COLLECTION DE VIES DE SAINTS ___________ UN SAINT pour chaque jour du mois ____

COLLECTION DE VIES DE SAINTS ___________ UN SAINT pour chaque jour du mois _____ DEUXIÈME SÉRIE _____ JANVIER 1 AVANT-PROPOS En 1932, nous avions lancé une collection de Vies de Saints et Saintes, Bienheureux et Bienheureuses, présentée de façon à donner en chaque volume mensuel la biographie d'un Saint pour chaque jour du mois. Cette première série de 12 volumes obtint près du public chrétien un si encourageant succès, qu'il fallut la rééditer presque aussitôt. Des lecteurs qualifiés nous ont dit qu'ils étaient heureux d'avoir, « tous les jours, le moyen de s'édifier, en une courte lecture publique ou privée, par les exemples et les leçons d'un des héros de la sainteté », ainsi que nous l’avions souhaité. Ce succès nous a incités à faire paraître une deuxième série, conçue et réalisées dans les mêmes conditions que la première. Elle comprend donc, en 12 nouveaux volumes mensuels, 365 autres notices biographiques de Saints et Bienheureux, publiées antérieurement, comme les précédentes, dans la Revue des Saints et offrant, avec un soin égal dans l’illustration, le même souci de la vérité e de l’édification. Nous espérons que le lecteur lui fera un accueil aussi favorable, en vue de sa propre sanctification et de la gloire des Saints, qui se confond ici avec la gloire de Dieu, puisque c'est Dieu qui les a élus et couronnés au ciel. Les Editeurs. 2 SOMMAIRE ______ JANVIER ____ 1. Saint Oyend, Abbé de Condat (vers 449-vers 510), A.P. 2. Saint Clair, Abbé de Saint-Marcel de Vienne (vers 590-660), Emm. Varnoux. 3. Saint Gordius, officier, martyr à Césarée de Cappadoce (IVe siècle), François Delmas. 4. Saint Rigobert, archevêque de Reims (743), abbé Onésime Rossat. 5. Saint Convoyon, fondateur et premier Abbé de Redon (872), M.B. 6. Sainte Macre, vierge et martyre à Fismes (vers 304), Fr. Bruno. 7. Saint Tillon ou Théau, moine de Solignac (vers 608-702), Emile Aimont. 8. Sainte Gudule, vierge du Brabant (652-712), Louis Petit. 9. Saint Pierre, évêque de Sébaste (349 vers 392), Maxime Viallet. 10. Saint Guillaume, archevêque de Bourges (1209), R.C.H. 11. Saint Hygin, Pape et martyr (vers 158), Dominique Roland-Gosselin. 12. Saint Victorien, Abbé d'Asana en Espagne (560), Fr. Bruno. 13. Saint Kentigern, évêque de Glasgow (vers 516-603), R.A. 14. Saint Félix de Nole, prêtre et confesseur de la foi (IIIe siècle), C. Octavien. 15. Saint Macaire l'Ancien, ermite en Egypte (IVe siècle), A.L. 16. Saint Fursy, Abbé de Lagny (650), A.L. 17. Saint Sulpice le Pieux, archevêque de Bourges (vers 570-647), Maxime Viallet. 18. Sainte Prisque, vierge et martyre à Rome (54 ou vers 270), Dominique Roland-Gosselin. 19. Saint Laumer ou Lomer, fondateur et premier Abbé du monastère de Corbion (vers 94), E.A. 20. Saint Euthyme le Grand, Abbé en Palestine (377-473), F. Carret. 21. Bienheureux Alban Roë, Bénédictin anglais de Dieulouard, martyrisé à Londres (1583-1642), G. Clanche. 22. Saint Anastase le Perse, soldat, orfèvre, moine et martyr (628), François Delmas. 23. Saint Raymond de Pegnafort, IIIe Maitre général de l'Ordre de Saint-Dominique (vers 1176- 1275), A.D. 24. Saint Babylas, évêque d'Antioche, et ses compagnons, martyrs (251), François Delmas. 25. Saint Poppon, Abbé bénédictin (978-1048), Eugène Monsterlet. 26. Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr (70-156), F. Carret. 27. Saint Julien, évêque du Mans (1er ou IIIe-IVe siècle), A.F.C. 28. Saint Jean de Réomé, fondateur et premier Abbé de Moutiers-Saint-Jean (vers 419-539), Jean-Marie Poulnot. 29. Saint Gildas le Sage, Abbé de Ruis (vers 493 vers 570), Gildas Le Liboux. 30. Sainte Bathilde, reine de France (680), A.E.A. 31. Sainte Marcelle, veuve (410), A.A. 3 SAINT OYEND Abbé de Condat (vers 449-vers 510). Fête le 1er janvier. Saint Oyend, Oyand ou Oyen (en latin Eugendus ou Augendus) appelé aussi Eugende, francisation du latin Eugendus, appartient à la famille de Saints franc-comtois, dont la vie eut pour cadre l'abbaye de Condat, fondée au Ve siècle par deux frères, les saints Romain et Lupicin, et berceau de la ville de Saint-Claude. Il a trouvé un biographe fidèle dans la personne de son disciple, le moine et prêtre Pragmace. Le récit de ce témoin a bien eu à subir, au XVIIe siècle, les assauts du trop célèbre Pasquier Quesnel, chef du parti janséniste après la mort d'Arnauld ; mais Tillemont et Dom Rivet n'ont pas eu de peine à restituer au témoignage de Pragmace sa pleine valeur historique que Mabillon a de surcroît sanctionnée en le publiant. Vision de saint Oyend. – Le petit Oblat. Aux environs de l'an 456, il y avait à Izernore, ville antique aujourd'hui disparue et située dans le département actuel de l'Ain, un homme vertueux qui, dégagé des liens du mariage et ayant reçu le sacerdoce, dirigeait avec zèle cette chrétienté et élevait dans la crainte de Dieu son fils unique âgé de 6 ans et l'initiait aux cérémonies sacrées. L'enfant était doué d'une rare intelligence et manifestait d'heureuses dispositions pour la vertu. Or, une nuit, celui-ci vit en songe deux moines vêtus de blanc qui le prenaient dans leurs bras, pen- dant que des étoiles nombreuses étincelaient dans un radieux firmament ; puis une légion d'autres moines vinrent se joindre à eux, et il atteignait en leur compagnie les portes du ciel. Tel est dans ses grands traits le récit du « saint prêtre » Pragmace. Le père, interprétant le merveilleux songe dont son fils lui faisait la confidence, comprit que Dieu destinait ce petit garçon à devenir le chef d'une illustre famille monastique ; puis, après mûre délibé- ration, ayant reconnu dans les deux principaux personnages du songe les deux saints Abbés de Condat, Romain et Lupicin, il n'hésita pas à seconder les desseins de Dieu sur son enfant en l'offrant comme Oblat à l'abbaye de Condat, bien qu'il eût à peine 7 ans. Là, il grandirait en science et en vertu, à l'abri des dangers du monde. Les deux frères, ayant vite connu la beauté de l'âme que Dieu leur confiait, apportèrent un zèle tout particulier à la formation du petit Oblat. Et bientôt l'enfant servit de modèle aux plus anciens religieux en même temps qu'il se distinguait dans les sciences sacrées et dans les lettres profanes, au point d'arriver à posséder à fond la langue grecque. Et il n'était pas facile de se distinguer dans ce monastère où l'on vivait en une si sainte fraternité que les religieux ne possédaient en propre que leur nom. A leur tête, après les Abbés Romain et Lupicin, venait le vieux Minase ou Minause, qui leur succéda, et qui, lui aussi, est honoré comme Saint. Austérité du jeune moine. – Il est choisi comme Abbé. Dès son enfance, Oyend paraît un prodige d'austérité. Même durant l'hiver, dans ce climat très rigoureux, il va toujours les pieds nus dans ses sabots de bois. Il jeûne toute l'année, même les jours où la règle en dispense les religieux ; ces jours-là, cependant, il avance son repas au milieu du jour afin d'être le commensal de ses Frères, au lieu d'attendre, comme c'était l'usage des jours de jeûne, dans la discipline de ce temps, et de prendre son unique repas vers les 5 heures du soir après les Vêpres. Chaque nuit, il fait une station de prière dans le cimetière de l'abbaye et une longue méditation à l'église. Vers l'âge de 16 ou 17 ans, l'angélique jeune homme a resserré les liens qui 4 l'attachaient au monastère. Saint Romain était déjà entré dans l'éternité bienheureuse (vers 460) et saint Minase lui avait succédé à la tête de l'abbaye de Condat, saint Lupicin se réservant, avec le gouvernement spécial de celle de Lauconne, la haute direction de toutes les abbayes du Jura. Après la mort de Lupicin (vers 480), le vieil Abbé Minase voulut désigner son successeur ; afin de triompher de l'humilité du jeune profès, et en même temps pour le désigner aux suffrages de ses Frères, il se le fit donner comme coadjuteur. Oyend eût résisté s'il n'eût été décidé par une vision, dans laquelle saint Romain et saint Lupicin lui apparurent et le revêtirent des insignes de la dignité abbatiale. Quelques années plus tard, saint Minase entrait dans son éternité (entre 485 et 490). Son gouvernement ne laissait dans l'histoire de l'abbaye que le fait d'avoir enrichi son sanctuaire de précieuses reliques des apôtres Pierre, Paul et André, qu'il obtint de Rome, et d'avoir choisi pour son successeur celui qui allait consolider en la codifiant l'œuvre des fondateurs. Le nouvel Abbé avait environ 33 ans ; c'était précisément l'âge auquel Notre-Seigneur avait couronné sa vie publique par sa glorieuse Passion ; néanmoins, il se trouva parmi les moines de Condat quelques vieux compagnons des premiers Pères qui, méconnaissant l'inspiration divine, estimèrent que c'était un âge trop peu avancé pour être Abbé et gouverner plusieurs centaines de religieux, dont beaucoup encore avaient vu et connu Oyend petit enfant et Oblat. Sagesse de saint Oyend dans le gouvernement de son abbaye. Lorsque Oyend avait eu, peu de temps avant la mort de son prédécesseur, la vision rapportée plus haut, il avait été frappé par un incident dont la signification pouvait lui uploads/Religion/ 2-janvier-2.pdf

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  • Publié le Mar 24, 2022
  • Catégorie Religion
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