A CLÉMENT GRAZIANI, À "LILO". JULIUS EVOLA SYNTHÈSE DE DOCTRINE DE LA RACE L'HO
A CLÉMENT GRAZIANI, À "LILO". JULIUS EVOLA SYNTHÈSE DE DOCTRINE DE LA RACE L'HOMME LIBRE © Éditions de L'Homme Libre. Mars 2002. ISBN: 2-912104-21-1. PRÉSENTATION J. ULIUS EVOLA, APRÈS A VOIR PUBLIÉ EN 1936 Le Mythe du Sang, une histoire du racialisme depuis l'Antiquité, un examen objectif des principales théories raciales du XVIIIe siècle à son époque, allait pas en rester là : Synthèse de doctrine de la race, édité en 1941, se veut le prolongement "à la fois critique et constructif' du Mythe du Sang. Si l'un et l'autre parurent chez le même éditeur, il st bon de souligner que le premier est un ouvrage de commande, tandis que l'idée du second vient d'EvoLA lui-même. Pour justi , fier son initiative, il invoque deux raisons majeures, qui sont liées , ɻla situation du racialisme en Italie : d'une part, l'intégration offi- ielle de la doctrine de la race à l'idéologie fasciste, et, d'autre part, l'atomisation du concept de race en une multitude de doctrines, toutes d'orientation plus on moins biologique, qui, en prêtant le flanc aux critiques des adversaires, discréditent le racialisme et, donc, le Fascisme, puisque, pour EvoLA, il est clair que le racia lisme constitue un "instrument", une "puissance" du Fascisme. D'où l'impérieuse nécessité d'une formulation "complète et ohérente" de la doctrine de la race. Il en trouve les principes dans l'enseignement traditionnel, dont il avait pris connais sance une dizaine d'années plus tôt à la lecture de l'œuvre de René GUÉNON. Selon cet enseignement, l'homme est un être tri partite : corps, âme et esprit, sachant que l'élément corporel comprend, outre la partie matérielle de l'être humain, l'hérédité 7 SYNTHÈSE DE DOCTRINE DE LA RACE e.t que l'élément spirituel, loin d'être l'intellect abstrait et analy tique des modernes, constitue ce que GUÉNON appelle }"'intui tion intellectuelle", principe supra-rationnel de la connaissance métaphysique. C'est donc, pour ainsi dire, tout naturellement qu'a dû s'imposer à EVOLA la doctrine des trois degrés de la race. Du reste, GUÉNON n'a cessé de le répéter et d'inviter à la tâche ceux qui ont plus que de la bonne volonté - les principes méta physiques sont susceptibles de trouver des applications variées dans tous les domaines. On peut donc dire qu'EVOLA, plutôt que de chercher à donner à une notion moderne un contenu traditionnel, applique des données traditionnelles à un concept qui, s'il est moderne sous certains aspects, ne l'est cependant que dans une certaine mesure, puisque, comme l'auteur italien l'explique dans l'introduction au Mythe du Sang, ce concept se rapporte à la fois à "un certain ordre de connaissances scienti fiques", à un "mythe", mais encore à une "réalité" : dans l'anti quité, il s'agit d'un racisme« non théorisé, mais vécu ( . .. ). On ne ressentait pas le besoin de parler de "race" au sens moderne, parce que, la race, on l'avait. » Ceci posé, il est évident que, puisque ce n'est plus le cas à l'époque moderne, c'est sous les deux premiers aspects qu'il convient d'envisager désormais la race. Bref, si l'on peut toujours critiquer la doctrine de la race telle qu'Evola la conçoit, il paraît difficile de lui contester k droit d'appliquer des principes traditionnels à une notion rela tivement moderne, du moins si l'on adhère à la vision du monde et à la doctrine traditionnelles. Critique, la doctrine de la race combat toutes les théories modernes échaf audées par l'antitradition pour arriver à ses fins : l'universalisme, en redonnant vie au sentiment national et à l'or gueil racial ; l'individualisme, en substituant les valeurs orga niques de la personnalité aux prétentions prométhéennes de l'in dividu ; le rationalisme, en dépassant, grâce à ces valeurs, l'antithèse paralysante de la "nature" et de la "culture" ; l'évolu tionnisme, en considérant l'histoire non pas comme un processus évolutif de nature matérielle, mais comme une involution spiri tuelle ; le matérialisme, enfin, en montrant qu'il n'existe pas de race pure dans le monde moderne et que la "mystique du sang" rel.ève d'une conception purement biologique de la race. Le point d vue de la doctrine de la race permet non seulement de démolir 8 PRÉSENTATION 1 s théories et les systèmes antitraditionnels et de remettre à sa plo e le racialisme zoologique, mais aussi d'opérer une discrimi rution dans les vues des meilleurs représentants du courant l'l i te, tels que GOBINEAU et CLAUSS, et de définir les limites de la volidité des lois de MENDEL, si importantes pour le premier degré 1 la doctrine de la race. Sur le plan politique, enfin, l'auteur ita- 11 n ne manque pas de mettre en garde contre l' exagératioŐ et la 1 Jémique - l'histoire se chargera malheureusement de lm pon Il r raison. Bref, la doctrine de la race a une valeur révolutiOn noire. ans le domaine proprement politique, "le réveil du senti ment national et racial est une des conditions préliminaires Indispensables pour réorganiser de manière cohérente t.outes · s forces qui, à travers la crise du monde moderne, se disper oi.ent et s'enfonçaient dans le bourbier d'une indifférenciation mécanico-collectiviste et internationaliste." Sur le plan de l'action, c'est une véritable technique de recti- 11 ation de la race qu'EVOLA expose, après avoir bien insisté sur 1 fait que l'efficacité de la doctrine de la race dépend de deux onditions : il faut, d'une part, "reconnaître la réalité de quelque hose de suprabiologique, de supracorporel, de suprarationnel" t, d'autre part, "définir et distinguer la race des hommes et la r· e des femmes" : notion hardie, celle-ci, qu'il développe dans toutes ses conséquences pratiques tout au long de la cinquième 1 artie, qui, bien qu'elle concernât avant tout la "race méditerra n enne" au moment de sa rédaction, nous paraît aujourd'hui pouvoir s'appliquer à l'état des sexes dans toute la civilisation cidentale ou dans ce qu'il peut en subsister. Les remarques précieuses d'EvoLA sur les relations entre l'homme et la femme modernes, remarques uniques en leur genre à ce jour, doivent tre méditées et, s'il est bien évident que nous n'attendons pas l'une société gynécocratique qu'elle en reconnaisse la pro.fonde v rité, il nous semble tout de même étonnant que la cnse du monde moderne ait été étudiée et critiquée sous tous ses aspects, sauf sous celui-là, alors qu'il en constitue précisément l'une des a uses principales. Révolte contre le monde moderne avait pu lais s r croire qu'EvoLA rendait l'homme entièrement responsable de la condition de la femme dans la société actuelle ; ici, on verra que, la perspective étant différente, il a un jugement plus nuancé 9 SYNTHÈSE DE DOCTRINE DE LA RACE sur la question, tout en affirmant de nouveau que l'homme a un rôle déterminant et décisif dans le processus de rectification de la femme. De quoi s'agit-il? Evola, s'il souscrit évidemment aux mesures prophylactiques et défensives visant à protéger la race du corps contre les altérations et les mélanges, va plus loin en parlant de "discrimination interraciale". L'idée est qu'une race est composée de plusieurs sangs, qu'il y en a un qui est supé rieur aux autres et qu'il arrive un moment où elle doit se déter miner pour celui-ci, choisir l'orientation spirituelle qui corres pond à sa vocation, cependant que, à l'intérieur de cette race, l'individu doit aussi faire ce choix, sachant que, de même que parmi les races, il est des individus dont la nature supérieure les prédispose à occuper un rôle central et directeur dans l'histoire. Ainsi, dans un peuple, il y a, d'une part, l'élite, des chefs spiri tuels, des modèles de perfection raciale, et, de l'autre, le peuple, dans lequel la race se réalise dans une mesure plus ou moins grande selon les individus. Trois éléments principaux vont concomir à provoquer ce choix et à soutenir le processus de rectification raciale : le mythe et le symbole, qu'EvoLA, traditionnellement, conçoit comme le reflet d'une réalité surnaturelle, doivent permettre, point d'une grande importance, de "galvaniser et de façonner les forces émo tionnelles d'une collectivité" ; un climat de haute tension héroïque ; une mystique "austère". Enfin EvoLA, à cet égard, parle d'une "liturgie de la puissance" et indique qu'un État totalitaire, autoritaire et organique saurait difficilement s'en passer. Les grandes manifestations de masse des démocraties communistes en représentent la caricature démonique ; mais, si ces forces peu vent tirer vers le bas, elles peuvent aussi tirer vers le haut. Tout dépend, dans cette dernière analyse, de la valeur spirituelle de ceux qui les évoquent. Il ne faudrait pas oublier, d'ailleurs, que politique et art au sens supérieur furent liés, sans le moindre romantisme, jusqu'à une époque relativement récente, dans toutes les sociétés traditionnelles. Le caractère dérisoire, pour res ter courtois, des "meetings" et des "forums" politico-médiatiques contemporains, qui témoigne de la perte de pouvoir de l'homme d'État et de la mort du politique souhaitée par le marxisme, ne devrait pas échapper à ceux qui sont sensibles à la "forme". 10 PRÉSENTATION En adéquation avec la tradition, bien au-dessus des anti thèses manichéennes de la pensée moderne, EvoLA, tout en rejetant évidemment le uploads/Religion/ by-julius-evola-synthse-de-doctrine-de-la-race-3629688-pdf.pdf
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- Publié le Jui 12, 2022
- Catégorie Religion
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