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F S S P X + Gratuit Juin 2021 Fraternitas Sacerdotalis Sancti Pii X n° 189 Bull

F S S P X + Gratuit Juin 2021 Fraternitas Sacerdotalis Sancti Pii X n° 189 Bulletin mensuel des membres de la Tradition catholique C Co on nf fr ré ér ri ie e M Ma ar ri ie e R Re ei in ne e d de es s C Cœ œu ur rs s Le Moulin du Pin F - 53290 Beaumont-Pied-de-Bœuf Montfort et les conséquences pratiques de la Médiation Le mot de l’aumônier Le Père Garrigou-Lagrange1 a écrit, au su- jet de la doctrine catholique de Marie Médiatrice, que « le bienheureux Grignion de Montfort est un de ceux qui a le plus répandu cette doctrine en en montrant toutes les conséquences pratiques »2. Voici quelques exemples pour illustrer cette affirmation. Le principe et fondement du Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge est formulé ainsi : « C'est par la très sainte Vierge Marie que Jésus- Christ est venu au monde, et c'est aussi par Elle qu'Il doit régner dans le monde »3. Montfort en fait l’application aux principaux actes de piété : consé- cration et vie d’union à Jésus, fidélité au Saint-Esprit, confession, méditation, chapelet, communion. La consécration à la Sainte Vierge. Le Père Grignion propose de faire le renouvellement des promesses du Baptême et la consécration de soi- même à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée « par les mains de Marie »4. La vie d’union à Jésus-Christ. La consécra- tion mariale montfortaine est le point de départ d’une vie mariale qui consiste à « faire toutes ses actions par Marie, avec Marie, en Marie et pour Marie, afin de les faire plus parfaitement par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus et pour Jésus »5. La fidélité au Saint-Esprit. Saint Louis- Marie « ne croit pas qu'une personne puisse acqué- rir… une parfaite fidélité au Saint-Esprit, sans une très grande union avec la très sainte Vierge et une grande dépendance de son secours ». C’est pourquoi, il enseigne le perpétuel recours à Marie au début, au milieu et à la fin des principales actions6. Le chapelet. L’apôtre du Rosaire a mis au point une prière préparatoire et une formule d’introduction des mystères qui mettent en relief la Médiation de Marie. On lit, dans la prière : « Je m’unis à Vous, mon Jésus, pour louer dignement votre sainte Mère, et Vous louer en Elle et par Elle », et dans l’offrande des mystères : « Nous Vous of- 1 Cf. photo. Le Père Garrigou-L., dominicain, est né en 1877 et mort en 1964. 2 La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, Éd. du Cerf, France, 1948. p. 203. 3 Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge [VD], n° 1. 4 VD 75, 86, 120-121 et surtout 123, 1°. Bulletin n° 49. 5 VD 115, 8° et 257-265. Bulletins nos 120 et 122. 6 VD 43, 107 et 259. Bulletin n° 90. frons, Seigneur Jésus, cette première dizaine… et nous Vous demandons, par ce mystère et par l’intercession de votre sainte Mère… »7. La méditation. Pour méditer, il recommande de « se recueillir au-dedans de soi-même pour y for- mer une petite idée ou image spirituelle de la très sainte Vierge ». Cette petite image « sera à l’âme l’oratoire pour y faire toutes ses prières à Dieu sans crainte d’être rebutée », de sorte que la Vierge bénie sera « le Reposoir sacré pour voir Dieu avec elle »8. La communion. Voici les conseils du grand dévot à Marie : « Vous supplierez cette bonne Mère de vous prêter son Cœur, pour y recevoir son Fils »9, et, après avoir communié, « étant intérieurement re- cueilli, et les yeux fermés, vous introduirez Jésus- Christ dans le Cœur de Marie. Vous Le donnerez à sa Mère, qui Le recevra amoureusement… L’adorera profondément, L’aimera parfaitement… et Lui ren- dra, en esprit et en vérité, plusieurs devoirs qui nous sont inconnus dans nos ténèbres épaisses »10. La confession. Montfort recommande à son pénitent d’aller auprès de Notre-Dame, pour « re- mercier la très sainte Vierge et Lui remettre entre les mains la grâce reçue, et par la très sainte Vierge re- mercier Notre-Seigneur et se donner tout à Lui »11. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort a vraiment « montré toutes les conséquences pra- tiques » de la formule « À Jésus par Marie » dans les actes principaux de la piété, comme le souligne le Père Garrigou-Lagrange. Elle n’est pas restée une maxime abstraite et coupée du réel. Et c’est avec rai- son que le Père Bainvel a pu écrire : « Avec la fête12, la dévotion ne saurait manquer de se développer. Par quelles voies et sous quelles formes, c’est le se- cret de Dieu. Il est probable que la consécration à Marie, entendue à la façon du bienheureux Gri- gnion de Montfort, y sera pour beaucoup » »13. Abbé Guy Castelain+ 7 Œuvres Complètes, Le Seuil, 1966, pp. 392-393. Bulletin n° 181. 8 Le Secret de Marie, n° 47. Bulletins nos 66, 103, 136, 142. 9 VD 266. Voir aussi VD 217. 10 VD 270. Bulletins nos 35 et 90. 11 Œuvres Complètes, Le Seuil, 1966, p. 1760. Bulletin n° 43. 12 Celle de Marie Médiatrice concédée le 12 janvier 1921 par Rome. 13 Beauchesne, 1921, p. 140. Livre préfacé par le cardinal Billot. Montfort, Chantre du Sacré-Cœur Dans ses Litanies, Montfort est invoqué sous le titre de Chantre du Sacré-Cœur (bulletin n° 46). Né l’année même du début des faits mystiques de Paray-Le- Monial (1673), il connaissait très bien le message de sainte Marguerite-Marie et a transposé en cantique tout le programme du message du Sacré-Cœur. Le Père David, montfortain, pense que ce premier cantique (Recueil de Fradet, n° 40) fait allusion à la Visitation Sainte-Marie de Poitiers. Il y est question de saint François de Sales*. Aux religieuses de la Visitation 1. Ô très saintes Religieuses, Mes vers ne peuvent vous nommer, Tant je vous trouve bienheureuses D’avoir ce grand Cœur pour l’aimer. 2. Il vous a pris pour son partage, Il a pris son palais chez vous, Il est aussi votre héritage, Ce qui n’est pas commun à tous. 3. Du haut de la Croix du Calvaire, Par Marie, Il est descendu Jusqu’au cœur de votre saint père* C’est en lui qu’Il s’est tout perdu. 4. Ce Père saint et charitable, Après un docteur amoureux*, Vous a donné ce Cœur aimable Afin de brûler de ses feux. 5. Si votre règle est si charmante, François n’en est pas tant l’auteur, Que la douceur humble, innocente, Et sans orgueil et sans rigueur. 6. C’est pour vous une gloire immense De ce que ce Cœur de l’Agneau A chez vous comme pris naissance : Votre maison est son berceau. 7. Si, chez vous, il a voulu naître, C’est pour s’accroître et s’augmenter, Vous devez le faire connaître, Vous devez le faire éclater. 8. Il a chez vous pris son asile, Chassé qu’il est de tant de cœurs ; Il a chez vous son domicile, Brûlez, brûlez de ses ardeurs. 9. Dieu vous a fait dépositaires De ce trésor très excellent, C’est à vous, Révérendes Mères, De faire croître ce talent. À suivre… Le Traité de la vraie dévotion commenté par le Père Plessis, s.m.m. Rappel du plan (avec les numéros du Traité) Introduction (1-13) Partie I. De la vraie dévotion en général (14-119) Partie II. De la parfaite dévotion (120-273) Chap. IV. Pratiques de la parfaite dévotion (226-273) § I. Exercices préparatoires et consécration (227-233) 1. Mois préparatoire (227-230) 2. La consécration (231-232) 2. La consécration mariale montfortaine (231-232) La cérémonie de consécration se fera, de pré- férence, un jour de fête consacrée à la Vierge Marie [la fête principale est l’Annonciation, le 25 mars, mais toute autre fête de la Sainte Vierge peut conve- nir] ou à son grand serviteur, saint Louis-Marie Gri- gnion de Montfort [fête le 28 avril]. La cérémonie revêtira le plus de solennité possible, afin d’en fixer profondément le souvenir dans la mémoire. [Trois formules sont possibles : en groupe ou seul, sous la direction d’un prêtre ; seul, après la messe, même sans la présence du prêtre. La solennité est plus dans la formule elle-même que dans l’apparat extérieur]. Certaines prescriptions de Montfort concernent le jour même de la consécra- tion ; d’autres visent le renouvellement périodique de cette consécration. Les premières ont pour but de frapper l’esprit, les autres d’en conserver le souvenir. Dans le déroulement des faits, on distingue- ra : les préliminaires de la consécration, la consécra- tion elle-même et les accessoires de la consécration. Les préliminaires de la consécration. « Ils se confesseront et communieront à l’intention de se donner à Jésus-Christ en qualité d’esclaves d’amour » (n° 231). Pas de sainteté sans la confes- sion et la communion. Comment ces deux grands actes de piété pourraient-ils être absents de cette so- lennité ? On se confessera donc exprès pour cette fête, même si déjà on s’était confessé au cours du mois préparatoire, spécialement (ce qui serait nor- mal) à la fin uploads/Religion/ n0189-juin-2021-garrigou 1 .pdf