Sociologie de l’État Partie 1: Construction historique et interprétation sociol
Sociologie de l’État Partie 1: Construction historique et interprétation sociologique de l'Etat. Etat = type d'organisation qui s'est imposé comme le mode légitime de gouvernement des sociétés actuelles. Légitime = renvoie à la légitimation politique, au fait que l'autorité de cette organisation est acceptée par la population. En sciences sociales l'Etat est un mot embarrassant, polysémique, recouvrant des réalités contrastées. Souvent définition canonique de l'Etat, celle de Max Weber, Economies et sociétés, « l'Etat est une entreprise politique de caractère institutionnelle dont la direction administrative revendique avec succès l'application des règlements le monopole de la contrainte physique légitime ». • entreprise politique = Etat est une organisation comme n'importe laquelle des organisations • caractère institutionnelle = renvoie à des processus de dépersonnalisation du pouvoir, organisation du pouvoir par les règles de droit • direction administrative = le gouvernement, en tant que structure stable • succès = légitime • règlement = ensemble des règles de droits • contrainte physique légitime = il est acceptable que l'Etat puisse contraindre, sanctionner, sans que cela soit considéré comme une violence Comme toute définition elle n'est pas indiscutable. Cette définition ne prend pas en considération les missions de l'Etat, les objectifs qu'on lui assigne. Jacques LAGROYE apporte d'autres éléments de critique. Monopole de la violence légitime est présenté comme un point central, or c'est une des missions de l'Etat. La définition weberienne ne permet pas d'intégrer la définition des 3 différents organes. Il n'articule pas sa définition avec la réflexion sur le système de pouvoirs, en particulier avec les classes sociales. Cette définition de Weber apparaît comme une sorte d'évidence culturelle. On y est accoutumé par le processus de socialisation politique. On le perçois d'autant plus que presque toute la planète est sous une autorité étatique ( sauf zones grises ). MAIS l'Etat ce n'est pas la totalité de la société. Toutes les relations ne sont pas intégralement définies par l'Etat. Qu'est ce qui n'est pas étatique dans nos sociétés ? On arrive au concept de société civile, qui tend à définir cette partie connexe à l'Etat et à distinguer les caractéristiques et les modes de vie de la population dans son ensemble. Ce concept est très ancien : Aristote, Saint Augustin, Sieyès .... Mais est peu utilisé en science politique dans les manuels. Lié à la culture française liée à l’État, forme de spécification des sciences politique axé sur l'Etat. La discipline de scpo s'est construite contre le droit, en cherchant à importer dans sa définition ce que le droit avait du mal a définir. Ce qui peut expliquer ce focal sur l'Etat, peut expliquer une faible prise en charge de société civile.Mais on ne peut se passer de la société civile pour réfléchir sur ses caractéristiques sociologiques. MANVELYAN Lilit L2 Science politique 1 Chapitre 1 : Approche anthropologique de l'Etat, comparaison entre sociétés étatisées et société sans état Cette forme étatique est relativement exceptionnelle, récente. Lowie Traité de sociologie politique primitive 1936 Balandier Anthropologie politique 1967, Lapierre Vivre sans Etat ? 1978 cette anthropologie politique étudie les société archaïques. Intérêt = voir comment elles s'organisent sur le plan politique en l'absence d'Etat. Dans ces sociétés l'Etat n'est pas constitué. Ces études constituent un laboratoire pour expliquer ce que sont nos sociétés. Cela permet de distinguer 3 grandes dimensions, qui permettent de caractériser l'Etat moderne. • La spécialisation • La centralisation • L'institutionnalisation ce sont 3 processus de la socio-genèse de l'Etat, et processus manquantes dans les société sans Etat • spécialisation = sociétés ou l'exercice, la gouvernance de la société devient un métier, ou un segment spécifique. • centralisation de la coercition implique le monopole de la violence légitime. Attachés à un organisme central qui a fini par imposer cette violence • institutionnalisation = dépersonnalisation du pouvoir. On rattache le fonction de l'etat à des systèmes, à des régimes. L'étude approfondie de ces 3 critères nous approchent de la différenciation de la politique. Comparer les sociétés anciennes archaïques avec les sociétés modernes. Le politique est diffus, il n'y a pas de pouvoir central dans les sociétés archaïques. Les enjeux politiques apparaissent aux yeux de tous comme distinctes du commerce, de la famille... I – Spécialisation de la direction et professionnalisation politique Ce que nous montre l’anthropologie politique c'est bcp de sociétés archaïques ne connaissent pas ce phénomène de spécialisation d'individus, identifiés comme ayant pour mission d'exercer le pouvoir politique sur l'ensemble du groupe. Une société eskimo traditionnelle est une société ou l'on ne peut identifier ni l'équivalent d'un maire, ni d'un magistrat... des activités politiques comme dire les normes applicables, des activités comme faire respecter ses règles, des activités consistant à définir des objectifs communs sont des activités qui ne se rattachent pas à un individu. Les plus vieilles de la tribu sont ceux qui ont plus de connaissances et c'est la raison pour laquelle on les écoute. Le pouvoir est également de celui du chef militaire, qui n'a de pouvoir que si la tribu est en guerre. En dehors, c'est un homme ordinaire de la tribu. Le pouvoir peut être également celui du chef religieux, mais cela ne porte que sur une partie des activités de la tribu. En grèce archaïque par exemple, des rois qui exerçaient à un certain moment leur règne, étaient obliger de gouverner seulement par la parole = > Pouvoir diffus, non spécialisé. Ce qui caractérise l'occident médiévale est la double spécialisation : • fonction de représentation du groupe, on cherche à désigner des personnes pour parler au nom de la collectivité entière. • Spécialisation de type administratif : pour mettre en œuvre et exécuter les décisions de représentants ( rois, princes.. ) cette évolution s'accentue au 16ème siècle, avec la généralisation du gouvernement représentatif l'idée que les élus gouvernent et exercent la volonté du roi. Cela s'accentue au moment des révolution libérales du 18ème siècle. On voit donc apparaître la première idée du métier politique, en tant qu'activité à temps plein et rémunérée. Face à ce phénomène du différenciation de politique on pose la question de savoir pourquoi ? Comment l'Etat devient une organisation différente des autres organisations qui existent ? Cette différenciation est fortement liée à la construction du pouvoir monarchique. Plusieurs phénomènes contribuent à cette évolution monarchique • guerres entre villes, seigneurs, chef de clans . Ces guerres laissent des vaincus et des vainqueurs qui participe à la mise en place d'une domination => construction monopolistique du pouvoir, liée à l'intensivité des guerres sur le continent européenne • formation d'une identité politique spécifique, qui préfigure l'identité nationale, bien distincte de l'identité religieuse ( rupture avec le MA ). mais le processus est progressif, notamment depuis la séparation de l'Eglise et de l'Etat. L'Eglise a très longtemps constitué un modèle. Par exemple l'organisation ecclésiastique est une organisation pyramidale avec les cardinaux, les évêques ... => organisation hiérarchisée et bureaucratisée, avec des spécialistes du droit canon. MANVELYAN Lilit L2 Science politique 2 => duplication forte entre la façon dont se sont organisés les Etats européens et la façon dont été déjà construite l'Eglise catholique. Mais se pose la question de la légitimité du roi de France, d’Angleterre, qui s'opposent à Vatican. Ainsi cette identité est Issue d'une rupture avec l'Eglise qui exerçait véritablement le pouvoir une l'époque. • La fiscalité : directement liée avec les phénomènes de guerre. Articulation forte entre le développement des guerres et le développement de la levée de l’impôt, des politiques fiscales et des premières administrations en charge. + les guerres s'intensifient, + les pouvoirs de monarque se concentrent => + une administration concentrée dont la priorité est la levée de l’impôt. Cette levée est justifiée par une protection des individus ce qui fonde la capacité des rois à lever la richesse est la contrepartie de protection militaire qu'il est censé apporter à la population. Un autre élément important = propagande destinée à souder la population autour du monarque, qui fait naître des formes de patriotisme, étroitement lié à la personne du roi => participe à la construction d'une identité nationale puisqu'elle diffuse des symboles qui forgent l'identité nationale. II – La centralisation dans l'Etat-nation Caractéristiques des sociétés modernes, dans les sociétés de droit coutumier. On ne trouve pas une entité reconnue par tous comme pouvant disposer de la force. Dans les sociétés archaïques on s'aperçoit que les systèmes d'allégance, la capacité à respecter ces normes, sont dispersées. Chaque personne n'obéit pas à une seule entité mais à plusieurs. Exemple une autorité dans le type d’allégeance religieux, une autorité différente pour ce qui concerne le travail agricole, une autre en ce qui concerne le déplacement des matières premières.. Au contraire, ce qui caractérise les sociétés médiévales de l'occident par comparaison, c'est que la production des normes va se centraliser, de façon progressive. Jusqu'au 18ème siècle, une production d'une norme juridique émane du roi mais aussi et principalement des pouvoir locaux avec des normes locales . On retrouve ainsi différents systèmes politiques juxtaposés . On retrouve cette production progressive des normes avec la montée de rivalités entre les seigneurs, avec la concentration du pouvoir uploads/Politique/ socio-de-l-x27-etat-integral.pdf
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- Publié le Jul 03, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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