V. M. Roudnieff 13i42 The Savoisien La Vérité sur la Famille Impériale Russe et
V. M. Roudnieff 13i42 The Savoisien La Vérité sur la Famille Impériale Russe et les Influences occultes Ce document dont il est inutile de souligner l'intérêt a paru pour la première fois dans ''Les Archives de la Grande Guerre'' qui publient les documents secrets relatifs à la guerre de 1914-1918. La Vérité sur la Famille Impériale Russe et les influences occultes V. M. ROUDNIEFF Substitut au Procureur du Tribunal d’ Arrondissement d’Ekaterinoslaff, détaché par ordre du Ministre de la Justice Kerensky à la Commission d’instruction extraordinaire pour enquêter sur les abus commis par les ex-ministres, les Chefs supérieurs et les autres hauts fonctionnaires. LA VÉRITÉ sur la Famille Impériale Russe et les Influences occultes avec un Avant-Propos et une Introduction de M. D. NETCHVOLODOFF Général-Major ancien Commandant du Ier régiment spécial de l’armée Impériale russe sur le front français. EDITIONS ET LIBRAIRIE E. CHIRON. Editeur PARI S — 40, Rue de Seine, 40 — PARIS 1920 Prince Georgy Lvov Evguenievitch, Homme politique russe et président du gouvernement provisoire du 23 mars au 7 Juillet 1917. 7 avant-propos Le 15 mars 1917, dans toute la Russie et dans l’univers se répandait la nouvelle de l’abdication du Tzar et, quelques jours après, l’on apprenait que le prince Lvoff venait de former un gouvernement provisoire. Il y a déjà de cela près de deux ans et demi. Le 16 juillet 1918, c’était tout un drame de sang et de carnage qui avait lieu dans la cave d’une maison d’Ekaterinbourg. Le matin de ce jour-là, sans jugement aucun, après une délibération qui prit la plus grande partie de la nuit, le Soviet local ordonnait l’assassinat de la famille impériale. Il y a déjà un peu plus d’un an que cette scène d’horreur se passait. Longtemps avant ces événements, et depuis, et aujourd’hui même pouvons-nous dire, les pires calomnies, calomnies odieuses, calomnies sans nombre, couraient dans le public sur la famille impériale. La presse, faisant sa partie dans ce concert, les colportait partout. Il eut été inutile de chercher, dans tous ces écrits, la moindre preuve pouvant établir la réa lité de ces accusations. Ceux qui les répandaient n’étaient pas embarrassés de pareils scrupules et d’en fournir le plus petit témoignage, aucun n’avait cure. Tout au plus se contentait-on d’assurer, en toute circonstance, qu’il était impossible de dévoiler les noms des personnes compétentes dont on tenait ces renseignements. Et pourtant, que pouvaient-elles craindre, celles-là, à l’heure présente ? Le règne de l’absolutisme n’était-il pas fini ? L’ère de la liberté, assurant l’impunité à tout délateur du régime déchu, ne venait-elle pas de s’ouvrir ? Quant à nous n’étions-nous pas certains qu’un jour viendrait où la justice aurait, elle aussi, son tour ? Aussi, jusqu’ici nous sommes-nous tus, ne voulant pas, comme l’ont fait tous les calomniateurs de la famille impériale, citer le moindre fait, apporter la plus petite affirmation sans en administrer immédiatement les preuves. 8 En 1793, la France vécut de pareilles horreurs. Louis XVI et Marie‑Antoinette avaient porté leurs têtes sur l’écha faud et le même cortège de calomnies avait précédé le supplice de la reine. Ce n’est guère que de notre temps, après plus d’un siècle écoulé, que la vérité commence à se faire jour sur le tissu de mensonges dont la vie de l’infortunée reine avait été enveloppée. A notre époque, les événements vont vite, et il n’est plus nécessaire de laisser l’histoire poursuivre la marche lente et majestueuse qui lui est habituelle. Il ne nous est pas possible, d’ailleurs, d’attendre de si longues années pour faire éclater la justice. Aussi croyons-nous de notre devoir, sans plus attendre, de livrer au grand jour les documents qui tombent entre nos mains et qui peuvent aider à manifester la vérité. Percer à jour là calomnie et montrer tels qu’ils furent toujours notre auguste maître et son illustre compagne, tel est le seul but que nous poursuivions. En prenant le pouvoir, le premier soin du gouvernement provisoire du prince Lvoff avait été de nommer une commission d’enquête qui serait chargée d’étudier les faits et gestes de la famille impériale, des person nages de la Cour et de la politique, en un mot de mettre en lumière toutes les influences, plus ou moins occultes, qui avaient pu s’exercer autour de l’Empereur et diriger sa politique. On espérait bien, par ce moyen, arri ver à découvrir les preuves, qui jusqu’ici manquaient, de la véracité des accusations portées par la Révolution contre Nicolas II et l’Impératrice. Kerensky, ministre de la justice et qui devait, trois mois plus tard, prendre en main le pouvoir, nomma donc une commission extraordinaire d’enquête, sous la présidence de l’avocat Mouravieff et lui adjoignit, pour enquêter spécialement sur les « forces occultes », le substitut au Procureur d’arrondissement d’Ekaterinoslaff, Vladimir Roudnieff. Le fait qu’il fut choisi par Kerensky marque assez qu’on le jugeait, pour le moins, être un libéral, un homme ayant le même état d’esprit que ceux qui avaient fait la Révolution, qu’il était, en un mot, de ceux sur les quels on croyait pouvoir compter. 9 En fait, on était tombé sur un honnête homme. Son enquête, Vladimir Roudnieff devait la diriger avec soin, la mener avec une attention scru puleuse. Il lut tout, il interrogea tous les témoins utiles, il n’hésita pas à procédez lui-même à toutes les perquisitions nécessaires, il ne négligea aucun détail. Cet homme était fortement prévenu, il nous le dit lui-même, contre ceux qu’il devait enquêter. Il eut cependant le mérite d’être avant tout un homme d’honneur : il ne ferma pas les yeux à la lumière. Aussi, lorsque Mouravieff, président de la Commission, voulut l’obliger à agir contre sa conscience, il s’y refusa et ne crut pas devoir déguiser la vérité. Le document que nous présentons aujourd’hui au public est un mé moire écrit tout entier de la main de Vladimir Roudnieff. C’est un cri qui s’échappe du cœur d’un honnête homme qui, se voyant entraîné dans une affairé malpropre, n’a pas cru pouvoir se taire plus longtemps. Et cela d’autant plus que sur l’affaire on cherchait à faire le silence. Il y a consi gné en détail tous les résultats acquis et les constatations auxquelles l’en quête avait abouti. Et ce n’est pas sans stupeur, en lisant ce travail, que l’on constate que cette longue instruction, qui devait, dans l’esprit de ceux qui l’ordonnaient, noyer la famille impériale dans un océan de boue et d’abjections, arrive, en fait, à justifier celle-ci et de toutes les accusations lancées contre elle ne laisse rien subsister. Cette enquête, jusqu’ici, n’a jamais été publiée. C’est la première fois que le résultat en est livré au public. Avant de parler au peuple russe, nous avons tenu à nous adresser au public français qui, en toutes circonstances, a donné tant de témoignages de sympathie à Leurs Majestés l’Empereur et l’Impératrice de Russie et dont on a cherché parfois à tromper la bonne foi. Nous tenions à mon trer à la France que nos augustes souverains n’avaient jamais cessé d’être fidèles à l’alliance et à l’assurer de notre propre fidélité. M. Netchvolodoff. Paris, décembre 1919. Aleksandre Fiodorovitch Kerenski Il occupa différents postes ministériels dans les deux premiers gouvernements du prince Gueorgui Lvov après la Révolution de Février et fut le président du deuxième jusqu'à la prise du pouvoir par les bolcheviks lors de la Révolution d'Octobre. 11 introduction En présentant au public français le mémoire de V. M. Roudnieff, « La Vérité sur la Famille impériale russe et les influences occultes », nous croyons utile de rappeler au lecteur la série de calomnies répandues par les révo lutionnaires et propagées dans le monde entier sur la famille impériale et sur les autres personnages dont il est question dans ce mémoire. Le temps efface les détails des faits lus et entendus ; l’impression gé nérale seule subsiste ; aussi recommandons-nous instamment au lecteur, avant de consulter le mémoire de V. M. Roudnieff, de prendre connais sance de notre introduction, que nous nous sommes efforcés de rendre succincte. En étudiant ensuite le mémoire, le lecteur pourra comparer impar tialement les faits réels et les dires mensongers. D’abord, les calomnies. Voici en traits sommaires les calomnies répandues depuis le début de la guerre, tant en Russie qu’à l’étranger On a prétendu que l’Impératrice Alexandra Feodorovna, n’ayant jamais oublié son origine allemande et n’aimant guère sa nouvelle patrie, était durant la guerre de tout cœur avec l’ennemi. Lorsque la défaite fi nale de l’Allemagne devint évidente, elle aurait usé de toute son influence sur l’Empereur, afin de le contraindre A signer la paix avec l’Allemagne. Raspoutine et Mme Viroubova auraient secondé ses efforts et les ministres Protopopoff et Sturmer auraient été ses collaborateurs zélés. Dans la politique intérieure, dit-on, l’Impératrice servait de rempart à la réaction ; c’est elle qui s’opposait à la nomination d’un ministère res ponsable. Extrêmement ambitieuse, elle rêvait de devenir une nouvelle Catherine II. Dans ce but elle ourdit un complot, afin d’enlever le pouvoir au Tzar et de prendre en main la régence de l’Empire. 12 La calomnie ne s’en uploads/Religion/ roudnieff-vladimir-michailovitch-la-verite-sur-la-famille-imperiale-russe-et-les-influences-occultes.pdf
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- Publié le Fev 23, 2022
- Catégorie Religion
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