magazine Alimentation Agriculture Environnement INRA N°19 - DÉCEMBRE 2011 ◗RECH

magazine Alimentation Agriculture Environnement INRA N°19 - DÉCEMBRE 2011 ◗RECHERCHES Les sols français à surveiller ◗HORIZONS 6e cérémonie des Lauriers de l’Inra ◗DOSSIER Troupeaux sous les tropiques ◗REPORTAGE Canard aux herbes, une recette 100% bio Troupeaux sous les tropiques INRA MAGAZINE • N°19 • DÉCEMBRE 2011 ◗sommaire Directrice de la publication : Marion Guillou. Directeur éditorial : Jean-François Launay. Directeur de la rédaction : Antoine Besse. Rédactrice en chef : Pascale Mollier. Rédaction : Brigitte Cauvin, David Charamel, Nicolas Chauty-Bacchetta, Christine Espinoza, Evelyne Lhoste, Ana Poletto, Cécile Poulain, Gérard Simonin. Photothèque : Jean-Marie Bossennec, Julien Lanson, Christophe Maître. Couverture : Photo : © Jared Wilson/ Fotolia. Maquette : Patricia Perrot. Conception initiale : Citizen Press - www.citizen-press.fr. Impression : Imprimerie CARACTERE. Imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement. Dépôt légal : décembre 2011. 03◗HORIZONS Penser au-delà de l’assiette 6e cérémonie des Lauriers de l’Inra 06◗RECHERCHES & INNOVATIONS Les sols français à surveiller Du labo à l’industrie : transfert réussi pour les « plantes à traire » La reprogrammation du noyau, une affaire de cytoplasme Lait fermenté et protection de l’intestin : une piste à creuser Simuler le fonctionnement des agro-écosystèmes 25◗REPORTAGE L’architecture végétale décryptée Canard aux herbes, une recette 100% bio Economiser en achetant : les 10 ans du Service Achats de l’Inra 31◗IMPRESSIONS 34◗REGARD Poissons OGM, un puzzle disciplinaire ISSN : 1958-3923 P our clore 2011, déclarée « année des Outre-mer» au niveau français, nous vous proposons un dossier sur l’élevage en régions chaudes qui fait la part belle aux recherches conduites à l’Inra des Antilles-Guyane. Ce centre a du reste accueilli, les 3 et 4 novembre, un Carrefour de l’innovation agronomique (CIAG) consacré à l’«Innovation pour des systèmes agricoles durables». En organisant des contacts directs entre les chercheurs et les professionnels, ces CIAG sont des catalyseurs d’innovation dans les deux sens : car si la recherche ouvre des pistes pour les agriculteurs, elle s’inspire aussi de leurs pratiques novatrices, comme le montre notre dossier... Des échanges fructueux pour cultiver l’avenir dans un contexte d’incertitude. Qui dit « agriculture » dit « sol cultivé» : le monde en perd entre 6 et 12 millions d’hectares par an, soit par artificialisation (villes, routes, etc.) soit par dégradation (érosion, salinisation, etc.). La France s’est dotée d’un réseau de surveillance de ses sols qui a produit un premier état des lieux après dix ans de mesures (voir en pages 6 et 7). Vous trouverez aussi dans ce numéro des canards dans les rizières (p. 27-28) et des « plantes à traire» (p. 8-9)… Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année ! La rédaction Chers lecteurs, INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE 147 rue de l'Université • 75338 Paris Cedex 07 www.inra.fr 13◗DOSSIER Troupeaux sous les tropiques 2 Renseignements et abonnement : inramagazine@paris.inra.fr Erratum Une erreur s’est malencontreusement glissée dans le numéro 18 d’Inra magazine, page 8. La photo présentée ne montre pas une abeille mais un syrphe, insecte de l’ordre des diptères. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs qui ont été nombreux à réagir. INRA MAGAZINE • N°19 • DÉCEMBRE 2011 3 Penser au-delà de l’assiette Comment va se structurer votre action ? Christine Cherbut : La grande originalité de l’Inra est sa capacité à explorer l’ensemble de la c haîne ali- mentaire, de la production à la consommation des aliments, le fameux « de la fourche à la four- chette ». Je pense qu’en s’appuyant sur les acquis, nous devons également remonter la chaîne en sens inverse, du consommateur au producteur. Nous devons, d’autre part, repenser la transformation des agro-ressour- ces et mieux pr endre en compte les qualités intrinsèques des produits agricoles et l’ensemble de leur itiné- raire de production, en faisant rimer « économie » et « écologie ». Dans cette optique les recherches vont s’articuler en t rois chantiers prioritaires : chantier 1 : « les c om- portements des consommateurs » ; chantier 2 : « la nutrition et la santé », et enfin chantier 3 : « l’éco-concep- tion des aliments et les bioraffineries » Dans chaque chantier, quelle sera votre approche ? C. C. : J’essaye d’apporter une vision intégrative avec la conviction que nous trouverons de nouvelles réponses en explorant les systèmes (rég imes ali- mentaires, systèmes physiologiques ou socio-économiques). D’autre part, je soutiens fermement la transdiscipli- narité qui se construit progressivement grâce aux métaprogrammes. Dans le chantier 1, nous devons explorer au-delà de l’assiette, par exemple comprendre comment l’offre alimentaire affecte les choix des consommateurs. C’est d’ailleurs un des métaprogrammes de l’Inra. Pour le chantier 2, en nous focalisant sur quelques systèmes bien maîtrisés à l’Inra - comme le microbiome intesti- nal, le stress oxydant, etc.- nous nous attacherons à démontrer les liens entre l’alimentation et la santé. Pour cela, il nous faut identifier des indicat eurs objectifs d’effets, de prédisposition aux maladies et d’exposition au risque. Enfin, dans le cadre du chantier 3, nous nous appuierons sur la connais- sance des mécanismes de transforma- tion des matières premières pour favoriser l’élaboration d’aliments sains et goûteux, tout en restant économes en énergie et en eau, et économique- ment réalistes. Ces mêmes connais- sances favoriseront le développement de bioraffineries pour générer non seu- lement des biocarburants liquides mais aussi des matériaux et molécules pour la chimie, sans accroître la compéti- tion avec les productions alimentai- res, ni les impacts environnementaux de l’agriculture. Que tirez-vous de votre expérience dans le privé ? C. C. : Cette expérience m’a apporté une vision systémique des enjeux et j’ai pu constater que changer de point de vue sur un sujet peut fair e émer- ger de nouvelles solutions. En creux, cela m’a permis de voir que certains grands enjeux ne sont pas r epris par l’industrie et que la recherche acadé- mique doit s’en emparer. Enfin, cela m’a donné une vision inter- nationale. L’Inra a ainsi des for ces et des atouts précieux à valoriser. Nous sommes leader au niveau international dans certains domaines, par exemple sur les microorganismes. Et nous avons les compétences nécessaires pour le devenir dans d’autres domaines, comme les c omportements des consommateurs, avec nos chercheurs en économie, sociologie, psychologie, physiologie, neurobiologie, physico- chimie de l’aliment... Comment voyez-vous l’héritage de Xavier Leverve* ? C. C. : Il nous a laissé un héritage très riche, dont un des exemples est la pro- motion du microbiome intestinal. Sa vision, dans la continuité de laquelle je m’inscris, était déjà très engagée dans la direction d’une alimentation dura- ble accessible au plus grand nombre. Sa formation de médecin l’a orienté for- tement vers la santé. J’espère complé- ter ses ac quis en intég rant les aspirations hédoniques, sociales et éco- nomiques de l’alimentation. ● Propos recueillis par Antoine Besse Christine Cherbut, 51 ans, a été nommée directrice scientifique Alimentation le 1er octobre 2011. Cette ancienne directrice-adjointe du centre de recherche en nutrition humaine de Nantes va promouvoir les recherches autour de l’alimentation à l’Inra avec l’ambition de contribuer à la sécurité alimentaire mondiale et au développement de systèmes alimentaires durables. ◗HORIZONS Inra / Christophe Maître * DS alimentation de 2004 à 2010. Le créatif de l’administratif 60 ans, directeur des services d’appui à la recherche du centre de Toulouse, est un homme de l’ombre qui ne manque pas de lumières. Il est le créateur d’outils, d’applications et de solutions pour une administration plus efficace. Après un début de carrière dans la rec herche en aquaculture, il devient successivement responsable d’une unité expérimentale en aquaculture, secrétaire géné- ral du centre de T ours puis de Toulouse. Il a ensuite été l'acteur de la mise en place de la politique d’achat nationale de l’Inra. André Fauré excelle par sa capacité d’in- novation au service d’une administration moderne, et sa faculté à mobiliser pour mettre en place les c hangements ainsi construits collectivement. 6 des Lauriers de l’Inra cérémonie ème LAURIER DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE Un généticien en chêne et en os 59 ans, directeur de rec herche à l’unité mixte de rec herches Biogeco (Biodiversité, Gènes & Communautés) à l’Inra de Bordeaux. Pionnier, il engage dès les années 80 des recherches à l’échelle européenne sur la forêt en s’appuyant sur la génétique des populations et la biologie évolutive. Associant des approches historiques et génétiques sur plus de 2 600 forêts, il reconstitue le scéna- rio de l’implantation des chênes en Europe et éclaire les mécanismes d’adaptation et de migration des espèces forestières. Il propose la création d’un réseau d’excellence européen (Evoltree) qu’il coordonne désormais. Ses travaux ont été consacrés au plan international par l’attribution en 200 6 du prix Marcus Wallenberg, le « Nobel de la filière bois ». Antoine Kremer a publié plus de 180 arti- cles. Il coordonne depuis 2011 un lab oratoire d’excellence sur l’évolution, l’adaptation et la gou- vernance des écosystèmes continentaux et côtiers, financé par les Investissements d’Avenir. C’est la reconnaissance d’une œuvre collective résultant des contributions de plusieurs laboratoires français et étrangers. Les recherches en biologie évolutive sur les forêts ont pu être menées à bien sans contrainte extérieure uploads/Science et Technologie/inra-magazine-n019-decembre-2011.pdf

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