UNE ANNÉE AVEC LE CNRS 2020 SOMMAIRE 2020 EN CHIFFRES ÉDITO D’ANTOINE PETIT LA

UNE ANNÉE AVEC LE CNRS 2020 SOMMAIRE 2020 EN CHIFFRES ÉDITO D’ANTOINE PETIT LA SCIENCE L’INNOVATION LES RESSOURCES TEMPS FORTS SCIENTIFIQUES TALENTS & DISTINCTIONS DONNÉES CHIFFRÉES 4 12 26 40 48 6 8 10 56 COVID-19 LE CNRS SUR TOUS LES FRONTS 4 l’intelligence artificielle. La science est centrale dans la compréhension de ces défis et dans l’élaboration de solutions. De par le large spectre de nos thématiques scientifiques et de notre savoir-faire dans ­ l’interdisciplinarité, nous estimons être l’un des organismes le plus à même de contribuer à relever ces défis. Notre rôle est aussi d’éclairer le grand public et les déci- deurs pour faciliter les prises de décisions. Le CNRS a participé à la préparation de la Loi pour la programmation de la recherche (LPR). Cette nouvelle loi, adoptée en novembre 2020, répond-elle aux attentes et aux enjeux de la recherche ? La France est l’un des rares grands pays scientifiques – si ce n’est le seul – qui a vu stagner sa dépense intérieure de recherche et développement au cours des vingt dernières années, alors que celle de nos compétiteurs internationaux a augmenté, parfois considérablement. Sur 2010-2020, le CNRS a, par exemple, perdu 3 000 emplois, soit près de 11 % de ses ef- fectifs, sur sa subvention pour charge de service public et a vu son bud- get de fonctionnement baisser de plus de 13 %. La recherche est faite de coopérations mais aussi de compétitions internationales et nécessite des moyens pour rester au meilleur niveau. Nous nous sommes donc impli- qués dans la préparation de la loi pour la programmation de la recherche, convaincus de sa nécessité absolue, en espérant que les moyens néces- saires y seraient consacrés. Cette loi donne une bouffée d’air nécessaire à la recherche et a le grand mérite d’inverser la dynamique négative de la dernière décennie. Elle per- met d’augmenter le budget alloué à l’Agence nationale de la recherche et de se rapprocher des standards internationaux, d’injecter un peu plus de financements dans les laboratoires. Elle revalorise les carrières des cher- cheurs et chercheuses, notamment des plus jeunes. Elle prévoit aussi la mise en place de nouveaux outils comme les CDI de mission et les chaires de professeur junior. La France est un grand pays scientifique et doit se donner l’ambition et les moyens afférents de le rester. C’est essentiel pour sa prospérité, sa souveraineté et son rayonnement international. Comment la Fondation CNRS, créée depuis un an, accompagne-t-elle l’établissement dans ses missions ? La Fondation a été créée en début d’année 2020 pour permettre au grand public et aux entreprises de participer à l’avancement de la recherche et pour développer le mécénat scientifique. Cette année, un effort particulier a été déployé pour d’une part mettre en place les différents dispositifs de type legs, mécénats, dons, etc., et d’autre part pour promouvoir la visibilité de la Fondation au travers des actions de communication du CNRS. Même s’il faut reconnaître que le démarrage est modeste, la crise sanitaire ne nous ayant clairement pas aidés, la Fon- dation a permis de porter soutien en 2020, grâce à la contribution de la Casden, la banque coopérative de la fonction publique, et à la générosité du public, à deux projets de recherche contre le SRAS-CoV-2. Dans les années à venir, nous espérons qu’elle pourra aussi, grâce à la générosité du grand public et des entreprises, accompagner des projets scientifiques tels ceux liés aux enjeux environnementaux, poli- tiques, démographiques… Antoine Petit, président-directeur général © Frédérique Plas/CNRS photothèque L’année 2020 a été fortement marquée par la crise sanitaire. Quel regard portez-vous sur la mobilisation du CNRS contre le SRAS- CoV-2 ? Je tiens tout d’abord à remercier et à saluer la mobilisation de l’établis- sement et de ses agents durant cette année particulièrement compli- quée. Malgré les confinements, nous avons fonctionné sans disconti- nuer grâce à la mobilisation sans faille de tous et toutes, scientifiques comme personnels d’appui qui n’ont pas compté leurs efforts dans ces conditions difficiles. Face à la crise mondiale, le CNRS a alloué des ressources spécifiques à des recherches en lien avec la pandémie. Toutes les disciplines, de la chimie aux mathématiques en passant par la physique, la biologie, l’in- formatique ou les sciences sociales, se sont mobilisées. Nos équipes ont ainsi développé des recherches interdisciplinaires dédiées au SRAS-CoV-2. Nous avons démontré notre capacité à trouver des solu- tions techniques dans des délais courts. Face à l’urgence, nous avons, par exemple, développé en un temps record le test salivaire EasyCov, dans le cadre d’un laboratoire commun avec le groupe Alcen. Mais la mission première du CNRS est faire de la recherche fondamen- tale, inscrite le plus souvent dans un temps long, puis de transférer les résultats obtenus. Nous avons ainsi tout fait pour maintenir autant que possible l’ensemble de nos activités scientifiques. N’oublions pas, par exemple, que les technologies d’ARN messager utilisées par les nou- veaux vaccins reposent sur des découvertes issues de laboratoires de recherche et développées en dehors du contexte de la crise sanitaire. Nos laboratoires et les délégations régionales se sont de plus forte- ment mobilisés dans de nombreuses actions de solidarité, en pro- duisant en grande quantité du gel hydroalcoolique, des visières et en donnant des gants et des masques. Enfin, une attention et un effort particulier ont été conduits en terme de communication pour fournir au grand public, aux médias et aux décideurs une information scientifique fiable, et lutter contre les fake news. Le rôle du CNRS est aussi de contribuer aux controverses scien- tifiques, utiles et souvent nécessaires si elles sont abordées avec mé- thode et honnêteté. Cette ligne éditoriale a porté ses fruits avec des records d’audience de nos supports papier, web ou réseaux sociaux. En 2020, le CNRS a signé avec l’État un nouveau Contrat d’objectifs et de performance. Quelle est la particularité de cette édition ? Le Contrat d’objectifs et de performance (COP) définit les grandes orientations et actions que nous conduirons jusqu’en 2023. Il vise à favoriser la production de connaissances et à accompagner au mieux leur transfert, en fournissant un environnement propice à l’expres- sion des talents. Pour la première fois, à côté d’une quarantaine de priorités thématiques, six défis sociétaux ont été mis en avant dans ce contrat : le changement climatique, la transition énergétique, la ­ santé et ­ l’environnement, les territoires du futur, les inégalités éducatives et LE CONTRAT D’OBJECTIFS ET DE PERFORMANCE DÉFINIT LES GRANDES ORIENTATIONS ET ACTIONS QUE NOUS CONDUIRONS JUSQU’EN 2023 “ ” 5 2020 UNE ANNÉE AVEC LE CNRS 27/01 Contrat d’objectifs et de performance (2019-2023) entre l’État et le CNRS autour de 40 priorités scientifiques et 6 défis de société pour construire la recherche. 16/07 Les présidents du G6, qui regroupe les principaux organismes de recherche européens (CNR, CNRS, CSIC, Helmholtz Association, Leibniz Association et Société Max Planck), rappellent dans une lettre ouverte au président du Conseil européen la nécessité de défendre la place de la recherche et de l’innovation dans le prochain cadre financier pluriannuel (CFP). 19/11 Plan « Données de la recherche » pour inciter les scientifiques à rendre leurs données accessibles et réutilisables. 20/11 Adoption de la loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030. 23/11 Création de la 1 500e start-up issue des laboratoires dont le CNRS est tutelle. 03/12 Appel du G6 pour un budget européen de la recherche augmenté. 6 7 2020 UNE ANNÉE AVEC LE CNRS 2020 EN CHIFFRES & PARTENARIATS RECHERCHE PALMARÈS INTERNATIONAL COMMUNICATION RESSOURCES Près de 3,5 milliards d’euros de budget Plus de 1 000 unités de recherche 130 unités de service Près de 80 laboratoires internationaux dont 5 créés en 2020 Près de 300 communiqués diffusés à la presse Près de 170 structures communes de recherche CNRS/entreprises dont une trentaine créée en 2020 Près de 100 start-up créées chaque année et la 1 500e créée en 2020 Près de 20 accords-cadres avec de grands groupes dont 2 nouveaux en 2020 Plus de 5 millions de pages vues sur cnrslejournal.fr Plus de 4 millions de pages vues sur cnrs.fr Plus de 700 k followers sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, YouTube) 321 projets européens financés dont 62 en 2020 Plus de 60 % des publications avec un laboratoire étranger Plus de 40 % de femmes Près de 70 % des publications en accès ouvert Plus de 26 500 scientifiques (plus de 16 000 chercheurs, plus de 9 000 ingénieurs et près de 1 000 techniciens) Près de 6 000 personnels administratifs (plus de 4 000 ingénieurs et plus de 1 900 techniciens) Plus de 550 permanents recrutés en 2020 (250 chercheurs et plus de 300 ingénieurs et techniciens) 6e déposant de brevets français (Inpi) Plus de 7 000 familles de brevets dans le portefeuille CNRS dont environ 700 déposés en 2020 académiciennes et académiciens Plus de 100 institution de recherche mondiale en nombre de publications scientifiques 2e au classement scientifique international Nature Index 4e Plus de 600 lauréates et lauréats du Conseil européen de la recherche (ERC) dont 65 uploads/Science et Technologie/ ra-cnrs2020-web-compresse.pdf

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