DOSSIER DE PRESSE 10 avril-5 juillet 2009 PETIT PALAIS Musée des Beaux-Arts de

DOSSIER DE PRESSE 10 avril-5 juillet 2009 PETIT PALAIS Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Avenue Winston Churchill Paris 8e www.petitpalais.fr Contacts presse Caroline Delga / Anne Le Floch Tél. : 01 53 43 40 14 / 21 caroline.delga@paris.fr/ anne.lefloch@paris.fr 2 Communiqué de presse p 3 Géographie, architecture et statut du Mont Athos p 4 L’art byzantin au Mont Athos p 5 Le Mont Athos, un fantastique musée d’art byzantin Le Parcours de l’exposition p 6 Développement monastique et protections impériales. • Le Mont Athos dans l’Antiquité • L’arrivée des moines au Mont Athos • L’arrivée de saint Athanase au Mont Athos • Les premières fondations cénobitiques (Xe – XIe siècles) • Protections et donations impériales L’art byzantin au Mont Athos p10 • Des Macédoniens aux Comnènes (Xe-XIIe siècles) • La prise de l’empire par les Croisés (XIIIe siècle). • La restauration de l’empire par les Paléologues (XIIIe- XVe siècles) • Evocation d’un catholicon • L’art byzantin au Mont Athos après la chute de l’empire. Une exceptionnelle collection permanente d’icônes au Petit Palais p 13 Liste des visuels presse p 14 Activités du service éducatif et culturel p 17 Informations pratiques p 19 Commissariat Gilles Chazal, conservateur général, directeur du Petit Palais Raphaëlle Ziadé, commissaire français Mandy Koliou, commissaire grec 3 Cette exposition est une rétrospective exceptionnelle qui regroupe un ensemble considérable de trésors d’art byzantin du IXe au XVIIIe siècle appartenant aux moines du Mont Athos. Deux cents œuvres seront exposées, choisies parmi les collections de neuf monastères grecs du Mont Athos : Vatopédi, Iviron, Dionysiou, Pantocrator, Karakallou, Simonos Pétra, Saint Paul, Xenophontos, Gregoriou et de l’église du Protaton à Karyès, siège de l’administration centrale de la Sainte Montagne. Elles donnent à voir la vie et la production artistique de ce haut lieu spirituel dans ses différentes facettes, et témoignent en particulier des rapports qu’a entretenus la péninsule avec les empereurs byzantins. Une montagne mystérieuse Cette péninsule qui s’avance dans la mer Egée abrite depuis le IXe siècle des moines orthodoxes épris de silence et d’isolement face aux agitations du monde. Vingt monastères orthodoxes sont protégés par un statut particulier issu de l’Empire byzantin et toujours reconnu par l’Etat hellénique. Parmi les prérogatives de la Sainte Montagne, la plus célèbre est sans doute sa restriction d’accès : les étrangers (pèlerins ou scientifiques) ne peuvent y pénétrer que sur autorisation et les femmes n’y sont pas admises. Ces monastères renferment, depuis le Xe siècle, des richesses (manuscrits enluminés, icônes, objets liturgiques, reliquaires, tissus, mosaïques, chrysobulles, fresques) héritées des Empereurs byzantins et de hauts personnages, ou fruits du travail des moines au cours des temps. La plupart de ces oeuvres offrent la particularité de n’avoir jamais quitté le Mont Athos, en dehors de celles qui furent présentées à Thessalonique lors d’une exposition en 1997, l’année pendant laquelle cette ville fut capitale culturelle de l’Europe. Visites de Presse : mercredi 8 avril 11h00 à 13h00 Vernissage : jeudi 9 avril à 18h00 4 Lieu mythique, le Mont Athos, la « Sainte Montagne » pour les Grecs, fascine depuis un millénaire. Cette péninsule du nord de la Chalcidique offre l’un des plus beaux paysages de Grèce. Le terrain de plaines et de petites collines que l’on rencontre d’abord à l’entrée de la péninsule se transforme rapidement en un relief plus accentué. Le point le plus haut est situé au sud et culmine à plus de 2000 m : il s’agit du Mont Athos proprement dit, qui domine de sa masse abrupte ce territoire de 360 km2, entouré de golfes de tous côtés. Vingt monastères orthodoxes et leurs centaines de dépendances –chapelles, ermitages, grottes- se répartissent tout au long de ce territoire auquel on accède en bateau à partir du port grec d’Ouranopolis. Dix d’entre eux sont sur le littoral (Diochariou, Xenonphontos, Grigoriou, Dionysiou, Iviron, Stavronikita, Pantocrator, Vatopédi, Esphigménou, Saint-Pantéleimon), cinq peu éloignés de la mer (Simonospétra, Saint-Paul, la Grande Lavra, Karakallou et Chilandar), cinq tournés vers l’intérieur entre les montagnes (Zographou, Kastamonitou, Xéropotamou, Koutloumoussiou, Philotéou). L’aspect actuel des monastères est peu ou prou celui des origines : une architecture extérieure fortifiée de type médiéval, répondant à un besoin de sécurité contre les attaques et une organisation interne favorisant la vie en commun des moines. Une cour abrite le catholicon (église centrale) et le réfectoire, (tous deux de première importance pour le déroulement du culte et se faisant habituellement face), ainsi que chapelles et édifices annexes. Les cellules des moines se répartissent dans des bâtiments en étages venant s’accrocher à la paroi intérieure des fortifications. La péninsule est protégée du monde par un statut particulier accordé par les Empereurs byzantins et toujours reconnu par la République hellénique, qui l’a porté dans la Constitution. Selon la règle de l’abaton, les femmes n’y ont pas accès et les hommes n’y sont admis que sur autorisation spéciale et réglementée. Les vingt monastères ont une administration commune, dite la « Sainte Communauté » où chacun d’entre eux est représenté. La « Sainte Epistasie », composée de quatre membres, en est l’organe exécutif. Ces instances siègent à Karyès, le chef-lieu, où se trouvent également les bureaux du gouverneur civil, nommé par l’Etat grec. Mise à part cette administration commune, chaque monastère est indépendant et possède à sa tête un chef appelé « higoumène ». 5 Les vingt monastères du Mont Athos, ainsi que leurs dépendances, renferment l’une des plus grandes collections d'art chrétien au monde. Véritables conservatoires d’art byzantin, les églises et les bâtiments monastiques offrent des décors de fresques et de mosaïques monumentaux, des sculptures mais également des ensembles sans équivalent d’icônes, de reliquaires, de broderies, de mobilier et d’objets liturgiques, sans compter des manuscrits, rarissimes par leur ancienneté et leur intérêt. Malgré les spoliations et les attaques que connut le Mont Athos de tout temps, malgré la chute de l’empire byzantin en 1453, ces œuvres continuent à être abritées dans les lieux pour lesquelles elles furent conçues, avec une destination toujours vivante : celle du culte orthodoxe qui ne s’est jamais interrompu. Ces trésors ne commencent à être connus qu’au XIXe siècle grâce à des expéditions scientifiques, puis n’ont cessé de bénéficier des études byzantines jusqu’à aujourd’hui (publication des Actes de l’Athos, documents d’archives présents dans les monastères, initié par le savant français Paul Lemerle, colloque de 1963 pour le millénaire du Mont Athos). Depuis 1973, des séries de publications, principalement grecques, ont dévoilé, les unes après les autres, manuscrits, icônes et arts somptuaires, sans que ce travail soit pour autant terminé, tant le matériau semble inépuisable. Si les progrès accomplis dans la connaissance de ce patrimoine sont réels, l’accès direct à ces œuvres demeure rarissime. Car il ne suffit pas d’avoir la chance d’être muni de son visa d’autorisation pour la Sainte Montagne (prouesse à laquelle nulle femme ne peut même songer) pour se voir ouvrir les portes des bibliothèques et des sacristies… Jusqu’à présent, seules deux expositions ont permis au public de découvrir des œuvres d’art en provenance du Mont Athos. La première rétrospective sur le sujet a été organisée en 1997 à Thessalonique, alors capitale européenne de la culture. En 2006, une deuxième exposition plus restreinte a été organisée à Helsinki, spécifiquement consacrée à la vie monastique au Mont Athos, à la période post- byzantine. L’exposition du Petit Palais permet de revoir plusieurs chefs d’œuvre présentés à Thessalonique, mais aussi de découvrir de nombreuses œuvres prêtées pour la première fois, parmi lesquelles figurent des inédits (le Sakkos dit de Tzimiskès XVIe siècle, plaques avec adoration des rois mages XIIe siècle). La sortie de ces oeuvres de Grèce représente une première mondiale. 6 Le public est invité non seulement à découvrir des œuvres d’art dont la sortie de Grèce représente un événement, mais également à entreprendre un voyage au sein de l’Empire byzantin, entre figures d’empereurs et dynasties qui se succèdent, higoumènes et moines ermites, lectures sacrées et profanes, dévotion d’icônes saintes et liturgie immuable… La première partie de l’exposition précise les circonstances dans lesquelles les premières fondations monastiques du Mont Athos ont vu le jour et le rôle prépondérant joué par les empereurs de Byzance dans l’histoire de l’Athos jusqu’à la fin de l’empire byzantin en 1453. • Le Mont Athos dans l’Antiquité Le lieu est connu de la mythologie grecque : il aurait été le cadre d’une bataille entre les dieux et les géants. La montagne serait celle qu’aurait alors jetée Athos, géant thrace, contre Poséidon. A moins que ce ne soit Poséidon qui ait enterré Athos sous cette montagne, selon une autre légende. Le Mont Athos était en tout cas habité dans l’Antiquité. Cinq villes sont mentionnées par les auteurs anciens, et si l’on en ignore les emplacements, on estime la population à 10 000 habitants à l’époque des guerres médiques. A l’époque paléochrétienne, le Mont Athos commença à subir le même déclin que le reste de la Chalcidique, à la suite d’invasions massives de Slaves et de Bulgares. Des attaques de pirates achevèrent de faire fuir les habitants et le lieu resta désert du Ve siècle à l’arrivée des uploads/Religion/ dossier-de-presse-athos.pdf

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  • Publié le Jan 14, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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