Traduction et commentaire du traité hippocratique 'Des maladies des jeunes fill

Traduction et commentaire du traité hippocratique 'Des maladies des jeunes filles' Author(s): Christine Bonnet-Cadilhac Source: History and Philosophy of the Life Sciences, Vol. 15, No. 2 (1993), pp. 147-163 Published by: Stazione Zoologica Anton Dohrn - Napoli Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23331578 Accessed: 20-10-2017 19:09 UTC JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://about.jstor.org/terms Stazione Zoologica Anton Dohrn - Napoli is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to History and Philosophy of the Life Sciences This content downloaded from 181.47.65.181 on Fri, 20 Oct 2017 19:09:46 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms Hist. Phil. Life Sci., 15 (1993), 147-163 Traduction et commentaire du traité hippocratique 'Des maladies des jeunes filles' Christine Bonnet-Cadilhac 6 rue de la Loge 34000 Montpellier France Abstract - De Virginibus traditionally belongs to Cnidian gynecologic treatises. The com parison with De Mulieribus shows a great différence in the physiology of menstruation and its diseases. The author, by explaining intelligence by the participation of heart and blood, is far from De Morbo sacro and draws near to Aristotle's conceptions. Moreover, its vocabulary and rhetoric style indicate that this fragment can be attributed to a physician of Aristotle's period or later. Traduction1 Le principe de la synthèse des phénomènes constants2 est à mes yeux le principe de la médecine; car il n'est pas possible de connaître la nature des maladies, ce qu'il appartient à notre art de découvrir, si on ne connaît pas la nature dans son indivision, dès le principe à par tir duquel il y a eu des distinctions.3 Mon premier propos est la maladie qu'on appelle sacrée, les 'apo plexies'4 les épouvantes qui saisissent les êtres avec une telle violence qu'ils délirent et croient voir des démons malfaisants tantôt la nuit, tantôt le jour, tantôt à ces deux moments à la fois. Après de telles 1 Nous nous servons du texte établi par Littré à partir des Manuscrits de la Bibliothèque Royale dans son édition des oeuvres complètes d'Hippocrate (Tome VIII pp. 465-471). 2 Nous ne suivons pas Littré qui traduit των αίειγενέων par 'choses éternelles'. En l'assimilant à το θείον ('Remarques détachées sur les Mal.Fem' L VIII, 527-532) grâce à un rapprochement avec le pre mier chapitre de Nat.Fem. ('Le divin est chez les humains la principale cause, puis viennent les constitu tions des femmes...' L VII, 312) et en le comparant avec Mal.Fem. II, 111 'Il faut examiner la constitu tion des femmes, leur coloration ...' il en déduit la chronologie de la composition des traités gynécolo giques. Ce que nous possédons de Mal.J.F serait pour lui l'introduction d'un vaste ouvrage qui aurait contenu une dissertation sur les maladies des jeunes filles, puis celles des femmes, et peut être sur l'embryologie, Nat. Fem. étant une compilation postérieure. Mais les travaux récents ont démontré qu'au contraire Nat. Fem. et Mal. Fem. II font partie de la couche la plus ancienne Cnidienne, sans doute du 5e siècle. 3 άμερής (= 'indivis'), très employé par Platon n'existe qu'ici dans la collection. 4 Le terme 'apoplexie' désigne le plus souvent dans la collection hippocratique la même maladie qu'en langage médical moderne, c'est à dire une perte de conscience brutale ou une hémiplégie, le plus souvent accident vasculaire cérébral. Les anciens avaient bien noté sa survenue par temps froid et humide (-Aph. 23 III, L IV 496 Vents 13 L VI 110 ...). Ils pouvaient en annoncer l'arrivée d'après des prodromes 0308-7298/90 $ 3.00 © 1993 Taylor and Francis Ltd This content downloaded from 181.47.65.181 on Fri, 20 Oct 2017 19:09:46 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 148 C. BONNET-CADILHAC visions, on a déjà vu chez les femmes que moins courageuse et mariage, si elles n'ont des règles, à éprouver vant. Plus tard en effe dehors. Donc quand l'o plus de sang à cause d alors le sang qui n'a pa vers le coeur et le diap coeur est plein de torp l'engourdissement sur longtemps assis, le san jambes et les pieds pro rend les pieds incapabl à sa place. Il y revient l'eau froide jusqu'au de pas grave, car le sang veines et parce que cet partir du coeur et du d sont obliques et cet en la folie. Une fois ces par appelle ces fièvres inter l'inflammation aiguë, l dité, de l'envie de me craintes, à cause de la p pendre. A cause de la pe leversé se pervertit. L effrayantes qui lui ordo se pendre comme étant d'avantages. Quand il n et en connaissaient bien l'issue le L V 688 ...) Mais quelquefois l'apo (Coaq. XVIII 353 L V 658 - -Mal 5 'διαφράξι"' employé concurrem verbe 'διαφράττω' = 'séparer par u ton qui applique le mot diaphragm ne qui sépare la région de l'âme s préféré par les générations ultérie J. Pigeaud, La maladie de l'âme: pilosophique antique, Paris: Les Be 6 έτερον δε n'est pas traduit par cins de l'antiquité gréco-romaine, P 7 'phantasmata' qui désigne spéci glandes que l'on estime écrit à dat This content downloaded from 181.47.65.181 on Fri, 20 Oct 2017 19:09:46 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms DES MALADIES DES JEUNES FILLES 149 sir qui fait aspirer à la mort co recouvré sa raison, les femmes8 d'autres offrandes, les vêtements l'ordre des devins qui les trom n'empêche la sortie du sang. Pour filles qui souffrent de ces troubl possible, car si elles conçoivent, e té9 ou peu de temps après, elles s sinon d'une autre. Parmi les femm souvent touchées. Commentaire Traditionnellement, le petit ouvrage intitulé 'Des Maladies des Jeunes Filles' appartient aux traités gynécologiques cnidiens des Maladies des Femmes. Mais de nombreux arguments concourent à lui donner une date de rédaction plus tardive. Comme dans d'autres oeuvres de la Collection,10 l'auteur commence par exposer les principes qui l'ont guidé, très inspirés d'Aristote: On doit connaître les traits généraux et constants des maladies avant d'en chercher des subdivisions. Il se propose donc d'étudier dans le cadre de la maladie sacrée (au sens large, comprenant épilepsie et 'manie') le cas particulier des jeunes filles dont la nature est si différente. Mais le πρώτον (= d'abord), laissant attendre une deuxième partie, démontre le caractère incomplet du traité et son propos non spécifi quement gynécologique. C'est ce chapitre conservé qui l'a fait classer ultérieurement dans les oeuvres gynécologiques, à la place d'un traité des Maladies des Jeunes Filles, perdu, auquel il est fait allusion par deux fois dans Mal. Fem.n Son style est celui de la logique et de la démonstration. L'emploi de la première personne du singulier rare dans Mal. Fem. montre com bien l'auteur s'engage dans la polémique. teme des glandes Paris: Les Belles Lettres, 1978: 103-110. Les concepts de phantasma et phantasia (une seule occurence dans le Corpus dans Aliment 26,2) n'ont été définis qu'à partir des philosophes stoïciens. J. Pigeaud, Folie... (note 6), pp. 95-101. 8 Le génitif absolu au singulier s'oppose-t-il au pluriel de la principale pour montrer les femmes de l'entourage de la malade ou est-il dû à un relâchement du style? 9 En suivant Littré qui lit ή ευτίκα à la place de έ*η άυτέων. 10 Selon Thivel, il pourrait faire partie du 2e stade de composition. Cnide et Cos? Essais sur les doc trines médicales dans la collection hippocratique Paris: Les Belles Lettres, 1981: 127-145. 11 Mal.Fem. I, 2 L VIII, 22 et I, 41, 98 où il est question de la déviation des régies vers le poumon, la bouche ou le siège, ce qui n'est pas traité ici. This content downloaded from 181.47.65.181 on Fri, 20 Oct 2017 19:09:46 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 150 C. BONNET-CADILHAC Les symptômes obse exacte du déroulemen cin établit une corre coeur/fièvre avec friss les phrases sont bien b et les faits s'articulen comparaisons, et mêm de la folie et de la dém d'autre issue que le su Ce traité imite si bien tique qu'on pourrait le Hippias par exemple toutes les sciences et l'Ancienne medecine, l montre que certains m discours pour défendr ou s'en servir dans leu Mal. J. F. est bien san sur les principes de Nature, l'importance re les signes cliniques, A côté de certains ter 'phantasmata ) qui sem plupart des autres cri pour attribuer une oeu la dater sont inopérants Comparaison avec les o Pour classer notre tra si on en compare la se autres oeuvres gynéco 12 A. Thivel, Cnide.. (note 10), p 13 On pourra se reporter pour u de A. Thivel, Cnide.. (note 10). J. Jouanna étudie les particules d Hippocrate et l'ecole de Cnide Pari Nous ne pouvons appliquer la c p. 50) utilise pour dater les divers on ne trouve qu'une seule fois έπ ancienne ou Β intermédiaire) et un Aucun terme n'est utilisé uploads/Sante/ bonnet-cadilhac-1993-traduction-et-commentaire-du-traite-hippocratique-des-maladies-des-jeunes-filles.pdf

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  • Publié le Dec 21, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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