CENTRE DE DOCTRINE ET SCIENCE SPIRITES LYONNAIS ALLAN KARDEC 23, rue Jeanne Col
CENTRE DE DOCTRINE ET SCIENCE SPIRITES LYONNAIS ALLAN KARDEC 23, rue Jeanne Collay 69500 Bron vous présente dans le cadre de son cycle de conférence le thème suivant : Mesdames et Messieurs, La certitude d’un monde invisible à nos yeux et de ces interventions quantitativement et qualitativement remontent à la plus haute antiquité. Les livres saints témoignent sur l’existence et le rôle des entités peuplant ce monde hors de nos perceptions naturelles ou psychiques. Exemples : l’Esprit du mal séduisant Adam et Eve, les anges qui visitent Abraham et discutent avec lui la question du salut de Sodome (1) et insultés dans la ville immonde. Ils arrachent Loth (2) à l’incendie. L’ange Isaac de Jacob, de Moïse et de Tobie ; les entités qui tuent les sept maris de Sarah. Le corps de Jacob, torturé, l’ange exterminateur des Egyptiens sous Moïse et des Israélites sous le roi David ; la main invisible qui écrit la sentence de Balthazar (3), l’ange qui frappa Héliodore (4), l’ange de l’incarnation Gabriel, qui annonce saint Jean-Baptiste et Jésus-Christ. Que faut-il donc de plus pour montrer en dépit d’une forme d’allégorie pour admettre ce monde et admettre l’antiquité du Spiritisme ? Chez les Egyptiens, le commerce avec les Esprits entrait dans une grande part dans les pratiques de l’initiation aux mystères, ainsi que celles du culte d’Isis et d’Osiris. Les prêtres et les devins étaient dépositaires des moyens qui permettaient d’entrer en rapport avec les êtres du monde invisible. Ce sont probablement des médiums chaldéens, qui venus en Egypte, initièrent les Egyptiens à ces notions et pratiques relevant plutôt de la nécromancie que du Spiritisme. Dans l’ancien testament, les chapitres VII et VIII de l’exode fournissent une attestation explicite des phénomènes obtenus par les Egyptiens notamment pour ce qui concerne les matérialisations. Aaron sur l’ordre de Moïse, en présence du Pharaon et d’une nombreuse suite de sa cour, transforme sa baguette en serpent. Aussitôt, les mages du royaume accomplissent le même phénomène, mais le serpent d’Aaron dévore les autres (exode, VII, 11, 13). Puis le même - 1 - Aaron, toujours en présence du Pharaon et de sa cour transforme en sang les eaux du Nil. Cette fois encore les Egyptiens font la même chose et le peuple pour boire, se voit forcé de creuser de nouveaux puits (exode, VII, 20, 22, 24). Peu de jours après, le peuple entier, depuis le Pharaon jusqu’au dernier de ses sujets, est infesté sur ordre d’Aaron, d’une invasion de grenouilles dégoûtantes. Cependant apparaît une différence fondamentale en ce que Aaron peut réparer les dommages alors que les sorciers égyptiens se montrent incapables et impuissants à opposer une digue au fléau. C’est le symbole du bien et du mal ou le bien qui finit toujours par triompher… Quant aux hébreux, les pratiques de l’évocation des désincarnés étaient très répandues. Elles sont mentionnées en plusieurs passages de l’ancien testament. Les manifestations décrites correspondent exactement aux phénomènes du Spiritisme moderne. Nous pouvons lire dans le Lévitique(XX, 6) : « L’âme qui se sera adressée à des mages et à des sorciers, et qui aura eu commerce avec eux, je me détournerai d’elle et je la ferai périr au milieu de son peuple. » Nous pouvons lire plus loin (XX, 27) : « L’homme ou la femme qui aura en soi l’esprit pythonique ou de divination qu’il soit puni de mort ; qu’on le lapide, et que son sang retombe sur lui ! » C’est sur ces condamnations qu’il faut remettre à sa place la nature providentielle et sacrée du Spiritisme. Il va sans dire que les abus et les déviations d’ordre bassement matériel allaient bon train dans le contexte des évocations à outrance et vénales des médiums peu scrupuleux comme de nos jours. Nous verrons comment Allan Kardec donne une magistrale précision concernant les mots : EVOQUER et INVOQUER. Les Esprits bons ou mauvais se sont toujours manifestés dans les actes de la vie humaine. « Dieu a fait les Esprits ses ambassadeurs » dit le Psalmiste(5). Saint Paul dit que ce sont les ministres de Dieu. Saint Pierre nous apprend que les Esprits rôdent sans cesse dans les airs et autour de nous. Les traditions païennes sont en parfaite harmonie avec les traditions juives et chrétiennes. Selon Thalès de Millet (6) et Pythagore le monde est rempli de substances spirituelles. Toutes les deux se divisent en bons et mauvais. Empédocle (7) dit que les démons sont punis des fautes qu’ils ont commises. Platon parle d’un prince, d’une nature malfaisante, préposé à ces Esprits chassés par les dieux et tombés du ciel. Avec Platon, toute l’antiquité en parle comme d’une chose connue. Toute l’école d’Alexandrie, dite néoplatonicienne, en formule un enseignement public par la bouche de ses grands hommes : Eunape (8), Porphyre (9) (233-304), Plotin (10) (205-270). Porphyre déclare que toutes les âmes qui ont principe l’âme de l’Univers gouvernent les grands pays. Ce sont les bons Esprits, et ils n’agissent que dans l’intérêt de leurs administrés, soit dans le soin qu’ils prennent des animaux, soit qu’ils veillent sur les fruits et le blé de la terre, soit qu’ils président aux vents, aux pluies et aux beau- temps. Selon Platon, il faut encore ranger dans la catégorie des bons Esprits, ceux qui sont chargés de porter aux dieux les prières des - 2 - hommes, et rapportent aux hommes les avertissements, les exhortations, les oracles des dieux. Les Romains ont leurs réponses, leurs augures, leurs prodiges, comme les Grecs. Le culte de Mitra (11), très répandu dans les siècles de l’empire, est un vaste laboratoire des phénomènes spirites. Dans les siècles chrétiens, les écrivains ecclésiastiques et profanes en rapportent des exemples sans nombre. Les pères de l’Eglise, de leur côté, ont admirablement interprété la doctrine des écritures sur l’existence et l’intervention des Esprits. Saint Grégoire (12) dit : « Il n’y a rien dans le monde invisible, qui ne soit régi et disposé par les créatures invisibles. » Saint Augustin ajoute : « Chaque être vivant à dans ce monde un ange qui le régit. Saint Grégoire de Nazianze (13) dit que les anges sont les ministres de la volonté de Dieu ; ils ont naturellement et par communication une force extraordinaire, ils parcourent tous les lieux et se trouvent partout, tant par la promptitude avec laquelle ils exercent leur ministère que par la légèreté de leur nature ; les uns sont chargés de veiller sur quelques parties de l’univers qui leur est assignée par Dieu, de qui ils dépendent en toute chose ; d’autres gardent les villes et les églises, ils nous aident dans tout ce que nous faisons de bien. Par rapport à la raison fondamentale, Dieu gouverne immédiatement l’univers ; mais relativement à l’exécution, il y a des choses qu’il gouverne par d’autres intermédiaires. » Quant à l’évocation des Esprits, bons ou mauvais, c’est une pratique aussi ancienne que la croyance aux Esprits eux-mêmes, saint Cyprien explique ainsi les mystères du Spiritisme païen : « Les démons disons plus clairement les mauvais Esprits s’introduisent dans les statues et dans les simulacres que l’homme adore ; ce sont eux qui animent les fibres des victimes qui inspirent de leur souffle le cœur des devins (médiums) et qui donnent une voix aux oracles. » Rappelons que le mot évoquer était le plus souvent employé avant la codification d’Allan Kardec et remplacé par le mot invoquer qui ne signifie pas appeler les Esprits mais leur adresser une pensée, une supplique sans les déranger du lieu où ils se trouvent avec l’autorisation de la divinité, condition essentielle pour pratiquer, une saine communication avec le monde spirituel. « Quant aux erreurs qui peuvent naître de la divergence d’opinion des Esprits, elles disparaissent d’elles-mêmes, à mesure que l’on apprend à distinguer les bons des mauvais, les savants des ignorants, les sincères des hypocrites, absolument comme parmi nous ; alors le bon sens fait justice des fausses doctrines. » d’après le livre d’Allan Kardec «Qu’est-ce que le Spiritisme ?" Au moyen âge, et plus tard, la jurisprudence ecclésiastique et civile poursuit les pratiques des communications avec l’invisible, sous le nom de sorcellerie, de charme, d’enchantement. Les Arabes appellent le chef des mauvais Esprits : « Iba », les Chaldéens en remplissent l’air. Kon-fou-thsé (Confucius), le célèbre philosophe chinois qui vivait 500 ans avant l’ère chrétienne, enseigne absolument la même doctrine : « Que les vertus des Esprits sont sublimes ! dit-il, on les regarde et on ne les voit pas ; on les écoute et on ne les entend pas ; unis à la substance des choses, ils ne - 3 - peuvent s’en séparer ; ils sont cause que tous les hommes dans tout l’univers se purifient et se revêtent d’habits de fête pour offrir des sacrifices. Ils sont répandus comme les flots de l’océan au-dessous de nous, à notre gauche et à notre droite. » Dans l’Inde ce sont les Lamas et les Brahmes qui dès la plus haute antiquité, ont le monopole de ces mêmes évocations qui se continuent encore : uploads/Religion/ conference-le-monde-invisible-nous-cotoie.pdf
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- Publié le Aoû 04, 2021
- Catégorie Religion
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