La foi chrétienne et la science: Rencontre et harmonie Une tentative de dévelop

La foi chrétienne et la science: Rencontre et harmonie Une tentative de développement d’une vision biblique de la science Windel Benjamin Etienne La foi chrétienne et la science : Rencontre et harmonie Windel B. Etienne Je crois, donc je parle 1 Nous vivons dans un univers très complexe, faisant l’objet de beaucoup d’études et de spéculations. Dépendamment de sa vision du monde, chacun, même le citoyen lambda, essaye de l’interpréter et se fait sa propre idée. Les scientifiques quant à eux cherchent à comprendre les phénomènes et à savoir pourquoi l’univers est si bien ordonné et pourquoi il existe une régularité dans les lois de la nature. Il s’agit d’une quête du pourquoi à partir du comment. Les philosophes et théologiens s’intéressent essentiellement à la question pourquoi. Si les philosophes ont tendance à refuser d’apporter des réponses aux questions posées, les théologiens chrétiens sont censés y apporter. La cosmogonie chrétienne Le domaine qui s’occupe à étudier l’origine et la nature de l’univers comme étant un système bien ordonné s’appelle cosmogonie. De manière restreinte, selon l’avis de certains théologiens, la cosmogonie chrétienne exclut l’anthropologie (l’étude de l’être humain) et l’harmatiologie (la doctrine du péché) dans son champ d’étude. Elle les considère comme des domaines séparés. Il est important en tant que disciple de Jésus de pouvoir cerner à fond cette cosmogonie pour mieux comprendre Dieu, le Créateur. D’après H. Orthon Wiley et Paul T. Colbertson, la conception chrétienne de la cosmogonie comprend : 1) une croyance en un Dieu tout-puissant, selon laquelle le monde a été créé de rien, uniquement par la volonté divine ; 2) le concept de Dieu dans la trinité de sa Nature ; 3) une manifestation des attributs de Dieu, l’omnipotence, la sagesse, et l’amour, et 4) la croyance en une création au moyen de la Parole divine.[1] La foi chrétienne et la science moderne De manière classique, les érudits divisent l’histoire en trois grandes périodes : le monde antique, le monde médiéval et l’âge moderne. D’abord le monde antique est considéré comme étant brillant, mais limité dans sa compréhension scientifique. Ensuite, le monde médiéval, qualifié d’âges de ténèbres et de désolation intellectuelle. C’est à ce titre que beaucoup de gens pensent que le monde, marqué par la foi, a été écrasé sous le poids occulte de l’Eglise. Par conséquent, c’est à partir de la renaissance, disent-ils, que ce monde a enfin pu se libérer. La foi chrétienne et la science : Rencontre et harmonie Windel B. Etienne 2 www.jecroisdoncjeparle.org En fin, l’âge moderne, annoncé comme l’âge de la raison pour supplanter l’époque médiévale en la libérant de la superstition. Mais historiquement, est-ce que ça tient ? Nancy R. Pearcey et Charles B. Thaxon soulignent que la réhabilitation de l’époque moyenâgeuse a commencé avec les travaux du physicien et philosophe Français Pierre Duhem (1861-1916). Duhem menait des investigations sur l’histoire de la adoptant l’hypothèse largement admise selon laquelle le moyen-âge n’a rien apporté comme contribution à la science. [2] Statique,[3] Mais en creusant dans des sources historiques, Duhem a découvert le travail du scientifique de Jordanus de Nemore qui avait anticipé Leonard et Galileo dans son travail sur les fondations de la statique. Il a fini par être convaincu que l’époque médiévale a posé les bases de la floraison de la science. Ce n’était du tout pas une période de stagnation. Au contraire, la science moderne y tire ses racines. Cependant, étant catholique, beaucoup se doutaient des travaux de Duhem, pensant qu’il pouvait contenir des biais, surtout par le fait que cette période était dominée par l’Eglise catholique. Mais les historiens David Lindberg et R.N.D Martin ont pu démontrer qu’il n’y a aucune évidence pour montrer que le travail historique mené par Duhem était motivé par le désir de défendre le scholarcisme.[4] A partir de cela, les auteurs Nancy R. Pearcey et Charles B. Thaxton démontrent que plusieurs convictions chrétiennes sont responsables de l’avènement de la science moderne. Ils partent avec l’idée que la science est l’étude de la nature, et la possibilité de la science dépend de l’attitude avec laquelle on approche la nature. Je vous présente ces convictions en résumé.[5] 1) . la Bible enseigne que la nature est réelle Une telle conception prend le contrepied de différentes formes de panthéisme et d’idéalisme et des religions orientales, comme l’hindouisme. Cette dernière pense que l’univers est , illusion et le dénigre en conséquence. maya La nature est réelle et peut être étudiée. 2) . La nature est bonne parce que Dieu l’a qualifié ainsi Cette conception prend aussi le contrepied de tout mépris de la matière. Dans le monde antique, notamment chez les Grecs, la matière étant méprisable. Le monde a de la valeur et le travail est honorable. La foi chrétienne et la science : Rencontre et harmonie Windel B. Etienne 3 Je crois, donc je parle 3) La nature est bonne, mais n’est pas un dieu. La nature a été créée. Elle n’est pas éternelle, contrairement à la perception du . La nature n’est pas non plus une émanation de la propre essence de Dieu, comme le pensent le et . matérialisme scientifique panthéisme l’animisme Dieu est le Créateur, non la personnalisation des forces naturelles ou l’âme qui habite le monde. A ce titre, l’historien Hollandais en science R. Hooykaas, cité par les auteurs, plaide pour la « dé-déification » de la nature, précondition cruciale pour faire de la science. 4) Dieu est rationnel et le monde est ordonné. Contrairement au le christianisme enseigne un seul Dieu transcendant, Créateur, dont l’œuvre est un univers unifié et cohérent. Ainsi, Derr, toujours cité par les auteurs, soutient: « . » paganisme, En tant que création d'un Dieu digne de confiance, la nature a fait preuve de régularité, de fiabilité et d'ordre 5) L’univers est régi par des lois qui peuvent être formulées et comprises avec précisions. L’univers n’est pas dirigé par des forces mystérieuses. Le Dieu de la Bible est le Divin Législateur, rationnellement intelligible. Il gouverne la nature par des décrets posés depuis au commencement. Force est de reconnaître que s’il n’y avait pas de précision dans l’univers, les mathématiques ne pourraient pas voir le jour. A ceci L'historien R. G. Collingwood, cité par les auteurs, exprime l'argument le plus succinctement en écrivant : « La possibilité d'une mathématique appliquée est une expression, en termes de sciences naturelles, de la croyance chrétienne que la nature est la création d'un Dieu omnipotent. » 6) L’univers est intelligible. Si l’univers n’était pas intelligible, il ne pourrait en aucun cas faire objet d’études. Il a affiché un ordre connaissable. Les hommes peuvent découvrir l’ordre de la nature. 7) L’univers est contingent. La foi chrétienne et la science : Rencontre et harmonie Windel B. Etienne www.jecroisdoncjeparle.org 4 Dieu n'est lié par rien en dehors de Lui-même. Il est cependant lié par sa propre nature. Le monde n'a pas sa propre rationalité inhérente, mais il est intelligible car il reflète la rationalité de Dieu. Pourtant, parce que c'est de la rationalité de Dieu dont nous parlons et non de la nôtre, nous ne pouvons pas anticiper toujours comment elle se révélera dans la création. 8) Les hommes peuvent étudier l’univers parce qu’ils sont créés à l’image d’un Dieu transcendant. L’esprit humain peut transcender la nature et l’affronter comme sujet. Contributions de scientifiques chrétiens à la science moderne Le fameux sociologue Américain, Rodney Stark, fournit une liste de 52 scientifiques qui ont contribué à des travaux importants dans la tradition scientifique moderne, indiquant que 50 étaient soit conventionnellement religieux, soit réellement pieux. 15 étaient des figures ecclésiastiques (prêtres, moines, ministres, etc.).[6] A Rodney de conclure que ces scientifiques étaient pour la plupart des théologiens. Parmi ces scientifiques chrétiens figurent Sir Isaak Newton, Louis pasteur, Michael Faraday, Francis Bacon, James Joule et Charles Babbage. Ce dernier, mathématicien et inventeur, est considéré comme « le père de l'ordinateur » pour son invention du premier ordinateur. Donc, selon Rodney, le christianisme occidental est bien à l'origine de la naissance et du développement de la science moderne, en tant que registre d'explication des phénomènes naturels, et en tant que processus cumulatif de construction théorique et de vérification de la théorie.[7] Un simple regard dans la galerie des Prix Nobel dans l’espace de 100 ans nous permet de comprendre davantage le mode de rapport entre la science et la Bible ou la foi chrétienne. Scott Youngren, dans son article , nous offre des statistiques époustouflantes, basées sur l’ouvrage de Baruch Aba Shaley : The many Christians crucial to science 100 Years of Noble Prizes Selon les statistiques compilées dans 100 ans de Prix Nobel, publiées en 2003, entre 1901 et 2000, un total de 654 lauréats de prix Nobel appartenait à 28 religions différentes. La plupart (65,4%) ont identifié le christianisme sous ses diverses formes comme leur préférence religieuse. Dans l'ensemble, les chrétiens ont remporté un total de 78,3% de tous les Prix Nobel de la paix, 72,5% de chimie, 65,3% de physique, 62% de médecine, 54% d'économie et 49,5% de tous les prix de littérature. uploads/Science et Technologie/ la-foi-chretienne-et-la-science-rencontre-et-harmonie.pdf

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