Asepsie au cabinet dentaire INTRODUCTION Aujourd'hui les gestes simples d'hygiè

Asepsie au cabinet dentaire INTRODUCTION Aujourd'hui les gestes simples d'hygiène courante paraissent évidents mais cela n'a pas toujours été le cas. Même dans le domaine médical, l'adoption de mesures d'hygiène systématiques est relativement récente. En 1848, le Docteur Ignaz Philipp Semmelweis, médecin accoucheur autrichien, émet l'hypothèse que le taux élevé de fièvres puerpérales apparaissant chez les parturientes serait dû aux médecins eux-mêmes. Il a en effet remarqué que le secteur de la clinique où les accouchements sont pratiqués par des infirmières présente beaucoup moins de mortalité que celui où exercent les médecins. Ce véritable précurseur clinicien de l'asepsie retient pour cause possible le fait qu'ils pratiquent les dissections à mains nues. Comme il pense que l'eau et le savon ne suffisent pas, il leur demande de les laver vigoureusement avec une solution concentrée de chlorure de chaux. L'essai est concluant, le nombre d'accouchées atteintes diminue considérablement, mais les médecins, dont la peau est irritée (et les habitudes bousculées)…, se fâchent et finissent par obtenir son renvoi de la clinique. Il faudra attendre trente ans pour que Louis PASTEUR fasse considérablement avancer les connaissances scientifiques sur les micro-organismes. Grâce à lui, au fur et à mesure que l’on découvre de nombreuses bactéries et leur rôle clé dans les infections, on comprend qu’il est possible de s’en protéger et comment le faire. La stérilisation et les progrès vont s'installer définitivement. Au XXème siècle, un office international d’hygiène publique est mis en place et s’installe à Paris en 1907. Il deviendra l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 1946. Devenue une véritable discipline scientifique, l'hygiène aboutit à l’instauration de pratiques rigoureuses et codifiées qui tiennent une grande part dans l’allongement de notre espérance de vie. L’hygiène au quotidien sous-entend la notion de propreté mais dans le domaine médical on parle d’asepsie, véritable priorité de santé publique. L'asepsie est effectivement primordiale dans un cabinet dentaire pour la sécurité des patients et celle du médecin. C’est une garantie contre les risques d’infections liés aux soins, que ces infections soient provoquées par des virus, des bactéries, des champignons, des levures… Et cet environnement dangereux évolue sans cesse. N'avons-nous pas appris, dans la dernière décennie, le rôle nuisible des prions 1 Asepsie au cabinet dentaire DÉFINITION Aseptie : c’est la mise en œuvre des moyens permettant de maintenir un organisme vivant ou un milieu inerte (matériel –milieu de culture) exempte de tout germe ou c’est l’ensemble des mesures propre a empêcher tout apport exogène de microorganismes ou des virus. Antiseptie : c’est la mise en œuvre des moyens physiques ou chimique de lutter contre l’infection par destruction systématique des germes pathogènes qui souillent un organisme vivant. Désinfections : La désinfection est une opération au résultat momentané, permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables portés sur des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs recherchés. La destruction des micro-organismes signifie que les désinfectants ont au minimum une action bactéricide, fongicide et virucide. Deux niveaux de cibles peuvent être définis : Niveau 1 : bactéries végétatives, mycobactéries, moisissures, virus ; Niveau 2 : cible du niveau 1 ainsi que les spores. Le terme de désinfection s’applique aux milieux inertes tels que sols, surfaces, instruments air, eau etc. il doit être proscrit pour les tissus vivants pour les quels « antisepsie » est la terminologie appropriée. Stérilisation : La stérilisation est la mise en œuvre d’un ensemble de méthode et de moyens visant à éliminer tous les micro-organismes vivants de quelque nature que ce soit portés par un objet parfaitement nettoyé. Le résultat de l’opération, non limité à l’opération, est l’état de stérilité. Un dispositif médical est étiqueté » stérile » lorsque la probabilité théorique d’un micro- organisme viable, présent sur ce dispositif, est «égale ou inférieure à 10 sur 1 million d’objets identiques placés dans le stérilisateur, 1 seul peut être encore contaminé en fin de cycle. 2 Asepsie au cabinet dentaire III - CABINET DENTAIRE 1- ERGONOMIE DEFINITION C’est l’étude des conditions de travail, le rapport entre l’homme et l’outil. D’après BERGSON c’est l’ordre géométrique et l’ordre vital. * LE FAUTEUIL : doit présenter des qualités ergonomiques suivantes : - se mettre en décubitus quand le patient est lipothymique. - Le siège adaptable avec ces parties qui sont constituées de : têtière, dossier. * LE TABOURET : doit présenter les qualités suivantes : - il faut que la stabilité soit totale. - doit avoir un dossier - le siège du tabouret doit pouvoir se déplacer. 3 Asepsie au cabinet dentaire * LES ETAGES D’ARRANGEMENT : ne doivent pas être ni trop haute ni trop basse, la hauteur rationnelle varie entre 80 et 130 cm au dessus du sol. * L’EQUIPEMENT OU L’UNIT : il doit descendre et monter avec le fauteuil. Les instruments doivent être présent dans l’équipement. * LE CRACHOIR ET L’ECLAIRAGE. OBJECTIFS 1- Diminution des possibilités d’erreur 2- Augmente l’efficacité et le rendement du travail. 3- Réduit la fatigue. 4- Améliore la rentabilité. 2 - EQUIPEMENTS, LOCAUX ET ORGANISATION DU TRAVAIL Lors de l'acquisition d'un nouvel équipement, on devrait être attentif aux multiples améliorations apparues récemment en vue d'une meilleure hygiène. 2-1– LOCAL DE SOIN, ORGANISATION DU TRAVAIL Le local de soin doit être réservé exclusivement au travail au fauteuil. Il est donc déconseillé d’y installer d’autres postes de travail tel que le bureau du praticien. Il faut qu’il puisse être entretenu et désinfecté de manière optimale. 4 Asepsie au cabinet dentaire - COMMANDES ET POIGNÉES Les boutons de commande et poignées sont manipulés avec des mains souillées sans qu’on en soit bien conscient et peuvent donc intervenir sournoisement dans la contamination croisée. On limitera au strict nécessaire les contacts avec des poignées (scialytique, tablettes). - ALIMENTATION EN AIR ET EN EAU Lorsque l’on arrête le moteur et le spray de refroidissement, un phénomène de réaspiration peut entraîner des germes présents dans la bouche du patient et contaminer non seulement la conduite dans l’instrument, mais également au-delà. Il faut penser, en début de journée et après chaque patient, à faire fonctionner à vide (hors de la bouche) pendant quelques secondes les moteurs (s) turbine (s) avec le spray et la seringue multifonctions. - MOBILIER La disposition d’instruments dans les tiroirs près du poste de travail présente deux inconvénients importants : d’une part ces instruments seront rapidement contaminés par l’air ambiant, particulièrement contaminé dans cette zone, d’autre part, leur préhension sera fréquemment source de contamination. Mieux vaut utiliser au maximum des systèmes de plateaux préparés. 5 Asepsie au cabinet dentaire - ORDINATEUR L'ordinateur, qui équipe de plus en plus de cabinets, pose indiscutablement des problèmes d'hygiène si l'on doit manipuler le clavier ou une souris durant les traitements. On peut y remédier en les recouvrant d'une fine feuille de cellophane renouvelée pour chaque patient. L'évolution rapide de cet équipement permettra bientôt de disposer de systèmes plus hygiéniques pour la saisie des données, comme par exemple un crayon stérilisable à pointer sur l'écran, saisie par la voix, etc. Si un tel système n'est pas disponible, il faut prendre des mesures de précautions ou introduire les données entre les traitements, avec des mains propres. 2-2 - NETTOYAGE DE LA ZONE MÉDICALE Après chaque patient le poste de travail doit être nettoyé et désinfecté : toutes les surfaces qui ont été touchées par les mains souillées du praticien ou de l’assistante ou sur lesquelles des instruments contaminés ont été déposés doivent être lavées et désinfectées. - L’UNIT: Les instruments rattachés à l’unit, comme les seringues multifonctions, les moteurs, turbine, détartreur, bistouri électrique, etc. doivent être déconnectés, leurs caches et les embouts désinfectés (voire stérilisés). On nettoiera également la surface de l’unit dont le revêtement doit être aussi lisse que possible et résistant aux produits utilisés au nettoyage et la désinfection. - LE CRACHOIR Cette partie de l’équipement est particulièrement contaminée, elle ne doit pas être touchée sans protection et doit être nettoyée et désinfectée après chaque patient. - LES EMBOUTS Les embouts de la seringue à eau, à air ou multifonction et d’autres appareils qui entrent dans la bouche sont contaminés à chaque usage. Il faut donc veiller à les stériliser s’ils ne sont pas à usage unique 6 Asepsie au cabinet dentaire Il faut également nettoyer et désinfecter les poignées des tablettes, des tiroirs, du siège, du scialytique, de l’appareil RX ainsi que tous les interrupteurs et boutons de commandes que l’on a touchés durant le traitement. On nettoiera également la têtière à moins d’utiliser des housses prévues à cet effet. Pour nettoyer tous ces éléments et les désinfecter, on utilise de préférence des linges à usage unique ou des serviettes en papier imprégnées d’une solution détergente (et de préférence désinfectante) ; toutes les surfaces sont essuyées minutieusement pour assurer l’enlèvement mécanique de toutes les souillures ; ensuite on applique un désinfectant actif. Signalons en outre que pour le téléphone, l’ordinateur et d’autres équipements non médicaux, en particulier lorsqu’ils se trouvent dans la zone médicale, en plus des détergents de ménage habituels, il faudra prescrire l’utilisation de désinfectants compatibles. Pour tous les produits et uploads/Sante/ asepsie-au-cabinet-dentaire.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Fev 25, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 4.2916MB