1 La Séparation d’avec le mal est le principe divin de l’unité J. N. Darby Le b

1 La Séparation d’avec le mal est le principe divin de l’unité J. N. Darby Le besoin d’unité se fait sentir aujourd’hui chez tout chrétien bien pensant. Nous sentons tous la puissance du mal qui nous environne. Les séductions du péché s’approchent trop près ; ses rapides et gigantesques progrès sont trop évidents, et touchent d’une manière trop sensible aux sentiments particuliers qui caractérisent les différentes classes de chrétiens, pour que ceux-ci ferment davantage les yeux à ce qui se passe autour d’eux, quelle que soit d’ailleurs la mesure de leur appréciation de la vraie portée et du caractère du mal. Des sentiments meilleurs et plus saints réveillent aussi en eux la conscience du danger qui les menace, et qui, pour autant que la cause de Dieu est confiée à la responsabilité de l’homme, menace cette cause de la part de ceux qui ne l’ont jamais épargnée : et partout où l’Esprit de Dieu agit pour faire apprécier aux saints la grâce et la vérité, cette action tend et pousse à l’union, parce qu’il n’y a qu’un seul Esprit, une seule vérité et un seul corps. Les sentiments, que produit la conscience des progrès du mal, peuvent être différents. Chez quelques-uns, bien que le nombre en soit petit, il y a encore de la confiance sur les remparts sur lesquels on s’est longtemps appuyé, remparts qui n’avaient d’autre force que celle du respect qu’ils commandaient et qui n’existe plus. D’autres comptent sur une puissance imaginaire de la vérité, que celle-ci n’a jamais exercée que dans un petit troupeau, parce que Dieu et l’opération de son Esprit s’y trouvaient. D’autres mettent leur espérance dans une union qui jamais encore n’a été un instrument de puissance du côté du bien, c’est-à-dire dans une union par accord et de convention. D’autres encore se sentent obligés de s’abstenir de participer à une union pareille, à cause d’engagements déjà existants, ou de certains préjugés, en sorte que l’union ne tend à former qu’un parti. Mais le sentiment du danger est universel. On sent que ce dont on s’est longtemps moqué comme théorie, se fait maintenant, pratiquement trop sentir pour pouvoir être encore nié ; — bien que l’intelligence de la Parole, qui avait fait prévoir le mal à ceux qui étaient les objets de cette moquerie, puisse être encore rejetée et méprisée. Mais cet état de choses amène des difficultés et des dangers d’un genre particulier pour les saints, et conduit à rechercher où est le chemin du fidèle, et où se trouve la vraie union. À cause de l’excellence même et du prix de l’unité, ceux qui en ont longtemps apprécié la valeur et ont compris l’obligation de la maintenir, qui pèse sur les saints, courent danger de se laisser entraîner à suivre l’impulsion de ceux qui ont refusé de voir ces choses quand on les annonçait d’après les Écritures ; ils sont exposés à se laisser induire à abandonner les principes et le chemin même que leur intelligence plus claire de la Parole divine les avait conduits à embrasser. Cette précieuse Parole leur avait appris que l’orage approchait, et leur avait montré, pendant qu’ils l’étudiaient calmement, le chemin qu’elle trace pour des temps comme ceux-là et la vérité pour tous les temps. On les invite maintenant avec insistance à quitter ce chemin pour suivre la voie que suggère à l’esprit de l’homme le poids des craintes qu’ils avaient anticipées ; on veut les pousser dans une voie qui, encore qu’elle puisse avoir sa 2 source dans une impulsion bonne, n’était pas tracée par la Parole de Dieu quand on la sondait paisiblement. Mais les fidèles doivent-ils se détourner du chemin que l’intelligence, généralement rejetée, de la Parole leur a enseigné, pour suivre la lumière de ceux qui n’ont pas voulu voir ? Ce n’est pas là, toutefois, le seul danger auquel soient exposés les saints ; mon but non plus n’est pas de m’arrêter sur les dangers, mais sur le moyen d’y échapper. Il y a dans l’esprit de l’homme une tendance constante à tomber dans le sectarisme, et à établir une base d’union qui est exactement l’opposé de celle à laquelle je viens de faire allusion, savoir un système d’une espèce ou d’une autre, auquel l’esprit s’attache et autour duquel les fidèles ou d’autres sont rassemblés, un système qui, prétendant être fondé sur le vrai principe de l’unité, considère comme schisme tout ce qui se sépare de lui, attachant le nom d’unité à ce qui n’est pas le centre et le dessein divins de l’unité. Partout où on fait ainsi, il arrive que la doctrine de l’unité devient la sanction de quelque mal moral, de quelque chose de contraire à la Parole de Dieu ; et l’autorité de Dieu lui-même, que l’on rattache à l’idée d’unité devient, grâce à cette dernière pensée, un moyen d’engager les saints à demeurer dans le mal. De plus, on est poussé à persévérer dans ce mal par toutes les difficultés que trouve l’incrédulité à se séparer de ce en quoi elle est établie, de ce à quoi tient le cœur naturel et qui, en général, est la sphère dans lesquels les intérêts temporels trouvent leur satisfaction. Or l’unité est une doctrine divine et un principe de Dieu ; mais comme le mal est possible partout où l’unité est envisagée en elle-même, de manière à constituer une autorité décisive, dès que le mal entre, l’obligation d’unité lie au mal, parce que l’unité où le mal se trouve ne doit pas être rompue. Nous avons de ceci un exemple flagrant dans le papisme. L’unité de l’Église est le grand fondement du raisonnement papiste, et cette unité a servi de prétexte pour retenir le monde, nous pouvons le dire, dans toutes les énormités qu’on s’est plu à sanctionner ; elle s’est prévalue du nom du christianisme, — une autorité pour lier les âmes au mal, jusqu’à ce que son nom même devînt ignominie pour la conscience naturelle de l’homme. La base de l’unité peut donc se trouver, en quelque mesure, dans le latitudinarisme qui découle de l’absence de principes ; ou dans l’étroitesse d’une secte formée sur une idée ; ou bien, envisagée en elle-même, elle peut reposer sur la prétention d’être l’Église de Dieu et ainsi, en principe, favoriser autant d’indifférence à l’égard du mal qu’il conviendra au corps ou à ses gouverneurs d’en tolérer, ou que Satan aura le pouvoir de leur en faire accepter. Si donc le nom d’unité est si puissant en lui-même, et en vertu des bénédictions aussi que Dieu Lui-même y a rattachées, il nous importe de bien comprendre quelle est l’unité que Dieu reconnaît réellement. C’est ce que je me propose d’examiner, reconnaissant que le désir de cette unité est une bonne chose, et que plusieurs des tentatives faites pour y arriver, renferment des éléments de piété, alors même que les moyens employés n’apportent pas dans l’esprit la conviction qu’ils sont de Dieu. 3 Personne ne niera qu’il faut que Dieu lui-même soit le centre et la source de l’unité, et que Lui seul peut l’être en puissance comme en droit. Un centre d’unité en dehors de Dieu, quel qu’il soit, est pour autant une dénégation de sa Déité et de sa gloire, un centre indépendant d’influence et de puissance, et Dieu est le juste, véritable et seul centre de toute vraie unité. Tout ce qui ne dépend pas de ce centre est rébellion. Mais cette vérité si simple, et pour le chrétien si nécessaire, éclaire immédiatement notre chemin. La chute de l’homme est l’opposé de ceci. L’homme était une créature subordonnée, et, de plus, « l’image de celui qui devait venir » ; il voulut être indépendant, et il est, dans le péché et la rébellion, l’esclave d’un rebelle plus puissant que lui, soit dans la dispersion des volontés propres particulières, soit dans la concentration de ces volontés dans la domination de l’homme terrestre. Il faut donc que nous fassions un pas de plus ; il faut que Dieu soit un centre de bénédiction, aussi bien que de puissance, lorsqu’il s’entoure d’armées ou de multitudes unies et moralement intelligentes. Nous savons qu’il punira les rebelles par une destruction éternelle de devant sa présence, les abandonnant au tourment sans espoir de leur haine et de leur égoïsme individuels et privés de centre ; mais il faut que Dieu lui-même soit un centre de bénédiction et de sainteté, car il est un Dieu saint, et il est amour. La sainteté en nous, en même temps qu’elle est par sa nature séparation d’avec le mal, consiste précisément à avoir Dieu, le Saint, qui aussi est amour pour objet, pour centre et pour source de nos affections. Il nous rend participants de sa sainteté (car il est essentiellement séparé de tout mal, qu’Il connaît, comme Dieu, comme ce qui est le contraire de ce qu’Il est lui-même) ; mais en nous, la sainteté doit consister en ce que nos affections, nos pensées et toute notre conduite aient leur centre en Lui, et dérivent de Lui, uploads/Religion/ la-separation-d-x27-avec-le-mal-est-le-principe-divin-de-l-x27-unite.pdf

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  • Publié le Jan 28, 2021
  • Catégorie Religion
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