WW Editorial Editorial Conditions de possibilité d'un agir communicationnel....
WW Editorial Editorial Conditions de possibilité d'un agir communicationnel.........p. 2 L' Afrique et l' Occident face à la phénoménologie husserlienne et merleau-pontienne................P. 3 P.1............................... Editorial P.2.................................... Les principales causes des querelles dans la nature humaine chez Thomas Hobbes P.3............... Lettre ouverte à mon ami politicien. SOMMAIRE SOMMAIRE Q uand elle est bien m e n é e , l a v i e intellectuelle oscille entre deux dimensions : d’une part la contemplation du « Bien » de ce qui devrait être et d’autre part, un retour ,dans la réalité, à l’effet de confirmer la valeur des instructions reçues. Cette confirmation passe par le bonheur ressenti par ceux qui les mettent en œuvre. Tel est le rythme d’une vie intellectuelle « équilibrée ». En appliquant ce principe à la philosophie politique ou sociale, il sied de dire que les philosophes en herbe qui, ayant eu la chance de parcourir les belles pages de la philosophie politique, décident de redescendre dans la réalité politique en Afrique sont très souvent frappés par l’écart qui sépare la théorie de la pratique. On dirait la distance qui sépare le pôle nord du pôle sud ! Pour ceux qui ont déjà fait cette expérience de « déception intellectuelle », ils ont quelques traits communs avec les auteurs de ce numéro de notre revue. Les réflexions qu’ils nous proposent sont des réactions devant ce phénomène dramatique. Le premier article, « Les principales causes des querelles dans la nature humaine chez Thomas Hobbes », s’appuie sur la théorie du philosophe du Léviathan pour parcourir les causes qui empêchent une praxis politique plus saine et joyeuse sur le continent. Le second, « lettre à un ami politicien » utilise la voie épistolaire pour proposer quelques pistes pour ramener ces beaux principes de la gestion de la polis dans notre société. Savourez intellectuellement leurs excellentes contributions. Bonne lecture ! FOKA Wandem Boris, S.J Etudiant en philosophie, G2 Journal Philosophique Hebdomadaire N° 33- Juin 2021 Université Loyola du Congo (ULC) Faculté de Philosophie Saint-Pierre Canisius Sophia Sophia Canisius Canisius ” ” D ans son entreprise philosophique, Thomas Hobbes écrit son chef- d’œuvre connu sous le nom de Léviathan, pendant une période de forte instabilité politique et d’incessantes guerres de religions. Dans cette œuvre, il développe plusieurs théories, notamment celle de l'état de nature où il explicite les causes des querelles dans la nature humaine. L'état de nature Hobbesien, n'est pas une période déterminée dans l’histoire, elle n'est qu'une fiction qui présente l'homme comme être naturellement méchant. Nous voulons donc à travers Hobbes, prendre conscience de ces principales sources des querelles qui sont fréquentes dans notre vie quotidienne, afin d'améliorer le vivre ensemble dans la société, et nos relations interpersonnelles. Hobbes dans son état de nature distingue trois principales causes des querelles : la rivalité, la défiance, la fierté. Ces causes sont les valeurs et les caractéristiques de l’homme dans l'état de nature. La rivalité permet aux hommes de se battre pour les bénéfices, les avantages, « ... ils usent de la violence pour se rendre maîtres de la personne d’autres hommes, femmes, enfants, et du bétail … » (T. Hobbes, Léviathan, traduit de l’anglais par Philippe Foliot, p. 108). Dans la défiance, l'homme défie l’homme pour se maintenir en vie, et assurer sa sécurité et sa défense. Enfin, la fierté fait que les hommes se combattent pour la réputation. « … pour des bagatelles, comme un mot, un sourire, une opinion différente, et tout autre signe de sous-estimation, (qui atteint) soit directement leur personne, soit indirectement leurs parents, leurs amis, leur nation, leur profession ou leur nom. »(Ibid) Ces causes s’observent encore aujourd’hui dans nos sociétés actuelles à travers des guerres, des assassinats, des viols ... et battent leur record dans tous les domaines de la vie quotidienne de l’homme contemporain. L’homme de l’état de nature Hobbesien, est bel et bien l’homme actuel, car la rivalité, la défiance, et la fierté le caractérisent. Nous le remarquons en politique et dans l’ensemble de la vie quotidienne où les hommes travaillent pour leurs bénéfices, leurs propres avantages, pour leur survie, et combattent pour leurs réputations. Et ces luttes pour la survie, la réputation et les bénéfices, permettent à ce que l’homme agisse méchamment ; qu’il passe sa vie dans les querelles et les conflits. Elles ne permettent pas l’émergence dans le vécu de l’homme ; ce dernier sera toujours dans des querelles et des guerres. Il en ressort donc que dans ces conditions, la vie humaine ne peut se développer, parce que ces conditions ne se présentent que comme obstacles au développement de la vie humaine, étant donné que « dans un tel état, il n’y a aucune place pour une activité laborieuse, parce que son fruit est incertain. » (T. Hobbes, Léviathan, p. 108.) Les principales causes des querelles dans la nature humaine chez Thomas Hobbes La rivalité permet aux hommes de se battre pour les bénéfices, les avantages IBAKU Gabriel, S.J Etudiant en philosophie, G3 ” COMITE DE RÉDACTION Rédacteur en Chef : MANTUBU Rostand, S.J. Equipe de rédaction : DOMINGO Mawete, S.J. KATAKA Eloi, S.J. LELO Benito, S.J. MUNGU'AKONKWA Anatole, S.J. BATANO Guy, SX KPALAFIO Didier, S.J. DENIS Romain, CCN Secrétaire : DURU Emeka, S.J. Design & Montage : SOUBEIGA Maxime, S.J. Conseillers : Professeur MBIRIBINDI Dieudonné, S.J. Professeur MOKA Willy, S.J. Contact : sophiaredacteur2@gmail.com +243 827410934 Publication : MBULA Armel, S.J. “ ” M es chaleureuses félicitations mon cher ami ! Je viens d’apprendre ce matin par les ondes de la radio, que tu as finalement embrassé la carrière politique de notre pays, pendant que ce dernier traverse une période affreuse de son histoire. Ta décision m’a abasourdi et je suis assoiffé de voir un changement dans ce pays. Je suis conscient qu’une telle décision serait probablement influencée par sa situation hideuse. Ma plus grande joie, est celle de te voir être le défenseur du peuple de manière que toutes tes préoccupations et tes soucis soient en sa faveur. C’est dire que la conception de ta politique doit avant tout défendre les intérêts de la société notamment les nécessiteux et toutes les personnes sans voix. Ainsi, toutes les formes d’inégalités existentielles qui, souvent, profitent aux individus mercantiles plutôt qu’à la société entière seront écartées. Autrement dit, je veux que tu t’ériges aux antipodes de cette société gangrenée par les antivaleurs, et où l’intérêt personnel l’emporte sur l’intérêt général. La politique, mon ami, est un lieu de combat d’idées. N’y vas pas seulement avec des slogans mais maries-les aussi aux actions concrètes. Ainsi, tes aspirations profondes se verront se réaliser. Rappelles-toi toujours que la crise multiforme qui sévit notre contrée est en majeure partie due à la mauvaise volonté de nos mandataires publiques. En outre, en accédant dans ce monde déjà taillé à sa mesure, tu te heurteras certainement contre la bousculade de tes certitudes par le vent de cet univers politique. Cependant, tu ne dois pas en être effrayé. En des circonstances pareilles, en digne fils de ce pays, rappelles-toi toujours que la scène politique qui est un espace à multi-faces où se manifestent différentes tendances, est aussi le lieu où tu peux marquer positivement ton temps. Oui, il est possible de t’imposer en référence dans un pays secoué par vents et marées. Il est alors important que tu sois le régulateur social, un baromètre de l’équilibre et de l’harmonie d’une société où la soif de sa population n’est jamais comblée. Les raisons de ton engagement le plus direct ne doivent pas te détourner du souci permanent de l’autre. Car c’est pour lui, cet inconnu qui réclame ton action, que tu t’engages en cette voie. Ceci est un ultime appel qu’entend celui qui décide de s’engager en politique. N’oublie pas d’être la sentinelle et le défenseur d’un pays évincer par les fléaux de la corruption sous toutes ses formes. Dénoncez le mal quand il le faut et comme il le faut. Cependant, il ne suffit guère de le dénoncer inlassablement mais aussi de chercher la voie de la tolérance et d’écoute au jour le jour, en prenant sur toi les erreurs de ton parcours en vue de les améliorer. Pour finir, mon ami, je te souhaite, sans ambages ni ironies une fructueuse carrière en politique ! Puisses-tu bannir la naïveté, l’oisiveté, le clientélisme et le régionalisme dans toutes tes actions et que la sagesse et le leadership soient l’apanage de ton agir. La politique, mon ami, est un lieu de combat d’idées. N’y vas pas seulement avec des slogans mais maries- les aussi aux actions concrètes. Lettre ouverte à mon ami politicien MOTALIMBO Mike, S.J. Etudiant en Philosophie, G2 uploads/Politique/ sophia.pdf
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- Publié le Oct 20, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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