DABERT LATAPY G7 Hélène TD 2 Paul Valéry, philosophe et poète français du début
DABERT LATAPY G7 Hélène TD 2 Paul Valéry, philosophe et poète français du début du XXè siècle dit: "Si l'Etat est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons". Ainsi nous allons nous interroger sur la problématique du caractère nécessaire de l'Etat. L'Etat apparaît aujourd'hui comme une institution qui détient les pouvoirs politiques dans le but d'assurer et de maintenir le bien être commun mais aussi comme une unité souveraine formée par des populations vivant sur un territoire défini et reconnu comme une organisation juridique et politique de la société internationale, cependant il a vu son sens évoluer au fil des époques. Nous pouvons comprendre qu'au cours de ces différentes périodes il y a eu divers degrés de nécessité qui sont apparus, or celle-ci a toujours été comprise comme le caractère de ce qui est nécessaire, de ce dont on ne peut se passer. A partir du Moyen-Âge, la notion d'Etat désigne les conditions juridiques d'un individu ou d'un groupe d'individus. Or durant la période féodale, aucune question ne se posait sur l'origine du pouvoir, le seigneur exerçait ses droits au sein de ses terres, et donc sur les personnes y vivant. Puis au XIVe siècle, avec la disparition de la féodalité, les seigneurs vont faire appel aux hommes composant leurs territoires afin protéger les terres et les personnes. Le pouvoir du seigneur est dit d'origine divine, alors les individus ont l'obligation d' être totalement obéissant. Ainsi va émerger un sentiment national, c'est-à-dire le sentiment d'appartenir à une communauté d'intérêt dans un cadre géographique limité, c'est à ce moment que le concept d'Etat prend forme. Enfin, à partir du XVIe siècle, le terme Etat va détenir un sens nouveau, il désigne une organisation d'un pays ou le pays lui-même, cette recherche va durer ardemment jusqu'au 17ème puisqu'il s'agit de la période où les penseurs cherchent l'origine du pouvoir. Cependant les recherches continueront aux travers des siècles suivants, faisant émerger de nouvelles théories, avec JJ Rousseau, Locke… par exemple. Dans cette dissertation, nous allons traiter, au travers de l'histoire, les différentes théories portant sur l'origine du pouvoir et sur la création de l'Etat, afin de comprendre sa nécessité malgré le fait que certains auteurs, comme Marx, ou que certaines formes de nation, remettent en cause l'Etat. De ce fait, nous nous questionnons sur est ce que l'Etat est-il nécessaire? Alors, afin de répondre à la problématique posée, il serait intéressant d'étudier en premier lieu, le caractère nécessaire de l'Etat, puis en second lieu de comprendre la remise en question de la nécessité de l'Etat et des variantes qui en découlent. l- L'Etat est nécessaire De nos jours, il nous semble inconcevable de ne pas vivre au sein d'un territoire politiquement institutionnalisé où cohabite un ensemble d'individus partageant un sentiment d'appartenance à celui-ci. Ainsi, nous allons voir en quoi l'Etat possède un rôle dans la permanence du bonheur et des libertés, et par quels mécanismes l'Etat produit une symbolique de groupe, de communauté. A- L'état jouant un rôle majeur dans la création et le maintient du bonheur et des libertés, vu au travers des différentes théorie historiques de l'origine du pouvoirs et de la création de la notion d'Etat: Au cours de l'histoire de l'humanité, il y a eu une multitude de façon de penser l'origine du pouvoir et de plus tard, concevoir la notion d'Etat. L'ensemble le plus important des théories que nous allons étudier est nommé théories classiques: cet ensemble se scinde en deux, d'une part, il y a les théories où Dieu est l'origine, puis d'une autre part, il y a les théories contractuelles, c'est à dire fondées sur un contrat. 1) Les théories basées sur Dieu C'est Saint-Paul qui pose la théorie comme quoi: le pouvoir vient de Dieu. Plus tard, l'ensemble des penseurs chrétiens seront favorables à cette idée et diront unanimement que le pouvoir politique provient de Dieu et que l'obéissance à celui-ci est obligatoire, cependant la forme de gouvernement fait débat, ainsi que le but du pouvoir. Pour saint Augustin, et par la suite, saint Thomas d'Aquin, le pouvoir provient de Dieu mais celui-ci n'impose aucune forme de gouvernement, laissant aux hommes le choix de ce qui leur convient le mieux. Tandis que l'Église est très favorable à la monarchie, en devenant irrémédiablement liée à celle-ci. De plus, des penseurs tels que Thomas Moore ou encore Tertullien, mettent en évidence l'hypothèse que le pouvoir n'est pas un allié pour Dieu, puisqu'il servirait à commander contre lui. Les théories fondées à partir de Dieu vont être, au fil du temps, dépassées par l'émergence de nouvelles théories, basées, elles, sur une origine contractuelle et qui donneront naissance à l'Etat. 2) Les théories contractuelles À partir XVIe siècle, les penseurs considèrent que le pouvoir n'a plus d'origine canonique, mais provient d'un contrat (ou nommé, aussi, pacte de sujétion). Tout d'abord, ce sont les Monarchomaques qui posent le fait qu'un pacte (comportant des règles) fut passé, dans une époque antérieure très lointaine, entre le futur roi et ses futurs sujets, afin d'établir que, contre l'obéissance de ses sujets, le roi se doit de garantir leurs libertés. Puis, au XVIIe siècle, Hobbes, un penseur anglais, va aller plus loin dans cette théorie afin d'être en capacité de la rendre en faveur de l'absolutisme monarchique. Pour lui, les individus ont signé un contrat tous ensemble, afin, de combattre l'anarchie et la violence primitive, et de pouvoir créer un ordre garant de l'ordre: c'est la naissance de l'Etat, cependant pour Hobbes, le monarque ne peut pas faire partie de ce pacte puisqu'il est resté extérieur afin de diriger l'Etat, ainsi il peut enfreindre et abuser de son autorité, sans risque de révolution, car il n'est pas lié au contrat. En revanche, John Lock, voit dans l'institution de l'Etat, un moyen, pour les individus, d'accéder à un bonheur plus complet de par une vie collective plus présente. Le contrat se passe entre le roi et chaque individu, imposant au roi, le respect des libertés et propriétés de ceux-ci. De ce fait, si le roi ne respecte pas le contrat, alors les sujets sont dispensés de toute obéissance à son encontre. Au XVIIIe siècle, Rousseau, de par la publication de son Contrat social, fait émerger une nouvelle idée. Les individus, voyant leurs libertés et leur bonheur commencés à dépérir, vont conclure un contrat entre chacun, alors ils se lient tous, en s'engageant à se conformer à la volonté générale pour maintenir leurs libertés qui ont, cependant, changées de formes. La volonté générale est traduite au travers de la Loi qui démontre l'intérêt général. De plus, pour ce philosophe, la Loi, qui est créée à droits égaux par l'ensemble des citoyens grâce à leur réunion au sein d'une assemblée générale, représente le pouvoir politique; la place du roi est théoriquement moindre, il ne fait qu'exécuter la Loi si il n'enfreint pas le pacte en imposant son pouvoir absolu. L'ensemble des théories contractuelles sont construites sur l'adhésion à un pacte, or celui-ci n'est qu'imaginaire, il n'a jamais été une réalité physique. Hegel va alors proposer une manière différente afin de découvrir la nature de l'Etat. 3) théories hégéliennes Pour Hegel, il faut étudier le fonctionnement de l'Etat pour comprendre sa nature. Ainsi, selon lui, l'Etat possède comme fonction d'être le médiateur entre l'individu et le collectif, et de réussir à concilier le cas particulier à l'universel, cela permet à l'Homme de retrouver sa liberté "concrète" afin qu'il retrouve son unité. Spinoza dit "en vérité, le but de l'Etat c'est la liberté", l'Etat est donc la matrice de la liberté et de la raison dans les sociétés humaines, mais il apparaît aussi comme une organisation relationnelle où se réalise l'Homme. B- L'état, une entité symbolisant une communauté: 1) La notion de Nation Au Moyen-Age, l’idée de nation renvoie à un groupe d’hommes qui détiennent une origine commune. Cependant la conception moderne de la Nation dépasse ce cadre ethnique. Elle trouve plutôt sa source dans un ensemble complexe de liens qui fondent le sentiment d’une appartenance commune. Elle est à la fois extérieure aux individus, mais elle est en même temps intériorisée et transmise d’une génération à l’autre. Pour s’imposer, elle suppose également l’existence d’une volonté durable de vivre au sein d’un même ensemble. Pour Raymond Carré de Malberg ainsi que ses confrères, la Nation est un des éléments de définition de l'Etat et inversement: "l'Etat est la personnification juridique d'une Nation". De ce fait, nous pouvons voir que la notion de Nation appuie la nécessité de l'Etat, puisqu'elles sont liées voire complémentaires afin de légitimer les actions de l'Etat. 2) la conception juridique de l'Etat L'Etat est une personne morale, c'est-à-dire une entité juridique composée d'un collectif d'individus, permettant au droit de créer des institutions, auxquelles il donne la capacité juridique d'agir en justice… Cependant l'Etat est une personne morale avec une spécialité puisque le capital qu'il détient est le pouvoir politique: selon G Burdeau "l'Etat, c'est le pouvoir institutionnalisé". C'est ainsi que l'Etat apparaît comme nécessaire puisqu'il est à l'origine d'une communauté mais aussi d'institutions uploads/Politique/ td2-fini-constit-pdf.pdf
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- Publié le Fev 21, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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