1 Cours de criminologie Professeur: Benslimane Abdeslam Introduction I_ Définit
1 Cours de criminologie Professeur: Benslimane Abdeslam Introduction I_ Définition : la criminologie est la science qui étudie les caractéristiques, le processus et les causes du phénomène criminel, elle fait appel à de nombreuses disciplines pour découvrir la meilleure méthode de lutte contre le crime, ses origines remontent au passé1, en effet la criminologie comme discipline et non 1 Il est difficile de saisir les origines de la criminologie, et l’interrogation sur sa date de naissance n’a pas cessé de faire couler de l ancre. Alvers Pires indique que l histoire de la criminologie fait partie des centres de recherches d’intérêts des chercheurs (Alvers Pires : la criminologie d’hier et d’aujourd’hui 1995p10) Mais il faut noter que dès l’antiquité. On a tenté d’expliquer l’action criminelle, mais les explications étaient d ‘ordre philosophiques et non scientifiques. L’acte criminel était la conséquence d’un sort de Dieu, il a été considéré comme la violation d’une règle religieuse ou d’un précepte moral ou la transgression d’un interdit du groupe social. On ne parle pas d’un crime mais plutôt d’un châtiment et l’homme criminel est un pécheur. PLATON : s’est appuyé sur un dogme socratique suivant lequel nul n’est méchant volontairement, il considérait le crime comme un symptôme d’une maladie de l’âme qui découlerait de passions violentes qui sont l’envie, l’ambition, la colère, la peur et puisque le crime est une maladie le criminel doit être traité comme un malade, la peine est une médecine morale est un bonheur pour les coupables. Pour ARISTOTE La conduite d’un délinquant est la conséquence de son ignorance « il ignore qu’il ignore, car s’il s’avait il s’efforcerait d’acquérir la connaissance » la peine pour Aristote avait une conception éducative. Car il voit dans le criminel un homme malfaisant, il n’est pas malade, mais il agirait en fonction de ses désirs et de ses ambitions 2 comme science se fondait en 18ème siècle et au milieu du 19ème siècle ,l’expression criminologie été utilisée par Garofalo en 1885, son œuvre est précédé par les œuvres de Csar Lombroso auteur de l’homme criminel paru en 1871, la femme criminelle et la prostituée 1876 et l’anthropologie criminelle 1876, Enrico Ferri est lui un professeur de droit et de sociologie qui a publié un ouvrage intitulé sociologie criminelle en 1881.C’est le trio célèbre connu sous le non de l’école positiviste Italienne, et qui marque le point de départ de la criminologie scientifique. Le développement de la criminologie provoquait des contradictions entre les différentes écoles voire entre les différents criminologues qui ne pouvaient se mettre d’accord AU MOYEN AGE : On trouve ST Tomas d’ Aquin, qui voit dans les passions humaines l’origine du crime, ce savant réserve une place au rôle criminogène de la misère, pour lui il faut sauvegarder la partie saine du corps en supprimant la partie malade du corps, d’ou son adhésion à la peine capitale. Mais a partir du 18ème siècle, et avec le mouvement de relecture anthropologique entamée par CEZAR BECCARIA (1738_ 1794) professeur de droit et magistrat, qui était contre les horreurs de la torture, et l’injustice de la justice, et qui préconise l’examen des criminels avant de déclarer ceux ci coupables ; et c’est l’un des partisans de la peine proportionnée au délit et fixé par la loi. Avec son livre « Délit et des peines » paru en 1764 et avec L’idée du contrat social de Jean jacques Rousseau il développe une théorie original de peine qui a changé les données des sciences autour du problème de l’infraction et de son auteur, il impose que le crime est essentiellement un fait humain. Beccaria insiste- et c’est important- sur le rôle de l’instruction, il répète la phrase de Victor Hugo « ouvrir une école c’est fermer une prison » En somme on peut dire historiquement que l’école classique - présenté par Beccaria inventeur aussi de la notion « de responsabilité individuelle de libre arbitre et de prophylaxie sociale » et Jeremy Bentham (1748_1832)-qui voit que le criminel est un calculateur, il est guidé par ses intérêts égoïstes – est considéré comme la première école de criminologie, tandis que avec le trio célèbre de l’école positiviste serait le début officiel de la criminologie scientifiques basée sur une analyse empirique. 3 sur l’étendue de cette nouvelle branche scientifique, on répètent toujours qu’il y a tant de définition qu’il y a tant de criminologues, c’est pourquoi il est difficile de trouver une définition unique voire une définition qui pourrait satisfaire tout ceux qui s’intéresse à la criminologie, parmi la multitude des définitions on pourrait choisir les 3 suivantes : 1- 1er définition avancée par Stéphanie, Levasseur et Jambu Merlin : pour ces auteurs la criminologie est celle qui étudie la délinquance pour en rechercher les causes, la genèse (l’histoire), le processus et les conséquences c’est l’école Italienne. 2-Une 2ème définition : d’après les auteurs autrichiens notamment Sellig, la criminologie comme son nom l’indique est la science des crimes (cette définition reste incomplète dans la mesure où elle ne se préoccupe pas de l’auteur du crime, c’est l’école psychologique autrichienne). 3- 3ème définition: c’est une définition plus détaillée présentée dans l’ouvrage d’un criminologue américain Sutherland, il définit la criminologie comme la science qui étudie l’infraction en tant qu’un phénomène social et qui se compose de 3 branches : a-la sociologie du droit qui s’efforce de faire une analyse scientifique des conditions du développement des lois pénales ; 4 b-l’étiologie criminelle qui se propose d’analyser scientifiquement les causes de la criminalité en faisant appel à la médecine ou la sociologie; c-la pénologie (NB : les sciences pénitentiaires englobent la pénologie avec les études sur les prisons) la pénologie traite de la lutte contre le crime. Il semble que cette définition présentée par l’école américaine est large parce qu’elle fait de la criminologie une matière qui englobe dans son domaine beaucoup de secteurs (matières), et des disciplines qui sont normalement autonomes comme le droit pénal et la pénologie. Cela nous conduit à proposer la définition suivante : « La criminologie est l’étude scientifique du phénomène criminel, pour en chercher les causes de la délinquance, a fin de découvrir la meilleure méthode et stratégie préventive et thérapeutique de lutte contre le crime ». Le choix de cette définition est fondé sur les raisons suivantes : 1_ Cette définition montre que la criminologie est à la fois l’étude de l’infraction en tant que phénomène criminel et de l’homme en tant qu’auteur de cette même infraction. 2_ La criminologie est la science du phénomène criminel dans son ensemble, elle s’intéresse –outre le crime et le criminel- à la criminalité, aux conditions sociales, au passage à l’acte à la réaction sociale, aussi à la victime… 5 3_ C’est une étude scientifique2 basé sur une analyse empirique et fondée sur l’observation de la réalité criminelle, 2 Malgré que la criminologie a plus de 160ans d’existence, une question se pose toujours chez certains Auteurs qui se demandent est ce que la criminologie est une science véritable ou bien un ensemble de propositions qui n ‘a pas de statut scientifique ? Est- elle une science autonome ou une branche de science ? Est -elle une science fondamentale ou une science appliquée. ? On constate que cette discussion et ces différents ainsi que le désaccord entre les auteurs est du à la complexité de la criminologie dont le champ d’étude ou le consensus ne règne pas (c’est le même désaccord pour la définition). Mais cela n’empêche de savoir que les auteurs ont véhiculés trois catégories de représentations et de réflexions : La première est celle qui voit la criminologie comme une branche d’une autre science (c’est le cas de Lombroso et de Ferri avec la biologie et la sociologie), la deuxième représentation est celle d’une science autonome au même titre que les autres sciences humains, elle a des théories des concepts, des méthodes et un domaine propre, mais elle garde toujours des liens avec d’autres disciplines , la troisième réflexion voit la criminologie comme une sorte de champs d’étude ou de corpus de connaissance composé de savoirs dans un domaine connu qui est le phénomène criminel dans son ensemble. Pour nous et pour d’autre auteurs la criminologie est une science fondamentale, une science de synthèse, autonome même pour la pénologie, on peut dire même qu’ elle a double statut, elle est à la fois un champs d’étude et une activité complexe de connaissance interdisciplinaire, mais elle reste une science en plein sens du mot, et qui a essentiellement pour but l’élucidation et la compréhension du phénomène criminel, a fin de découvrir la meilleur méthode de lutte contre le viol de la loi.(Pour plus d’informations sur ce sujet : voir Raymond Gassin « Précis criminologie » Dalloz6ème éditions2007 p 31et suiv. Cet auteur nous montre le désaccord des criminologues comme Etienne de Greff qui estime que la science de la criminologie n’existe pas en soi, et avec Sellin qui présente le criminologue comme un roi sans royaume. Par contre Maurice Gusson nous montre que certains auteurs affirment que la criminologie est uploads/Science et Technologie/ cours-de-criminologie.pdf
Documents similaires










-
29
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 10, 2021
- Catégorie Science & technolo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.7641MB