IMRED ou IMRAD : La littérature scientifique e diffère des autres littératures

IMRED ou IMRAD : La littérature scientifique e diffère des autres littératures par une structuration typique selon la discipline, le type d’écrit… Le scientifique dans sa recherche est amené à accorder une importance considérable à al fois au contenu qu’à la présentation de ses écrits. Pour cela, il faudrait s’intéresser davantage à la rédaction et à la communication scientifique afin d’être sur que la recherche soit connue auprès de son consommateur véritable, à savoir l’autre chercheur. De ce fait, une structure pour tout écrit scientifique s’impose puisqu’elle aide à la validation de la recherche et permet une bonne communication auprès des lecteurs concernés. Il s’agit d’adopter donc un plan universel de la littérature scientifique et technique, à savoir la structure IMRED1 (Introduction, Matériel et méthode, Résultat Et Discussion). Universel car il s’agit d’un plan qui « correspond à la forme la plus simple et la plus logique de communiquer les résultats de la science » (Alexandre Buttler, Septembre 2002, vers 14). La structure IMRED est nécessaire pour tout écrit scientifique car sans elle, les faits et les idées ne peuvent être véhiculées soigneusement et efficacement et encore moins intéresser le lecteur. Ce système d’écrit s’est imposé dans la communauté scientifique et il s’est largement standardisé grâce à la convention de Vancouver. Celle-ci est le résultat du travail d’un groupe de rédacteurs de revues médicales. Dès 1978, ce comité a élaboré un ensemble de conseils et de recommandations destinés aux auteurs concernés par la publication des textes médicaux. Ces instructions représentent la préparation du manuscrit ainsi que les règles de présentation auxquelles ce dernier est soumis (F.Cazenave, Convention de Vancouver, Références, Figures et Tableaux, ASSAS 2007-2008). 1 Comme on vient de l’annoncer plus haut : Introduction, Matériel et méthode, Résultat Et Discussion. En anglais on l’appelle IMRAD : la première lettre de « ET »est remplacée par la première lettre de « And » « Le modèle IMRAD permet d’articuler la présentation de la recherche de façon à mettre en évidence ses divers éléments, à savoir, l’énoncé du problème, les hypothèses, la méthodologie suivie, les résultats, et enfin l’analyser critique des résultats. Suivre le modèle IMRAD permettra aux novices comme aux experts d’élever leur niveau de rédaction » (Steve Pigeon, Le modèle IMRAD et quelques remarques sur le style. Guide conférence Programme 2008). En effet, ce format standard devient un dispositif d’écriture incontournable, pour qu’un écrit scientifique soit efficacement évalué, il faudrait que ce dernier s’appuie sur cette normalisation. Un ensemble d’instructions qui met en évidence la clarté et la pertinence de la recherche scientifique et en la présentant sous divers angles tels que : la définition de la problématique, la démarche suivie, les résultats obtenus et enfin la discussion autour de ces derniers. Ainsi, dans le modèle IMRED, un discours scientifique se présente de la manière suivante : - Introduction - Matériel et méthodes - Résultats Et / And - Discussion Introduction : L’introduction a pour objectif de faire comprendre au lecteur le problème en question en insistant sur son importance et sur la manière dont il sera traité. Ainsi, l’auteur dans son introduction définit précisément le problème, en avançant des hypothèses, des modes d’investigation et les implications théoriques et / ou pratiques de la perspective qu’il propose. L’introduction doit être courte et son auteur doit dire l’essentiel dès les premières phrases en s’appuyant principalement sur quelques travaux de certains auteurs (cités dans la liste des références) préalablement effectués. Matériel et méthodes : L’objectif de cette partie est de décrire avec exactitude tous les détails possibles du travail de recherches réalisé. Cette section est importante dans la mesure où elle amène le lecteur à la reproduire pour vérification si nécessaire et la remettre en question peut facilement entraver sa crédibilité. Il est donc, nécessaire de convaincre le lecteur sur l’efficacité de la méthodologie et que les données qui les découlent sont indiscutables. Cette partie peut être étalée en deux unités distinctes, l’une définit les sujets et les objets utilisés et qu’on qualifie de matériel et l’autre représente les interventions, les moyens et les techniques d’échantillonnage, les dispositifs et les traitements expérimentaux et qu’on inscrit dans ce qu’on appelle méthodes. Résultats : Il s’agit ici d’argumenter sur toutes les modalités de collecte des données ainsi que sur leur traitement, c’est-à-dire présenter globalement ce qui a été réalisé en décrivant les faits sans apporter la moindre interprétation. Le rédacteur utilise des graphiques et des tableaux qui résument les résultats d’une façon claire et précise. Les représentations graphiques que ceux là soient des organigrammes, schémas, graphes ou autres sont toujours préférables à des rédactions écrites qu’ils remplacent ou complètent efficacement. Elles sont claires et synthétiques et facilitent rapidement la lecture et l’interprétation des données. Discussion : Cette opération permet d’analyser les résultats et de développer sur ce qu’ils signifient. Elle nécessite donc un long travail de la part du rédacteur puisqu’il est conduit à apporter des commentaires en comparant les résultats de sa recherche avec les hypothèses avancées dans l’introduction et détaillées dans la partie « matériel » et « méthodes ». Il peut aussi comparer les résultats avec ceux des autres auteurs afin de renforcer ses propres conclusions. Il identifie ainsi des implications théoriques et pratiques de son analyse et ouvre des perspectives de recherches futures. On peut dire enfin que le modèle IMRED tel qu’il a été décrit récapitule brièvement et clairement le cheminement de la pensée scientifique. Cependant, il n’est qu’un exemple qui met l’accent sur l’importance de la mise en forme finale d’un texte écrit. Il est possible de faire le même exercice avec d’autres formats tout à fait différents tels que le plan OPERA qui signifie : Observation, Problème, Expérimentation, Résultats et Action. Un plan qui est plutôt utilisé pour des articles analytiques en particulier dans les sciences appliquées (gestion, technologie…) et le plan ILPIA qui veut dire : Introduction, Littérature, Problème, Implication, Avenir. Ce format convient mieux aux articles de synthèse (Bernard Pochet, La rédaction d’un article scientifique. Petit guide pratique. Presses agronomiques de Gembloux). Cela n’exclut pas l’idée qui dit que l’adoption de la structure IMRED concerne bon nombre de productions écrites. Une structure qui a vu le jour avec les articles scientifiques censés décrire des résultats originaux d’une recherche et les transmettre aux lecteurs concernés. Le plan IMRED s’attaque aussi aux travaux universitaires en particulier aux mémoires et thèses. Ces derniers se caractérisent par des spécificités physiques généralement recommandées par les encadreurs ou l’université même, à titre d’exemple, le nombre de pages, le format des feuilles…. Mais au même temps reprennent les grandes sections dont toute recherche scientifique a besoin afin d’assurer une bonne présentation logique et structurée des contenus écrits. Références bibliographiques : 1- P. Arwidson, C. Laville, Le plan IMRED convient aussi pour les comptes- rendus en éducation et promotion de la santé, santé publique 1998, volume 10, n° 2, pp. 171-174 2- Mohamed Ben Romdhane, Mémoire de la caractérisation des publications scientifiques en agronomie, 1995-1996, E.N.S.S.I.B 3- Mohamed Ben Romdhane, Analyse des publications scientifiques : caractéristiques, structures et langages, in Mémoire de la caractérisation des publications scientifiques en agronomie, 1995-1996, E.N.S.S.I.B 4- Alexandre Buttler, Comment rédiger un rapport ou une publication scientifique ? Université de Franche-comté-Laboratoire de chrono-écologie- CNRS/ UMR 6565 5- P. Calès, Types d’études, 22/09/2002 6- F. Cazenave, Convention de Vancouver : Références, Figures et Tableaux, ASSAS 2007-2008 7- Jérome Denis, David Pontille, L’écriture comme dispositif d’articulation entre terrain et recherche, Alinéa, revue de sciences sociales et humaines 2002, n°1, p. 93-106 8- Christine Katlana, Serge Eholié, Lecture critique d’un article, atelier de formation à la recherche clinique, 17 mars 2009, Abidjan 9- Steven Pigeon, Le modèle IMRAD et quelques remarques sur le style. Guide conférence programmeur 2008 10- Bernard Pochet, La rédaction d’un article scientifique. Petit guide pratique adapté aux sciences appliquées et sciences de la vie à l’heure du libre accès. Presses agronomiques Gembloux uploads/Science et Technologie/ imred-ou-imrad-lamia-boukhanouche 1 .pdf

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