Commentaire de : Alex Nsiantima Chap. VI : La Sainte Ecriture dans la vie de l’

Commentaire de : Alex Nsiantima Chap. VI : La Sainte Ecriture dans la vie de l’Eglise Pour arriver à démontrer l’importance de la Sainte Ecriture, le concile commence par un « parallèle entre la Parole de Dieu et le Corps eucharistique du Christ »1. Comme dans l’Eucharistie, le Christ est présent dans la Sainte Ecriture. Une comparaison qui a soulevé une certaine crainte chez certains pères qui ne veulent pas pour que l’Eucharistie ne se réduise pas à un simple symbolisme. Au-delà de cette crainte, le concile reconnaît en elles, deux tables par excellence de nature différente mais similaire qui s’unissent dans la sainte liturgie afin de rencontrer et vénérer le Christ qu’est le Pain de vie. En union à la Tradition, elle est la règle de vie de l’Eglise. C’est-à-dire, la source où l’Eglise puise tout ce qu’elle tient à proposer aux fidèles comme éléments de foi. Aussi est-elle la Parole de Dieu offerte à l’homme afin qu’il reçoive le salut par la foi2.Une parole qui a été rédigée une fois pour toute sous l’action de l’Esprit-Saint. C’est pourquoi, elle devient la référence stable et perpétuelle de l’Église.3 (2). Le concile continue pour dire que « l’Ecriture peut et doit être la norme et l’aliment de la prédication de l’Eglise »4. Dans la lecture et la proclamation de l’Ecriture, nous trouvons la présence active de la Parole divine. Donc, la sainte Ecriture est la conversation de Dieu avec les hommes dans une parfaite rencontre. C’est pourquoi, le concile présente la Parole et le Sacrement comme une réalité inclusive. Cette dernière soutient et dynamise l’Eglise dans sa quête du Salut. 22. Nécessité des différentes versions et traductions (3). Ce numéro de Dei verbum tient à faire une ouverture de la part de l’Eglise. Dès la première phrase, elle abolit les réticences anciennes en manifestant la volonté de l’Eglise pour que la Bible soit à la portée de tous. En ce sens, pour le concile, l’Eglise est appelée sur les traces de la Septante et de la Vulgate à traduire la Bible en des langues modernes. Car, la Sainte Ecriture ne peut pas être un support marginal mais l’élément fondamental dans toute l’expression de la vie chrétienne. Par les traductions, les fidèles pourraient arriver à « une connaissance plus profonde et une meilleure interprétation de la Parole de Dieu 5». Toutefois, c’est une traduction qui doit se faire à partir des textes originaux afin qu’il y ait de bonnes traductions. Enfin, le concile révèle une nécessité œcuménique dans cette œuvre de traduction. Il est recommandé pour que les traductions soient faites en collaboration avec nos frères séparés. 23. La tâche apostolique des théologiens catholiques (4). L’Eglise, dans sa charge missionnaire, a pour devoir de découvrir continuellement les sens profond de la Sainte Ecriture. Elle doit le faire dans le but de pénétrer, sous l’action de l’Esprit, la vérité que nous révèle la Sainte écriture. C’est pourquoi, dans sa quête, elle prend pour modèles les pères d’orient et d’occident et faire appel aux saintes liturgies, qui sont le fruit des premiers témoignages de la foi, afin qu’elle puisse arriver à cette intelligence profonde au profit de ses fidèles. (5). En plus, l’Eglise a pour devoir d’interpréter, d’étudier et d’illuminer le sens de la Sainte Ecriture. Pour y arriver, d’une part, le concile lance un appel aux exégètes tout en donnant leur champ de mission : effectuer un travail dans une perspective toujours nouvelle en tenant compte de la recherche scientifique et de la dimension apostolique. C’est pourquoi, ils peuvent utiliser les moyens appropriés, c’est-à-dire les règles de scientificité correspondant à leur travail afin d’éviter de s’enfermer dans une technicité qui risquerait de rendre stérile leur recherche6. D’autre part, il y a l’accessibilité des résultats aux fidèles afin qu’ils puissent découvrir les trésors de l’Ecriture. D’où l’importance du magistère. Car, après l’étude 1 Bernard Sesboüe – Henri Bourgeois, Histoire des dogmes vol. 4 - La parole du salut, Ed. Desclée, Paris, 1999, p. 553. 2 Cf. Aloïs GRILLMEIER, S.J., Vatican II: la Révélation divine, Tome II, Ed. Cerf, 1968, p. 442. 3 Cf. Pier Luigi Ferrari, La Dei Verbum, Ed. Queriniana, Brescia, 2005, p. 182. 4 Aloïs GRILLMEIER, S.J., Vatican II: la Révélation divine, p. 444. 5 Ibidem, p. 446. 6 Bernard Sesboüe – Henri Bourgeois, Histoire des dogmes vol. 4 - La parole du salut, p. 555. exégétique, il revient en dernier lieu à l’Eglise, comme autorité compétente de rendre crédible l’interprétation des exégèses afin de présenter les résultats pour la connaissance du peuple chrétien. 24. Écriture Sainte et théologie (6). Ici, le concile ne cherche pas à montrer « le rôle de la théologie en rapport à la Sainte Ecriture, mais le rôle de la Sainte Ecriture dans les débats théologiques7 ». Dans un rappel, le concile présente aux théologiens la Parole de Dieu écrite comme le fondement permanent de la réflexion théologique. Ainsi, elle constitue le point de départ, le point d’arrivée et le point d’appui qui porte toute la réflexion théologique. Car, la théologie n’a qu’un seul but : scruter la vérité révélée dans la Sainte Ecriture8. Donc, la Sainte Ecriture est une force qui la rajeunit, la fortifie quand cette dernière se retourne vers elle9. D’où la formule de Léon XIII et de Benoit XV : que l’étude de la Sainte Ecriture soit l’âme de la théologie. Par cette formule, implicitement le concile condamne toute considération de la théologie comme une science spéculative. Elle est une invitation à faire de la Sainte Ecriture dans tous les actes de l’Eglise une saine nourriture tout en tenant du développement ultérieur. Dans toutes les activités, l’Eglise doit considérer le rôle principal de la Sainte Ecriture. Car les expressions de l’Ecriture doivent être traduites. 25. Recommandation de la lecture de l’Écriture Sainte (7). Ce numéro adresse un appel aux prêtes et à tous ceux qui ont la charge de proclamer cette parole. Le concile leur demande de faire sienne cette parole en l’approfondissant et en l’écoutant au-dedans d’euxmêmes avant de la communiquer aux fidèles10. En plus, ce même appel est adresse aux fidèles en particulier aux religieux. Le concile les exhorte à « une lecture de la Parole à l’intérieur et au dehors de la liturgie »11. Ils doivent éviter l’ignorance de la parole divine qui est Jésus christ lui-même. Toutefois, le concile les invite à une lecture prudente portée sur la doctrine de l’Eglise et sur la connaissance acquise. Aussi, il faut qu’il y ait une coïncidence entre la Lectio Divina et la prière afin d’entrer dans une parfaite communication avec Dieu qui nous écoute dans la prière et qui nous parle dans les oracles divin. (8). Dans cette deuxième partie de ce numéro, le concile affirme la responsabilité des évêques. Ils ont « un droit et un devoir de vigilance 12», car, ils ont les dépositaires de la doctrine apostoliques. Ils sont ceux qui doivent authentifier les traductions de la Sainte Ecriture. Aussi, ont-ils pour charge de favoriser l’éducation biblique des fidèles afin qu’ils puissent bénéficier des explications nécessaires et suffisantes sur la parole divine. Enfin, pour le concile, la Bible ne doit pas être seulement pour les chrétiens, mais aussi elle est destinée aux non-chrétiens. Il faut qu’il y ait ds éditions et des diffusions préparée en commun avec tous les chrétiens quelle que soit leur appartenance. 26. Épilogue (9). En terme de conclusion à ce chapitre, le concile rappelle le thème d’ensemble de toute la constitution. Par la lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens, il retient encore la dimension missionnaire de la parole de Dieu : une Parole proclamée et répandue dans le monde. Elle n’est pas seulement écrite, mais elle est la Parole même de Dieu. Aussi, est-elle la Parole qui nous offre le trésor de la Révélation divine qui remplira davantage le cœur des hommes qui se familiarisent avec l’Ecriture. Ainsi, avec le souci de diffuser la Parole de Dieu, elle fait jaillit, comme la Sainte Eucharistie, un esprit nouveau dans l’Eglise, nous dit la Dei Verbum. 7 Pier Luigi Ferrari, La Dei Verbum, p. 189. 8 Cf. Antonio M. Javierre, In La costituzione dogmatica sulla divina rivelazione : Esposizione e commento, Ed. III. - Torino-Leumann : Elle di Ci, 1967, p. 449. 9 Cf. Bernard Sesboüe – Henri Bourgeois, Histoire des dogmes vol. 4 - La parole du salut, p. 555. 10 Cf. Ibidem, p. 555. 11 Aloïs GRILLMEIER, S.J., Vatican II: la Révélation divine, p. 457. 12 Ibidem, p. 458. Bibliographie 1- _____________________, Conc. Vat. II, Const. dogm. Dei verbumu et l’Eucharistie. Le christ est présent dans la sainte écriture comme il l’ uploads/Religion/ la-sainte-ecriture-dans-la-vie-de-l-x27-eglise.pdf

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  • Publié le Aoû 22, 2022
  • Catégorie Religion
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