CHAMAN Étymologie* Le sens du mot chaman est “exalté, excité”, ce qui n’est pas
CHAMAN Étymologie* Le sens du mot chaman est “exalté, excité”, ce qui n’est pas sans rappeler l’étymologie du nom de Odhin/ Wotan*1 dont certains font le Chaman des Nordiques bien plus que leur Dieu de la guerre, image tardive des Vikings islandais ! En mongol la racine cha signifie “sa/voir” : curieuse rencontre ? Ou langue primordiale ? « Le mot originaire d’Asie centrale a sans doutes des origines Indo- européennes : Samana en sanscrit. » Mircea Eliade, Initiations, rites, sociétés secrètes, Gallimard, 1976. On a, par exemple, en toungouse : Saman “devin guérisseur” et il est chez eux “un médiateur entre monde des hommes et règne des esprits”. En pâli, : Sa- mon “ascète”. Le nom du chaman hongrois est Taltos… Mais il s’agit là d’une langue partiellement non indo-européenne*. Le chaman est “celui dont les actes lient la Terre au Ciel”. Il a aussi été “défini comme un spécialiste du Sacré*, un individu qui – par ses qualités particuliè- res – participe au Sacré* plus complètement, plus correctement que les autres mem- bres de sa communauté*”. « Le chamane est celui qui, dans l’intérêt du groupe ou pour soigner un ma- lade, pratique la “sortie de soi” (en grec ek-stasis) afin d’influencer les “esprits” (ou de se renseigner auprès d’eux)n. Le chamanisme ne se réduit nullement à une 1 *N. B. : Les mots avec astérisques* sont des titres d’articles consultables aussi dans le “Livr–C.D.” de l’association et ils correspondent au deuxième volume de notre étude sur Les Origines de l’Arbre de Mai comme étant issu d’une Atlantide boréenne précataclysmique du XIIIème s. AEC. Les articles de ce 2° tome “Les Sources” sont chargés progressivement sur le site. Ils sont mis à jour en fonction de vos interventions. Visitez-nous donc régulièrement puisque : “Il y a toujours du nouveau” sur < racines.traditions.free.fr > ! 1 forme de magie* mais bien, comme l’avait vu Éliade, à une “forme archaïque de l’extase”. » Christopher Gérard, revue Antaïos N° 12. « Sans trop vouloir compliquer les choses, disons (qu’un chaman) est quel- qu’un qui, d’une manière ou d’une autre, ou peut-être simplement grâce à quelque particularité de sa nature, peut pénétrer plus loin dans son inconscient que la plupart des gens. Quelqu’un aussi qui, d’une manière ou d’une autre, est capable d’exprimer ce qu’il à puisé dans l’inconscient (…) Par extension on peut appeler “chaman” qui- conque vit, de la manière que j’ai décrite, la tradition dans laquelle il est né, qui sait briser les schémas de la personnalité et du savoir normalement admis dans la société. » Snyder, Poésie, politique, Zen et l’art, in Revue Poésie n°12. Chamanisme : Le mot est employé ici dans son sens générique car « au sens strict, le chama- nisme s’applique à la fonction “magique*” d’un seul homme autour duquel est orga- nisé, dans les tribus du centre et du nord de l’Asie (màj infra), l’ensemble de l’activité magico-religieuse*. » Mircea Eliade, Le Chamanisme, 1976 : Màj 4 nov. 03 : « Le chamanisme, en tant que forme spécifique de religion*, fut sur- tout largement répandu chez les peuples de Sibérie, du nord de l’Asie et du nord de l’Europe* orientale. Les religions des anciens peuples indiens et iraniens (dont les Scy- thes) appartenaient dans l’ensemble à un type tout à fait différent. Il est vrai que dans les représentations mythiques et épiques des Scythes, on observe beaucoup de choses communes aux modèles mythologiques des peuples du Nord. » Bongard-Levin et Grantovskij, De la Scythie à l’Inde, Énigmes de l’histoire des anciens Indiens, IEI/ Université de la Sorbonne Nouvelle, 1981. Maj. 24 nov. 03 : « Nous ne connaissons pas de “religion*” chamanique, nous ne 2 connaissons que des chamanes. Et les techniques de ceux-ci, qui sont, en somme, le tout de ce que nous savons d'eux, sont compatibles avec toutes sortes de croyances. C'est la personne du chamane qui importe en premier lieu, tout comme c'est la per- sonne du sacrificateur et même, plus haut encore, celle du dieu, qui compte… » Regis Boyer, cf. lien “chamodin”, infra –> Maj 21 nov. 03« Eliade a décrit (1964) comment les chamans sibériens ont cru que les hautes branches du bouleau sacré atteignaient la sphère des étoiles fixes et érige- raient des piliers de bouleau pour soutenir le ciel. Comme les piliers, les bois de Cer- nunnos* peuvent peut-être être interprétés comme un soutien du ciel. » Andis Kaulins sur son site <lexiline.com> (…mais aussi comme son intelligence ramifiée!)r.t. « Pour simplifier : la croyance chamanique inclut d’une part un Grand Esprit souvent confondu avec un Dieu*-Ciel, d’autre part une multitude d’esprits : entités di- verses y compris âmes des défunts. Le Chamane est à la fois prêtre et homme-méde- cine, comme le “sorcier*” des Amérindiens (màj infra) ; il est l’intermédiaire entre l’humain “laïc” et l’Au-Delà. Il est le sacrificateur pour les offices/ offrandes propitiatoires ; il rend aussi les oracles. Pour communiquer avec l’Au-Delà, il “voyage” mentalement, en se mettant en état de transes par “échauffement”, selon des techniques qu’on retrouvera en diverses religions dites “primitives” ; ces techni- ques font partie de rituels qui par ailleurs associent des évocations d’animaux ou de végétaux (totémisme). « Ce chamanisme survit encore parmi les populations sibériennes n’ayant adop- té ni bouddhisme ni christianisme, et s’est étendu aux sibériens jaunes qui ont submer- gé les paléo-sibériens blancs, les réduisant à des mini-éthnies isolées comme les Yuka- ghir arctiques ou les Aïno de Hokkaido… » M. Monard, Connaissance du Druidisme, Ed. du Groupe Druidique des Gaules. ~~~~~~~~~ Màj du 02 Sep 2002 proposée par <laure.le.bouteiller@wanadoo.fr> de Nantes : «« Merci et bravo pour votre site, que je viens juste de découvrir. Belle Œuvre de synthèse et de vulgarisation, par-delà le temps et l'espace ! Une variante de l'Arbre de Mai se retrouverait dans la tradition chamanique amérindienne, la "danse du soleil", où le chaman EST la roue cosmique au sommet de l'arbre / axis mundi. Au son des tambours chamaniques et en plein soleil, il descend par cercles concen- triques en tournoyant en spirale autour de cet axe, attaché par un long lien de cuir in- séré dans la chair de ses deux muscles au-dessus des deux mamelons. Danse "primitive" et sacrificielle, qui ne s'arrête que lorsque les spectateurs-participants sont entrés en transe et passent dans le "monde des ancêtres" sous la guidance de leur cha- man. Une "danse du soleil" de ce type a eu lieu l'an passé à Nantes, par le fils spirituel du chaman, danse "réussie" qui permit au "jeune" d'être reconnu lui aussi comme vérita- ble chaman. Danse du soleil, ayant les mêmes racines que le sacrifice d'Odhin, navré d'une lance, pendu la tête en bas à l'Yggdrasil sacré, lui-même à lui-même livré, lisant dans le 3 ciel reflété dans l'eau les Runes* sacrées (représentation de lignes reliant les étoiles for- mant les constellations, en d'autres figures que les astronomes babyloniens ou chinois ou égyptiens) - et les donnant à son peuple qui tant avait eu peur que le ciel ne lui tombe sur la tête ... L'Arbre de Mai prend en effet ses racines dans l'Axis Mundi, l'Arbre* cosmique, Yggdrasil (cf. art. Irminsul*)n - et me semble en être la partie exotérique. »» Màj 24 nov. 03 : « Tous les connaisseurs sont d'accord pour dire que le chamane ne peut guère fonctionner sans son "tambour" et que parmi les dessins qui ornent la peau de ce dernier, il est banal que figure un arbre de vie séparé en deux moitiés par une li- gne. C'est le lieu de signaler que le tambour n'est pas inconnu du monde magique scandinave ancien. Dans la Lokasenna de l'Edda poétique, strophe 24, Loki s'en prend à Odhnn et l'accuse ainsi : “Mais toi, on dit que tu pratiquas la magie A Smsey, Et tu battis du tambour comme les sorcières”. « Revenons au chamane, pour citer cet extrait de Mythologies des Montagnes, des Forêts et des Iles : "Le chamane façonne son tambour avec une branche de l'Arbre cosmique, au cours d'un rêve initiatique. Chaque fois qu'il se sert de son tam- bour, le chamane est donc en communication avec l'Axe du monde, ce qui lui permet de pénétrer dans un monde divin. Le tambour, orné de figures symboliques est, à lui seul, un microcosme : il est le cheval du chaman et c'est lui qui le transporte dans ses voyages mystiques. Il rythme les séances de magie du chamane ; il est vraiment un ins- trument de l'extase et de la possession". » Régis Boyer, extrait de : Odhinn est-il, oui ou non, un dieu chamane ? Voulez vous lire maintenant l’article complet ? Cliquez / [chamodin.pdf] Vous reviendrez ensuite automatiquement dans notre article pour le terminer ! Màj 21 nov. 03 : « Yggdrasill signifie "cheval d’Yggr", or Yggr signifie "le redouta- ble", un des nombreux noms d’Odin (Grimnismal, strophe 53). Cet arbre peut être alors qualifié de "cheval d’Odin" parce que la potence peut se concevoir comme l’ar- bre du pendu. De uploads/Religion/ chaman.pdf
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- Publié le Aoû 02, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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