Éliphas Lévi Le Livre des Splendeurs Transcription et PDF Fr473r D33k0n57r0k7’d
Éliphas Lévi Le Livre des Splendeurs Transcription et PDF Fr473r D33k0n57r0k7’d Préface Le judaïsme est la plus ancienne, la plus rationnelle et la plus vrai des religions. Jésus qui se proposait de réformer le judaïsme n’a jamais conseillé à ses disciples de s’en séparer. La réforme de Jésus n’ayant pas été acceptée par les chefs de la Synagogue, dont le maître des chrétiens ne contestait pas l’autorité légitime, est devenue une hérésie qui a envahi le monde. Maltraités d’abord par les juifs, les chrétiens, lorsqu’ils ont été les plus forts, ont proscrit et persécuté les juifs avec le plus honteux et le plus lâche acharnement. On a brûlé leurs livres au lieu de les étudier et la haute philosophie des Hébreux a été perdue pour le monde chrétien. Cependant les apôtres ont bien pressenti que le sacerdoce des gentils n’aurait qu’un temps et que la foi nouvelle s’affaiblirait un jour sur la terre. Alors, disaient-ils, le salut encore une fois nous viendra d’Israël, et la grande révolution religieuse qui nous rapprochera de nos pères sera comme un passage de la mort à la vie. C’est qu’en effet les Hébreux possèdent une science que saint Paul soupçonnait sans la connaître et que sait Jean, initié par Jésus, cachait et révélait à la fois sous les hiéroglyphes gigantesques de l’apocalypse, empruntés pour la plupart à la prophétie d’Ézéchiel. C’est qu’il existe un livre ténébreux et merveilleux qui s’appelle le Zohar ou la Splendeur. Ce libre immense et plus volumineux que le Talmud n’est pourtant que le développement d’une théogonie en quelques pages qui se nomme le Siphra Dzeniûta. Nous donnons de ce livre, que Guillaume Postel nous a rapporté d’Orient, le commentaire magnifique de Rabbi Schiméon Ben-Jochaï traduit pour la première fois en français, et nous y joignons les principales légendes de la tradition maçonnique, empruntée tout entière à la Kabbale des Hébreux. Le temple de Salomon était en effet un édifice entièrement symbolique. Son plan, ses constructions, ses ornements, ses vases représentaient la synthèse de toutes les sciences. C’était l’univers, c’était la philosophie, c’était le ciel. Salomon en avait conçu le plan, Hiram l’avait exécuté avec une haute intelligence, les directeurs des travaux avaient la science des détails, les ouvriers travaillaient d’après les plans des maîtres. Cette hiérarchie si rationnelle et si juste est prise dans la franc-maçonnerie pour le type de la société parfaite. La franc-maçonnerie c’est le judaïsme éclectique et indépendant. Les F.:.F.:. veulent rebâtir le temple, c’est-à-dire reconstituer la société primitive sur les bases de la hiérarchie intelligente et de l’initiation progressive, sans subir les entraves des prêtres et des rois, et c’est pour cela qu’ils se nomment francs-maçons, c’est-à-dire constructeurs libres. La publication de cet ouvrage fera comprendre la haine implacable que les prêtres du catholicisme portent à la franc-maçonnerie, qui est le judaïsme réformé suivant la pensée de Jésus et son apôtre de prédilection, Jean le Boanergès, dont la révélation kabbalistique a toujours été l’évangile du christianisme occulte et des écoles du gnosticisme non profané. À ces écoles se rattachent les joannites, les templiers non idolâtres et les hauts initiés de la maçonnerie occulte. Là sont les clés de l’avenir, car là sont conservés les secrets de la révélation unique et universelle dont le judaïsme, le premier et le seul peut-être entre toutes les religions, à prêcher la doctrine au monde. Un seul Dieu, un seul peuple, une seule science, une seule loi, une seule foi, un seul roi. Voilà ce que veut le judaïsme, qui attend toujours son temple et son Messie. Quand viendra le Messie ? demande Rabbi Schiméon au prophète Élie, qui descendait souvent du ciel pour s’entretenir avec le maître du Zohar. Aujourd’hui même, répond le prophète, va à la porte de Rome et tu le verras. Rabbi Schiméon se rend à la porte de Rome et y reste toute la journée, puis il revient sans avoir vu autre chose que des mendiants couverts d’ulcères et un inconnu de pauvre apparence qui les consolait et pansait leurs plaies. Arrivé chez lui, il y trouve Élie et lui dit : Maître, pourquoi vous êtes-vous moqué de votre serviteur ? - Je ne t’ai pas trompé, dit le prophète ; n’as-tu pas vu un homme qui exerçait la charité ? Eh bien ! je te dis que le règne de la charité est celui du Messie, et si tu veux que le Messie vienne tous les jours pour toi, fais la charité tous les jours. La charité, suivant l’apôtre saint Jean, est le résumé et l’objet final du christianisme. La charité, suivant saint Paul, est tout ce qui doit survivre aux prophéties devenues vaines et à la science dépassée par le progrès. La charité, suivant le même apôtre, est supérieure à l’espérance et à la foi. Les chrétiens qui maudissent les Juifs en les appelant déicides, et les Juifs qui méprisent les chrétiens en les appelant idolâtres, désobéissent les uns comme les autres à leur religion qui leur commande la charité. La charité c’est le sentiment profond et efficace de l’humanité solidaire. Le judaïsme doit tendre à la franc-maçonnerie une main fraternelle, car la profession de foi des maçons non athées est le symbole de Maïmonides, et les chrétiens doivent retrouver dans les rites des hauts grades toute la révélation allégorique de Jésus-Christ. Dans la franc-maçonnerie l’alliance et la fusion du judaïsme kabbalistique et du christianisme néo-platonicien de saint Jean est déjà un fait accompli. Déjà il existe dans le monde une alliance israélite universelle qui reçoit dans son sein les honnêtes gens de toutes les religions et dont l’honorable M. Crémieux est actuellement le président. Le grand rabbin Isidor est un partisan du progrès, de la réforme et de la libre pensée. Les Juifs éclairés rendent hommage à la morale des évangiles et les chrétiens instruits reconnaissent la sagesse et la profondeur des enseignements du Talmud, la science et la libre pensée rapprochent ceux que le fanatisme divisait. L’étude de la Kabbale ne ferait plus qu’un seul et même peuple des Israélites et des Chrétiens. En vain l’ignorance et le fanatisme voudraient perpétuer la guerre, la paix est déjà figurée au nom de la philosophie, et demain elle sera ratifiée par la religion affranchi de la domination des passions humaines. C’est ce grand événement qu’il faut préparer en faisant connaître aux hommes de science les magnificences cachées de la sagesse judaïque. C’et pour cela que nous publions la traduction et l’explication de la théogonie du Zohar contenue dans la Siphra Dzeniûta ; on y verra quels maîtres c’étaient que ces rabbins de la grand école kabbalistique. Rien de plus étrange et de plus beau que le grand synode dont les délibérations sont consignées dans le livre de l’Idra Suta. Il n’y a rien d’occulte qui ne doive être manifesté, a dit Jésus, et ce qu’on se chuchotait à l’oreille doit être crié sur les toits. Car, ajoute-t-il ailleurs, la lumière n’est pas faite pour être enfouie sous le boisseau, mais il faut la placer sur le chandelier afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. La maison de l’humanité c’est le monde, le chandelier c’est la science, et la lumière c’est la raison vivifiée et immortalisée par la foi. Première Partie Section 1 : L’Idra Suta ou le Grand Synode Commentaire du Siphra Dzeniûta par Schiméon Ben-Jochaï. I Jérusalem venait d’être détruite par les Romains. Il était défendu aux Juifs, sous peine de mort, de revenir pleurer sur les ruines de leur patrie. La nation entière était dispersée, et les traditions saintes étaient perdues. La véritable Kabbale avait fait place à des subtilités puériles et superstitieuses. Ceux qui prétendaient conserver encore l’héritage de la doctrine cachée n’étaient plus que des devins et des sorciers justement proscrits par les lois des nations. C’est alors qu’un rabbin vénérable, nommé Schiméon Ben-Jochaï, rassembla autour de lui les derniers initiés à la science primitive, et résolut de leur expliquer le livre de la théogonie, nommé le livre du Mystère. Tous, ils en savaient le texte par cœur, mais le rabbin Schiméon connaissait seul le sens profond de ce livre que jusqu’alors on s’était transmis de bouche en bouche et de mémoire en mémoire, sans jamais l’expliquer ni même l’écrire. Pour les réunir autour de lui, voici les paroles qu’il leur envoya : « Pourquoi, dans ces jours de grandes tourmentes, resterions-nous comme une maison qui s’appuie sur une colonne, cou comme un homme qui se tient sur un seul pied ? Il est temps d’agir pour le Seigneur, car les hommes ont perdu le vrai sens de la loi. « Nos jours s’abrègent, le maître nous appelle ; la moisson est délaissée, et les vendangeurs égarés ne savent même plus où est la vigne. « Rassemblez-vous dans cette campagne où fut une aire aujourd’hui abandonnée. Venez, comme pour un combat, armés de conseil, de sagesse, d’intelligence, de science et d’attention ; que vos pieds soient libres comme vos mains. « Reconnaissez pour unique maître Celui qui dispose de la vie et de la mort, et uploads/Religion/levi-eliphas-le-livre-des-splendeurs-zohar.pdf
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- Publié le Mai 01, 2022
- Catégorie Religion
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