INTRODUCTION DU LIVRE DE DEAN RADIN, "LA CONSCIENCE INVISIBLE" Par Dean Radin D

INTRODUCTION DU LIVRE DE DEAN RADIN, "LA CONSCIENCE INVISIBLE" Par Dean Radin Dean Radin, docteur en psychologie, ingénieur, est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes mondiaux dans le domaine de la parapsychologie expérimentale. Il dirige le "Consciousness Research Laboratory" de l’Université du Nevada. Il a également travaillé pendant de nombreuses années au département de psychologie de l’université de Princeton, aux laboratoires d’AT&T et de Bell, ainsi que pour le gouvernement americain. Voici l’introduction de son ouvrage "la conscience invisible" (Ed. Presse du Chatelet, 2000) " La dépendance du psychisme au cerveau, c’est- à-dire sa limitation spatio- temporelle, n’est plus si évidente et incontestable que nous avons été jusqu’à présent portés à le croire... Il n’est pas seulement acceptable de douter de la validité absolue de la per ception de l’espace-temps ; au regard des faits connus, il est même impératif de le faire." (Carl Gustav Jung) En science, la reconnaissance d’une idée nouvelle s’effectue suivant quatre phases. - Phase 1 : les sceptiques proclament avec assurance que cette idée est impossible, parce qu’elle viole les lois de la science. Cette phase peut durer des années ou ces siècles, selon le défi que cette idée lance à la sagesse « conventionnelle ». - Phase 2 : les sceptiques concèdent de mauvaise grâce que cette idée est concevable, mais qu’elle n’a guère d’intérêt et que les effets constatés sont extrêmement faibles. - Phase 3 : l’opinion majoritaire réalise non seulement que l’idée considérée est forte, mais aussi que ses effets sont beaucoup plus importants qu’on ne l’imaginait auparavant. - Phase 4 : les critiques qui déniaient tout intérêt à cette nouvelle idée prétendent qu’ils ont été les premiers à la concevoir. Finalement, plus personne ne se souvient qu’elle fut autrefois considérée comme une dangereuse hérésie. L’idée développée dans ce livre se situe dans la plus importante et difficile de ces quatre étapes - la transition de la phase 1 à la phase 2. Bien qu’elle soit très ancienne, plus d’un siècle a été nécessaire pour éta- blir qu’elle se conforme aux exigences scientifiques les plus rigoureuses. Cette démonstration a accéléré la deuxième phase, et l’on peut déjà entrevoir la troisième... L’IDÉE Elle consiste à affirmer que les expériences humaines fascinantes, troublantes, et parfois profondes, connues sous le terme de « phénomènes psychiques » sont bien réelles. Cette assertion ne choque guère la majorité des humains, qui sont déjà convaincus de l’existence de ces phénomènes. Mais, ces dernières années, une grande nouveauté nous a fait dépasser les croyances personnelles. La réalité des phénomènes psychiques n’est plus uniquement fondée sur la foi, la pensée magique ou des anecdotes sensationnelles, ni même sur quelques expérimentations scientifiques. Nous savons aujourd’hui que ces phénomènes existent, parce que nous disposons de nouvelles méthodes permettant d’évaluer les masses de données scientifiques accumulées au cours d’un siècle par une multitude de chercheurs. Les phénomènes psychiques, ou « psi », se classent en deux grandes catégories. La première comprend la perception d’objets ou d’événements au-delà du champ ordinaire des sens. La seconde comprend l’influence à distance de l’esprit sur la matière. Dans ces deux catégories, il semble que l’intention, la volonté, soit capable d’accomplir des choses aujourd’hui jugées scientifiquement impossibles. Lorsqu’on s’inquiète pour ceux que l’on aime, on parvient parfois, de manière inexplicable et quelle que soit la distance qui nous sépare, à savoir ce qui leur arrive. Lorsqu’on souhaite sincèrement qu’un être cher recouvre la santé, il arrive parfois que cette personne se rétablisse plus rapidement, même si l’on est loin d’elle. Quand la volonté agit, maintes choses improbables semblent devenir possibles. La compréhension de telles expériences demande une vision plus vaste de la conscience humaine. L’esprit est-il seulement une masse de neurones capables de traiter mécaniquement l’information ? Un « ordinateur de chair », comme le croient certains neuro-biologistes ou épistémologistes ? Ou est-il davantage ? Tout un faisceau de preuves suggèrent que, si de nombreux aspects du fonctionnement mental sont sans aucun doute liés à la structure du cerveau et à l’activité électrochimique, il se passe aussi autre chose, et d’un immense intérêt. EST-CE BIEN RÉEL ? Dans tous les débats sur la réalité des phénomènes psychiques, surtout dans une perspective scientifique, la même question revient toujours à l’arrière-plan : est-on certain de leur existence ? Malgré toutes les âneries qui circulent à propos des phénomènes psychiques, malgré l’usage abusif du terme « parapsychologie » employé par des « investigateurs » autoproclamés du « paranormal », malgré tout le folklore dérisoire des magiciens et des illusionnistes... ces phénomènes seraient tout de même bien réels ? La réponse tient en un mot : oui ! Pour être plus explicite, l’existence du psi a été démontrée par des milliers d’expérimentations. Des différences subsistent concernant l’interprétation de ces preuves, mais presque tous les scientifiques qui ont examiné les données, y compris les sceptiques endurcis, reconnaissent aujourd’hui qu’il se passe quelque chose d’intéressant, qui mérite une attention scientifique soutenue. Nous verrons plus loin pourquoi si peu de scientifiques et de journalistes scientifiques sont conscients de cette évolution significative parmi les gens informés. LE CHANGEMENT DES OPINIONS Le signe le plus clair de ce passage de la phase 1 à la phase 2 est le changement progressif de l’attitude de sceptiques notoires. Dans un livre débordant de sarcasmes publié en 1995, le regretté Cari Sagan, de la Cornell University, poursuit la mission qu’il s’est assignée tout au long de sa vie : contribuer à l’éducation scientifique du public. Dans cet ouvrage, il se moque de l’hystérie populaire focalisée, aux États-Unis, sur les « enlè- vements extraterrestres », les guérisons miraculeuses, le « visage » sur Mars, bref, sur pratiquement tout ce qui s’entasse dans les rayons « New Age » de la plupart des librairies. Pourtant, parmi les 450 pages de cet ouvrage, se trouve un paragraphe dans lequel on découvre cette étonnante concession : « Au moment où j’écris, il me semble que trois hypothèses relevant du domaine de l’ESP [la perception extrasensorielle] méritent une étude attentive : 1) la pensée humaine peut affecter, ne serait-ce que faiblement, les générateurs de nombres aléatoires dans les ordinateurs ; 2) des sujets soumis à une légère privation sensorielle peuvent recevoir des pensées ou des images qu’on leur "projette" ; 3) de jeunes enfants rapportent quelquefois des détails d’une vie antérieure, que les vérifications confirment et dont ils ne peuvent avoir eu connaissance autrement que par une réincarnation2. " D’autres indices d’un semblable changement d’opinion se multiplient dans les publications scientifiques. A partir des années 80, des revues aussi célèbres que Foundations of Physics, American Psychologist ou Statistical Science ont publié des articles en faveur d’un réexamen scientifique des phénomènes psychiques. Proceedings of thé IEEE, l’organe principal de l’Institute for Electronic and Electrical Engineers, a publié d’importants débats sur la recherche psi. Le prestigieux Behavioral and Brain Sciences a recueilli des articles analogues. Un texte en faveur des investigations télépathiques a été publié en 1994 dans le Psychological Bulletin, une des grandes revues de la psychologie académique. La même année, un article de la très réputée Physical Review présentait un modèle théorique de la précognition. Au cours des années 90, des séminaires sur la recherche psi ont été intégrés au programme ordinaire des conférences annuelles de l’American Association for the Advancement of Science, de l’American Psychological Association et de l’American Statistical Association. Des conférences sur invitation présentant la recherche psi ont été données devant des diplomates des Nations unies, des universitaires de Harvard ou des ingénieurs des Laboratoires Bell. Le Pentagone non plus n’est pas resté indifférent. De 1981 à 1995, cinq commissions subventionnées par le gouvernement américain ont étudié les preuves des effets psi : s’ils se révélaient authentiques, ils pourraient être importants pour des raisons de sécurité nationale. Il faudrait en effet s’attendre à ce que des puissances étrangères les utilisent également. Des rapports ont été établis par le Congressional Research Service, the Army Research Institute, the National Research Council, the Office of Technology Assessment et par l’American Institutes for Research, ce dernier à la demande de la CIA. Malgré des divergences sur quelques points particuliers, les cinq organismes ont conclu que les données expérimentales justifiaient des études scientifiques sérieuses concernant plusieurs phénomènes psychiques. Le Congressional Research Service a par exemple conclu en 1981 que « des expériences récentes sur la vision à distance suggèrent qu’il existe des "interconnections" entre l’esprit humain, d’autres esprits et la matière. Ces interconnections semblent être de nature fonctionnelle et amplifiées par la volonté ou l’émotion. » Ce même rapport admet que plusieurs applications semblent possibles dans le domaine de la médecine et de l’investigation, avant de conclure sur « la capacité de l’esprit humain à obtenir des informations déterminantes à la prise de décisions adéquates au plus haut niveau ». En 1985, un rapport destiné à l’Army Research Institute concluait : « Le fond de la question est que les données examinées ici constituent de véritables anomalies scientifiques pour lesquelles personne n’a d’explications satisfaisantes. [...] Si elles sont vraiment ce qu’elles semblent être, leurs conséquences théoriques (et, uploads/Science et Technologie/ introduction-du-livre-de-dean-radin 1 .pdf

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