Adam et Eve La tentation solaire En cours de publication par les éditions La Hu
Adam et Eve La tentation solaire En cours de publication par les éditions La Hutte - 2013 Pierre Engel Résumé L’essai propose une lecture du mythe de la Création de la Genèse à l’aide de la symbolique attachée aux lettres hébraïques : les lettres hébraïques sont issues des hiéroglyphes égyptiens et portent en elles les symboles de la représentation du monde, les énergies qui animent l’Homme dans son processus d’accomplissement spirituel, et pour certaines d’entre elles, la représentation de parties du corps humain. La formation des noms des personnages, des noms de lieux, et les termes ‘clés’ renferment des notions qui éclairent la compréhension et la signification du mythe. Les versets de la Genèse sont traduits par l’auteur, tout en offrant les références des versions modernes de la Bible (Bible de Jérusalem, Bible de Chouraqui, etc.). La « tentation solaire » est la tentation du pouvoir absolu dans la lumière solaire tangible et manifestée des choses, sans être passé par la phase de ‘gestation’ dans les ténèbres lunaires permettant la maîtrise des énergies de ce pouvoir. Le mythe de la Genèse est un mythe d’initiation. Comme dans tout processus mystique, il s’agit de transcender le monde des dualités. Le premier chapitre présente les lettres hébraïques et les notions symboliques qui s’y rattachent. Il introduit également quelques principes de grammaire qui sous-tendent l’organisation de la pensée, le principe de retournement entre modes inaccompli et accompli, et précise la portée des jeux de mots. Le deuxième chapitre ‘Dieu ou Seigneur’ analyse les différences entre ‘Elohim, dieu qui crée, responsable de « l’ordre des choses » naturel dans un principe d’éternité, et YHVH-Adonaï, dieu du ‘faire’ (et du ‘défaire’) de l’Homme dans la temporalité, qui sont à l’œuvre dans le mythe. Les différences permettent de mettre en exergue les détails qui transforment radicalement l’acception du ‘péché originel’. Le troisième chapitre ‘La scène et les décors’ décrit le processus de la Création des quatre premiers « jours » en tant que séparation des énergies qui permettront à l’Homme de s’émanciper de sa condition de ‘créature’ naturelle, pour devenir être ‘vivant’ spirituellement. Ces processus sont essentiellement des séparations dans des cycles lumière / ténèbres, sec / humide, jour / nuit qui sont aussi masculin / féminin. Les lettres présidant au sec masculin (Gimel) et à l’humide féminin (Lamed) sont majeures, et on les retrouvera dans la construction de nombre de noms propres de personnages ou de lieux. Ces deux lettres forment le radical du mot « vague » en hébreu (GaL), image du cycle et de l’exil (GaLaH). Le quatrième chapitre ‘Les vivants du cinquième jour’ présente les énergies du ‘vivant’ (poissons et volatiles) dont il sera demandé à l’Adam de savoir les maîtriser. Le cinquième chapitre ‘L’Adam’ présente l’apparition de l’Homme « mâle et femelle » qui, dans le projet d’ ‘Elohim, doit être « fait », pour finalement être « créé ». Le chapitre traite également des expressions « à sa ressemblance » et « à son image », ce dernier en rapport avec le radical hébreu du mot « ombre » (TseL). Le sixième chapitre ‘Le septième jour’ voit YHVH-Adonaï parachever l’œuvre d’ ‘Elohim et engager l’Adam sur le chemin de sa croissance spirituelle de ‘vivant’. Le septième chapitre ‘Le jardin en Eden’ introduit la notion de la temporalité, qui est un thème majeur du mythe. Le radical sur lequel le mot est bâti est le « temps » ‘eT ou ‘eD (d’où vient le nom ‘Eden du « jardin d’Eden »), tandis que le « jardin » correspond au moyeu central et immobile d’une roue où le temps n’a pas cours. L’analogie entre temps cosmique et temps humain est proposée avec les correspondances symboliques entre le corps humain et le cosmos. Le huitième chapitre traite de l’arbre, présenté comme l’image du processus cyclique de mutations spirituelles nécessaires et concomitant de la croissance de l’Adam. L’arbre est un processus à double sens : arbre de la connaissance de l’accompli et de l’inaccompli (masculin) dans le processus de distinction et de séparation (de soi), et arbre des vies dans le sens de la gestation, de l’intégration et de la naissance (axe féminin) à un niveau spirituel supérieur. Manger l’arbre est alors synonyme de mort spirituelle de par l’impossibilité de muter d’un stade à un autre. Le texte insiste sur le fait que l’interdiction divine est de ne pas manger l’arbre, et ne fait pas référence au fruit. Le neuvième chapitre ‘Quatre fleuves’ traite les fleuves jaillissant de l’Eden pour inonder le jardin. Les noms des fleuves sont les clés de leur interprétation. Le dixième chapitre propose l’étude d’une mosaïque de Carthage du 1er siècle après J.C. du Musée du Bardo à Tunis pour illustrer certaines des notions développées jusqu’ici. La mosaïque (1er siècle après JC) représente Neptune sur son char tiré par 4 chevaux, lesquels sont encadrés par un homme et une femme ayant en main les rênes des chevaux. Je propose de voir les quatre fleuves de l’Eden dans les quatre chevaux grâce à l’étude de l’orientation des têtes de ces chevaux. Le chapitre se termine par une analogie avec le Jeu de l’Oie (dont le nom provient d’un jeu de mot sur oie / ouïe : entendement). Le onzième chapitre ‘L’interdiction divine’ traite de l’interdiction de manger de l’Arbre de la Connaissance, ainsi que de la notion de l’arme nécessaire à la séparation de l’Adam d’avec lui- même– c’est le processus général de la Création. Le douzième chapitre ‘La côte de l’Adam’ traite de l’apparition du caractère féminin ‘iShaH signifiant « épouse », c’est-à-dire une fonction plus qu’un personnage. L’Adam reste toujours « mâle et femelle » comme lorsqu’il a été créé. La fonction ‘iShaH est analysée en détail. Le treizième chapitre ‘L’ouverture de la porte’ traite de la fusion et du retournement concomitant de la pénétration des ténèbres, illustré par les figures égyptienne de BeŠ, grecques de Baubo et Momos, et hébraïque de David. La notion de « folie » est introduite comme nécessaire à la perte de la rationalité pour s’engager sur le chemin de la croissance spirituelle. La quatorzième chapitre ‘Le fou du roy’ traite de la folie comme nécessaire à la pénétration des ténèbres, en vue du ‘faire’ du nouvel être. Des exemples sont tirés de Rabelais, des Chevaliers de la Table Ronde, du personnage du clown, la mission donnée par Jésus à Judas de le livrer aux Romains. Le chapitre se termine par l’analyse des noms propres formés sur le doublon Gimel-Lamed (GaL): les Celtes (appelés Galates), Galilée, Gaule, Galice, Portugal, pays de Galles. Cette analyse est illustrée par la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle, et par le site gallo-romain de Glanum près de Saint Rémy de Provence. Le quinzième chapitre ‘La perversion de la parole’ traite du dialogue entre ‘iShaH et le serpent. Il permet de déconstruire la notion de péché originel, pour comprendre que l’erreur commise par l’Adam ne se situe pas dans le fait d’avoir mangé le fruit (dont la consommation n’était pas interdite), mais dans le fait d’avoir confondu ‘Elohim et YHVH-Adonaï. La parole unique est illustrée par l’histoire de la Tour de Babel et par un extrait du Livre de Job. Le renversement des rôles masculin / féminin est illustré par un épisode du mythe sumérien d’Enki et de Ninhursag. Le seizième chapitre ‘Le serpent et l’hydre’ tente de préciser la fonction du serpent dans le mythe, et propose un parallèle avec la course de la lune sur l’écliptique. Le dix-septième chapitre ‘Les conséquences de la confusion entre l’arbre et le fruit’ traite des punitions annoncées par YHVH-Adonaï-‘Elohim, et propose une interprétation différente de celle habituellement comprise, basée sur un jeu de mot construit avec le terme hébreu « douleur » qui appelle à être perspicace et de « faire attention à l’Arbre ». Le chapitre se termine par l’étude de l’apparition d’Eve « mère du vivant », laquelle peut ne pas être considérée comme une femme, mais plutôt comme la fonction permettant à l’Adam de transformer un obstacle en une énergie de construction et de fructification sur le chemin de sa croissance spirituelle. C’est pourquoi Eve n’est même pas mentionnée lors de l’expulsion de l’Adam (seul, mais toujours mâle et femelle) hors du « jardin ». Le dix-huitième chapitre ‘L’harmonie cosmique’ traite des nombres symboliques dans plusieurs textes mythiques dont la Genèse, qui permettent d’établir un lien entre cycles humains et cycles cosmiques. Le but est d’identifier l’axe reliant l’Homme et le cosmos par qui s’établit l’harmonie naturelle, qui fait que l’un est l’émanation de l’autre. L’essai se termine par un chapitre ‘Conclusions’ qui tente de replacer le mythe de la Genèse dans un contexte actuel – dans ce qu’il a d’intemporel. uploads/Religion/ adam-et-eve-la-tentation-solaire-pierre-engel-resume.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 27, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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