Cours N° 1 : Objectif : avant d’aborder la distinction entre la phonétique et l
Cours N° 1 : Objectif : avant d’aborder la distinction entre la phonétique et la phonologie, les étudiants doivent en premier lieu faire un rappel des études faites autour de la langue et établir le lien entre la dichotomie langue/parole et celle de phonétique/phonologie. Contenu : - Etudes faites autour de la langue - Langue/ Langage - Langue/ Parole - Phonétique/ Phonologie 1. Grammaire et linguistique : les trois phases avant la linguistique 1.1. Faire de la grammaire : inaugurée par les grecs, poursuivis par les français (la grammaire du port royal). Il s’agit d’une discipline fondée sur la logique et dépourvue de toute vie scientifique). Elle est normative, établit des règles pour distinguer les formes correctes des formes incorrectes, et se désintéresse de la langue elle-même. 1.2. La philologie : elle s’intéresse à la langue et aussi à l’histoire des littératures, des mœurs et des institutions. Sa méthode se base sur la critique : fixer, interpréter et commenter les textes de différentes époques, déterminer la langue particulière à chaque auteur, déchiffrer et expliquer les inscriptions rédigées dans une langue archaïque ou obscure. Ces recherches ont préparé La linguistique historique. 1.3. La philologie comparative (la grammaire comparée) Il s’agit dans cette discipline de comparer les langues entre elles. L’objectif était d’éclairer une langue par une autre, expliquer les formes de l’une par les formes de l’autre. Exemple : Bopp étudie les rapports qui unissent le Sanscrit avec le germanique, le Latin, le Grec, pour aboutir aux familles de langues. La philologie comparative dressait une liste de points communs et divergents entre les langues sans pour autant les expliquer, d’où la naissance de La linguistique. 2. La linguistique générale Elle peut être définie comme science du langage. Elle n’est pas statique, comme toute discipline, elle ne sera pas acceptée totalement par tous les spécialistes. 2.1. Distinction entre linguistique générale (science ou étude scientifique du langage) et l’étude des langues particulières : Dubois (2002) affirme qu’ « on s’accorde généralement à reconnaître que le statut de la linguistique comme étude scientifique du langage est assuré par la publication en 1916 du Cours de linguistique générale de De Saussure qui a fixé son objet à la langue. De la définition de l’objet découlent certains principes méthodologiques : tous les faits de langue sont étudiés (la fonction et non la norme). La langue parlée, oubliée pendant longtemps, devient l’objet (presque) privilégié de la recherche. La langue est définie en synchronie. La langue est une structure, une forme et non une substance (structuralisme). 2.2. Langage/ langue/ parole Le langage est ce qui sert à communiquer, c’est la faculté de communication. Le langage apparait chez l’homme sous forme d’exclamations imitatives en réponse à des cris d’animaux. A travers une évolution continu : le développement anatomique de l’homme, le perfectionnement de son cerveau et l’apparition de son langage. Il utilise des outils et il se distingue de l’animal (un caractère de son intelligence) avec l’emploi de concepts. Avec le développement de ses organes (l’articulation), il associe les sons aux idées. L’une des caractéristiques du langage humain, c’est sa capacité de se transmettre de génération en génération : l’aptitude à l’acquisition, facultés mentales/ environnement social indispensable détermine l’acquisition spontanée, inconsciente et intuitive. La langue est l’utilisation particulière, dans une communauté, de la faculté de communiquer qui est le langage. Chaque langue sera donc un système particulier, avec ses structures propres, qui réalisera à sa façon cette capacité universelle du langage. Pour Saussure, « la langue ne se confond pas avec le langage ; elle n’est qu’une partie bien déterminée. C’est à la fois un produit social de la faculté du langage et un ensemble de conventions nécessaires adoptées par le corps social pour permettre l’exercice de cette faculté ». elle est conventionnelle et linéaire. Par contre, « le langage est multiforme, hétérogène. Il repose sur une faculté que nous tenons de la nature. Il possède un côté individuel (la parole) et un coté social (la langue) ». L’étude du langage comporte donc deux parties. L’une, essentielle, a pour objet la langue, qui est sociale dans son essence et indépendante de l’individu. L’autre, secondaire, a pour objet la partie individuelle du langage, c’est-à-dire la parole y compris la phonation. La langue est nécessaire pour que la parole soit intelligible et produise tous ses effets. Mais la parole est nécessaire pour que la langue s’établisse (la parole précède toujours). C’est en entendant les autres que nous apprenons notre langue maternelle ; elle n’arrive à se déposer dans notre cerveau qu’à la suite d’innombrables expériences (la parole fait évoluer la langue).la langue existe dans la collectivité sous la forme d’une somme d’empreintes déposées dans chaque nouveau cerveau, comme un dictionnaire. Ce n’est pas une fonction du sujet parlant, elle est le produit que l’individu enregistre passivement. La parole est au contraire un acte individuel de volonté et d’intelligence, dont lequel il convient de distinguer : les combinaisons pour utiliser le code de la langue et le mécanisme. La langue (système de signes, signifiés) est liée à la phonologie, tandis que la parole (acte individuel, phonation, sons) est liée à la phonétique. Cours N° 2 : Objectif : les étudiants aborderont la distinction entre la phonétique et la phonologie, prendront connaissance des tâches de cette dernière ainsi que son objet d’étude. Contenu : - Distinction entre phonétique et phonologie - La double articulation 1. Phonétique/ phonologie La phonologie est une science qui étudie les sons du langage du point de vue de leur fonction au sein d’un système linguistique, prenant en compte le ton, l’accent et l’intonation du message émis. Ce qui la distingue de la phonétique qui étudie les éléments phoniques indépendamment de leur fonction. La phonétique étudie des sons appelés phones, la phonologie étudie des sons appelés phonèmes. La phonologie doit chercher quelles différences phoniques sont liées à des différences de significations dans la langue étudiée. Elle étudie comment les éléments de différenciation (marques/ traits) se comportent entre eux et selon quelles règles ils peuvent se combiner les uns avec les autres pour former des mots et des phrases. 1.1. La double articulation : Les langues assument donc ces deux fonctions contradictoires et ceci par le fait qu’elles constituent toutes des systèmes doublement articulés, c’est la double articulation qui différencie radicalement les systèmes langagiers des autres systèmes sémiologiques et qui constitue selon Martinet la seule véritable caractéristique universelle des langues. 1.1.1. La première articulation : Les monèmes : Elle intervient sur le plan de l’expression et sur le plan du contenu : grâce à elle, un nombre indéfini d’énoncés est possible à partir d’un inventaire limité d’éléments appelés : monèmes. Cette articulation concerne la première des deux fonctions externes de la langue : la communication se décompose dans une langue en une multitude de concepts représentés par des signes ou monèmes qui sont les plus petites unités porteuses de sens de la langue. Ils s’ordonnent dans le successif et servent à former les énoncés. Martinet établit le découpage suivant : les monèmes autonomes : les adverbes sont des monèmes autonomes, car ils peuvent figurer en toutes positions. les monèmes fonctionnels : les prépositions sont des monèmes fonctionnels qui servent à articuler sur d’autres monèmes. Les conjonctions de subordination servent à articuler des énoncés sur d’autres énoncés. Les monèmes dépendants : les autres mots de la langue sont dits monèmes dépendants (de leur position dans la phrase, de leurs relations avec les autres mots de la phrase : nom, verbe, adjectif qualificatif). Parmi les monèmes, Martinet distingue : les lexèmes et les morphèmes. Les lexèmes (ou monèmes lexicaux) : Ils constituent des mots à contenu sémantique. Leur classe est ouverte : inventaire illimité on peut, sans déstabiliser le système, y introduire de nouveaux mots : ce sont les noms, les verbes, les adjectifs qualificatifs et les adverbes. Mais aussi : un radical, un affixe (préfixe, suffixe). Les morphèmes (ou monèmes grammaticaux ou grammèmes) : Ils ne véhiculent pas un contenu référentiel aussi précis que les lexèmes : les articles, les pronoms, les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis, les prépositions, les conjonctions. Les désinences verbales (marques de la conjugaison..). 1.1.2. La deuxième articulation : Les phonèmes : Les formes phoniques, qui représentent la deuxième articulation, se décomposent elles-mêmes en une succession d’unités distinctives appelées phonèmes qui sont en nombre restreint (une trentaine par langue) et satisfont à la tendance au moindre effort. Le découpage de la chaîne parlée est nécessaire pour faire sens. Une suite phonique, pour être comprise, doit être découpée en unités de sens. Ce découpage n'est pas évident, surtout en langue parlée. Cours N° 3 : Objectif : les étudiants aborderont les branches de la phonologie, en commençant par la phonématique en prenant connaissance de ses tâches et de sa méthode. Contenu : - La phonématique - Le structuralisme et l’analyse distributionnelle - Univers/ corpus/ échantillon 1. Les branches de la phonologie 1.1. La phonématique : elle étudie les unités distinctives minimales (phonèmes). Son but uploads/Science et Technologie/ cours-phonolgie-2lmd-3 1 .pdf
Documents similaires










-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 17, 2022
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2105MB