Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Ser

Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Services Départementaux d’Incendie et de Secours Santé Publique – Santé Travail Module 2 : Aptitude Cours 4 Version 3 du 28 octobre 08 – Relecture : Comité de coordination pédagogique ©ENSOSP –École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers 2/21 Sommaire I- Généralités 4 II– Le spiromètre 4 A- Le principe de l’appareil 4 B- L’entretien de l’appareil 5 III- Les contre-indications à la spirométrie 5 IV- L’exploration 6 A- L’explication de l’épreuve au sujet 6 B- L’installation du sujet 6 C- L’exécution de l’épreuve 7 D- Les incidents en cours d’épreuve 9 V- Les différents volumes respiratoires 9 VI- Les différentes courbes obtenues lors de la réalisation d’une spirométrie 10 A- Courbe débit-volume 10 B- Courbe volume-temps 11 VII- Les différentes méthodes de mesure 12 VIII- L’interprétation des résultats obtenus 13 A- Spirométrie normale 13 B- Spirométrie anormale 14 1- Syndrome des petites voies aériennes 15 2- Trouble ventilatoire restrictif 16 3- Trouble ventilatoire mixte 17 IX- L’intérêt de réaliser des spirométries 18 Quelles indications en pratique 18 X- Règles d’hygiène 19 Annexes Annexe 1- Hyperactivité bronchique non spécifique (HRBNS) 20 Annexe 2- Classification des asthmes 21 3/21 I- GENERALITES La spirométrie (du latin spirare : respirer) est la mesure de la respiration ou la réalisation des tests respiratoires. La spirométrie est une exploration fonctionnelle qui présente de nombreux avantages puisqu’elle est facilement reproductible, non invasive, simple à effectuer et peu coûteuse. Cependant, elle présente certaines difficultés : notamment, elle nécessite la participation active du sujet qui réalise le test et un opérateur expérimenté. La principale difficulté est constituée par la compréhension du message délivré par l’opérateur. Il est admis que la qualité de l’examen est opérateur dépendant car fortement liée à la qualité de l’explication délivrée par l’opérateur. II- LE SPIROMETRE A- Le principe de l’appareil Tous les appareils sont toujours conçus de la même manière. Il s’agit d’un tube principal par lequel l’air pénètre avec en dérivation un tube de plus petit diamètre. Il y a identité de pression entre les deux tubes (phénomène VENTURI). Un capteur se trouve placé à l’extrémité du tube « secondaire » ; c’est précisément à ce niveau que la mesure s’effectue. Une membrane poreuse est disposée à l’extrémité du tube principal. Il existe plusieurs types d’appareils : soit disposant d’un filtre à usage unique, ou d’un capteur et d’un filtre qui seront tout deux changés après chaque utilisation. 4/21 B- L’entretien de l’appareil La vérification de l’étalonnage : Cette étape est très importante. Elle se réalise au moyen d’une seringue de 3 litres. Il faut ré- étalonner et re-calibrer régulièrement l’appareil. Il importe que chaque utilisateur sache parfaitement maîtriser cette technique. Il faut effectuer des débits variables et les enregistrer de façon à calibrer l’appareil. A chaque utilisation le spiromètre doit être re-calibré. Le Nettoyage de l’appareil : Certains appareils disposent d’un embout à usage unique et d’un filtre qu’il faut nettoyer régulièrement. D’autres disposent d’un embout et d’un filtre, tous deux à usage unique. Il existe d’autres modèles pour lesquels l’embout et la totalité du capteur sont à usage unique. Pour la plupart des appareils, le sujet réalisera des inspirations et des expirations dans l’embout. Il existe toutefois sur le marché des appareils pour lesquels il ne faudra réaliser que des expirations, ce qui limite théoriquement le risque de contamination. III- LES CONTRE-INDICATIONS A LA SPIROMETRIE Ces contre-indications doivent faire écarter les sujets concernés sinon les résultats obtenus ne sont pas interprétables : ¾ Lorsque le sujet présente une infection virale ou un épisode bronchitique évolutif, il faudra reporter l’examen de quinze jours. ¾ L’utilisation d’un broncho-dilatateur avant l’examen doit faire différer l’enregistrement de quelques heures. ¾ Une consommation importante de tabac (2 heures avant l’examen) a un effet broncho-constricteur. Il faudra attendre quelques heures avant d’effectuer l’exploration. 5/21 IV- L’EXPLORATION Cette étape est réalisée le plus souvent par un infirmier. Toutefois, le médecin doit être capable d’effectuer la mesure en cas d’impossibilité pour l’opérateur d’obtenir une épreuve satisfaisante. Une exploration de mauvaise qualité doit conduire à changer d’opérateur. En cas d’anomalie, il faut contrôler l’examen et discuter l’intérêt d’un avis spécialisé complémentaire. A- L’explication de l’épreuve au sujet (étape très importante) Le sujet peut présenter des étourdissements, l’opérateur ne le précisera pas au sujet. Il est essentiel de bien faire comprendre l’épreuve au sujet (ce qu’il va devoir faire, ce qu’il va ressentir…) et de le stimuler pendant toute la durée du test. L’opérateur se doit de mimer l’épreuve. Le sujet doit être libéré de tout ce qui peut le gêner (col, cravate, éventuellement ceinture…). L’embout doit être placé 1 à 2 cm en arrière de l’arcade dentaire. La langue sous l’embout, les lèvres serrées autour de l’embout le rendant totalement hermétique lors de l’expiration, il ne faudra pas « souffler comme dans une trompette ». Le pince nez est mis en début d’épreuve (recommandations de la Société européenne de pneumologie). B- L’installation du sujet Le sujet doit être assis, libre de ses vêtements, embout en pleine bouche. Il faut être positionné bouche à hauteur de l’embout et ne pas effectuer des mouvements « inconsidérés » lors de la réalisation de l’épreuve. 6/21 C- L’exécution de l’épreuve Il faut impérativement obtenir une inspiration forcée et une expiration forcée. 1) Inspiration forcée : Il faut encourager le sujet à voix forte : « Gonfler à fond vos poumons ». Chaque opérateur a sa propre expérience et utilise ses propres mots pour réaliser les explorations ce qui améliore les résultats obtenus. Il est impossible d’obtenir une spirométrie correcte sans une inspiration forcée. 2) Expiration forcée : « Souffler comme dans un sarbacane », le sujet doit souffler le plus fort possible, le plus loin possible et le plus vite possible, (méthode pour obtenir un débit de pointe). Si la personne souffle de façon un peu « molle », un débit de pointe ne sera pas obtenu. Il est important que l’expiration se termine par un plateau de 5 à 6 secondes (voir courbes et leur interprétation). Cet élément est indispensable pour pouvoir interpréter la courbe. L’obtention de cette phase « plateau » est le fait d’une stimulation du sujet. Bien sûr, il faut l’encourager de façon à obtenir de bon débit. 7/21 DEROULEMENT DE L’EPREUVE Inspiration normale Expiration normale Inspiration maximale et forcée Expiration profonde Expiration maximale et forcée Fin de l’épreuve 8/21 D- Les incidents en cours d’épreuve Accès de toux en cours d’épreuve Le sujet commence à tousser au milieu de l’épreuve, il faut recommencer. Expiration effectuée en deux parties Il faut obtenir une expiration forcée continue pour obtenir un phase plateau. Si elle est réalisée en deux temps, il faut la renouveler. Début de l’expiration un peu «mou» L’aspect de la courbe ne va pas « monter » assez vite, il faut obtenir une expiration forcée immédiatement. Il ne doit pas y avoir de ré-inspiration en cours d’épreuve, ni d’arrêt brutal. Le déroulement de l’épreuve nécessite pour que celle-ci soit interprétable la réalisation de 2 ou 3 mesures comparables. Les résultats affichés prennent en compte les trois épreuves. V- LES DIFFERENTS VOLUMES RESPIRATOIRES La spirométrie ne permet pas de mesurer le volume résiduel. La capacité pulmonaire totale CPT est représentée par la somme des 4 volumes : volume de réserve expiratoire VRE, volume de réserve inspiratoire VRI, volume courant VC, volume résiduel VR. La capacité vitale CV est la somme du volume courant, du volume de réserve expiratoire et du volume de réserve inspiratoire. La capacité inspiratoire CI est représentée par la somme du volume courant et du volume de réserve inspiratoire. 9/21 VI- LES DIFFERENTES COURBES OBTENUES LORS DE LA REALISATION D’UNE SPIROMETRIE A- COURBE DEBIT-VOLUME Expiration Inspiration Pour affirmer l’existence d’un syndrome respiratoire obstructif, il faut disposer d’une capacité vitale, ce que permet une spirométrie. Pour affirmer l’existence d’un syndrome pulmonaire restrictif, il faut absolument disposer d’une mesure de la capacité pulmonaire totale, ce que ne permet pas de mesurer une spirométrie. Il sera seulement possible de l’évoquer sans toutefois pouvoir l’affirmer. 10/21 Critères de validité de la courbe débit-volume Le point de départ de la courbe en début d’inspiration doit être proche du point d’arrivée de la courbe en fin d’expiration. Le début de l’expiration doit être forcé : départ rapide avec un tracé vertical en son début proche de l’axe des ordonnés. La courbe doit être continue sans accident. B- COURBE VOLUME-TEMPS Critères de validité de la courbe volume-temps : Un départ rapide avec un tracé vertical au début proche de l’axe des ordonnés. Une continuité de la courbe, sans accident. Une phase « plateau », stable de 5 à 6 secondes à la fin de l’épreuve. Le débit de pointe enregistré doit se trouver avant le DEM 75. Les critères d’acceptabilité de la courbe sont essentiels pour valider l’épreuve. L’interprétation des résultats Il y a une variabilité individuelle. Il faut entrer les données biométriques du sujet (taille, sexe, âge, ethnie ….). 11/21 VII- LES DIFFERENTES METHODES DE MESURE Le sujet par rapport à uploads/Sante/3sm-m02-cours-spirometrie.pdf

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  • Publié le Mar 22, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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