre côté, l’existence même de multiples initia- tives des pouvoirs publics, aussi pertinentes soient-elles, trahissent quelque peu le satisfecit dont s’enorgueillissent nos dirigeants en matiè- re de création d’emploi. Ce qui n’était pas, hier, le cas de l’intervention du ministre qui, notons- le, était dépourvue, une fois n’est pas coutume, de relents démagogiques. Et pour cause ! Étant donné la dimension sociale de l’État Algérien, la protection sociale est assurément un “sujet tabou” qu’il va falloir, un jour, aborder courageusement. Le ministre évoquera l’impérieuse “nécessité de la diversification de l’économie dans les 20 ans à venir”. Pour l’invité du Forum de Liberté, “l’ère du plein emploi” est, dorénavant, révolue. Il évoque même un seuil de chômage “systémique” qui se situerait, selon lui, autour de 5%. Ce niveau “acceptable” du taux de chôma- ge “à l’échelle planétaire” serait à imputer, selon lui, à une énième “contradiction du système ca- pitaliste”. Il rappellera, en effet, que du fait de nouveaux process, les gains de productivité, on les doit da- vantage, aujourd’hui, au capital et aux choix tech- nologiques plutôt qu’au travail rémunéré. Enfin, la machine offrant l’avantage non négligeable de ne jamais négocier de salaires ni de disposer de syndicats… Quand le FMI sonne l’alerte… Dans son dernier rapport, le FMI a clairement mis en exergue que le coût moyen du travail res- te très élevé en Algérie. C’est-à-dire que la pro- ductivité du travailleur algérien est en deçà du sa- laire qu’on lui verse. Le ministre considère ce constat comme tout à fait “objectif”. Pour lui, cet- te inadéquation entre les salaires et la production réelle appelle à une vaste réflexion sur les condi- tions de recrutement, la place de l’entreprise et de l’investissement dans notre pays. “Le problè- me soulevé est crucial”, avoue le ministre. Il y va de son explication : “On observe qu’en phase de pré-emploi, le travailleur active. Mais une fois confirmé, il travaille beaucoup moins et son ren- dement se réduit considérablement.” Pour lui, si le secteur privé n’a pas suivi l’effort soutenu de l’État en matière de création d’emplois, c’est par- ce qu’“on lui impose des conditions draco- niennes”, justifie-t-il. Et de poursuivre : “En ma- tière d’application de la loi et en cas de conflit so- cial, le juge donne généralement raison au sala- rié. D’après l’ONS, il y aurait aujourd’hui 2/3 des emplois en contrat à durée indéterminée (CDI) et 1/3 en contrat à durée déterminée (CDD) alors que la tendance du CDI a disparu à travers le mon- de. En France, sur 20 millions d’emplois, les 2/3 sont des CDD de moins d’un mois.” Le ministre brandira même à ce sujet une coupure du jour- nal Le Monde pour appuyer son assertion. En- fin, pour Benmeradi, il est surtout temps de ré- habiliter certaines valeurs : “Il faut donner plus de flexibilité aux employeurs. S’ils ne recrutent pas, c’est qu’ils ne veulent pas prendre de risques sup- plémentaires. Il faut libérer l’acte de recruter !” Il appelle ainsi de ses vœux à une nouvelle dy- namique et à un soutien plus franc aux entités économiques qui recrutent. Le ministre recon- naît ainsi que ce ne sont pas les mesures admi- nistratives ou budgétaires qui créeront des em- plois mais bel et bien l’activité économique. Pour lui, il y a tout lieu, donc, d’initier des mesures incitatives qui seraient de nature à créer de l’em- ploi, à “booster” de manière durable le marché de l’emploi et à contribuer à atténuer un chômage endémique. Dès lors que cette nouvelle poli- tique mette l’accent sur l’entreprise et l’entrepre- nariat d’une manière générale, il est à espérer que les charges fiscales et parafiscales qui vont être ramenées à des niveaux compatibles avec ces ob- jectifs de création massive d’emplois servent vé- ritablement cette “cause nationale”. De toute manière, les pouvoirs publics n’ont pas le choix. L’option en faveur de l’entreprise semble cohérente pour la simple raison que cel- le-ci constitue, à l’heure actuelle, la principale source de création de richesses et d’emplois. C’est donc vers l’entreprise que les efforts des pouvoirs publics vont converger avec pour objectifs d’as- surer les conditions de sa croissance et de son dé- veloppement avec, in fine, des retombées posi- tives en matière d’emploi. Il faut surtout faire comprendre, par ailleurs, aux employeurs qu’ils disposent là d’atouts parmi lesquels, la disponi- bilité de jeunes compétences algériennes prêtes à en découdre dans la rude bataille du dévelop- pement. Il faut par ailleurs adopter un langage de vérité parce que la réalité nous rattrape tou- jours… “Khoubz eddar…” Comme chacun sait, l’État étant toujours le plus gros ordonnateur du développement en Al- gérie, le rythme de croissance des investissements a mis en évidence, ces dernières années, de nombreuses lacunes. L’une d’entre elles est très certainement l’emploi des Algériens. Le mi- nistre du Travail reconnaît, ainsi, lui-même, que l’Algérie, à travers la “commande publique”, a im- porté, à cette occasion, beaucoup de… chôma- ge. Il l’avoue d’ailleurs sans ambages : “Nous avons failli car nous n’avons pas suffisamment tiré profit des grands projets !”, s’indigne-t-il. Ainsi, les chantiers gigantesques que le pays a lancés ces dernières années, et auxquels on peut accoler tous les superlatifs, n’ont pas donné (ou si peu) du pain aux enfants d’Algérie. Mises à l’index, non seulement “la main-d’œuvre étrangère” mais aussi “les équipements” qui viennent prendre l’emploi des Algériens. M. Benmeradi ne s’est pas, toutefois, étalé sur l’emballement sans précédent des importations de produits de consommation qui ont atteint, en Algérie, des niveaux inquiétants. Et pas seulement pour l’emploi. Car là aussi, le FMI est d’accord sur le fait que la “préférence nationale” n’est tou- jours pas accordée ni au travailleur ni à l’entre- prise algérienne. S’agissant enfin de la circulai- re “Sellal” fixant l’âge légal de la retraite à 60 ans, le ministre reconnaît que, par endroits, elle est “problématique”. Ailleurs, avec l’espérance de vie qui a augmenté et les transitions démogra- phiques, la retraite est repoussée à 70 ans et plus. Pour lui, “l’Algérie ne s’arrêtera pas pour autant si ces gens partent. Cette décision a été prise non pas pour résorber le chômage mais pour instau- rer plus d’éthique”, argumente-t-il. M. Benmeradi révélera, à ce sujet, que ses équipes sont en train de plancher sur la possibi- lité d’un “revenu complémentaire” et à un “tuto- rat” qui se résumerait dans un coaching intergé- nérationnel afin d’assurer la relève dans les meilleures conditions. Il révélera, en outre, que depuis les récentes augmentations salariales, ce sont des vagues entières de demandes à la retrai- te anticipée qui ont été enregistrées. Aussi, un problème, et non des moindres, semble poindre à l’horizon : l’équilibre financier de la Caisse na- tionale des retraites. “Il y a 20 uploads/Politique/ 6472.pdf
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- Publié le Mai 25, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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