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Maquette de couverture : Le Petit Atelier Maquette intérieure : www.atelier-du-livre.fr (Caroline Joubert) © Dunod, 2019, pour la présente édition © Armand Colin, 2015, pour la 4e édition 11 rue Paul Bert – 92240 Malakoff ISBN : 978-2-10-079773-8 Table des matières Préface à la quatrième édition Post-scriptum à la cinquième édition Avant-propos CHAPITRE 1 – PSYCHOPATHOLOGIE ATHÉORIQUE 1. Conditions d’apparition 2. Structure et contenu du DSM-5 3. Critiques et perspectives CHAPITRE 2 – PSYCHOPATHOLOGIE BEHAVIORISTE 1. L’approche behavioriste des comportements anormaux 2. Le behaviorisme paradigmatique ou social CHAPITRE 3 – PSYCHOPATHOLOGIE BIOLOGIQUE 1. Recherches concernant les bases biologiques de l’hystérie 2. Biologie des comportements suicidaires 3. Endophénotypes et épigénétique CHAPITRE 4 – PSYCHOPATHOLOGIE COGNITIVISTE 1. Les théories cognitivistes de la dépression 2. Apport des recherches sur le traitement inconscient de l’information CHAPITRE 5 – PSYCHOPATHOLOGIE DÉVELOPPEMENTALE 1. Une classification développementale des symptômes 2. Approche développementale de l’alcoolisme 3. Une évolution particulière : le développement posttraumatique CHAPITRE 6 – PSYCHOPATHOLOGIE ÉCOSYSTÉMIQUE 1. Un modèle interactionniste de la psychopathologie 2. Psychopathologie et réseaux sociaux CHAPITRE 7 – ETHNOPSYCHOPATHOLOGIE 1. Syndromes culturellement spécifiques 2. Grandes études transculturelles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) 3. Questions posées par le diagnostic CHAPITRE 8 – PSYCHOPATHOLOGIE ÉTHOLOGIQUE 1. Contributions méthodologiques 2. Un exemple clinique : l’énurésie CHAPITRE 9 – PSYCHOPATHOLOGIE EXISTENTIALISTE 1. Trois concepts fondamentaux 2. Le patient en tant qu’être-dans-le-monde CHAPITRE 10 – PSYCHOPATHOLOGIE EXPÉRIMENTALE 1. Névroses expérimentales 2. Catatonie expérimentale 3. Exemple d’étude expérimentale des troubles psychopathologiques présentés par des patients CHAPITRE 11 – PSYCHOPATHOLOGIE PHÉNOMÉNOLOGIQUE 1. Binswanger et la mélancolie 2. Développements récents : l’étude phénoménologique de l’hospitalisation en psychiatrie 3. Fondements de la méthode phénoménologique de recherche CHAPITRE 12 – PSYCHOPATHOLOGIE PSYCHANALYTIQUE 1. Cinq types de réponses à une question qui revient souvent : la psychanalyse est-elle une science ? 2. Étude empirique de certaines composantes de la théorie psychanalytique. Bilan des recherches sur l’oralité CHAPITRE 13 – PSYCHOPATHOLOGIE SOCIALE 1. Troubles mentaux et classe sociale 2. Analyse des variations, d’une époque à l’autre, des données épidémiologiques CHAPITRE 14 – PSYCHOPATHOLOGIE STRUCTURALISTE 1. Les structures psychopathologiques 2. La structure des idées délirantes CHAPITRE 15 – PSYCHOPATHOLOGIE INTÉGRATIVE-HOLISTIQUE 1. Du morcellement à l’intégration 2. Un exemple : qu’apporte l’approche intégrative-holistique à la compréhension du trouble du spectre de l’autisme ? Bibliographie Préface à la quatrième édition La possibilité d’aborder la psychopathologie selon des perspectives différentes n’est pas récente. La prolifération des approches de la psychopathologie a été entrevue en 1913 déjà, par Jaspers qui écrivait qu’il essayait « de saisir chaque perspective différente de l’entier » et de lui « attribuer une place en fonction de sa signification et de ses limites ». En 1991, quand fut publiée la première édition des Quatorze approches de la psychopathologie, la démarche était toutefois originale car aucun autre ouvrage du même genre n’avait été publié en France ou ailleurs. Depuis, les Quatorze approches ont été diffusées, sans interruption, et ont été traduites au Mexique, au Brésil et en Roumanie. Le but poursuivi en élaborant les Quatorze approches était de provoquer un décloisonnement théorique, en présentant les différentes approches en ce qu’elles ont de spécifique, en informant les lecteurs de leurs apports et de leurs limites. Le but était, donc, de nourrir la réflexion critique des lecteurs. Les partisans des débats acrimonieux, les passionnés des oppositions binaires et des guerres stériles furent sans doute déçus par la présentation « posée » des connaissances disponibles, des faits, des différentes méthodes utilisées pour les mettre en évidence, par l’exposé – aussi complet que le nombre de pages le permettait – des arguments des uns et des autres. À partir de 1991, j’ai mené un long travail de réflexion sur ce que j’avais proposé dans la première édition des Quatorze approches. Ce travail s’est déroulé en quatre étapes dont la dernière correspond à cette quatrième édition. En 1995, j’ai franchi le cap de la pure description pour m’orienter vers une analyse comparative des approches de la psychopathologie, afin de mettre en évidence leurs apports, leurs complémentarités et d’éventuels points d’articulation, ainsi que leurs spécificités, leurs différences. Dans un texte intitulé « Au-delà de la simple description : comparaison et regroupement des approches de la psychopathologie » (Ionescu, 1995/2005, pp. 460-463), j’ai abordé la comparaison en fonction de plusieurs critères comme, par exemple, la position qu’elles adoptent à l’égard de l’étiologie, du diagnostic, de la continuité ou de la discontinuité du normal et du pathologique, de leur vision concernant la personne du patient. En prenant comme critère l’étiologie, j’ai constaté la coexistence de différences et de ressemblances. Ainsi, et contrairement à ce que certains pensent, des perspectives si différentes que l’approche psychanalytique, behavioriste ou cognitiviste font état d’une étiologie psychogénétique. Évidemment, les mécanismes en jeu sont différents : intrapsychiques et inconscients pour la psychanalyse, liés à l’apprentissage pour le behaviorisme, basés sur le processus de traitement de l’information pour les cognitivistes. À cette comparaison « théorique » des approches, j’ai articulé un exercice plus clinique, en choisissant un même objet d’étude, la schizophrénie, affection qu’Alexander et Selesnik (1972) considéraient comme le « nœud gordien » de la psychiatrie. Pour opérationnaliser ce travail, j’ai formulé trois questions : 1) quelle est l’étiologie de la schizophrénie ? 2) que recouvre la notion de schizophrénie ? 3) la schizophrénie constitue-t-elle un trouble universel ? Les différentes approches de la psychopathologie étaient ici sollicitées pour apporter des réponses. Celles-ci furent présentées dans un autre texte, « La schizophrénie comme exemple d’application à un même objet d’étude de différentes approches de la psychopathologie » (Ionescu, 1995/2005, pp. 463-492). Parmi les réponses apportées, je citerai : – aucune des hypothèses étiologiques (avancées à l’époque) n’expliquerait l’apparition de la totalité des cas de schizophrénie ; – malgré de nombreuses ressemblances permettant de définir un « noyau séméiologique commun », le terme de schizophrénie désigne un groupe hétérogène de troubles ; – la schizophrénie serait la « voie finale commune » évolutive, adoptée après l’action des divers facteurs étiologiques ; – en dépit de certaines particularités (notamment évolutives), liées au contexte de vie socioéconomique et culturel des patients, la schizophrénie est un trouble universel. Une deuxième étape du travail de réflexion qui a suivi la parution de la première édition de cet ouvrage a porté sur l’autisme infantile (Ionescu, 2007), où ce trouble fut examiné en utilisant l’éclairage des diverses approches de la psychopathologie, reprises dans l’ordre de présentation des Quatorze approches. À cette occasion ont été examinés leurs apports à la connaissance de ce trouble, les différentes hypothèses formulées concernant son origine, les débats suscités. À cette occasion, j’ai noté qu’en 1983, Ferrari avait publié un rapport consacré à l’approche pluridisciplinaire de l’autisme et des psychoses infantiles précoces. Cette vision, qualifiée par Ferrari de « gageure mêlée sans doute d’un peu d’utopie », impliquait une présentation détaillée des approches biologique et psychanalytique. La troisième étape a été constituée par l’élaboration d’un texte où je montrais que, selon le cadre théorique adopté, la description des troubles mentaux diffère (Ionescu, 2010, pp. 222-242). Pour cela j’ai choisi l’exemple de la dépression, avec des cas présentés dans la perspective cognitiviste, psychanalytique, systémique et ethnopsychopathologique. L’analyse faite à cette occasion montrait que les éléments fournis dans les études de cas utilisées variaient beaucoup : l’accent était mis soit sur les troubles du traitement de l’information et sur leurs sources, sur les processus intrapsychiques et la dynamique transféro- contre-transférentielle, sur les interactions au sein du système familial ou sur les pièges qu’engendre le diagnostic de dépression chez des personnes appartenant à d’autres cultures ou aux difficultés que créent les tentatives de différentiation de la souffrance « normale » et la dépression. J’ai aussi noté que le vocabulaire utilisé, la préoccupation pour l’argumentation du diagnostic, la place accordée aux examens psychologiques et à l’évaluation variaient d’une perspective à l’autre. C’est dans ce contexte que j’ai repensé à une vieille histoire védique (que je raconte souvent), publiée par Das (1996). Cinq aveugles de naissance se rencontrent et passent leur temps à bavarder. Tout à coup, ils entendent un bruissement provoqué par l’arrivée d’un éléphant qu’évidemment ils ne pouvaient voir. Les cinq hommes s’approchent, alors, de la source du bruissement et commencent à toucher les différentes parties du corps de l’éléphant. Le premier toucha le corps et dit qu’il s’agissait d’un mur de boue. Le deuxième toucha une défense et déclara que c’était une lance en ivoire. Si le troisième – qui avait touché la trompe – dit que c’était un python suspendu à un arbre, le quatrième, qui avait empoigné la queue de l’éléphant, déclara que c’était une corde. Enfin, le cinquième toucha l’une des pattes de l’intrus et dit que c’était un palmier. Face à ces constats si différents, les cinq hommes commencèrent à se bagarrer. Ce récit constitue une véritable parabole de la diversité des approches de la psychopathologie, en nous rappelant que les cliniciens ou les chercheurs qui travaillent dans le champ de la psychopathologie étudient et décrivent les troubles mentaux en fonction d’indices propres à l’approche dans laquelle ils ont uploads/Sante/ 15-approches-de-la-psychopathologie-by-serban-ionescu.pdf

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  • Publié le Nov 30, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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