GILLES PLANTE B.A. C.C.L. LL.L. M.A. Ph.D. RECHERCHE ET DÉCOUVERTE CENTRE D’ÉTU

GILLES PLANTE B.A. C.C.L. LL.L. M.A. Ph.D. RECHERCHE ET DÉCOUVERTE CENTRE D’ÉTUDE EN HUMANITÉS CLASSIQUES «J’APPELLE CLASSIQUE CE QUI EST SAIN.» (GŒTHE) SSP ÉDITEUR (2016) ISBN : 978-2-921344-40-1 GILLES PLANTE B.A. C.C.L. LL.L. M.A. Ph.D. RECHERCHE ET DÉCOUVERTE CENTRE D’ÉTUDE EN HUMANITÉS CLASSIQUES «J’APPELLE CLASSIQUE CE QUI EST SAIN.» (GŒTHE) SSP ÉDITEUR (2016) ISBN : 978-2-921344-40-1 Image des couvertures avant et arrière: Beautiful English Landscape With Fields and Colors Les images des couvertures sont prises de : http://stokpic.com/ project/beautiful-english-landscape-with-fields-and-colors/ Éditeur : Société scientifique parallèle Inc. 4010 rue Cormier Notre-Dame-du-Mont-Carmel Québec ISBN: 978-2-921344-40-1 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada 1er trimestre 2016 © Gilles Plante, 28 février 2016 350, De la terrasse Saint-Étienne-des-Grès, Québec Canada G0X 2P0 TABLE DES MATIÈRES Chapitres, sections, sous-sections Page Avant-propos i 1. Deux "chercher" 1 1.1 Sujet de l’étude 3 1.2 Qui ignore le nœud ne peut le dénouer 7 1.3 Une interrogation qui s’impose 11 1.4 Le plan de l’étude 12 2. Raison et intelligence 15 2.1 L’homme est animal raisonnable 16 2,2 Mouvement et repos 21 2.3 Considérer et contempler 26 2.4 Intellection des premiers principes 30 2.4.1 Raison naturelle et art de la logique 31 2.4.2 Raison et signe 44 2.5 C’est ainsi que nous faisons nos inductions 60 2.6 Unum aptum natum esse in pluribus et prædicari de illis 73 2.7 Qu’en dit Aristote ? 89 3. Via inquisitionis vel inventionis et via iudicii 97 3.1 Quatre questions 99 3.2 L’art imite la nature 106 3.3 Actes de la raison et actes de la nature 112 3.3.1 Ad aliquid 113 3.3.2 Mensurabile dicitur ad mensuram 123 3.4 Connaissance directe et connaissance réflexe 136 3.4.1 Modus 141 3.4.2 Species 149 3.4.3 Ordo 179 3.5 Deux acceptions de æquiparari 185 4. Logica docens et logica utens 219 4.1 Trois thèses 227 4.1.1 Thèse 1 231 4.1.2 Thèse 2 232 4.1.3 Thèse 3 235 4.1.3.1 Habitus 236 4.1.3.2 Specifica ratio formalis 240 4.1.3.3 Dirigere et elicere 246 4.2 Usus logicæ docentis 249 4.2.1 Division des sciences théorétiques 250 4.2.2 Le "modus" de la science naturelle 255 5. Conclusion 279 Bibliographie 291 AVANT-PROPOS « L’homme n’est point né pour résoudre les problèmes du monde, mais pour chercher où le problème commence, afin de se tenir dans les limites de l’intelligibilité. »(Johann Wolfgang von Gœthe) Cher lecteur, Le domaine des humanités se caractérise de curieuse façon par rapport aux autres domaines d’étude. Chez ces derniers, on prétend que les solutions viennent finalement à bout des problèmes. Dans le domaine des humanités, il semble plutôt que ce sont les problèmes qui viennent à bout des solutions offertes, de temps à autre, par l'un ou l'autre des auteurs, d'où, entre eux, des controverses, sinon interminables, du moins non encore terminées à ce jour. Il en est ainsi du problème que j’aborde dans les pages qui suivent. Dans ses Maximes et réflexions, Johann Wolfgang von Gœthe soutient que : «Chaque homme doit penser à sa manière ; car il trouve toujours sur son chemin une vérité ou quelque chose de vrai qui le soutient dans le cours de la vie ; seulement il ne doit pas s’y abandonner, mais se contrôler lui-même. L’instinct dans sa simplicité primitive ne suffit pas à l’homme.» 1 Cette maxime suggère que l’homme est doué d’une puissance d’investigation «primitive» qui le rend capable !i de «trouver sur son chemin une vérité», mais qu’elle «ne suffit pas» à la tâche. Cette puissance exige un perfectionnement tel qu’elle puisse parvenir à «se contrôler». Une autre réflexion fut faite à propos de la puissance d’investigation dont l’homme est doué. Elle prit la forme d’une histoire bien connue : Un homme cherchait ses clefs sous un lampadaire. Le voyant faire, un passant se mit à chercher avec lui. Au bout d'un bon moment , convaincu que les clefs ne se trouvaient pas à cet endroit, ce passant demanda à l’homme : - Êtes vous certain de les avoir perdues ici ? - Non !, répondit l'homme. - Alors , pourquoi les chercher ici , plutôt que dans le secteur où vous les avez perdues ?, demanda le passant. - C'est que là où je les ai perdues il fait noir, et que je n'y vois rien… alors qu'ici il y a de la lumière et on y voit bien !, répondit l'homme. 2 Chercher à découvrir un objet qui est dans le noir exige une lumière capable de dissiper les ténèbres qui enveloppent précisément cet objet. Une lumière qui éclaire ailleurs n’accomplira pas la tâche. Existe-t-il une source de lumière pour chercher à découvrir et découvrir l’être, «le sujet commun de toutes les recherches [philosophiques]» , comme le dit Aristote, et 3 pour assurer qu’on l’a bien découvert ? !ii Dans les pages qui suivent, je conduis une telle exploration, ce qui exige de moi une recherche et une découverte de la réponse à cette question, d’une part, et surtout des critères requis pour obtenir la certitude que je l’ai bien découverte, bref que j’ai raison, d’autre part. Cette exploration est faite à la lumière d’une école de sagesse encore très actuelle qui naquit dans l’Antiquité grecque, avec Aristote, qui fut ensuite relayée par de grands disciples de ce dernier, notamment ceux que nous citons dans notre étude, Thomas d’Aquin au XIIIe siècle, Jean Poinsot au XVIIe siècle, avant de nous parvenir aujourd’hui. Lecteur, à toi de juger si l’exercice de dialectique que tu t’apprêtes à lire t’éclaire ! Saint-Étienne-des-Grès, 28 février 2016 — ∞ — Johann Wolfgang von Gœthe , Maximes et réflexions, (Première partie), trad. 1 Sigismond Sklower, p.2, Brockhaus et Avenarius, 1842) h t t p : / / p e t i t h o u s . f r e e . f r / h i s t o i r e s _ p h i l o s o p h i q u e s / 2 histoires_philosophiques_59.php Métaphysique 1004b 16, http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/Aristote/ 3 metaphyque4gr.htm#219 !iii DEUX CHERCHER L’ouvrage qu’Aristote consacre à la philosophie première, connu sous le titre de Métaphysique, contient quatorze livres. Au premier livre, Aristote passe en revue les diverses doctrines que ses devanciers ont exposées à propos d’un sujet qu’il présente ainsi : [982a 1] «Ὅτι µὲν οὖν ἡ σοφία περί τινας ἀρχὰς καὶ αἰτίας ἐστὶν ἐπιστήµη, δῆλον. Ἐπεὶ δὲ ταύτην τὴν ἐπιστήµην ζητοῦµεν, τοῦτ' ἂν εἴη σκεπτέον, ἡ περὶ ποίας αἰτίας καὶ περὶ ποίας ἀρχὰς ἐπιστήµη σοφία ἐστίν.» 1 Pascale-Dominique Nau en propose la traduction suivante : «Il est clair d’après cela que la sagesse par excellence, la philosophie, est la science de certains principes et de certaines causes. Puisque telle est la science que nous cherchons, il nous faut examiner de quelles causes et de quels principes s’occupe cette science qui est la philosophie.» 2 La philosophie première est donc une sagesse par excellence, d’une part, et une science, d’autre part. Qu’entend Aristote par science ? Pour Aristote, le mot «science» prend le sens qu’il a conservé en français pour le mot «sciemment» ; connaissance de causes. Il l’a exposé aux Seconds analytiques en ces termes : «[71b 9] Ἐπίστασθαι δὲ οἰόµεθ´ ἕκαστον ἁπλῶς, ἀλλὰ µὴ τὸν σοφιστικὸν τρόπον τὸν κατὰ συµβεβηκός, ὅταν τήν τ´ αἰτίαν οἰώµεθα γινώσκειν δι´ ἣν τὸ πρᾶγµά ἐστιν, ὅτι ἐκείνου αἰτία ἐστί, καὶ µὴ ἐνδέχεσθαι τοῦτ´ ἄλλως ἔχειν.» 3 Pascale-Dominique Nau en donne la traduction suivante : «Nous croyons posséder la science d’une chose d’une manière absolue, et non pas, à la façon des Sophistes, d’une manière purement accidentelle, quand nous estimons que nous connaissons la cause par laquelle la chose est, que nous savons que cette cause est celle de la chose, et qu’en outre il n’est pas possible que la chose soit autre qu’elle n’est.» 4 Il n’est donc pas étonnant qu’Aristote situe la philosophie dont il parle à Métaphysique [982a 1] comme une «science de certains principes et de certaines causes». Il importe, néanmoins, de remarquer qu’Aristote affirme être à la recherche d’une telle science (ἐπιστήµην ζητοῦµεν), et que, pour rechercher une science, un examen (σκεπτέον) des causes et principes dont s’occupe cette science s’impose. Au second livre, Aristote soumet de brèves considérations sur la méthode appropriée pour «examiner de quelles causes et de quels principes s’occupe cette science qui est la philosophie». À cet égard, il écrit : «[995a 12] Διὸ δεῖ πεπαιδεῦσθαι πῶς ἕκαστα ἀποδεκτέον, ὡς ἄτοπον ἅµα ζητεῖν ἐπιστήµην καὶ τρόπον ἐπιστήµης· ἔστι δ᾽ οὐδὲ θάτερον ῥᾴδιον λαβεῖν.» 5 !2 Pascale-Dominique Nau soumet la traduction suivante : «Il faut donc que nous apprenions avant tout quelle sorte de démonstration convient à chaque objet particulier ; car il serait absurde de mêler ensemble et la recherche de la science (ζητεῖν ἐπιστήµην), et celle de sa méthode (ζητεῖν τρόπον ἐπιστήµης) : deux choses dont l’acquisition présente de grandes difficultés.» Ainsi, venons-nous 6 d’indiquer le sujet de notre étude. Sujet de l’étude Le sujet de l’étude embrasse : 1. la recherche (ζητεῖν) d’une science (ἐπιστήµην) nommée «philosophie» ; 2. la recherche (ζητεῖν) d’une méthode (τρόπον) pour une science (ἐπιστήµης) nommée «philosophie», une méthode uploads/Science et Technologie/ recherche-et-de-couverte.pdf

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