SOPHRONE DE JeRUSALEM VIE MONASTIQUE ET CONFESS ION DOGMATIQUE par CHRISTOPH vo

SOPHRONE DE JeRUSALEM VIE MONASTIQUE ET CONFESS ION DOGMATIQUE par CHRISTOPH von SCHONBORN THEOLOGIE HI STORIQUE - 20 LE MONDE ET L'.ECLISE SELON MAXIME LE CONFESSEUR par ALAIN RIOU PREFA CE Dr; M.J . lJE GUlLLOU THEOLOGIE HlSTORIQUE - 22 MAXIME LE CONFESSEUR LA CHARITE AVENIR DIVI N DE I.'HOMME par JUAN MIGUEL GARRIGUES PREFACE DE M.J . LE GUlLLOU THEOLOGIE HISTORIQUE - 38 THEOLOGIE HISTORIQUE COLLECTION FormEE PAR JEAN DANIELOU DIRIGEE PAR CHARLES KANNENGIESSER 52 THEOLOGIE DE L'AGONIE DU CHRIST LA LIBERT:E HUMAINE DU FILS DE DIEU ET SON IMPORTANCE SOT:ERIOLOGIQ1!.E MISES EN LUMIERE PAR SAINT MAXIME LE CONFESSEUR par FRANyOIS-MARIE LETHEL PREFACE DE M.J . LE GUILLOU EDITIONS BEAUCHESNE PARIS PREFACE REDECOUVERTE DE LA CHRISTOLOGIE La Christologie doit etre pensee non seulement en fonction du Condie de Chalcedoine (451), mais plus encore sur l'horizon des Conciles qui l'ont suivi, et particulierement du Condie de Cons- tantinople III (681), ectaire lui-meme par le Condie de Latran de 649. En soulignant cette necessite, la these de F.M. Lethel apporte une piece capitale au debet contemporain sur 10 Christologie. Je voudrais d'abord preciser Ie sens de cet apport, et ensuite presenter la recherche qui a permis de parvenir aun tel resultat. Pour tous renseignements concernant nos publications s'adresser au service documentation EDI110NS BBAUCHESNE - 72, rue des Saints-Peres, 75007 PARIS Tous droits de traduction, de reproduction ou d'adaptation en quelque langue et de quelque [aeon que ce soit reserves pour tous pays. © 1979 by EDITIONS BEAUCHESNE • • • Le travail de F.M. Lethel nous invite a redecouvrir la signi- fication profonde et l'originalite des affirmations dogmatiques du vtr stede concernant les deux volontes du Christ. Et des tors, iJ semble necessaire de reviser completement l'opinion courante selon laquelle ces affirmations ne seraient qu 'un simple pro- longement du dogme de Chalcedoine. Trop souvent, en effet, on n'a vu dans l'affirmation des deux volontes qu'une consequence, assez secondaire. de l'affirmation des deux natures. Or, il s'agit de tout autre chose. Ce qui est au centre de la controverse monothelite, ce n'est pas d'abord une discussion sur les natures et leurs proprietes respectives, mais bien plut(jt l'inter- pretation d'un evenement majeur de la vie du Christ: l'Agonie. C'est ta, dans la priere de Jesus d Gethsemani, que so volonti humaine est consideree concretement, dons un acte libre d'une portee decisive pour notre salut. Ainsi, te grand dibat christo- logique du VII' steele a fondamentaiement pour objet /Q libeti humaine de Jesus, manifestee dans son histoire. 6 THEOLOGlE DE L'AGONIE DU CHRIST PREFACE 7 A partir du recit de l'Agonie, le monothelisme a pose en pro- fondeur Ie probleme de cette liberte humaine, sous 10 forme d'une « mise en question » d 10 fois nouvelle et radicale. C'est en considerant Ie meme evenement de 10 vie du Christ que Maxime devait resoudre ce probleme, en mettant en pleine lumiere, non seulement la realite de la liberte humaine du Christ, mais encore son role capital pour notre salut. Alors, en effet, ce que le libre consentement, Ie « fiat» de Jesus aGethsemani revele d Maxime, c'est que notre salut a etc voulu humainement par une Per sonne Divine. Tel est Iepoint precis qui va se trouver au centre des affir- mations dogmatiques de I'Egfise contre Ie monothelisme. Plutot que du dogme des deux volontes, on devrait parler du dogme de la deuxieme volonte, 10 volonte humaine du Christ (so premiere volonte, divine, n 'etant jamais serieusement mise en cause au VI!' steele). Plus exactement encore, il s 'aglt du dogme de 10 liberte humaine du Christ. En voyant dans la fibre acceptation de 10 coupe un acte de volonte pleinement humain, Maxime comprend ce que signifie en verite l'obeissance du Christ, obeissance « jusqu'a 10 mort et 10 mort de 10 Croix» (Phil. 2/8). L 'obeissance exprime par excel- lence i'attitude humaine du Fils al'egard de son Pere. E/ Maxime tient avec 10 meme fermete tous tes termes d'un paradoxe inout : il s'agit, dans l'ordre de la liberte et devant la mort, du comporte- ment pleinement humain d'une Personne Divine. II faut remarquer ace propos que 10 decouverte de 10 liberte humaine de Jesus prend tout son sens dan s fa christologie de Maxime parce qu'elle vient completer les grandes affirmations dogmatiques des siecles precedents, sans jamais les remettre en cause. La lecture historique du Mystere, centree sur l'acte fibre de Jesus a Gethsemani, s'articule sur la lecture ontologique garantie par Chalcedoine : une personne, deux natures, car Iefondement de cette liberte contemplee dans {,histoire se trouve dans fa nature humaine assumee par Ie Verbe. Tenus avec une egale fermete, tous les elements du dogme trinitaire et christologique maintien- nent I'intelligence du theologien dans une tension crucijiante, mais extraordinairement feconde. En empechant tout retrecisse- ment, tout ecrasement, toute reduction du Mystere, cette tension ouvre la voie aI'approfondissement et ala recherche. D'abord. Ie dogme trinitaire, tel qu'i! a ete explicite au lV'sieele, demande au theologien de maintenir dans toute sa rigueur l'affir- mation de la consubstantialite et de la stricte egalite des trois Personnes Divines. 1Iy a done une seule volonte divine commune aux trois Personnes ..par rapport d notre salut, il faut dire que le Pere, le Fils et Ie Saint-Esprit ont une seule et meme eudokia, volonte bienveillante absolument fibre. A ce plan de la volonte divine, il n y a, aproprement parler, ni obeissance, ni soumission du Fils au Pete .. certes, le dogme trinitaire maintient l'ordre des Personnes, mais il exclut toute forme de subordinatianisme. La volonte du Pere, c'est egalement et meme identiquement celle du Fils comme Dieu, et Maxime exprime parfaitement le « compor- tement divin » du Fils en disant qu'il est suneudokon, ayant avec le Pere et le Saint-Esprit fa meme volonte bienveillante de notre salut. Mais ensuite, Ie dogme de Chalcedoine demande de tenir aussi fermement, d propos du Christ, d'une part la distinction entre ce qui est divin et ce qui est humain, et d 'autre part l'unite de 10 Per- sonne, du sujet. La volonte humaine du Christ doit done etre nettement distinguee de so volonte divine, mais il faut dire en meme temps qu 'elle est 10 volonte humaine d'une Personne Divine. Tout ceci permet d'affirmer que 10 christologie de Maxime pre- sente un grand interet pour aujourd'hui ,.elle invite aengager un dialogue fratemel et constructif avec les christologies contem- poraines. En particulier, on doit se rejouir en constatant que 10 liberte humaine du Christ, consideree concretement dans l'histoire, est au coeur des recherches actuelles. Mais l'afflrmation de cette liberte humaine n 'est pas toujours correctement articulee, inte- gree dans l'ensemble du Mystere. Ainsi, envisagee comme 10 liberte d'une personne humaine, 10 liberte humaine du Christ perd toute son importance soterioiogique : c'est Id une premiere facon de reduire Ie Mystere, d'el'acuer Ie paradoxe. De meme, lorsqu'on voi/ dans I'obeissonce un comportement divin du Fils - ce qui est assezfrequent aujourd'hui - on opere une reduction . aussi grave. On pou"ait meme parler ace propos d'un nouveau monothelisme, puisque la volonte dil'ine du Christ n'est pas dis- tinguee.de sa l'olonte humaine ,. mais alors, contrairement ace qui se passait dans I'ancien monothelisme, cela se produit main- tenant au detriment de la volonte di\tine. qui se trou,re en qu~/qw 8 THEOLOGIE DE L'AGONIE DU CHRIST PREFACE 9 sort~« ~umanisee », On remarque d'ailleurs, en dehors de ce cas ~rtl~"er, unetendance assez generate d « humaniser » laDivinite, bien III~tree par les theologies de la « souffrance de Dieu», Or, I~Iaut Ie rappeler avec force, et Maxime nous y invite: il .n,!.a..nl so~f!ra~e divine.ini obeissance divine, ni meme histoire d!!!!!e, mats IIy a tres reellementsou/france humaine, obeissance ~u",-~ne-et histoire humaine d'une Personne Divine : Ie Fils income. Sans doute, l'obeissance du Christ a un mode, une « to~rn~re » (trop?s) per~onnel/e,absolumentinoute, puisqu'elle est I a.ttltude du Fils, mats el/e n en reste pas moins pleinement humaine selon sa realite essentiel/e (logos), • • • La these de F.M. Lethel, qui aboutit aux resultats dont je viens de parler se p,:esente sous uneforme breve et quelque peu austere. Le.sou~I majeur de l'auteur a eM la clarte, afin que son travail PUISS~ ~tre Ie plus facilement verifie, et eventuellement corrige. AussI~ IIme semble necessaire de montrer quels ont eM l'axe et Ie c~emmement de cette recherche, car il n 'etait pasfacile de parve- ntr d u~ tel centre de perspectives ,. de serieuses apparences s'y opposatent, . L 'une des premieres et principales difficultes vient des catego- nes employees par Maxime au sujet de la volonte humaine dans certaines de ses oeuvres: la distinction entre volonte naturel/e et vol~te gnomique. Le fait qu 'il attribue la premiere au Christ et non la-seconde, a souvent donne l'impression que pour lui 10 volonte humaine du Seigneur est une simple «volonte de nature» et non une volonte libre. Cette impression vient proba- blement de ce que l'on projette sur les categories de Maxime 10 distinction scolastiqueentre « voluntas ut natura» et « voluntas J!! rati? >~•. Alors, uploads/Religion/ f-m-lethel-theologie-de-l-x27-agonie-du-christ-la-liberte-humaine-du-fils-de-dieu-et-son-importance-soteriologique-mises-en-lumiere-par-saint-maxime-le-confesseur.pdf

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  • Publié le Sep 23, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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