Il est demandé au candidat : 1- de répondre à la question posée explicitement o

Il est demandé au candidat : 1- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ; 2- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ; 3- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; 4- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation. Thème du programme : croissance, capital, progrès technique Sujet : Le progrès technique est-il une condition nécessaire et suffisante pour assurer un développement durable ? Document 1 : B : Dissertation appuyée sur un dossier documentaire Terminale ES A et B n°2 2009- 2010 Source : wwwtotal.com , novembre 2007 Document 2 : Document 3 :L’augmentation du prix des ressources contribue à ménager la nature et favorise l’adaptation à une production parcimonieuse. Elle incite les chercheurs à redoubler d’efforts et améliore les chances de transfert de savoir entre pays riches et pauvres, créant ainsi des impulsions qui profitent au développement et à la répartition des richesses. ( …. ) Les innovations induites par les pénuries écologiques qui agissent sur les prix du marché peuvent aboutir à découpler la croissance économique de la consommation des ressources. A condition d’en contrôler les effets, les changements technologiques peuvent être favorables à l’environnement et jouer un rôle crucial dans le découplage de la dégradation de l’environnement et de la croissance économique. Le progrès technologique permet en effet d’améliorer le rendement d’utilisation des ressources naturelles (on produit plus en consommant moins de ces ressources). Il contribue aussi à réduire les émissions de résidus par unité de production (grâce à des technologies moins polluantes, on produit plus en polluant moins) . Cette éco-efficience modère dons les pressions exercées sur le système écologique à la fois du côté des prélèvements et celui des rejets. Si les gains d’efficience induits par le progrès technologique sont bénéfiques pour l’environnement, ils peuvent toutefois encourager la consommation des ressources naturelles. En effet, l’augmentation globale du PIB contrebalance les conséquences bénéfiques de la baisse de l’intensité d’utilisation de ces ressources. Depuis des décennies, on constate que dans les pays de l’OCDE les effets d’échelle de la croissance économique ont plus de poids que les améliorations de l’efficience. Source : A.Vallée , Economie de l’environnement , Points , Seuil ,2002 Document 4:C’est le grand partage : pour les uns, l’innovation technique suffira à aménager la viabilité d’un capitalisme d’un capitalisme toujours en expansion ; pour les autres, on ne s’en sortira pas sans consommer. De fait, les technologies « propres » ne parviennent pas à rendre durables le mode de vie des plus riches , c’est-à-dire à réduire leur empreinte écologique à l’équivalent d’une seule et unique planète . En Angleterre, le programme d’habitation Beddington zero energy development ( BedZED) permet d’économiser 90% de chauffage par rapport aux logements traditionnels . (…) Pourtant même si tous les pays adoptaient les normes de BedZED, leur empreinte écologique correspondrait à une planète et demie. Ce n’est pas la technique qui interdit de faire mieux, ce sont les modes de consommation. Comme tout le monde, les habitants de BedZED roulent en voiture à essence .La plupart ne sont pas végétariens, quand la moitié des terres cultivées servent à nourrir le bétail. La critique du progrès matériel n’est pas nouvelle .Mais elle s’appuie sur des données de plus en plus vérifiables .L’utopie que défendent « les décroissants » serait, selon eux forcée d’advenir de gré ou de force. (…) .Le bioéconomiste Robert Ayres fait valoir ( avec bien d’autres) que les énergies renouvelables ne pourront pas alimenter une économie aussi opulente que celle bâtie grâce au pétrole . Source : Les objecteurs de croissance, Le Monde 2, 25 mars 2006 Document 5 : Avec des dépenses de recherche et développement (R & D) de 153 milliards de yuans (15 milliards d'euros) en 2003, la Chine occupe la troisième place mondiale en parité de pouvoir d'achat après les Etats-Unis et le Japon. Ce budget représente le double de celui de la France. L'innovation technologique est pour la Chine une impérieuse nécessité pour poursuivre un Développement durable. Nourrir 20% de la population de la planète avec seulement 7% des terrés arables et des ressources en eau insuffisantes impose des innovations majeures. La croissance de la consommation d'énergie pose des problèmes environnementaux majeurs : la Chine contribuait en 2001 à 14 % des rejets mondiaux de CO2 et abrite, d'après la Banque mondiale, seize des vingt villes les plus polluées de la planète. Dans le domaine de la santé, l'émergence de virus (SRAS en 2003, grippe aviaire en 2004) soumet le pays à des aléas qui pourraient affecter très sérieusement sa croissance. L'innovation technologique est également nécessaire au développement économique. La Chine dispose d'une part très faible de la propriété industrielle mondiale et dépend très lourdement des brevets étrangers. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Chine détenait en 1999 moins de 0,2% des brevets déposés en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Les contraintes imposées par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) incitent la Chine à la conception de nouveaux produits basés sur des brevets chinois et à la définition de nouveaux standards. Source : S Grumbach, la Chine est devenue la troisième puissance scientifique mondiale, in le Monde , 11-01-2005. Document 6 : Du fait du caractère cumulatif des progrès technologiques, la concentration de longue date de la recherche scientifique et de l'innovation technique entre les mains des pays riches a creusé un fossé béant entre ceux-ci et les pays en développement. Les marchés mondiaux suivent en effet une trajectoire technologique inadaptée aux besoins de ces derniers. Les programmes de recherche sont déterminés par les intérêts de chercheurs et d'inventeurs travaillant dans des pôles scientifiques et motivés par les besoins et les désirs de consommateurs européens, japonais et nord-américains a revenu élevé et des membres de l'élite vivant dans les pays en développement. [...] Certains marchés sont en effet trop restreints sur le plan économique ou écologique pour motiver la recherche privée, aussi bien locale qu'internationale.Qui investirait dans de longs travaux sur un vaccin vendu à des pays où les dépenses de santé publique ne dépassent pas 10 dollars par personne et par an ? Qui entreprendrait de coûteuses recherches biotechnologiques sur une variété de manioc destinée à l'agriculture de subsistance dans les zones exposées d'une poignée de pays d'Afrique? [...]En 1992, moins de 10% des dépenses mondiales de recherche dans le domaine de la santé concernaient 90% des cas de maladies. Ainsi, la pneumonie et la diarrhée, qui constituent 11 % des affections au niveau mondial, n'ont attiré que 0,2 %des dépenses. Ce fossé en termes de financement en creuse un autre au niveau de la médecine et de la recherche : en 1995, plus de 94000 articles scientifiques ont été publiés sur des thérapeutiques, mais seuls 182 (soit 0,2% du total) traitaient de maladies tropicales. En outre, sur les 1 223 nouveaux médicaments commercialisés dans le monde entre 1975 et 1996, 13 seulement étaient destinés au traitement des maladies tropicales, et 4 étaient directement le fruit des recherches de l’industrie pharmaceutique. Source : PNUD. uploads/Science et Technologie/ dissertation-2009-2010-progres-technique-et-developpement-durable.pdf

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