P ar mo n Esprit D r J o nathan G o f o rth Missionnaire en Chine pour la Socié

P ar mo n Esprit D r J o nathan G o f o rth Missionnaire en Chine pour la Société presbytérienne des Missions de Toronto (Canada) Traduit par Madame Arthur Blocher Avant-propos par R. Saillens, pasteur Préface par Madame R. Saillens Éditions de l’institut biblique — 39, Grande-Rue — Nogent-sur- Marne (Seine) Av ant-P ro po s Une conscience chargée est le fardeau le plus lourd qu’un être humain ait à porter sur la terre, et le châtiment le plus terrible qui l’attende dans l’Au delà. Dieu pardonne : c’est la Bonne Nouvelle. Il pardonne gratuitement, entièrement, immédiatement, quiconque se repent et croit à la vertu rédemptrice du sang répandu au Calvaire. Ce sang n’est pas seulement expiatoire : il sanctiǗ e ceux qui ont confessé devant la croix leur impuissance absolue à vaincre le péché, et leur désir ardent d’en être aǖranchis. « Le sang de Jésus-Christ nous puriǗe de tout péché ». Ainsi est exaucée la prière de ce grand pécheur, David, qui fut aussi un grand saint : « PuriǗe-moi avec l’hysope, et je serai pur… (l’hysope : il faut., pour comprendre cette allusion, se reporter au Lévitique (14.1- 7)… Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige » (Psaume 31.9). Mais le pardon et la sainteté ne peuvent s’obtenir qu’à la condition d’une sincérité absolue chez le pécheur repentant ; et cette sincérité se montre par le désir ardent, irrésistible, que le Saint-Esprit crée en lui, de conf esser son péché. Confesser, cela veut dire avouer, et la conséquence de cet aveu, c’est la ré paration. L’aveu doit être fait à celui ou à ceux qui ont été lésés par la faute commise : à Dieu, d’abord, car c’est Lui, toujours, le premier oǖensé ; puis aux hommes à qui nos péchés ont nui, ou ont pu nuire. Tout mouvement de Réveil est un mouvement de repentance, et donne lieu, souvent sans qu’on le dé sire spécialement, a des confessions et a des réparations. « Confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui (Jean) dans le ǘeuve du Jourdain » (Matthieu 3.6). — « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, avant apporte leurs livres, les brûlaient devant tout le monde : on en estima la valeur a cinquante mille pièces d’argent » (Actes 19.29). Voila des signes non équivoques d’une véritable conversion On remarquera qu’il ne s’agit pas, dans ces deux textes, d’une contrainte venant du dehors. Ces confessions et ces réparations étaient spontanées ; elles se produisaient, pour ainsi dire, d’elles- mêmes ; le Saint-Esprit obligeait les âmes sincères a un acte humiliant, qu’aucun homme n’aurait eu le droit d’exiger d’elles. Et le Saint-Esprit, en les poussant a cette action, leur donnait aussi le langage qu’il fallait, et l’absolution divine qu’ils désiraient. On le voit, rien de commun entre ces explosions de la conscience réveillée, et la confession imposée par l’Église romaine. Le Réveil en Chine, dans les années 1906 et suivantes, fut marqué par une véritable marée de confessions spontanées, non seulement de jeunes Yens et de nouveaux convertis, mais aussi de membres dirigeants de l’Église indigène, pasteurs anciens, diacres, et même de missionnaires. Les résultats de ce mouvement, on le verra, furent extraordinaires. On peut se demander si, l’état social de l’Europe et celui de la Chine étant si diǖérents, des faits analogues a ceux racontes dans ce livre pourraient se produire chez nous. À cela nous répondons : plût a Dieu que nous, chrétiens d’Occident, fussions tous innocents des grands péchés : meurtres, vols, adultères !… Même alors, il resterait a nous juger a la lumière de l’Évangile, qui appelle meurtrier l’homme qui hait son frère. et adultère l’homme qui convoite une femme, même par le seul regard… C’est le Saint-Esprit qui révèle a chacun son état véritable ; c’est a Lui que nous laissons le soin d’utiliser le présent ouvrage pour la conversion réelle, profonde et déǗnitive des pécheurs, et la sanctiǗcation des croyants. Ce livre a Réédité en anglais par le journal ǣ e L if e of F aith, organe du mouvement dit de Keswick, en Angleterre. Il nous a été signalé par un ami : « C’est un livre très remarquable », nous écrivait-il ; « on devrait le traduire immédiatement en Français, et le publier a un prix aussi modique que possible. On ne peut exagérer la valeur du message que ce livre contient ». Et dans un lettre subséquente : « La publication de « Par mon Esprit » me parait si importante, je suis si convaincu que notre défaite, comme celles racontée en Josué 7.1-11, est causée par le manque de sainteté (unholiness) de l’Église protestante ; si sûr, aussi, que ce livre peut être en bénédiction a l’Église du Christ en France, que je vous oǖre de participer aux frais de cette publication pour la somme de… ». Nous ne donnons pas le chiǖre ; il est suǝsant pour couvrir environ un tiers des frais d’impression. Celui qui rend a nos Églises ce généreux service descend d’une famine chassée de France, lors de la Révocation de l’édit de Nantes. Il n’est pas le premier de ceux qui, enfants des huguenots exilés pour leur foi, ont conservé pour la France un amour profond, et ont travaillé au bien spirituel de ce pays qui sera toujours pour eux la mère-patrie. Que Dieu bénisse ces Ǘls de la Réforme française, étrangers de langue et de domicile mais qui sont nos frères en la même foi et la même espérance ! R. Saillens P. S. — Nos remerciements vont aussi a notre ami, le Rédacteur en chef du L if e of F aith, et aux éditeurs, MM. Marshall, Morgan and Scott, pour l’autorisation qu’ils nous ont gracieusement accordée. Nous avons écrit a l’auteur, actuellement en Chine ; mais notre lettre n’a pu l’atteindre avant que cette publication soit achevée. Nous sommes sûrs d’avance de son approbation. D erniè re heure. Ce livre a été revu, et les épreuves en ont été corrigées, au fort d’une très grande douleur. Le pasteur Arthur Blocher a été retiré de ce monde, le 30 novembre 1929, après une très courte maladie. Il avait fort goûté cet ouvrage, et désiré vivement qu’il fût traduit en français. Nos lecteurs sympathiseront avec nous, et demanderont à Dieu pour nous, la consolation et la force que donne le Saint-Esprit. Madeleine Blocher . J. et R. Saillens P ré f ace Madame Goforth était prête à sortir ; son chapeau, sa jaquette étaient posés sur un fauteuil. Elle attendait l’auto qui devait la mener à la clinique ; car elle devait être mise en observation sous les soins du chirurgien. On craignait pour elle une opération qui semblait devoir être grave. Elle-même se sentait faible et fatiguée, ce 28 janvier. À ce moment, la sonnerie du téléphone retentit et le timbre de la porte d’entrée carillonnait en même temps. En sorte qu’au même moment, Madame Goforth s’approcha du téléphone tandis que son mari, le docteur Goforth, ouvrait la porte d’entrée, et un employé lui remit un télégramme. Le chirurgien téléphonait qu’il ne pourrait recevoir la malade, sa chambre ne devant être libre que dans quelques jours. Le télégramme priait le docteur Goforth de revenir immédiatement en Chine pour être l’aumônier de l’armée du général chrétien Feng. Comme Madame Goforth raccrochait les écouteurs, son mari lui tendit la dépêche. — Je me demande, dit-il, ce que je dois répondre. — Ce que tu dois dire ? répondit-elle, sans la moindre hésitation ; que Dieu soit loué, Lui de qui descendent toutes les bénédictions. — Nous sommes bien d’accord, dit le mari, mais une question sérieuse se pose. Puis-je m’en aller en Chine, to laissant malade en Amérique avec une grave opération en perspective ? — Tu n’auras pas à me laisser, répondit-elle doucement, car je t’accompagne en Chine. Le docteur Goforth resta stupéfait d’étonnement, bien qu’il connût la foi courageuse de sa femme. Quelques jours après, le chirurgien vint pour voir sa malade, et pour lui dire en même temps que sa chambre était libre ; elle pouvait entrer en clinique tout de suite. — Cher Docteur, dit Madame Goforth fermement, je ne puis entrer en clinique demain parce que j’accompagne mon mari en Chine, jeudi prochain. Le chirurgien, lui aussi, fut confondu d’étonnement. — Chère Madame, répondit-il, je ne puis vous permettre ce départ, qui mettrait votre vie en danger. — Aussi, Docteur, ne vous demandé-je aucune permission ; je vous décharge de toute responsabilité a mon égard. Je vous annonce simplement, comme a un ami, mon départ pour la Chine. Le chirurgien n’objecta plus rien. Étant chrétien, il connaissait la carrière des Goforth, il savait que cette décision n’était pas un caprice, mais un acte de foi. Aucun argument ne put ébranler la décision de Madame Goforth. On ne put lui persuader de ne rejoindre son mari que dans six mois, après uploads/Religion/ 42-jonathan-goforth-par-mon-esprit.pdf

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  • Publié le Sep 15, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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