La Triple Enceinte [1] Article publié par EzoOccult le Webzine d'Hermès et mis
La Triple Enceinte [1] Article publié par EzoOccult le Webzine d'Hermès et mis à jour le : 28 décembre 2015 Nous avons récolté deux textes parus dans la Revue Atlantis et illustrant la symbolique de la Triple Enceinte ou, comme nous l’appelons chez nous, le Temple de Salomon. Le premier texte est de Paul Le Cour et aborde les découvertes relatives à une inscription lapidaire trouvée dans l’église de Saint-Lubin à Suèvres. Le second texte, sous forme de lettre, est une réponse donnée par Charbonneau-Lassay au texte de Le Cour. Bien que ces deux textes datent quelque peu, il nous semble utile de les reproduire pour le plus grand plaisir des symbolistes que nous sommes. Voici d’ailleurs ce que nous en dit Jean-Baptiste Willermot en son Temple et initiation dans le chapitre « Temple et quête initiatique » : « Dans sa quête initiatique l’homme recherche la parole perdue, car, retrouver cette parole, en l’occurrence le Nom incommunicable IEOVAH force active de l’ancienne alliance, c’est réunifier et harmoniser en soi toutes les potentialités, toutes les manifestations de tous les niveaux de l’être: physique, psychique et spirituel. C’est reconstruire, en “rassemblant ce qui est épars”, l’homme total; c’est la réédification mystique du temple intérieur (le sanctuaire du Cœur) dans lequel pourra descendre (puisque devenu “vierge” par les différentes purifications) le Verbe, dont le Nom est IEOCHOUAH ». Retrouver la Parole perdue, c’est se recouvrir de la puissance de l’Éternel, aller vers l’unification et l’identification entre la lumière intérieure (celle qui luit dans nos ténèbres) et la lumière universelle extérieure. Par le Nom, Dieu se révèle à l’homme. Dans ce contexte, le temple de Salomon, jusqu’à ce jour inégalé sauf par le Christ, est l’image, l’emblème de l’homme émané de Dieu dans toute sa splendeur et dans ses privilèges originels. Je vous propose à présent une visite guidée du temple et le but ultime du ‘voyage’ consiste à découvrir le NOM, au cœur même de l’édifice. Il faut pour cela suivre le ‘labyrinthe de la parole perdue et franchir la triple enceinte’. Faut-il préciser que ce chemin initiatique est calqué sur les pérégrinations des Israélites en recherche d’une terre d’accueil, la recherche de la terre promise ? Pour suivre cet itinéraire et ses étapes cruciales, je tracerai un parallèle schématique entre le modèle du Temple, les mondes classés selon la tradition kabbalistique et la constitution de l’homme. Le schéma parlera de lui-même. En Franc-Maçonnerie, théoriquement, l’apprenti, lors de son initiation, reçoit la lumière et passe du parvis dans la première enceinte du temple: le Porche. C’est là que se tient la Loge. Il vient de mourir au monde profane et de subir sa seconde naissance, naissance à un monde spirituel et initiatique. Dans le Porche il aperçoit les 4 outils nécessaires à son perfectionnement physique, moral et intellectuel l’amenant progressivement à la maîtrise et à la connaissance de l’Étoile flamboyante et de la lettre G. Jusqu’à son élévation au grade de Maître-Maçon il aura à cœur de se perfectionner dans l’Art Royal, œuvrant toujours et partout, autour de lui comme en lui-même, avec justice et équité. Dans le déroulement du rituel du 4e grade du R.É.R, le Maître-Maçon est reçu sur les ruines du premier temple (celui de Salomon) et, pour accéder à la seconde enceinte, c’est-à-dire le Sanctuaire, il lui faut passer symboliquement par la mer d’airain et s’y purifier. Cela n’est pas sans rappeler St. Jean Baptiste baptisant d’eau ceux qui sont appelés à aplanir le sentier et à gravir la montagne pour entendre la parole vivante du Christ. La conscience de l’initié est dès lors portée sur le monde psychique, le monde de l’âme (symbolisée par l’eau) et il devient actif sur deux plans simultanément: le plan terrestre ou hylique et le plan psychique. Si l’entrée dans le Sanctuaire n’est qu’un passage obligé, c’est maintenant que commence réellement la carrière de sa régénération, dont le chandelier, l’autel des parfums et la table des pains de proposition lui indiquent les étapes. L’initié s’attache dès lors au service du Temple et devient ministre du culte; il accède à la cour des Lévites. Devant lui il aperçoit l’étoile à six branches, le sceau de Salomon, le sceau de l’union et de l’harmonie. L’initiation Martiniste au premier degré d’ « Associé » débute à ce niveau, directement, et suppose que l’Homme de Désir ait accompli, par lui-même, tout le cheminement décrit ci-dessus. À force de courage, de persévérance et de prières nous découvrons dans toute sa splendeur le Nom sacré écrit en lettres de feu. Il est la racine de toute chose, la vie de tout l’univers. La vision et la reconnaissance de ce Nom élève notre conscience jusque dans le plan spirituel ou pneumatique; là l’homme est délivré à jamais des renaissances mortelles et multiformes puisqu’il est parvenu à s’identifier à l’esprit immortel universel. Bientôt peut-être, après cette extraordinaire découverte, l’initié aura-t-il connaissance de la prononciation du Nom sacré… Celle-ci lui procurera le baptême de l’Esprit, la 3e naissance, naissance au monde divin et l’entrée dans la troisième enceinte: le Saint des Saints. Là se trouvent l’arche et la nuée au-delà de laquelle se tient l’Éternel. La 3e naissance, procurée par la prononciation du NOM central, ouvre la dernière étape conduisant l’être à sa réintégration finale. LIRE Initiation et rituel (Anonyme) La découverte du Nom transpose l’homme vers l’état sacerdotal figuré par l’autel des parfums. Dans cet état aussi, l’homme sera revêtu du corps de lumière et rétabli dans ses premières fonctions et prérogatives. Le Verbe divin a éclos dans le temple de son cœur. Mais avant d’aspirer à une si haute destination, attachons-nous d’abord à dégager les sens symboliques de la mer d’airain, du chandelier, de la table des pains de proposition et de l’autel des parfums ». Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, décembre 2004 e.v. ———————————————————————– La Triple Enceinte Par Paul Le Cour Vers l’an 1800 on découvrit, près de l’église Saint-Lubin, à Suèvres (Loir-et-Cher), localité située au bord de la Loire et aux confins de l’ancienne forêt d’Orléans, un bloc de pierre de 1 mètre 50 sur 0,95 M, grossièrement équarri et dont une face aplanie portait une curieuse gravure et un certain nombre de cavités ou cupules. Cette pierre recouvrait l’orifice d’un puits. Elle a été transportée à Blois et on peut la voir actuellement dans la cour de l’ancien évêché devenu musée d’archéologie. M. Florance, président de la Société d’Histoire naturelle et d’Anthropologie du Loir-et-Cher, auteur de nombreux travaux sur la préhistoire de ce département, la considère comme une pierre à sacrifices d’époque gauloise 2, elle serait un vestige d’un antique sanctuaire gaulois remplacé par un temple consacré à Apollon, puis par une église chrétienne et ce sanctuaire gaulois, pense-t-il, pourrait être celui dont parle César, lieu de réunion annuelle des druides aux confins du pays des Carnutes. Les cupules sont au nombre de cinq, aucune explication ne semble en avoir été fournie jusqu’ici. Je signale, sans y insister, qu’elles sont disposées de telle sorte que l’on pourrait y voir les trous produits par une main droite géante dont les doigts s’y seraient enfoncés comme dans la glaise. Il est à remarquer, en effet, que le trou correspondant au pouce est le plus grand, et celui correspondant au petit doigt, le plus étroit. Or, on sait quelle importance joue la main dans le symbolisme archaïque. Quant à la gravure, qui a 0,20m environ de côté, elle représente trois carrés concentriques reliés entre eux par quatre lignes à angle droit. L’attention de M. Florance fut attirée sur la valeur de ce dessin par la description d’un cachet d’oculiste romain trouvé vers 1870 à Villefranchesur-Cher (Loir-et-Cher) portant le même signe. Il est décrit dans les Etudes sur la Sologne du Docteur Bourgoin. Un moulage figure au musée d’archéologie de Blois. Les oculistes romains se servaient de ces cachets, portant des caractères en creux, pour marquer les collyres qu’ils vendaient à leurs clients, collyres constitués par une pâte qui durcissait à l’air et que l’on faisait dissoudre dans divers liquides selon le cas. Le cachet de Villefranche-sur-Cher est en stéatite, il mesure 0,4 m de longueur et de largeur, sur 0,12 d’épaisseur. Ses tranches portent les inscriptions suivantes : Cromstephan Adrescentescic Cromstephani Addiatesistol qui voudraient dire (collyre) de Caïus Romanus Stéphanus pour les cicatrices récentes et (collyre) pour enlever les maladies des yeux (diathésis tol lendas) . À quels sentiments a obéi l’oculiste romain en mettant le signe en question sur son cachet ? N’a-t-il pas voulu lui conférer quelque mystérieuse puissance ou par une association d’idées facile à concevoir, a-t-il voulu rapprocher le pouvoir de guérir les maladies des yeux, de celui d’ouvrir à la compréhension de certains mystères. Dans toutes les initiations, en effet, le futur initié a d’abord les yeux bandés et l’on va, en lui enlevant son bandeau, lui conférer symboliquement la lumière. Cherchant ce que pouvait signifier cette gravure venue ainsi deux fois à sa connaissance. M. Florance émit l’idée qu’elle représentait peut-être une triple enceinte sacrée. Il semble, en effet, qu’il ait raison d’attacher uploads/Religion/ triple-enceinte.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 11, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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