i ™ I TRAITÉS MYSTIQUES d'Aboù Ait al-IIosniii b. Abdallah b. Sinâ ou dAviceoDe

i ™ I TRAITÉS MYSTIQUES d'Aboù Ait al-IIosniii b. Abdallah b. Sinâ ou dAviceoDe. II'-"' FASCICULE. Les trois dernières sections de l'ouvrage al-lshârât wa-t-Tanbîhât (INDICATIONS ET ANNOTATIONS) SUR LA DOCTRINE ÇOÎFIQUE TEXTE ARABE AVEC L'EXPLICATION EN FRANÇAIS le traité mystique at-Thair (L'OISEAU) TEXTE ARABE AVEC LA TRADUCTION EN FRANÇAIS M. A. F. MEHKEN. Il y a dans la nature des forces qui échappent à nos sens et, par cela même, à notre connaissance 11 faut donc ad- mettre à la fois . des modes de forces incon- nus, dans la conscience, des modes de sentir inconnus. Alk. Fouillé, Lu pkysiq LEYDE, E. J. BR1LL. 1891. Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/traitsmystique02avic LES TROIS DERNIÈRES SECTIONS DE L'OUVRAGE AL-ISHÂRÂT WA-T-TANBÎHÂT (INDICATIONS ET ANNOTATIONS) SUR LA DOCTRINE ÇOUFIQUE D'AVICENNE. TRAITÉS MYSTIQUES d'Aboù Ali al-llosiiiii b. Abdallah h. Sina oh d'Avicenne. HAhe fascicule. Les trois dernières sections de l'ouvrage al-lshârât wa-t-Tanbîhât (INDICATIONS ET ANNOTATIONS SUR LA DOCTRI\E Ç0LT1QUE TEXTE ARABE AVEC L'EXPLICATION EN FRANÇAIS le traité mystique at-Thair (L'OISEAU) TEXTE ARABE AVEC LA TRADUCTION EN FRANÇAIS M. A. F. MEUR EN. Il y a dans la nature des forces qui échappent à nos sens et , par cela même, à notre connaissance..... Il faut donc ad- mettre à la fois, clans la nature, des modes de forces incon- nus, dans la conscience , des modes de sentir inconnus. Alf. Touillé, La physique et le mental. LEYDE, E. J. BRILL. 1891. 9G7342 A LA MÉMOIRE DU XXV IÈME ANNIVERSAIRE DU PROFESSORAT DE M. J. DE GOEJE. TÉMOIGNAGE DE HAUTE ESTIME ET D'AMITIÉ. AVANT-PROPOS. Les trois sections que nous présentons ici aux amateurs de la philosophie mystique des Arabes, appartiennent à un des ouvrages les plus célèbres d'Avicenne por- tant le titre: Indications et Annotations (o'^judl, ot.Li^l). Il a été mentionné dans la liste de ses ouvrages composée par son disciple Aboû-Obaid al-Djouzdjàni , sous le N°. 15, en ces termes: «Cet ouvrage, Kitûb oul-lshârât wa-t-Tanbîhdt , est le dernier «qu'il ait composé sur la métaphysique et en même temps le meilleur. Il l'a réservé «pour ses disciples les plus intimes», ce qui est conforme au commencement de sa préface de la llième partie contenant la métaphysique: ol^ii, J^i Jj olLil 8<Às> AvJUjII ai!!, oîjLû^! »ÀS> ;>1 j tLûJÛ Le \*s LV>y. «Ce livre contient des indications sur les bases de la métaphysique et des an- «notations sur ses propositions, mais celui-là seul qui est doué de l'aptitude né- «cessaire pourrait l'étudier, tandis que celui qui en est privé n'en tirerait aucun «profit. C'est pourquoi, je réitère ma dernière volonté et ma prière de cacher le «contenu de cet ouvrage à tout lecteur qui ne possède pas les conditions nécessaires «dont je ferai mention dans la conclusion de ce livre [v. la fin du dernier namath~\». L'ouvrage est divisé en deux grandes parties , la Logique (o&ijl), fol. 1—86 du manuscrit appartenant à Ind. Office-Lîbrary , subdivisée en dix sections (f^J), et la Métaphysique Ç&S&), de même subdivisée en 10 sections (Ja*j), fol. 87 v.—250 r., où quelques feuillets manquent à la fin. Quant aux trois dernières sections que nous avons choisies pour cette publication, le commentateur Naçîr ed-Dîn at-Thoûsî (f 672 H.) cite la critique de son prédécesseur , Fakhr ed-Dîn ar-Râzî (f606H.), de même auteur d'un commentaire de cet ouvrage: «Cette partie est la meilleure, l'auteur y ayant donné l'exposition de la doctrine çoufique avec une clarté que n'a atteinte aucun de ses prédécesseurs, et où il n'a été dépassé par aucun de ses suc- 1) Cod. L Ijî,. AVANT-PROPOS. cesseurs [v. p. 10 du texte ai\, n. a]». Le style de cette composition est ordinairement bien concis et ne s'élève que rarement à des développements compliqués; quelquefois on y trouve aussi des répétitions un peu lourdes , c'est pourquoi j'ai préféré d'en donner une paraphrase en français plutôt qu'une traduction littérale, en me servant de temps en temps du commentaire de Naçîr ed-Dîn at-Thoûsî. Pour fixer le texte de cet ouvrage, j'ai eu à ma disposition le manuscrit appartenant à la bibliothèque de l'université de Leyde (v. Cat. Codd. orient. Biblioth. Acad. Lugd. Batav., t. III, p. 326, N°. 1464, Cod. N°. 1020 a , 4°), et, pour le commentaire de Naçîr ed-Dîn, les deux précieux manuscrits appartenant à Ind.-Off. Library (v. Cat. de Loth, p 133 suiv.) et à la bibliothèque de l'université de Leyde (v. t. III, p. 321, N°. 1452 du Cat.) '). Ces deux derniers, véri- tables trésors de cette littérature, ont été mis à ma disposition avec une extrême obligeance par les directeurs des dites bibliothèques, MM. le Dr. R. Rost et le Prof. Dr. M. J. de Goeje, auxquels je m'empresse, à cette occasion, d'adresser de nouveau mes respectueux remercîments. — Pour la révision des épreuves, comme pour le premier fascicule, j'ai à témoigner à Mr. le Dr. en phil. P. Hcrzsohn , à l'officine de Mrs. E. J. Brill à Leyde, ma vive reconnaissance pour l'exactitude infatigable avec laquelle il s'est acquitté de cette tâche, et je suis également très obligé à MM. le Rabbin D. Simonsen et le Dr. en phil. J. (I)strup d'avoir bien voulu se charger d'une seconde révision. — Dieu me donnant les forces et la santé, j'espère encore publier deux pareils fasci- cules contenant le reste de ces traités mystiques, à savoir les traités sur l'amour, sur la prière et la visite des tombeaux , la crainte de la mort , la prophétie , l'astrologie judiciaire et la dissertation importante sur le destin. Copenhague le 1.2 Juillet 1891. A. F. MEHREN. 1) Les sources des variantes ont été inarquées, conformément à ces indications, I. 0. (= Ind.-Office), et Leyd. Par une inadvertance qui, j'espère, me sera pardonnée, j'ai employé indifféremment, surtout dans la première feuille, les deux marques, I. 0. et Lond., pour indiquer le manuscrit appartenant à Ind.-Office library. Le Br. Muséum ne possédant qu'une traduction en Persan (v. Cat., p. 418, VI), cette inexactitude ne donnera lieu à aucune méprise. A II s hârât wa-t-Tanbîhât. (INDICATIONS ET ANNOTATIONS.) VIIIôme SECTION. SUR LES DIVERSES ESPÈCES DE JOUISSANCES, LES SENSUELLES ET LES SPIRITUELLES. 1) Selon l'opinion vulgaire, les plus grandes jouissances seraient celles des sens extérieurs, bien qu'on voie presque tous les jours le contraire; celui, par exemple, que possède l'esprit de domination, alors même qu'il ne s'agit que de gagner une partie d'échecs, méprise toute jouissance sensuelle, et, quand les jouissances sensuelles sont mises à côté des honneurs extérieurs, les esprits doués de noblesse préfèrent ordinairement les derniers ; bien plus , ils s'adonnent à la joie de répandre leurs bien- faits sur ceux qui en sont dignes en tenant peu à leur bien-être personnel. Il en est de même, quand il y va de la gloire ou de l'honneur personnel; on préfère alors la faim et même la mort à toute jouissance, et l'on se jette seul contre toute une force ennemie, bravant une mort certaine dans l'espoir d'acquérir de la gloire. 11 est donc évident qu'il y a des jouissances intérieures de lame qui dépasseraient en puissance toute jouissance extérieure du corps. Cela se montre même chez l'ani- mal; le chien de chasse, par exemple, bien qu'il ait faim, apporte le gibier à son maître sans y toucher lui-même; les femelles qui allaitent préfèrent leurs petits à elles-mêmes et risquent leur vie pour les défendre. Si donc il y a des jouissances intérieures qui dépassent, comme nous le voyons, celles qui viennent de l'extérieur, il faut, avec beaucoup plus de raison, donner une préférence décidée aux jouissan- ces intellectuelles. 2) En ce cas , la jouissance est plutôt la perception et l'acquisition du bien con- venable à notre perfectionnement que renferme l'objet; la douleur, au contraire, est la perception et la souffrance du mal et du dommage qui nous éloignent du même objet; nous avons ainsi le bien et le mal spirituel correspondant au sensuel: le bien sensuel , par exemple , est tout ce qui , dans ses diverses relations , satisfait notre goût, notre toucher, notre irascibilité, etc.; le bien spirituel est, selon ses diverses rela- tions, tantôt le vrai, tantôt le beau. En général, il n'y a pas de bien qui ne soil 8 AL-ISHÂRAT WA-T-TANBÎHÂT (VIII e SECTION). en même temps un perfectionnement de notre nature primitive; aussi toute jouis- sance se rattache-t-elle à notre perfectionnement et à la perception qui la précède. Si l'on nous objecte que, quelquefois, l'objet qui pourrait produire la sensation convenable , ne la produit pas à un degré proportionné à son importance , p. e. la santé 'et le bien-être continu du corps, ou même doit être refusé, par exemple les choses délicates, par un malade, nous répondons à la première objection que la jouis- sance est en même temps perception et acquisition, mais qu'un bien matériel d'une certaine stabilité, comme la santé, n'éveille pas la même sensation que l'acquisition subite du même bien, p. e. la guérison soudaine d'une grave maladie; et quant à la dernière, il nous uploads/Religion/ 1889-traites-mystiques-d-x27-abou-ali-al-hosain-b-abdallah-b-sina-ou-d-x27-avicenne-texte-arabe.pdf

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  • Publié le Apv 29, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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