© Nathan, 2015 – SES 1re ES - coll. C.-D. Échaudemaison • 199 ◗ ◗But pédagogiqu

© Nathan, 2015 – SES 1re ES - coll. C.-D. Échaudemaison • 199 ◗ ◗But pédagogique et structure du chapitre Ce chapitre présente les points 4.1 et 4.2 de la partie « Sociologie générale et sociologie poli- tique » du programme qui s’intitule « Ordre politique et légitimation » : 4.1. « Pourquoi un ordre politique ? » (ce qui correspond aux trois premières doubles pages), et 4.2. « Quelles sont les formes institutionnelles de l’ordre politique ? » (ce qui correspond aux trois doubles pages 4, 5 et 6). Elles sont toutes deux centrées sur l’État comme forme d’organisation spécifique du poli- tique (son émergence, sa définition, ses spécifi- cités institutionnelles), ce qui justifie qu’on les traite ensemble. L’ouverture de chapitre sensibilise les élèves à l’idée de la diversité des formes d’organisations politiques (monarchie, république, etc.) et leur permet de repérer ce qu’est une démocratie repré- sentative, sachant que le programme de sciences sociales et politiques en Terminale sera l’occa- sion de voir les régimes politiques (présidentiel, parlementaire, semi-présidentiel) qui ne sont pas au programme de Première ES (doc. 1). Le document 2 aborde différentes institutions qui sont aussi des lieux de pouvoir que les élèves doivent distinguer en s’appuyant sur les connaissances acquises en ECJS et en histoire. Il sera possible d’utiliser cette distinction en définissant l’État de droit. La première double page montre comment l’État a permis de fonder un ordre politique (première question du programme) dont il s’agira de définir les caractéristiques. Le Découvrir permet d’illus- trer le pouvoir de contrainte de l’État (Empire romain), sur un territoire (frontières) tout en le distinguant de la nation comme communauté culturelle (Gaule et Helvétie), comme les indi- cations complémentaires (IC) du programme invitent à le faire. Le document 1 présente la genèse, l’avènement de l’État en France à partir d’un texte de P. Braud qui résume la thèse de N. Elias (La Dynamique de l’Occident [1939]), conformément aux IC. Ce qui permet ensuite de caractériser l’État (notion du programme) au sens de M. Weber (doc. 2) et d’en dégager la spécificité (monopole de la violence légitime), avant d’abor- der les trois modes de légitimité du pouvoir poli- tique assurant l’obéissance des dominés (doc. 3). La deuxième double page permet de répondre de manière explicite à la première question de socio- logie politique du programme « Pourquoi un ordre politique ? », non seulement en s’interrogeant sur le rôle que remplit un État (approche fonctionna- liste) mais aussi pour quelles raisons historiques, en prenant des exemples. Le Découvrir montre les effets de l’absence d’État en Somalie, ce qui illustre de manière inversée le rôle d’un État de droit (notion au programme). Les fonctions que joue l’État occidental pour Durkheim et Marx sont présentées, ce qui permet de comprendre comment l’État-providence interventionniste permet de gérer le conflit capital-travail (doc. 3). Une mise en perspective historique comparatiste (en Occi- dent) permet de comprendre comment l’État qui s’est dissocié de l’ordre culturel et religieux, de la société civile et du marché, est devenu autonome, bureaucratisé en France et en Prusse, alors que L’ordre politique et ses formes institutionnelles › › MANUEL, PAGES 260-279 CHAPITRE 15 Erratum des spécimens envoyés – p. 265, document 3 : lire « Conditions favorables à l’aug- mentation du capital (ex. innovation) » – p. 270, Découvrir : lire « Les Länder sont dotés de leur propre constitution, d’un parlement élu, d’un gouvernement… » – p. 273, document 3 : lire « Au cours des années 1960, divers mouvements de contestation remettent en cause la division du travail politique entre élus et citoyens, en appelant à « l’action continuelle », à l’autogestion ou encore à la démocratie directe ou participative. » – p. 277, schéma de synthèse : lire « État unitaire / centra- lisé, déconcentré, décentralisé » puis « État fédéral ». – pp. 262, 277, définition d’État : lire « institution poli- tique qui exerce le pouvoir sur un territoire en revendi- quant avec succès le monopole de la violence légitime. » – pp. 262, 277, définition d’Institutions : ensemble de règles (lois, coutumes, prescriptions) organisant la société ou certaines de ses instances. 200 • © Nathan, 2015 – SES 1re ES - coll. C.-D. Échaudemaison des conditions historiques différentes ont conduit à un État minimum aux États-Unis (absence de passé féodal) ce qui relativise l’analyse de N. Elias exposé dans la première double page (doc. 2). La troisième double page présente les deux conceptions de la nation comme communauté culturelle et comme communauté politique, déten- trice de la souveraineté (notions au programme), distingue État et nation, et précise les critères de l’État-nation (doc. 1). La Pologne permet d’illus- trer la distinction entre État et nation. La nation comme communauté culturelle n’a pas disparu malgré la disparition de l’État polonais entre 1795 et 1919 comme État souverain et a permis la nais- sance d’une Pologne État-nation (Découvrir). L’État et la nation entretiennent donc des liens. En France, l’État a construit la nation (doc. 2). La quatrième double page amorce la deuxième question du programme « Quelles sont les formes institutionnelles de l’ordre politique ? ». En utili- sant le « vocabulaire juridique et politique » (IC) approprié, l’État de droit est défini comme État qui a recourt aux lois pour exercer sa contrainte et agit conformément aux lois (État légal, par opposition à un État de police) en respectant la hiérarchie des normes et, dans un État de droit substantiel, en respectant les droits de l’homme (sommet) (doc. 1) et le principe de séparation des pouvoirs (texte de Montesquieu, doc. 2). Le découvrir permet d’aborder la signification concrète du « droit à un procès équitable » dans un État de droit et la signification de la séparation des pouvoirs est abordée avec un exemple récent : pourquoi le Parlement ne peut-il fixer la rémuné- ration du Président de la République ? (doc. 3) La cinquième double page, « État unitaire, État fédéral ? » distingue les formes étatiques. L’État unitaire déconcentré, qu’on distingue de l’État décentralisé, est défini et illustré en montrant comment ces formes se sont développées (IC) en France (doc. 1 et 2). L’État fédéral est défini et distingué de la confédération et de l’État unitaire (doc. 3) et illustré à l’aide de deux exemples resitués dans leur contexte, celui de l’Allemagne (Découvrir) et celui des États-Unis (doc. 4, De la confédération à la fédération américaine). La sixième double page, « Quelle démocratie pour quelle légitimité ? » présente le lien entre démocratie représentative et souveraineté pour en aborder les limites (docs 1 et 2) et montre les raisons (notamment la montée de l’abstention, la contestation de la légitimité des représentants, etc.) qui amènent à mettre en place des formes de démocratie participative dans les démocraties représentatives (doc. 3 et Découvrir). Les deux travaux dirigés ont pour thème la muta- tion des institutions politiques. Le premier, consa- cré à la crise de l’État fédéral belge, met en pers- pective la formation historique de l’État belge, qui n’est pas un État-nation, et montre comment les formes institutionnelles se révèlent dans un contexte économique et politique particulier, source de crise politique. Le deuxième présente les dispositifs de démocratie participative mis en place à Berlin et en France pour en présenter l’in- térêt et les limites. ◗ ◗Liens avec d’autres chapitres L’État producteur de droit, détenteur du monopole fiscal, ayant pour rôle la solidarité sont des thèmes qu’on retrouve dans les chapitres 8 (« Les inter- ventions de la puissance publique dans la régula- tion des économies »), 9 (« Les effets du budget de l’état sur l’économie ? »), et 17 (« Action publique et régulation »). La notion d’État comme déten- teur du monopole de la violence légitime peut être mobilisée au cours du chapitre 14 (« Contrôle social et déviance »). Enfin l’appartenance à la communauté nationale peut être reliée au chapitre 12 (« Les caractéristiques des groupes sociaux », notamment au doc. 4 p. 217). ◗ ◗Réponses aux questions Ouverture de chapitre › › MANUEL, PAGES 260-261 Doc. 1 – Les modes d’organisation politique dans le monde Recherchez la définition de la royauté et de la république. Royauté ou monarchie : État gouverné par un roi qui accède à un pouvoir souverain à vie de manière héréditaire. République : forme de gouvernement où le pouvoir et la puissance ne sont pas détenus par un seul et dans lequel la charge de chef de l’État n’est pas héréditaire. Quelle est la forme d’organisation politique de la Grande Bretagne ? Comparez-la à celle de la France. C’est une monarchie constitutionnelle à régime parlementaire où le monarque n’exerce pas le © Nathan, 2015 – SES 1re ES - coll. C.-D. Échaudemaison • 201 pouvoir : c’est donc le Premier ministre qui repré- sente la majorité au Parlement qui gouverne. En France le régime est semi-présidentiel : le pouvoir exécutif est, concrètement, partagé entre le chef de l’État (président de la République élu et le chef de gouvernement et le Premier ministre représentant la majorité parlementaire. Ce uploads/Politique/ ch15-livprof.pdf

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