Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright DANS LA M
Table des Matières Page de Titre Table des Matières Page de Copyright DANS LA MÊME COLLECTION Introduction Un projet original Le métier d’anthropologue 1. Des œuvres 2. Les objets scientifiques 3. Les enquêtes 4. Un homme-orchestre : l’anthropologue 5. Idées et théories 6. Spécialisations thématiques et traditions nationales La question des origines et la construction du champ ethnologique 1. Les étapes du regard occidental 2. Le(s) modèle(s) classique(s) 3. Dilemmes fondateurs et contradictions historiques 31 GRANDES ENQUÊTES Les liens du social 1. Hommes et femmes : genre et parenté 2. De l’ordre social aux systèmes politiques 3. Subsistance, échange, commerce Cultures, religions et symboles, rituels et langages 1. Ordre et rationalité des croyances 2. Langues, langage et pensée sauvage 3. Acculturations, syncrétismes : de nouvelles religions, de nouvelles cultures ? Renouvellements et/ou mutations ? 1. De la modernisation des Autres à la modernité de Soi 2. L’anthropologie, une science sociale comme les autres ? Conclusion : d’un regard éloigné à des regards partagés Bibliographie © Armand Colin, 2010, pour la présente édition. © Nathan, 1996, pour la première édition. 978-2-200-25820-7 DANS LA MÊME COLLECTION Série « L’enquête et ses méthodes » Anne-Marie ARBORIO, Pierre FOURNIER, L’Observation directe (3 e édition). Daniel BERTAUX, Le Récit de vie (2 e édition). Alain BLANCHET, Anne GOTMAN, L’Entretien (2 e édition). Jean COPANS, L’Enquête ethnologique de terrain (2 e édition). Sophie DUCHESNE, Florence HAEGEL, L’Entretien collectif (2 e édition). Jean-Claude KAUFMANN, L’Entretien compréhensif (2 e édition). Olivier MARTIN, L’Analyse de données quantitatives (2 e édition). François DE SINGLY, Le Questionnaire (2 e édition). Série « Domaines et approches » Philippe ADAM, Claudine HERZLICH, Sociologie de la maladie et de la médecine. Cyprien AVENEL, Sociologie des « quartiers sensibles » (2 e édition). Olivier BOBINEAU, Sébastien TANK-STORPER, Sociologie des religions. Michel BOZON, Sociologie de la sexualité (2 e édition). Jean COPANS, Sociologie du développement (2 e édition). Philippe CORCUFF, Les Grands Penseurs de la politique. Pierre-Yves CUSSET, Le Lien social. Muriel DARMON, La Socialisation (2 e édition). Pascal DURET, Peggy ROUSSEL, Le Corps et ses sociologies. Emmanuel ETHIS, Sociologie du cinéma et de ses publics (2 e édition). Yves GRAFMEYER, Sociologie urbaine (2 e édition). Benoît HEILBRUNN, La Consommation et ses sociologies (2 e édition). Claudette LAFAYE, Sociologie des organisations. François LAPLANTINE, La Description ethnographique. Pierre LASCOUMES, Patrick LE GALÈS, Sociologie de l’action publique. Olivier MARTIN, Sociologie des sciences. Véronique MUNOZ-DARDÉ, Rawls et la justice sociale. Bruno PÉQUIGNOT, Sociologie des arts. Jean-Manuel DE QUEIROZ, L’École et ses sociologies (2 e édition). Catherine ROLLET, Introduction à la démographie (2 e édition). Martine SEGALEN, Rites et rituels contemporains (2 e édition). François DE SINGLY, Sociologie de la famille contemporaine (2 e édition). Marcelle STROOBANTS, Sociologie du travail (2 e édition). Série « Sociologies contemporaines » Laurent BERGER, Les Nouvelles Ethnologies. Philippe CORCUFF, Les Nouvelles Sociologies (2 e édition). Pascal DURET, Sociologie de la compétition. Danilo MARTUCCELLI, François DE SINGLY, Les Sociologies de l’individu. DOMAINES ET APPROCHES 3 e édition sous la direction de François de Singly Internet : http/www.armand-colin.com Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photocopillage ». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les autres de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands- Augustins, 75006 Paris. Tél. : 01 44 07 47 70. ARMAND COLIN ÉDITEUR • 21, RUE DU MONTPARNASSE • 75006 PARIS Introduction Un projet original « La recherche de terrain est à l’anthropologie ce que le sang des martyrs est à l’église. » C.G. Seligman Pourquoi l’ethnologie et l’anthropologie ? Pourquoi existe-t-il plusieurs disciplines, apparemment très distinctes, pour étudier et expliquer la vie des hommes et des femmes en société ? On conçoit facilement que la vie des générations décédées demande des méthodes et un état d’esprit particulier : l’histoire. On comprend également que les relations aux espaces et aux milieux à la fois naturels et humains fassent l’objet d’une préoccupation scientifique : la géographie ; ou que langues et langages aient suscité la linguistique, ou encore que les phénomènes à la fois biologiques et sociaux de l’espèce humaine, aient pu fonder une discipline autonome, la démographie. Enfin, que la psychologie et ses disciplines connexes comme la psychanalyse existent, cela ne devrait pas surprendre outre mesure. Mais pourquoi séparer l’ethnologie de la sociologie au point que chacune caricature allégrement l’autre tout en empruntant, sans vergogne, quelques-unes de ses techniques, méthodes ou idées ? Aujourd’hui, ce sont les objets mêmes de recherche qui paraissent à première vue semblables ou équivalents. Toutefois, la symétrie entre les deux ensembles disciplinaires peut se discuter parce que leurs histoires ont révélé des différences qu’on a définies pendant longtemps comme étant de nature, même si aujourd’hui elles ne semblent plus être que de degré. Pourtant, l’histoire des sciences qui construit ou justifie une tradition peut être revue et corrigée. Ceux qui, dans les années 1960-1970, fustigeaient la discipline anthropologique comme fille du colonialisme ou de l’impérialisme signifiaient par là l’étroite ressemblance entre le projet civilisateur de l’Occident et les moyens utilisés, y compris ethnologiques, pour le conforter. Mais n’était-il pas possible de mettre en lumière, de façon aussi schématique, les racines « capitalistes » de la sociologie lorsqu’elle étudie par exemple l’organisation du travail industriel ou les logiques implicites de l’apprentissage scolaire ? La différence sociale, l’altérité culturelle existent bel et bien et peuvent justifier des démarches adaptées et spécifiques. Le problème n’est pas là. Il est plutôt de savoir, et depuis quelques années les réflexions vont bon train sur ce thème, si la différence qui a donné naissance à l’ethnologie était bien la bonne. En d’autres termes, la perspective globalement qualifiée d’évolutionniste avait catégorisé l’Autre comme Primitif. Or, on s’aperçoit aujourd’hui que celui-ci n’a jamais existé, ni au XVIII e ni au XIX e, et encore moins au XX e siècle. Le Primitif est une invention, comme nous l’explique Adam Kuper (1988), une invention ancienne confortée par des théories et des exemples. Aujourd’hui l’exotisme est mort, conclut Marc Augé (1994a, p. 188-190). L’Autre, c’est moi-même, d’une part parce que les Autres ont à leur tour le droit à la parole et d’autre part, parce que l’univers social contemporain a dissous jusqu’au plus profond de chacun d’entre nous les références identitaires qui ordonnancent les différences majeures de civilisation, de culture, de genre, de personne. Reste à savoir toutefois si cette nouvelle façon de concevoir la différence est circonstancielle ou épistémologiquement fondée de façon irrémédiable, si elle provient de l’évolution du monde auquel les sciences sociales s’affrontent ou d’une critique interne, d’une liberté spéculative des ethnologues eux-mêmes ? Dans Le Grand Système G. Balandier considère que « l’ancien commandement d’expliquer le social d’abord par le social est de moins en moins recevable. Trop de déterminants, qui ne relèvent pas de la stricte identification sociologique, doivent être examinés et évalués. C’est par eux, sous leurs effets que le social se trouve pris dans un mouvement de déconstruction et de reconfiguration continuellement entretenu » (2001, p. 229). Toujours est-il que l’ethnologie et l’anthropologie ne sont plus ce qu’elles étaient il y a à peine plus d’un siècle et que l’approfondissement de la réflexion sur leur histoire et leur fonctionnement démontre qu’elles n’ont peut-être jamais été ce qu’elles affirmaient être. Le plus beau des mythes de la recherche ethnologique, c’est bien celui de l’ethnologie elle-même ! Il n’est pas souhaitable de réduire un manuel introductif à un commentaire bibliographique mais il est certain que notre intention est contradictoire : rappeler les évidences d’une tradition scientifique tout en signalant les ruptures et les conséquences de ces remises en cause. Dans la mesure où l’ethnologie et l’anthropologie se sont beaucoup transformées sur un siècle, les innovateurs d’aujourd’hui seront peut-être les (nouveaux) fondateurs de demain. En l’occurrence les derniers cris de la recherche (du moins à mon avis) font partie de l’identité anthropologique. Énumérons quelques exemples dans le désordre. En 1995, notre inventaire pouvait se lire comme suit : l’identité culturelle d’une prostituée sénégalaise, la vie d’un bureau d’aide sociale britannique, la culture des majorettes, le commerce des objets d’art primitif, les familles Soninke (du Sénégal) de la région parisienne, la vie sexuelle des chercheurs sur le terrain, la chasse au loup, la pensée kikuyu (du Kenya) du mouvement anticolonial Mau-Mau, la servitude paternaliste en Amazonie, l’intellectualité des paysans de Tanzanie, l’écrit et l’oral chez les élèves maliens 1. Dix ans plus tard, en 2005, notre rayon des nouveautés pouvait offrir l’échantillon suivant : une rue à Londres, un laboratoire argentin, le camp de Sangatte, la communauté des internautes, les enfants-soldats du conflit du Sierra Leone, le uploads/Religion/ copans-jean-introduction-a-l-ethnologie-et-a-l-anthropologie-le-toto-invisible-gt.pdf
Documents similaires
-
28
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 20, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 1.2101MB