- CHAPITRE I - DEFINITION, HISTORY AND PRINCIPLES OF ANESTHESIA PLAN: INTRODUCT
- CHAPITRE I - DEFINITION, HISTORY AND PRINCIPLES OF ANESTHESIA PLAN: INTRODUCTION Imaginez : vous n'êtes pas conscient, vous ne pouvez plus bouger, vous ne sentez plus rien... Pourtant vous ne dormez pas et vous n'êtes pas mort. Vous êtes sous anesthésie générale. Le chirurgien s'occupe de vous, mais vous ne souffrez pas. Malheureusement cela n'a pas toujours été le cas. Il fut un temps où les opérations pouvaient être un vrai supplice. Retour sur l'histoire de l'anesthésie A- HISTOIRE DE L’ANESTHESIE On prétend souvent que la première anesthésie de l’Histoire fut délivrée par Dieu à Adam. ( Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place). Hérodote (484 - 432 av JC) Les histoires de l’historien grec Hérodote d’halicarnasse furent écrites entre 430 et 424 avant JC. Le chanvre était cultivé et brûlé comme de l’encens dans des chambres closes. L’effet de l’intoxication était l’oubli. D’après ces bases, il peut être établit que le chanvre fut le premier anesthésique par inhalation. Autre technique supposée supprimer la douleur: les « chirurgiens » assyriens asphyxiaient à moitié les enfants en les étranglant, avant de les circoncire. Le geste est plus barbare que l’opération elle-même. SUPPRIMER LA DOULEUR AVANT TOUT. Discoride (40 - 90 av JC) Il décrivit comment du vin issu de la mandragore pouvait induire une anesthésie, dans le sens absence de sensation, des soldats allant subir une chirurgie ou une cautérisation de leur blessure. Discoride avait néanmoins anticipé les recommandations linguistiques de Holmes de quelques 1800 années. L’utilisation simple ou combinée d’agents comme l’alcool éthylique, la mandragore, le cannabis et l’opium pour diminuer la sensibilité était pratiquée dans l’antiquité. Aulus Cornelius Celsus (25 av JC- 50 Ap JC) Celse est un naturaliste encyclopédiste qui exerce la médecine à Rome au cours du Ier siècle. Il se démarque de ses contemporains cultivés en écrivant non pas en langue grecque mais en latin. C’est lui qui inaugure la terminologie scientifique latine. Hua Tuo (110 - 207) Médecin chinois à la fin de la dynastie des Han, il a la réputation de pratiquer la chirurgie sous anesthésie générale en utilisant « une poudre narcotique mousseuse ». Rien ne définit les constituants de la poudre: chanvre bouillit avec du vin, fleurs de datura ou rhododendron, racine d’aconit ou de jasmin, ou bien un cocktail de tous? Hua Tuo est probablement le premier à avoir inventé et utilisé l’anesthésie. Pour réduire la douleur du patient durant l’opération, Hua Tuo essaya tout pour trouver une herbe anesthésique. Un jour, alors qu’il était dans la montagne en train de cueillir des herbes, il rencontra un bûcheron qui était gravement blessé. Le bûcheron attrapa deux feuilles, les écrasa et les pressa contre sa blessure. Peu après, la douleur disparut. Hua Tuo était agréablement surpris à la vue de l’herbe magique, et s’empressa de demander le nom de l’herbe au bûcheron. Les feuilles appartenaient à une plante du nom de mandragore. Après de nombreux essais, Huao Tuo produisit une fameuse anesthésie appelée " Ma Fei San ". Galien (130 – 200 après JC) la douleur est inutile à ceux qui souffrent. Galien de Pergame était un médecin grec. Il passa quatre ans comme médecin à l’école des gladiateurs, où sa place lui donna une grande expérience des traumatismes médicaux. Il conseilla l’utilisation de la mandragore et de l’alcool avant toute chirurgie. Cette association pouvait soulager la douleur. Mais il n’induisit pas l’insensibilité, sauf à employer de fortes doses, risquant par la même, de tuer le patient. Galien découvrit que les veines et les artères sont remplies de sang et pas d’air comme on le croyait communément. Malheureusement Galien n’eut pas la notion de la circulation sanguine. Il croyait que le sang pouvait stagner aux extrémités. Saint Hilaire, évêque de Poitiers (315-367) Exilé en Orient par l’empereur romain Constantin, décrivit les drogues comme « berçant l’âme vers le sommeil ».mais si le dosage était inapproprié, l’âme pouvait ne pas se réveiller dans ce monde… Sextus Apulieus Barbarus, au 5e siècle, dressa une compilation médicale sous forme d’herbier : Herbarius Apulei Platonici dans laquelle il recommanda “à celui qui doit subir une amputation, ou une brûlure, laissez le boire une demie mesure de vin. Il s’endormira et son membre pourra être coupé sans douleur ni sensation. » Malheureusement les douleurs extrêmes tendent à exercer un effet de sobriété. Abu Ali al-Husain ibn Abdallah ibn Sina, dit : Avicenne (980 - 1037) « La médecine est l’art de conserver la santé et éventuellement, de guérir la maladie survenue dans le corps. » Fils d’un collecteur d’impôts, Avicenne était un médecin, philosophe, astronome et mathématicien Perse, né dans l’actuel Ouzbékistan. Après une vie mouvementée qui l’obligera à de fréquents voyages en Perse, en 1023 réfugié auprès de l’émir d’Ispahan, Ala Eddin, il rédigera son plus fameux ouvrage parmi les 270 répertoriés : le "Kitab Al Qanum fi Al-Tibb" ("Canon de la médecine"), compilation en cinq livres de tout le savoir médical de l’époque. Raymundus Lullius (1232 - 1315) Lullius, connu aussi sous le nom de Raymond Lull, était un génie à multiples facettes. C’était un poète catalan, nouvelliste, théologien, inventeur, écrivain médical, marin, missionnaire, et aurait peut-être découvert en 1275 le "doux vitriol ": l’éther. Toutefois, aucune description n’est retrouvée dans ses travaux existants. L’éther semblerait avoir été synthétisé par Jebbar, savant arabe au VIIIème siècle. Arnaud de Vileneuve (1238 - 1310) Au 13e siècle, un médecin, alchimiste, astrologue et magicien, Arnaud de Villeneuve faisait des recherches sur un anesthésiant efficace. Dans un de ses ouvrages, une variété de potions étaient enseignées ainsi que différentes méthodes d’administration afin de rendre le patient « si insensible à la douleur, qu’il puisse se couper et ne rien sentir, comme s’il était mort » . Dans cette intention, un mélange de mandragore, d’opium et de jusquiame noire était utilisé. Cette méthode était similaire à l’inhalation d’éponge soporifique décrite vers 1200 par Nicolas de Salerne, et que l’on retrouve ça et là, dans diverses sources du 9e au 14e siècle. La recette de de Villeneuve fut modifiée par un frère dominicain, Théodore de Lucce, (1210-1298), qui ajouta du jus de laitue, de lierre, de mûres, d’oseilles et de ciguë. De cette nouvelle décoction, une nouvelle éponge soporifique fut bouillie et réduite en poudre. En cas de besoin, la tisane était versée dans de l’eau bouillante et appliquée dans les narines des affligés. D’autres techniques pour supprimer la douleur eurent la vie longue. La saignée relève indubitablement de la douleur, car elle était utilisée de façon dangereuse et souvent avec une issue fatale, souvent car les malades étaient en hypovolémie ou en anémie. Avant l’invention de la suture par Ambroise Paré (1510-1590), un chirurgien français des armées royales , les « patients » ayant recours à la chirurgie mourraient, soit à cause de leurs blessures, soit à cause de la méthode pour fermer leur blessure. La technique employée habituellement imposait la cautérisation par l’application d’huile chaude ou de fers chauds. Pour fermer les vaisseaux après amputation, le moignon sanglant pouvait être plongé dans de la poix bouillante. Celui qui ne s’évanouissait pas de douleur, ou n’était pas saisi d’un infarctus de stress, pouvait espérer reprendre vie peu à peu… Points de saignée. Hans von Gersdorff, "Feldbuch der Wundarznei", 1517. La base théorique de la saignée était la tradition de la psychologie et de la physiologie des humeurs. Elle date de Galien de Pergame. La pratique de ce procédé fut poursuivit par les chirurgiens barbiers et les chirurgiens jusqu’au 19e siècle. Valerius Cordus (1515 - 1554) La synthèse de l’éther a été décrite en 1540 par un disciple de Paracelse, un pharmacien et botaniste allemand : Valerius Cordus. Il nomma l’éther « la douce huile de vitriol » le terme éther était communément utilisé en référence à un composé spécifique le diéthyl éther (CH3CH2OCH2CH3 ) connu aussi sous le nom d’ethoxyethane. Il fallait dulcifier l’acide du vitriol (H2SO4) ou l’acide muriatique et oxygéné par l’esprit de vin (alcool) pour produire le vitriol doux. Celui ci avait la propriété d’assoupir les poules. L’éther sous forme liquide se vaporise facilement dans une pièce tempérée. Ainsi il peut être inhalé ou avalé. Le terme « éther » est aussi utilisé dans la chimie organique, où un éther est un groupe fonctionnel qui résulte de la condensation d’alcools. Ce sont des composés organiques contenant un atome d’oxygène accolé à deux groupes d’hydrocarbone. Thomas Bartholin (1616 - 1680) D’origine Danoise, Thomas Bartholin était un médecin, anatomiste, naturaliste, physiologiste et mathématicien. En 1652, il donna la première description totale du système lymphatique. Il décrivit aussi l’utilisation du froid pour l’anesthésie. Un mélange de neige et de glace fut décrite par l’italien Marco Aurelio Severino (1580- 1656) dans De Novis Usa Medico (1646). Bien plus tard, au début du 19 e siècle, Dominique Larrey, chirurgien de Napoléon, observera que les amputations sur des membres froids, sur les champs de batailles, ne causaient aucune douleur. Quarante ans plus tard, uploads/Sante/ 1-definition-history-and-principles-of-anesthesia.pdf
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- Publié le Apv 17, 2022
- Catégorie Health / Santé
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