Première Année. — N° 6. Le Numéro : ± O Centimes. Du Samedi 31 Octobre au Samed

Première Année. — N° 6. Le Numéro : ± O Centimes. Du Samedi 31 Octobre au Samedi 7 Novembre 1885 Liberté _E! galité Fraternité Travail SolicLairité Justice Paraissant le Samedi Bien penser 33 ien ci i ~re Bien faire Vérité X-i u. m. i è 3? e Humanité ABONNEMENTS Six mois 4 fr. 50 — Un an 6 fr. Etranger. Le port en sus Recouvrement par la poste, 50 c. en plus. Adresser les demandes et émois de fonds au Trcsericr-Aduiinistrateur. Botte, rue Ferrandière, 52 RÉDACTION & ADMINISTRATION Adresser tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration, 52, rue Ferrandière, 52 ——S L-5T03ST S—— PARIS — Vente en gros et abonnements, Agence de librairie PERINET, 9, rue du Croissant - PARIS ANNONCES Les Annonces sont reçues à l'Agence V. FOURNTER & Cie 14, rue Confort, 14 et aii Bureau d.\i Journal Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus AVIS Dès aujourd'hui, le Franc-Maçon est mis en vente à PARIS Agence de librairie PÉRINET, 9, rue du Crois- sant. Les abonnements sont reçus à la même adresse, 9, rue du Croissant, Paris. Notre journal est également mis en vente dans les bi- bliothèques, des gares. On le trouve notamment à PARIS- ORLÉANS. SAINT-LAZARE, NORD ; TARASCON, NÎMES, Lyon- BROTTEAUX, PERRACHE, SAINT-CLAIR, etc. Sous peu, nous étendrons ce service à de nouvelles gares. Par suite d'une nouvelle décision, le jour- nal étant mis en vente dès le jeudi matin, toutes les communications doivent nous par- venir le lundi au plus tard pour être insérées dans le numéro de la semaine. Notre prochain numéro contiendra le pre- mier article d'une attachante série que nous allons publier sur LA CONFESSION AURICULAIRE SES ORIGINES ANTI-RELIGIEUSES, ANTI-CATHOLIQUES ET SES RÉSULTATS soivr^r^-ii^E] Fêtes et Conférences. — MM. Anatole de la Forge et A. Dide. — Conférence de Villefranche. — Esprits des Morts et des Vivants. — Les Femmes et le société moderne. — Les Taxes de la Chancellerie apostolique. Les Mystères maçonniques. — Catholique et Radical. Vieux documents. — Revue des Théâtros. — Correspon- dance. — Petite Tribune du Travail. FÊTES ET CONFÉRENCES Parmi les fêtes et conférences maçonni- ques, il en est quelques-unes où nous entre- bâillons nos portes aux visiteurs du dehors. Chacun de nous y peut amener des membres de sa famille, et quand la solennité prend un caractère public soit par l'importance du conférencier, soit parle sujet de la confé- rence, des invitations spéciales sont adres- sées à de nombreuses personnes qui ne sont reçues dans les loges qu*à titre d'honorables et sympathiques visiteurs. Telle a été la fête célébrée à Villefranche le 25 octobre et dont nous publions plus loin le compte rendu en même temps que nous reproduisons in extenso> la conférence de M. le député Burdeau. Nous sommes heureux d'inaugurer par une page de cette valeur la série des comptes rendus que nous nous proposons de faire de toute solennité maçonnique dont la divulgation soit permise. Nous ac- cueillerons avec empressement les docu- ments de toute nature qui nous seront communiqués sur les discours, conférences, fêtes et cérémonies où nos idées, nos théo- ries, nos doctrines, notre enseignement mutuel se seront fait publiquement enten- dre. Nous voudrions que le Franc-Maçon devint le grand écho qui répétera au loin les paroles depaix, de justice, de fraternité, de tolérance prononcées devant un audi- toire forcément restreint. Nous réaliserons aussi ce double but : servir de trait dtunion entre les maçons de toutes les loges des pays de langue fran- çaise, aider la parole des hommes éminents que nous sommes fiers de compter parmi nous, à retentir jusque dans la plus modeste bourgade, où d'humbles soldats de la fra- ternité tolérante l'accueilleraient comme une savoureuse nourriture de l'esprit et du cœur ; — enfin, montrer aux adversaires, aux sceptiques, aux indifférents, aux igno- rants surtout, quelles sont nos préoccupa- tions, quelles sont nos idées — quel est l'esprit qui nous anime. Nous nous adressons à vous tous, amis inconnus, qui vous intéressez à notre œu- vre, comprenez son utilité, son but et voyez quel bien elle peut accomplir et quel travail elle peut faire dans le vaste champ des idées humaines : Chaque fois que nos rites le permettront, faites nous part des fêtes publiques, des banquets, des confé- rences qui auront été une bonne journée pour la maçonnerie ; nous accueillerons vos comptes rendus, nous reproduirons le texte de vos discours et de vos allocutions et vous nous aurez aidés à appliquer le vieil adage : « Criez, criez fort, afin que vous soyez entendus. » il DE LA FORGE t A. DIDE Nos lecteurs savent déjà que MM. Anatole de la Forge et A. Dide sont allés à Ljon, aider de tout leur talent et de tout leur dévouement au succès de l'œuvre de la Société de retraite pour la vieillesse. Pendant leur séjour dans notre ville, nous avons eu la bonne fortune de causer avec ces deux éminents interlocuteurs, du Franc-Maçon, de son utilité, de son but. On connait notre programme : Réfuter d'abord les erreurs propagées contre la Franc-Maçonnerie par ceux qui ne la connaissent pas et se gardent bien de chercher à la connaître ; prouver ensuite que les défiances qu'une fraction démocratique avancée conserve contre nous, sont absolument injustifiées, et montrer à ce point de vue la solidarité étroite, au point de vue des idées, des doctrines, du but, presque des per- sonnes, qui existe entre la Maçonnerie et la dé- mocratie. Elles sont de même origine et de même allure, et sont l'une pour l'autre des alliées nécessaires. Après ces explications, MM. de la Forge et Dide ont bien voulu nous donner l'assurance la plus positive de leur communauté d'idées avec nous, nous promettre un appui cordial et fra- ternel. Nous ne pouvons nieux faire d'ailleurs qu'en publiant ces quelques lignes, que M. A. Dide, l'éloquent et sympathique sénateur du Gard, a bien voulu nous adresser, réservant pour le nu- méro suivant une lettre promise de M. delaForge. Lyon, 27 octobre. Très chers amis, Il faut organiser l'union des hérésies intelligentes contre la. coalition des orthodoxies intolérames. Le Franc-Maçon travaille à l'accomplissement de cette œuvre excellente : permettez-moi d être avec lui et de devenir son collaborateur. La Franc-Maçonnerie qui a tant fait pour la Révo- lution française se doit à elle-même et doit à l'huma- nité de se mêler activement à la préparation du glorieux centenaire que nous célébrerons en 1889. Agissez dans ce sens. Ejivez, parlez, enseignez. Et si vous jugez que ma parole peut vous être utile faites moi signe et je viendrai. A vous cordialement. AUGUSTE DIDE. Sénateur du Gard. « Nous reviendrons, dans notre prochain nu- méro, sur cette entrevue à l'occasion d'un point particulier de la conversation de M. A. Dide, — de nature à intéresser vivement nos lecteurs républicains qui pensent qu'on ne saurait célébrer trop dignement, sans distinction de nuances, le grand et glorieux centenaire de la Révolution française. La Conférence de Villefranche Dimanche dernier, la loge la Fraternité-Pro- gressive de Villefranche célébrait avec le précieux concours de M. Burdeau, le jeune et sympathique député du Rhône, sa fête solsticiale. On avait bien voulu nous convier à cette reunion de famille. Un grand nombre d'invitées et d'in- vités s'étaient rendus à cette fête maçonnique,^pen- dant laquelle la plus grande cordialité n'a cessé de régner et qui devait être suivie d'un banquet où se sont retrouvés, pour l'applaudir encore, tous les auditeurs de réminent conférencier. Après une chaleureuse allocution de M. Jugy, président, accueillie par des applaudissements unanimes, M Aug. Burdeau aborde le sujet tout d'actualité choisi par lui : la Révocation de l Edit de Nantes. Pendant près de deux heures il a tenu sous le charme de sa parole élégante et facile sa nombreuse assistance émue et indignée. Nous avons pensé que ceux de nos lecteurs qui n'ont pu l'entendre, que ceux même que le désir d'apprendre avait attirés à Villefranche, nous sau- raient gré de placer sous leurs yeux cette étude sincère et approfondie, faite par un homme com- pétent à l'aide de documents peu connus ou inédits. Nous tâchons donc de reproduire en son entier, à peu près textuellement, telle du moins que nous avons pu la recueillir, cette brillante page d'histoire. LA RÉVOCATION DE L'ÉDIÏ DE NANTES Mesdames, mes chers Concitoyens, Si j'étais dans un autre milieu, j'aurais besoin de solliciter une grande indulgence, motivée par mon état de fatigue. Ici — j'en ai eu des preuves certaines — elle m'ebt tout acquise d'avance, aussi ne me laisserai-je pas attarder par des excuses. Le 22 octobre 1685, il y a eu jeudi dernier deux cents ans, il s'est passé en France un événement sur lequel il est bon de reporter de temps en temps son attention. Le Parlement de Paris enregistrait un édit du roi Louis XIV, concernant la situation des pro- testants en France. De ce même jour commença une persécution au cours de h quelle 10 000 protes- tants, hommes, femmes, enfants, vieillards, furent massacrés ;• 50,000 périrent en prison, dans uploads/Religion/ 1885-le-franc-macon-n06-samedi-31-octobre-au-samedi-7-novembre-1885-1ere-annee-pdf.pdf

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  • Publié le Jan 03, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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