REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Présidence de la République Sou

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Présidence de la République Sous le Haut Patronage de Madame la Ministre Déléguée à la Recherche Scientifique asqamu uniG n timmuz$a Haut Commissariat à l‘Amazighité ACTES du Colloque international sur : Le libyco-berbère ou le Tifinagh : de l‘authenticité à l‘usage pratique 21-22 mars 2007, au Centre de Presse d‘El-Moudjahid, Alger. HCA 2007 SOMMAIRE * Allocution d‘ouverture. Mme Souad BENDJABALLAH, Ministre déléguée chargée de la recherche scientifique. 9 * Problématique du Colloque : Le Libyco-berbère ou le Tifinagh : de l‘authenticité à l‘usage pratique. Hamid BILEK, S/Directeur HCA. 11 * Le contexte archéologique et historique de l‘apparition de l‘alphabet libyque. Retour sur la date de l‘inscription rupestre d‘Azzib n‘Ikkis (Haut Atlas) et sa troublante convergence avec celles du Sahara central. Malika HACHID, Préhistorienne, chef du projet franco-algérien de datations directes de l‘art rupestre saharien. 17 * La schématisation dans l‘art rupestre et la naissance d‘un système alphabétique. Karima OUAZAR MERZOUK, Historienne, universitaire, Béjaïa. 125 * Ecritures libyco-berbères : origines et évolutions récentes. Said TOUDJI, Anthropologue, linguiste, Doctorant, Paris. 131 * Apports récents à la connaissance de la langue libyque dans la frange nord de l‘Afrique. Jean Pierre LAPORTE, Chercheur, archeologue, Paris. 153 * The origin of the Libyco-berber script. Werner PICHLER, Professeur, anthropologue, Autriche. 187 * Réflexions sur l‘évolution et l‘aménagement de l‘alphabet Tifinagh. Abdelmadjid HADJILAT, Historien, chercheur, Tlemcen. 201 * Aux origines d‘un langage symbolique devenu l‘emblème de la revendication amazigh : Tifinagh. Iddir AMARA, Docteur en préhistoire et en anthropologie, chercheur associé à l‘IPH-MNHN, Paris. 205 * L‘usage de Tifinagh dans l‘espace public en Kabylie : réappropriation tardive ou simple exhibition d‘un facteur identitaire ? Hacene HALOUENE, Chercheur en linguistique amazighe, Tizi-Ouzou. 215 * L‘alphabet Tifinaghe : continuité et renouvellement. Fatima BOUKHRIS, Linguiste, directrice du Centre de l‘aménagement linguistique, IRCAM, Maroc. 223 * Les caractères Tifinagh dans Unicode. Modi ISSOUF, Cadre au Ministère de l‘enseignement de base et de l‘alphabétisation, section Tamajaq, Niger. 241 * Analyse d‘une méthode d‘apprentissage de l‘alphabet Tifinagh. Amar NABTI, Chargé de cours, Université de Tizi-Ouzou. 255 * Tifinagh : Graphie fonctionnelle ou symbole identitaire ? Mouloud LOUNAOUCI, Sociolinguiste, Tizi-Ouzou. 261 * L'écriture libyco-berbère, état des lieux et perspectives. Salem CHAKER, Professeur des Universités (berbère). Docteur en linguistique amazighe, INALCO, Paris . 275 * Résumés 293 * Recommandations 307 - 9 - Allocution d‘ouverture Monsieur le Secrétaire Général du Haut Commissariat à l‘Amazighité, Chers invités, Mesdames et Messieurs les représentants des organes de presses, Mesdames et Messieurs ; ermettez-moi, tout d‘abord, de vous dire combien il m‘est agréable d‘être parmi vous aujourd‘hui pour l‘ouverture de cette manifestation scientifique, dont le thème est « Le libyco-berbère ou le Tifinagh : de l‘authenticité à l‘usage pratique ». Je tiens également à souhaiter la bienvenue à tous nos invités, ainsi qu‘un agréable séjour en Algérie. Ce colloque international que j‘ai l‘honneur d‘ouvrir aujourd‘hui, constitue une opportunité pour vous, universitaires et chercheurs, de débattre du patrimoine amazigh et en particulier du Tifinagh et ce, en tant que spécialistes avertis dans les domaines de l‘archéologie, de l‘histoire, de l‘écriture, de la linguistique, de la sociologie et de l‘anthropologie. Vos interventions et débats contribueront, sans doute, aux recherches liées notamment à l‘origine, la datation et l‘évolution du Tifinagh et son rapport aux autres alphabets. Cette rencontre s‘inscrit dans le cadre de la protection et de la mise en valeur de notre patrimoine culturel amazigh, facteur de notre identité avec toutes les richesses qu‘il recèle. Et P Tira n Tmaziɣt neɣ Tifinaɣ - 10 - l‘Algérie a inscrit, dans sa constitution, l‘Amazighité parmi les composantes de son identité. Elle s‘inscrit en particulier dans le cadre de la valorisation de Tamazight, laquelle comme vous le savez certainement est consacrée dans la constitution algérienne comme langue nationale. La loi 98-11 relative à la recherche scientifique et au développement technologique a prévu, entre autre, un programme national de recherche portant sur l‘histoire, la préhistoire et l‘archéologie, lequel a été mis en œuvre durant la période quinquennale à travers notamment plus d‘une quarantaine de projets qui ont mobilisé plusieurs équipes de recherches définis dans ce programme. Deux autres programmes nationaux de recherche, l‘un sur la culture et la communication et l‘autre sur la linguistique, prévus également par la loi, n‘ont pas été mis en œuvre. Ils seront, néanmoins, inscrits dans la prochaine loi sur la recherche scientifique et le développement technologique. Ce colloque, j‘en suis convaincue, aidera grâce au partage de vos observations et expériences ainsi qu‘aux recommandations qui en résulteront, à une meilleure prise en charge de la problématique liée à la transcription de la langue amazighe. Sans tarder, je déclare ce colloque international ouvert et je vous souhaite plein succès dans vos travaux. Je vous remercie pour votre aimable attention. Tanemmirt Mme Souad DJABALLAH Ministre déléguée chargée de la recherche scientifique. - 11 - Problématique du Colloque Le Libyco-berbère ou le Tifinagh : de l‘authenticité à l‘usage pratique. Hamid BILEK, S/Directeur HCA. « Le passé c‘est la mémoire, le présent c‘est l‘action, le futur c‘est l‘imagination. » Saint Augustin ass, massa, tamsiwt, inebgawen n lḥerma, azul fell-awen, anṣuf yis-wen ɣer temlilit-agi i wen-d-ihegga Wesqamu Unnig n Timmuzɣa. Timlilit ara d-yawin kra n leqdic ɣef tgemmi n tmaziɣt. Tigemmi tamaziɣt d agerruj i ɣ-d-ǧǧan lejdud, ar ass-a, nettɛummu deg-s nettidir deg-s, deg yensayen-ines d leɛwayed tiqburin n yedles d tɣerma ur nesɛi tilisa. Gar wayen i ɣ-d- ǧǧan lejdun ad naf tira. Tira n tifinaɣ ɣef waydeg ara d-yezzi wawal d leqdic azal n sin wussan dagi di Tzeqqa n tɣamsa n Lmuǧahed. Timlilit-agi tejmeɛ-d aṭas n wid iqedcen deg wennar n tgemmi d tutlayt tamaziɣt di tmurt-nneɣ neɣ di lberrani. D imusnawen yemxallafen, yal yiwen ad yaɛreḍ ad ɣ- d-yefk cwiṭ si tmusni-ines i wakken ɣer taggara n temlilit-agi ad d-neffeɣ akk s kra n tektiwin ara yesnernin di tmusni-nneɣ, ara iɛiwnen tamaziɣt i wakken ad teddu ɣer zdat. Iswi-nneɣ M Tira n Tmaziɣt neɣ Tifinaɣ - 12 - akk akka nella dagi d yiwen : d asnerni n tmaziɣt d uḥareb ɣef ugerruj n lejdud-nneɣ. Qqaren : Win ur neẓri ansi i d-yekka, ur iẓer anda iteddu. Il n‘est un secret pour personne que l‘alphabet appelé communément « libyco- berbère », le Tifinagh, est le plus vieux système de transcription utilisé par les amazighs pour la transcription de leur langue. La datation des plus anciennes inscriptions ne cesse de remonter dans le temps avec les nouvelles découvertes. Son origine a été beaucoup débattue par les spécialistes, que d‘aucuns qualifient d‘ « énigme scientifique ». Les nouvelles recherches nous proposent d‘autres révélations sur l‘ancienneté de cette écriture. Elle est de plus en plus réévaluée au point où l‘inscription la plus lointaine dans l‘âge et la mieux connue pour sa datation, en l‘occurrence celle d‘Azzib n‘lkkis découverte par G. Camps en 1978 dans le Haut Atlas Marocain (environ VI siècle avant Jésus christ) semble remonter encore dans le temps. Quant à l‘origine, même s‘il subsiste encore quelques zones d‘ombre, il semble que la bascule penche sur une création autochtone suite à un long processus de schématisation et de stylisation de l‘art rupestre. Des hypothèses avancées, certaines invraisemblables, pour un alphabet importé d‘ailleurs ne manquent pas. Celle le rattachant à l‘alphabet phénicien est la plus répandue. La question de provenance est décidément soulevée à chaque fois qu‘il s‘agit des Imazighens. Les hypothèses qui foisonnent et qui attribuent l‘origine des berbères à d‘autres lieux ont fait dire à G. Camps dans son livre les Berbères, mémoire et Identité «Qu‘il est plus facile de trouver les pays d‘où ne viennent pas les Berbères.» Il est évident que le sentiment identitaire nous pousserait à défendre l‘origine autochtone mais la raison et la rigueur scientifique nous obligent à attendre les résultats des différentes recherches qui sont en train d‘être menées à présent. Quand on sait que le Tifinagh est un domaine peu investi, on se rendra compte que pour arriver à éliminer tout équivoque il nous faudra peut être s‘armer de patience. Le libyco-berbère ou le Tifinagh - 13 - La continuité et l‘avancée de la recherche avec ses nouvelles données, notamment dans le domaine de l‘histoire de l‘écriture de l‘archéologie et de la linguistique, peuvent nous fournir des arguments consistants pour une lecture claire qui permettra la vérification des différentes hypothèses avancées à ce jour, concernant l‘origine, la datation et l‘évolution du Tifinagh. Du point de vue de l‘anthropologie culturelle, le Tifinagh est admis de tous comme une écriture nationale et même nord africaine du fait qu‘il est attesté à l‘échelle de l‘extension du monde et de la langue amazighes, de la Libye à la côte Atlantique et de la Méditerranée au sud du Sahara. Cet alphabet ancien a son témoignage sur l‘étendue globale de Tamazgha même si en densité la partie orientale vient en pôle position. Il est attesté durant toute l‘antiquité pour disparaître de l‘usage totalement, excepté dans les régions touaregs où il perdure jusqu'à nos jours. Cette écriture ne se limite pas au seul support rupestre mais bien au delà, puisqu‘on la retrouve et de manière très répondue sur les uploads/Science et Technologie/ actes-libyco-berbere-tifinagh 1 .pdf

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