Offert par VenerabilisOpus.org Dedié à préserver le riche patrimoine culturel e

Offert par VenerabilisOpus.org Dedié à préserver le riche patrimoine culturel et spirituel de l'humanité.  HUIRACOCHA Dr Arnold Krumm-Heller ROSE+CROIX Éditions NORÉA 14, rue des Tulipiers 93110 ROSNY-SOUS-BOIS ISBN 2-910918-00-9 Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous les pays y compris la C.E.I. © Heinrich Krumm-Heller, Marburg (Allemagne) © Éditions Noréa, Rosny-sous-Bois, (France) • 1995, pour la traduction française Les Rose+Croix Le château de Chapultepec, brillait cette nuit-là comme un sapin de Noël de ses multiples petites lumières. Il apparaissait comme une vision de songe, un conte de fées devenu réalité, un rêve qui serait descendu du ciel, et face au regard étonné du passant se serait trans- formée et concrétisée dans des blocs de granit, en lumière et en ru- meurs tumultueuses. La cause de cette agitation et de cette lumière était une superbe fête qui avait lieu au château. Carranza, le célèbre Président de la Patrie, qui fût autrefois celle des aztèques, fêtait son anniversaire. Quelle raison plus importante pouvait-on trouver pour orner le châ- teau que de célébrer l'anniversaire de son illustre occupant, créateur du Mexique moderne, promulgateur de la nouvelle Constitution et le plus grand mandataire que le Mexique ait connu depuis Juarez et Madero, qui n'aurait pas d'égal dans cette génération ? Les avenues et le gradin central n'étaient que mouvement. Jusqu'à une heure avancée de la nuit de superbes voitures ont circulé. Tantôt elles déposaient des diplomates ou des militaires en tenue de gala, 1 5 tantôt des dignitaires de rigoureuse étiquette, ou de très belles et aristocratiques dames qui avaient donné bien du travail aux gardes chargés de maintenir l'ordre des allées et venues des voitures des invi- tés. À l'intérieur du château le mouvement était encore plus intense, plus varié et divers. Les salons, inondés de lumière, paraissaient de gigantesques kaléidoscopes, qui changeaient d'aspect constamment, au passage des uniformes, des habits et des tenues d'apparat, bijoux et pierreries des dames, offrant un tableau d'une diversité infinie. Des centaines de personnalités invitées attendaient dans le grand salon de réception que le Ministre de l'Intérieur prononce enfin le discours, devant saluer le Chef d'État. La table du grand banquet était disposée en demi-cercle, où tant de personnalités se retrouve- raient. La table était dressée avec le service en or massif de l'Empe- reur Maximilien, et des nappes de soie finement brodées de fils d'or à l'écusson National. Aucun château européen, ni même ceux qui furent le fruit ou le produit de l'imagination de Louis II de Bavière, n'aurait pu se mesurer au luxe et à la richesse de Chapultepec, le palais le plus magnifique du Mexique, ville que le renommé Baron Alexandre de Humbolt eut appelé « la ville des palais ». Parmi cette multitude de personnalités qui commença de converser de façon réservée et timide, et qui se trouvait maintenant très animée, se trouvait un homme à l'allure réservée et silencieux, il aurait pu attirer facilement l'attention de celui qui ne se trouverait pas submer- gé dans les multiples sollicitations de l'occasion. C'était un officier de l'état Major Mexicain, le Commandant Montenero. Son regard, percé d'éclairs d'impatience, se dirigeait fréquemment en direction de la porte, comme s'il attendait quelque chose. Dans cette attitude d'expectative et d'anxiété, il était resté à l'écart de tout ce qui l'entourait, et visiblement indifférent aux événements qui se déroulaient dans le château, jusqu'à ce qu'un garde s'approchant de l'officier discrètement et respectueusement, lui remis une missive et s'éloigna ensuite sans se faire remarquer. 6 Montenero pris la note, plus anxieux que surpris, et dans un pro- fond soupir lança : — Enfin! Il lut le message et resta quelques instants absent dans ses pen- sées. Ensuite, se tournant vers le vieux Monsieur qui se trouvait à ses côtés avec qui il eut échangé quelques phrases pendant la soirée, il lui dit: — Je suis au regret de devoir vous quitter, mais une affaire ur- gente nécessite ma présence et je dois partir. — Comment ! Est-ce possible que vous abandonniez la fête en ce moment ? — répondit son interlocuteur. — En effet — répliqua Montenero — ceci semblerait ou peut sembler un dédain ou dédaigneux envers la réception, mais... — Non, — répondit son voisin —, je ne pense pas que la récep- tion s'en aperçoit vraiment ni s'en ressente de votre départ, mais ne croyez-vous pas que ce soit intéressant de rester ici, en laissant pour compte un autre rendez-vous même si ce dernier est un R galant ! ? — Oh ! — répliqua Montenero avec un sourire à peine percepti- ble — je dois vous avouer qu'il ne s'agit pas d'un rendez-vous galant, mais de quelque chose de bien plus sérieux, et plus important pour moi. Son interlocuteur le regarda d'un geste d'étonnement feint et dit emphatiquement : — J'espère qu'il ne s'agit pas de vous battre en duel ! — Certainement pas, — expliqua Montenero — ; mais à mes yeux ceci a autant d'importance. — Et bien, — rétorqua le vieil homme —, ne vous retardez pas à cause de moi, je ne vous ennuierai pas d'avantage avec mes supposi- tions. De toute évidence il n'est pas possible de vous retenir, je re- grette pourtant que vous ratiez cette réception, qui promet d'être 7 merveilleuse. — Je vous remercie de votre intention. Peut-être arriverai-je avant qu'elle ne soit finie. Je vous prierai pendant mon absence, de me dis- culper si quelqu'un me demandait. Ils échangèrent les dernières formules de politesse, se serrèrent la main, et Montenero quitta le salon d'un air distrait, en évitant la sortie principale pour ne pas risquer de rencontrer quelqu'un qui puisse le distraire, il sortit dans un des jardins et gagna une des avenues latéra- les. Il suivit l'avenue pendant un bon moment, en contournant la col- line de Chapultepec, suivant la direction des fontaines construites par le président Madero. Le chemin lui sembla bien désert. Autour de lui, il chercha du regard une présence. Il se rappela du signal convenu et tout en approchant ses doigts de sa bouche, siffla puissamment. À l'exhortation du sifflement il apparut à ces yeux, comme sorti de nulle part, un indien vêtu du typique pantalon bouffant, du poncho et du chapeau du pays. — Bonsoir, mon Major, me voilà pour vous servir — dit l'homme —. — Bonsoir mon ami, vous ici ? Montenero comprit, tout de suite, que c'était bien l'indien, l'homme qu'il devait retrouver. Ils étaient déjà amis, et se sentit rapidement en confiance et lui dit: — Maintenant c'est à toi de donner les ordres, puisqu'il te faut me guider. — Très bien, alors c'est par ici, suivez-moi. À peine cinq cents pas plus loin, l'homme s'arrêta et se retourna vers l'officier et annonça : — Nous sommes arrivés, faisons attention à ce que personne ne 8 nous voit, il serait ennuyeux de se faire remarquer. Essayez de sur- veiller pour que nous ne soyons pas surpris. L'indien se baissa et après avoir creusé la terre pendant un mo- ment, il prit une petite chaîne, vérifia encore une fois que personne ne les regardait, et tira la chaîne. Et alors la montagne s'ouvrit, et face à eux apparut un passage qui leur permettrait l'accès à une sorte de grotte dans laquelle l'indien fit entrer Montenero. Aussitôt entrés, l'homme saisit une deuxième chaîne et tirant sur celle-ci l'entrée fut refermée et ainsi protégée d'éventuels regards indiscrets. C'est alors que le guide prit la main de l'officier et le conduisit par la galerie vers l'avant. Montenero était stupéfait, et se rappela alors que le père Sagahun, qui décrit le Mexique avec infinitude de détails n'a jamais mentionné que la colline de Chapultepec fut creuse. L'homme remarqua la perplexité de Montenero et lui demanda : — Que pensez-vous de tout ceci ? — Tout ceci me semble étrange. Est-ce ceci l'état de djinn, c'est-à-dire un phénomène de la qua- trième dimension ? — Oui Major, il n'y a que nous qui puissions voir ceci, le com- mun des mortels ne se rendent pas compte que ces choses-là existent. Mais abandonnez cette préoccupation puisque tout vous sera expli- qué. Que pensez-vous de la colline maintenant ? — Ici ? Décidément que là-haut c'était bien mieux. — Vous verrez de choses splendides, qui vous émerveilleront — répondit l'indien. — Vraiment ? — demanda Montenero —, plus étonnantes encore que ce banquet servi sur des nappes brodées en or, et des services de table en or massif ? 9 — L'or ! Ah ! Les Rose+Croix changent sans efforts le plomb en or. Ils continuèrent à parler ainsi, pendant qu'ils avançaient dans la galerie jusqu'à se trouver devant une porte fermée. L'indien frappa trois fois à la porte de façon cadencée, et de suite il entendit une voix de l'intérieur qui disait : — Arrêtez-vous ! Aucun profane ne doit dépasser le seuil de cette demeure. — J'accompagne un néophyte qui cherche la lumière, la sainte loi des Nahuas. — Réponds-tu de lui ? Est-il digne de s'approcher de uploads/Religion/ 272-krumm-heller-huiracocha-rose-croix 1 .pdf

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  • Publié le Aoû 04, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.1019MB