1 S DIRE ET ESPRIT L'INTELLIGENCE DE L'ÉCRITURE D'APRÈS ORIGÈNE AUBIER DU M~ME
1 S DIRE ET ESPRIT L'INTELLIGENCE DE L'ÉCRITURE D'APRÈS ORIGÈNE AUBIER DU M~ME AUTEUR Corpus mysticum, l'Eucharistie el l'Eglise au Moyen-Age, 2° édi- tion augmentée. Collection « Théologie )), Aubier, 19~9. Surnaturel, études historiques. Collection « Théologie )), Aubier, 1946. Catholicisme, les aspects sociaux du dogme, 4e édition. Collection « Unam Sanctam )), Editions du Cerf, 1947' Le drame de l'humanisme athée, 4e édition. Editions Spes, 1950. Proudhon et le christianisme. Editions du Seuil, 1945. Le fondement théologique des Missions. Collection «( La sphère et la croix )), Editions du Seuil, 1946. Paradoxes, 2 e édition. Collection « Le caillou blanc )), Éditions du Temps présent, 1949. De la connaissance de Dieu, 2 e édition augmentée. Éditions du Témoignage chrétien, 1948. Affrontements mystiques. Éditions du Témoignage chrétien, 1950. f .. ~ ! 1 THÉOLOGIE ÉTUDES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE LA FACULTÉ DE THÉOLOGIE S. J. DE LYON-FOURVIÈRE 16 HENRI DE ~BAC HISTOIRE ET ESPRIT L'intelligence de l'Écriture d'après Origène MCML AUBIER ÉDITIONS MONTAIGNE, PARIS NIHIL OBSTAT. Lutetiae Parisiorum, die 233. Januarii 1950. J. CARREYRE. IMPRIMATUR. Lutetiae Parisiorum, die 243. Januarii 1950. P. BOISARD, vic. gén. Droits de :traduction et de reproducJion réservés pour tous pays. Copyright 1950 by Editions Montaigne. NOTE Nous citons habituellement Origène d'après l'édition du Corpus anténicéen de l'Académie de Prusse (dite édition de Berlin), et, pour les œuvres qui n'y figurent pas encore, d'après l'édition de la Rue, reproduite dans Migne, Patrologie grecque, t. II à 17. Quelques autres textes sont disséminés dans des éditions particulières. L'au- thenticité de nombreux passages ou fragments du commentaire des psaumes est mal assurée; nous avons évité de citer ces textes, ou nous avons indiqué nos réserves. Die Griechischeln Chris"llichen SchriUsteller der ersN~ln drei Jahrun- derte. Origenes. (Leipzig) : T. 1 (1899) : ExhortaUon au martyre, éd. Kœtschau (Mart.). Contra Celsum, ,1. 1-4, éd. Kœtschau (CC.). T. 2 (1899) : Contra Celsum, 1. 5-8, éd. Kœtschau (CC.). De la Prière, éd. Kœtschau (Prière). T. 3 (1901) : Homélies sur Jérémie" éd. Klostermann (Jer.). Homélie sur 1 Sam., 28 (Sam.). T. 4 (1903) : Commentaire de saint Jean, éd. Preuschen (Jo.). T. 5 (1913) : Periarchôn, éd. Kœtschau (PeL). T. 6-7 (1920-19'21) : Homélies sur l'Hexateuque, éd. Baehrens (Gen., Ex., Lev., Num., Jos., Jud.). T. 8 (1925) : Homélie sur 1 Reg., l, éd. Baehrens (1 Reg.). Hom. et comm. du Cantique, éd. Baehrens (Cant. h.; Cant.). Hom. sur Isaïe, Jérémie lat., Ezéchiel, éd. Baehrens (Is., Jer. lat., Ez.). T. 9 (1930) : Homélies sur Luc, éd. Rauer (Luc). T. JO (1935) Tomes sur saint Matthieu, éd. Klostermann (Mat.). T. II (1933) : Série sur saint Matthieu, éd. Klostermann (Mat. ser.). P. G., t. 12 t. I3 t. 14 : Selecta in Hept., in 1 Reg., in Job. Comm. in Psalmos (Ps.). Selecta e't Fragm. in Prophetas. Comm. de l'Ep. aux Romains (Rom.). Fragments sur l'es Ep. ~e\ S. Paul. 6 NOTE PITRA : Analecta sacra, t. 3 (1883)': Orig0nes in Psalmos, etc. ('Ps. Pitra) . HARNACK-SCHMIDT: Texte und Untersuchungen ... , t. 38, nO 2 (lgII) : Scholies sur l'Apocalypse, éd. Diobouniotis-Harn~ck (Apoc. schol.). J. A. F. GREGG : The comnwntary of Origen upon the Epistle to the! Ephesians (The Journal of Theological Studies, vol. 3, Ig01- Ig02, pp. 233-244, 3g8-420, 554-57'6). CL. JENKINS : Origen on l Corinthians (ibid., vol. g, Ig07-1g08, pp. 231- 247, 3153-372, 500-514; vol. JO, Ig08-1g0g, pp. 2g~51). RENÉ CADIOU: Commentaires inédUs des Psaumes (lg36). Il faut ajouter' maintenant le Dialektos ou Entretien d'Origène avec Héraclide et les évêques ses collègues sur Le Pène\, le Fi'ls et l'âme, édité par Jean Schérer (publications de la Société Fouad 1 de papyrologie, textes et documents, IX, Le 'Caire, Ig4g). Nous n'avons pu utiliser comme il l'aurait fallu ce texte capital. A UTRES AUTEURS FRÉQUEMMENT CITÉS PAMPHILE: Apologie pour Ori'gène, P. G., t. 17. PHILON : Philonis Alexandl'ini opera quae supersunt recognove'runt, Leopoldus Cohn et Paulus Wendland, éd. Minor (Berlin, 18g,6 ss.). ,SAINT IRÉNÉE : Adve1'sus Haereses, P. G., t. 7. SAINT IRÉNÉE : Dùnonstration ... , traduction Barthoulot, dans les Recherches de science religieuse, t. 6 (1916). SAINT JUSTIN : Dialoguel avec Tryphon, éd. Archambault, dans la coUection Hemmer-Lejay. CL.ÉMENT D'ALEXANDRIE : édition Staehlin, ,3 vol., dans le Corpus de Berlin. EUSÈBE : Histoire ecclésiasUque, éd. Grapin, dans la collection Hem- mer-Lejay. (Les passages relatifs à Origène sont au t. ,2). HUET: Origeniana, P. G., t. 17. Nous citons les Recherches die! science religieuse sous le vocable Recherches. INTRODUCTION Dom Capelle dut consacrer naguère un savant article à prouver que saint Ambroise ne prenait pas Melchisédech pour le Père éternel l • Quel gros ouvrage ne faudrait-il pas, si l'on voulait établir avec le même soin, par l'examen minutieux de tant de textes allégués à tort et par la production de tant d'autres habi- tuellement méconnus, qu'OrIgène ne fut pas le fol « aIlégoriste » que si souvent l'on pense! L'erreur est si invétérée, elle a pour elle tant de garants, elle conspire, il faut le dire, avec tant de nos préjugés qu'il arrive aujourd'hui Bncore à de bons historiens de la renouveler, sans y regarder de plus près. Ceux même qui, de loin en loin, se lèvent pour la combattre, malgré qu'ils en aient, lui sacrifient encore. Tel, au siècle dernier, Mgr Freppel, qui se croyait généreux pour Origène en disa:nt que « même à l'égard des livres de l'Ancien Testament, ses préférences ne vont pas jusqu'à une exclusion systématique» de toute exégèse litté- raIe 2. Tel, plus près de nous, l'abbé Jules Martin, qui cepen- dant travaillait sur textes a. M. René Cadiou lui-même, au cours d'un excellent chapitre sur le symbolisme origénien, écrit: « Les Alexandrins sacrifièrent facilement l'histoire dans l'eur désir d'imposer le symbolisme, alors que la révélation chrétienne est d'abord un fait historique 4. » Cependant, si par,adoxale que la chose puisse paraître à un esprit moderne, l'un des intérêts de ce symbolisme, dans la pensée chrétienne des premiers siècles, n'a-t-il pas été précisément d'assurer à l'histoire un 'sens que lui déniait l'antiquité païenne? Et Origène n'a-t-il pas, mieux peut- I. Dom B. Capelle, Notes de théologie ambrosienne. l, La personne de Melchisédech, dans Recherches de théol. unc. et méd., Ig31, pp. 183-18g. :J. Cours d'éloquence sacrée, t. X,p. 140. 3. La critique biblique chez Origène, dans Annales de philos. chrét., t. CU, pp. :141 ss. 4. La jeunesse d'Origène (1936)" p. 54. 8 HISTOIRE ET ESPRIT être que tûut autre, cûmmenté ce verset de 1"Épître aux Hébreux qui met si bien en valeur, dans sûn unicité, le « fait histûrique » auquel nûus crûyûns : « Le Christ s'est mûntré une seule fûis dans le cûurs des âges, pûur abûlir le péché par sûn sacrifice 5 » ? Le mût d'allég.orisme est spûntanément ass.ocié à l'exégèse .ori- génienne. Ce n'est certes p.oint à tûrt, si l'.on n'entend pas l'ex- primer par lui tûut entière, et tûus les griefs qu'.on résume en lui tie s.ont pas n.on plus sans .objet. Mais enc.ore le faudrait-il bien entendre. C'est un m.ot vague, aux significati.ons diverses 6. Or, de la ch.ose qu'il désigne, .ou qu'ûn crûit qu'il désigne dans le cas d'Origène, beauc.oup .ont tr.op de dédain p.our s'attarder à préciser les traits, si bien que l'idée qu'ils s'en fûrment échappe, par s.on incûnsistance même, à une discussi.on en règle. Quand .on pairle en ·effet d' « excès de symb.olisme », d' « allégûrisme .outré», que met-.on au juste s.ous ces expressi.ons? S'agit-il seu- lement, par exemple, d'un « manque de sûbriété », d'une trûp riche pr.ofusiûn de symb.oles, en s.orte que l'erreur serait « plutôt dans l' applica tiûn que dans la substance des chûses 1 »? S' agit- il au cûntraire de quelque principe c.orrûsif, qu'unI;) saine exégèse 'se doit de rep.ousser? N.ous aV.ons v.ouluessayer de tirer au clair une questiûn devenue si .obscure, en fûrçant d'abûrd, p.our ainsi dire, les jugements reçus à se préciser. Nûus n'avûns pas cherché à « défendre» Origène, mais simplement à sav.oir ce que, en fait, il avait pensé et dit. . Quelques amis avaient entrepris de traduire, sur la versiûn de Rufin, les H.omélies sur l'Hexateuque. Ces traducti.ons figurèrent naturellement, quelque temps après, au prûgramme des S.ources chrétiennes, et l'ûn n.ous demanda d'y faire une intr.oductiûn. Telle fut l'.occasiûn de cette étude. Les H.omélies sur l'Hexateu- que n'étant guère d'un bout à l'autre qu'un vaste répertûire d'interprétatiûns « allégûriques », le sujet s'imp.osait à nûus. Ce qu'il cûmpûrtait d'étrange n.ous était un stimulant. Mais il nûus apparut vite que, p.our le traiter avec quelque fruit, il était néces- saire de l'envisager à la fûis dans l'œuvre entière d'Origène. 5. Hebr., IX, 26. Verset cité dans Per., 2, 3, 5 (p. 120). Cf. CC., 4, 12 (p. 282). « On remarquera, écrit le R. P. Daniélou, Origène, p. 280, que dans cette lon- gue série de siècles (inaugurée par Origène), celui où le Christ s'est incarné a une importance unique, qui n'est pas plus évacuée par les immensités sécu- laires .d'Origène que n'est évacuée la place uploads/Religion/ henri-de-lubac-histoire-et-esprit-l-x27-intelligence-de-l-x27-ecriture-d-x27-apres-origene-aubier-1981.pdf
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- Publié le Apv 18, 2022
- Catégorie Religion
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