INTRODUCTION Actuellement, le développement des sciences de l’information et de
INTRODUCTION Actuellement, le développement des sciences de l’information et des technologies associées, entre autres les réseaux rapides comme l’Internet, conduit à des changements importants dans l’accès et la divulgation des informations. C’est ainsi que les interfaces intelligentes permettent un accès rapide et performant aux bases de données commerciales, par exemple Dialog ou Questel. De ce fait, on assiste en veille technologique à un déplacement de l’accès aux informations, du documentaire vers une information plus vivante et plus « d’actualité » : l’information informelle. La globalisation a aussi introduit pour l’entreprise de nouvelles questions qui, sur le plan des technologies, posent le problème de leur impact sur la stratégie de l’entreprise, sur les activités des concurrents, sur les produits à créer pour satisfaire une nouvelle demande sociale. Ainsi, la profession de veilleur technologique est en train de changer, nécessitant une culture plus large que la simple culture technologique. Enfin, l’impact du temps devient de plus en plus fort. En effet, ce qui importe n’est plus de savoir ce que les gens pensaient il y a deux ans (lors des idées de base donnant naissance à des publications), mais ce qu’ils pensent maintenant. Cela va induire de nouvelles stratégies d’accès aux informations : le formel nous permettra de déterminer les centres d’intérêt, l’informel de savoir ce qu’il se passe sur ces points stratégiques. Enfin, il faut de plus en plus souligner que le travail du veilleur n’atteindra son plein effet que s’il est effectué en réseau. C’est ainsi que l’ère du veilleur solitaire, ou du veilleur spécialisé lisant un certain nombre de publications et en faisant la synthèse, est pratiquement révolue. Ce sont les systèmes de création de connaissance, les plates-formes permettant de partager, reformuler et créer une intelligence corporative qui deviennent incontournables. On peut donc formuler les nouvelles orientations de la veille de la façon suivante : • De nouvelles questions plus larges et plus stratégiques sont posées au veilleur technologique, du fait de la globalisation et de l’internationalisation des productions, des produits et des technologies. • L’information informelle a un impact important et vient compléter l’information formelle. • Le temps est un facteur important. Dans les publications classiques, surtout dans le domaine scientifique (pour les brevets cela est lié au temps d’examen), les résultats apparaissent trop longtemps après les idées de départ qui leur ont donné naissance. Cela induit à prendre en compte de manière plus systématique les informations informelles. • Les processus de création de connaissances conduisent à mettre en place des moyens de travail collectif, d’accès et de diffusion de l’information liés aux nouvelles technologies. • La structure des entreprises se modifie (externalisation, travail en réseau, entreprises virtuelles, e-commerce, normes et standards, nouveaux matériaux, etc.). Cela doit être pris en compte dans les systèmes de veille. I. Définition L’AFNOR définit la veille comme une « activité continue en grande partie itérative visant à une surveillance active de l’environnement technologique, commercial, etc., pour en anticiper les évolutions ». C’est l’art de détecter et d’interpréter les signaux faibles pour leur donner du sens, de fournir la bonne information, au bon moment, à la bonne personne pour lui permettre de prendre la bonne décision, de bien agir et idéalement de faire évoluer son environnement dans un sens propice. Autrement dit, la veille se définit comme un processus informationnel par lequel l’entreprise se met à l’écoute de son environnement dans le but créatif de découvrir des opportunités et de réduire des incertitudes, voire d’anticiper des menaces. Elle se déroule donc selon un cycle de cinq étapes : le ciblage, le sourcing, la collecte et la sélection des informations, l’analyse et la synthèse, la diffusion. Nous nous intéresserons pour notre part à la collecte d’informations. II. Pourquoi faire la veille technologique Actuellement, le flux des informations va croissant. Même s’il n’augmente pas, le volume cumulatif de tout ce qui est produit pose le problème fondamental de l’accès à l’information, de l’analyse de celle-ci, du tri des informations les plus pertinentes, etc. D’autre part, les sources d’information classiques (publications, livres, brevets), commencent à changer de nature. Les supports de diffusion, les réseaux de spécialistes évoluent. La nature même de l’information va changer. La volonté d’anticiper, donc de traiter les travaux en cours, les projets, va impliquer une organisation de collecte et de traitement de l’information de plus en plus éloignée des schémas documentaires classiques. C’est pour introduire au sein des organisations cette nouvelle approche de la collecte, de l’analyse, de la diffusion des informations, que s’est développée au cours du Xe plan (du Commissariat général au Plan) la notion de veille technologique. Celle-ci a ensuite été reprise au plan de l’enseignement et de la recherche par des équipes qui systématisent les méthodes, les traitements, les moyens à mettre en œuvre et ainsi facilitent (en raccourcissant le temps de mise en œuvre) le développement de services de veille technologique dans les entreprises. Fortement liée à la culture (des individus et de l’entreprise), à l’organisation de l’interface recherche-développement-production, et aux mécanismes d’innovation, la veille technologique introduit, dans les organisations, les principes de base de la collecte et du traitement de l’information qui, en conduisant à des informations stratégiques, permettront à l’organisation d’anticiper et de garder un avantage décisif sur ses concurrents. C’est pour cette raison que la veille technologique (dans le vocable actuel) est en train de s’imposer. Elle constitue une approche nouvelle de l’intégration de la composante information dans les entreprises. Ceux qui l’utilisent auront rapidement un avantage organisationnel, de comportement et d’action, très différent des systèmes conservateurs qui croient sans doute trop que l’immobilité est un gage de réussite. Certes, elle l’a été dans le passé, mais elle ne constitue plus un passeport pour l’avenir. III. Méthodologie et Collecte d’information La collecte d’informations, démarche traditionnelle et répétitive, vise à rassembler des faits, opinions, études, etc., sur les thèmes définis préalablement, à partir de sources formelles ou informelles. Elle sera menée selon une fréquence à définir en fonction des besoins d’information, des outils utilisés et de la nature des informations. La collecte est le processus qui a sans doute le plus changé ces dernières années. Après une phase ou les sources étaient difficiles d’accès et donc fortement choisies, Internet est venu inonder le marché et a obligé les éditeurs à ajouter de puissants filtres sémantiques dans l’extraction d’information afin de réduire le bruit. Puis, depuis un ou deux ans, on constate à nouveau une « préférence » pour un choix en amont de sources validées, ce qui a conduit les outils à plutôt privilégier une approche par le choix des sources (les exemples les plus parlants sont ceux de Digimind sur le web et de Factiva sur les bases) plutôt que par un filtrage du contenu. Gageons en revanche que cette « doxa » des sources en vigueur aujourd’hui va être mise à mal par leur multiplication et leur profusion, ce qui conduira à nouveau à un besoin de filtrage « méta » des sources par leur contenu. Si les sources sont bien définies (ex : suivre l’actualité des acteurs institutionnels dans le domaine de l’innovation), il vous suffira de lister l’ensemble des sites Web ciblés puis d’automatiser les tâches de surveillance. Pour rechercher des sources, vous pouvez utiliser Google Actualités pour les publications en ligne et taper des mots-clés correspondant à votre domaine de recherche pour identifier ces sources d’information. Vous pourrez par la suite améliorer votre liste de sources d’information. Bien souvent cependant, cette simple surveillance n’est pas suffisante dans la mesure où l’information recherchée n’est généralement pas restreinte à un site Web en particulier. De nombreux outils peuvent alors permettre la collecte des informations par mot-clé. 1. Liste des moteurs de recherche : Je vous livre ici une liste de moteurs où chercher de l’information. Bien entendu, vous n’avez pas à utiliser tous ces outils. De plus le chapitre suivant traite de l’automatisation de la veille afin de vous aider à faire ressortir la substantifique moelle de votre collecte. 1. Moteurs de recherche : Google, Bing, Yahoo, Exalead: Les moteurs de recherche sont votre première source d’information. Affinez vos recherches grâce aux techniques de requêtes sur Google : – Exclusion de mots : Pour exclure un mot de votre recherche, placez le signe moins (–) immédiatement devant ce mot. (Le signe moins doit être précédé d’un espace.) – Recherche d’expression : Pour rechercher une expression (par exemple, « consultant webmarketing »), utilisez des guillemets. Lorsque vous placez plusieurs mots entre guillemets (par exemple, “agence de conseil en webmarketing”), Google les considère comme une seule chaîne de caractères et recherche uniquement les documents qui contiennent ces mots dans la même séquence. – Certains caractères sont reconnus par Google comme connecteurs d’expression : tiret ( – ), barre oblique standard ( / ), point ( . ), signe égal ( = ). – Opérateurs de ciblage : Certaines chaînes de caractères, ou « opérateurs », modifient le comportement de Google. Par exemple, l’opérateur « site: » (sans les guillemets) limite la recherche à un site ou à un domaine spécifique (ex: site:youtube.com si vous uploads/Science et Technologie/ methodes-de-veille-technologique.pdf
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- Publié le Apv 17, 2021
- Catégorie Science & technolo...
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